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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Mineurs non accompagnés : repères pour une clinique psychosociale transculturelle

Livre de Sydney Gaultier, Abdessalem Yahyaoui, Pierre Benghozi, Thierry Baubet, édité par In Press, publié en 2023.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Mineur non accompagné, Union européenne, Accueil, Santé mentale, Interculturel, Maturité, Protection de l'enfance, Deuil, Traumatisme, Ethnopsychiatrie, Accompagnement social, Croyance, Psychothérapie, Accompagnement, Prise en charge

Exposés à de nombreux risques, avant leur départ, durant la migration et à leur arrivée, les mineurs non accompagnés sont très vulnérables. Ils sont par la même susceptibles de développer un problème de santé mentale. Cette vulnérabilité peut se complexifier car leurs trajectoires migratoires s'inscrivent dans une étape développementale fragile. La formation de leur identité pourrait être impactée par les expériences traumatiques qu'ils ont traversés. De plus, ils doivent s'adapter, dans leur pays d'accueil, à une culture nouvelle sans aucune certitude quant à leur futur dans ce pays. Cette immersion dans un lieu nouveau pourrait, elle aussi, être source stress. Comment comprendre et intervenir auprès de ces mineurs non accompagnés ? Cet ouvrage revient sur cette vulnérabilité psychologique et en rappelle la nature. Quelles ressources individuelles et collectives le moi peut-il mobiliser contre l'effondrement pathologique ? D'autre part, ce livre fait le point sur des prises en charge proposées dans le cadre de l'accueil de ces MNA et en discute la pertinence en rapport avec les projets migratoires des jeunes accueillis. Enfin, il interroge les perspectives pour ces jeunes : qu'en est-il de leur santé mentale, une fois devenus jeunes majeurs ?

Familles et transmission à l'épreuve de la migration

Livre de Claudine Veuillet Combier, Marie Rose Moro, Odile Reveyrand Coulon, Ivy Daure, et al., édité par In press, publié en 2023.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Famille, Immigration, Migration, Relation familiale, Transmission, Traumatisme, Pays d'accueil, Répétition, Histoire familiale, Violence, Honte, Femme, Autisme, Mineur non accompagné, Retour au pays, Groupe thérapeutique, Image, Tunisie, Brésil

Les raisons de migrer sont diverses. Elles peuvent être choisies ou contraintes, lorsqu'il s'agit d'échapper à la persécution, aux discriminations, à la violence et à la guerre. Les facteurs socio-économiques, géopolitiques, s'intriquent avec les enjeux psychoaffectifs, conscients et inconscients, à la source des motivations migratoires. Comment les liens familiaux, sont-ils ou pas maintenus, remaniés ou transformés ? Comment les enjeux de la transmission psychique, culturelle et sociale sont-ils mis à l'épreuve par la migration ? Quelles places prennent les souffrances traumatiques et qu'en est-il du rapport à l'héritage, pour les enfants, les parents, les grands-parents ? Les repères socio-culturels habituels sont bouleversés, nouveau pays, nouvelle langue, nouvelles normes, nouveau quotidien et nouveau chapitre dans l'histoire de vie individuelle, et familiale.
Le mouvement migratoire, mobilise des enjeux d'affiliation et de filiation qui interrogent le sentiment d'appartenance, les référents identificatoires et la dynamique familiale. Entre inhospitalité, défaillance des méta-cadres institutionnels et créativité transculturelle, quelle place pour les professionnels de la migration ? Les chercheurs de différents pays, Italie, Suisse, France, Brésil, Tunisie, Argentine, partagent leurs réflexions théoriques en les articulant avec des illustrations cliniques.

Vivre enfant dans la migration

Livre de Danièle Crutzen, Altay Manço, Patrick Alen, et al., édité par l'Harmattan, publié en 2022.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Mineur non accompagné, Mineur isolé, Enfant, Santé mentale, Recherche-action, Jeu, Loisir, Sport, Clown, Marionnette, Vulnérabilité, Traumatisme, Résilience, Film, Art, Rire, Créativité, Projet éducatif, Belgique

Un appel à projets est lancé par le Fonds Houtman de l'Office de la Naissance et de l'Enfance (Fédération Wallonie-Bruxelles) en novembre 2018, sur fond de crise de l'accueil des réfugiés. L'Unicef dénonce alors 50 millions d'enfants déracinés dans le monde, dont la Belgique n'accueille qu'une infime partie. Les recherches mettent en évidence deux grandes préoccupations exprimées par les mineurs exilés : l'inquiétude pour ceux qui sont restés au pays et les difficultés rencontrées dans le pays d'accueil.
Mais apparaissent aussi des facteurs de résilience, comme l'école, les loisirs, les jeux, les amis. Ce sont ces opportunités de refaire sens et lien que cible l'appel à projets, en développant divers axes de travail, dont l'élaboration d'actions et d'outils, pour se relier, reconstruire son histoire, débloquer l'imaginaire, retourner au jeu, revendiquer le droit des enfants aux loisirs. Cet ouvrage réunit sept contributions qui ont bénéficié d'un accompagnement du Fonds Houtman pour aboutir à des outils concrets, transférables vers d'autres terrains.
C'est dans cette optique qu'ils sont ici décrits dans leur déroulement et développés dans leurs résultats.

Vivre le métissage : construction de soi et fracture identitaire

Livre de Raina Chaussoy, Tamatoa Bambridge, Marie Rose Moro, édité par In Press, Presses universitaires de la Nouvelle-Calédonie, publié en 2022.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Identité culturelle, Groupe d'appartenance, Origine, Interculturel, Résilience, Violence, Personnalité, Récit de vie, Traumatisme, Femme, Couple mixte, Colonialisme, Polynésie française, Nouvelle Calédonie

L'histoire coloniale a inventé les métis d'ici ou d'ailleurs. Il n'est de nulle part celui qu'on ne reconnait pas. Je suis enfant de mon père - mais ta mère ? Je suis enfant de ma mère - mais ton père ? Les fractures sociales peuvent déchirer l'intime du sujet. Alors son itinéraire est moins celui des héritages conjugués que celui de l'appartenance refusée : comment répondre à la question qui suis-je ? sous l'exigence : choisis ton camp ! Soumis à cette injonction paradoxale, le sujet éprouve chacune de ses réussites comme un échec, comme une trahison que n'arrivera pas à compenser une surenchère identitaire.
En identifiant ce processus singulier, Raina Chaussoy psychologue et chercheuse en clinique transculturelle en Océanie, nous invite à réinterroger la difficulté des constructions identitaires quand la société pose certaines appartenances en termes conflictuels. Et c'est valable pour tous les métissages.

Les figures de l'exil. Tribulations de l'idéal. Suivi de Un cas, par le Docteur Agnès Bardin

Livre de Silvana Mazeran, édité par Champ social, publié en 2019.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Exil, Migration, Droit d'asile, Mélancolie, Déracinement, Traumatisme, Pays d'origine, Approche clinique

Pourquoi la perte d'un lieu aimé peut-elle conduire, de même que la perte d'un être aimé, à des réactions durablement mélancoliques ? Jusqu'à un certain point, la douleur de l'exil nous apparaît comme une réaction adaptée. Mais, trop longue, trop intense, elle inquiète, malgré la compréhension et l'empathie qu'elle suscite. Certains exilés sont dans l'incapacité de laisser perdre leurs attaches territoriales.
Au-delà de l'évidence, au travers de l'histoire d'exilés anonymes et d'exilés célèbres, il se dégage un profil spécifique de saga familiale. On peut voir que sur plusieurs générations l'idéalisation fait obstacle à des forces internes déstructurantes. On comprend mieux alors que les enfants d'exilés "mélancoliques" aient tant de mal à intégrer une identité suffisamment stable, dans un territoire suffisamment adapté.
Il est suivi d'un cas clinique particulièrement éloquent présenté" par le docteur Agnès Bardin.

Exil et violence politique, les paradoxes de l'oubli

Livre de Armando Cote, Pamela Der Antonian, Patricia Janody, Helena d' Elia, et al., édité par Erès, publié en 2019.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Exil, Migration, Enfant, Adolescent, Adulte, Violence, Sévice corporel, Traumatisme, Victime, Mémoire, Amnésie, Approche clinique

" Je veux tout oublier " : c'est la demande que les patients du Centre Primo Levi, " victimes " de torture et de violence politique, adressent aux cliniciens. Encombrés par une répétition traumatique, ils ne sont plus que des corps mémoires qui réduisent les temporalités à un présent d'horreur, présent qu'ils ne peuvent plus vivre mais qu'ils ne peuvent pas non plus oublier. Paradoxalement, il faut se souvenir pour oublier autant qu'il faut oublier pour se souvenir autrement.
L'oubli fonde et en même temps entretient un rapport ambigu avec la mémoire. S'il est nécessaire, il peut être aussi une amnésie pathologique, l'enfouissement de quelque chose d'insupportable. Comment l'oubli ou son impossibilité transparaît-il dans la clinique ? Quelles sont ses incidences sur la vie d'un sujet et sur celle d'un peuple ? De quelle manière d'autres champs du savoir et de l'art traitent-ils de cette question de l'oubli ? Comment la trace écrite, celle d'un récit ou celle de l'Histoire, qui ne s'écrit pas sans perte ni oubli, est-elle appréhendée génération après génération ?

Bébés d'ici, mères d'exil

Livre de Claire Mestre, Estelle Gioan, Bérénice Quattoni, et al. et al., édité par Erès, publié en 2018.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Petite enfance-Périnatalité, Femme, Exil, Mère, Parentalité, Maternité, Migration, Vulnérabilité, Précarité, Insécurité, Isolement, Traumatisme, Souffrance, Prise en charge, Psychothérapie, Interculturel, Ethnopsychiatrie

Les migrations ont évolué, elles concernent aujourd’hui de nombreuses femmes jeunes qui deviennent mères en exil de façon très périlleuse. Les conditions d’accueil en France s’étant durcies, les vulnérabilités se cumulent et se potentialisent, engendrant la précarité, l’exclusion, voire la violence.

Les femmes exilées n’ont pas de « pathologies » particulières, mais elles expriment leurs souffrances de façon parfois singulière. Le travail psychique de la grossesse et de l’enfantement peut être entravé, bouleversé par la solitude, le traumatisme, et les conditions de vie.
Avec des références ethnopsychiatriques et des concepts pluriels (médicaux, psychologiques, anthropologiques, philosophiques), les auteures rendent compte d’une expérience clinique innovante auprès de femmes qui enfantent en exil. A l’articulation du psychique, du culturel et du politique, elles nous livrent une réflexion profonde et sensible sur les conditions nécessaires pour accueillir et écouter ici les souffrances de ces mères venues d’ailleurs.