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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Les luttes de classes en France au XXIème siècle

Livre de Emmanuel Todd, Baptiste Touverey, édité par Seuil, publié en 2020.

Mots clés : Société, Classe sociale, Idéologie, Reproduction sociale, Exclusion sociale, Inégalité, Pauvreté, Précarité, Économie, Politique, Mondialisation, Crise économique, Militantisme, Démographie, Démocratie, Analyse critique, Sociologie

Macron et les Gilets jaunes ont ouvert une page nouvelle de l’histoire de France, qui mêle retour des luttes sociales et apathie politique, sursaut révolutionnaire et résignation devant les dégâts de l’euro, regain démocratique et menace autoritaire.
Pour la comprendre, Emmanuel Todd examine, scrupuleusement et sans a priori, l’évolution rapide de notre société depuis le début des années 1990 : démographie, inégalités, niveau de vie, structure de classe, performance éducative, place des femmes, immigration, religion, suicide, consommation d’antidépresseurs, etc.
Les faits surprendront. Les interprétations que propose l’auteur doivent, quant à elles, beaucoup à Marx, mais à un Marx mis « sous surveillance statistique ». À gauche, comme à droite, elles paraîtront à beaucoup étonnantes, amusantes, contrariantes, ou angoissantes. Cet empirisme sans concession conduit même Emmanuel Todd à réviser radicalement certaines de ses analyses antérieures.
À la lecture de ce livre riche, stimulant, provocateur, la vie politique des années 1992-2019 prend tout son sens : une longue comédie politique où s’invitent les classes sociales.
Bienvenue donc dans cette France du xxie siècle, paralysée mais vivante, où se côtoient et s’affrontent des dominés qui se croient dominants, des étatistes qui se croient libéraux, des individus égarés qui célèbrent encore l’individu-roi, avant l’inéluctable retour de la lutte des classes.

Compétences professionnelles et travail social

Livre de Michel Perrier, édité par l'Harmattan, publié en 2020.

Mots clés : Travail social, Compétence professionnelle, Analyse critique, Modèle, Sociologie, Travailleur social, Norme sociale, Libéralisme, Référentiel

La logique de compétence fait partie des normes libérales qui tendent à s'imposer dans le travail social depuis une vingtaine d'années. Elles participent de l'illusion selon laquelle tout procès de travail doit parvenir à l'adéquation parfaite entre le prescrit et le réel, donc que le travail social atteindra un jour ses objectifs. Les éducateurs spécialisés et assistants de service social sont ainsi formés sur la base d'un référentiel de compétences.

La demande d'asile en France : la pénitence civilisée

Livre de Mathieu Sordet, édité par l'Harmattan, publié en 2020.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Droit d'asile, Réfugié, Immigration, Droit des étrangers, Droit international, Sociologie, Accueil, Dossier administratif, Procédure, Analyse critique, OFPRA (Office français de protection des réfugiés), OFFI (Office français de l'immigration et de l'intégration), CNDA (Cour nationale du droit d'asile)

La demande d'asile en France La demande d'asile en France est un "territoire" social méconnu sur lequel pèsent les nombreux préjugés caractéristiques des discours publics actuels. L'auteur, éducateur spécialisé dans ce domaine depuis près de quinze ans et sociologue, s'est trouvé au contact de situations humanitaires délicates et complexes où se mêlent les persécutions, les traumatismes, la pauvreté et une multitude de vulnérabilités complémentaires.
Cette véritable immersion professionnelle l'a amené à envisager le traitement administratif de l'asile comme un processus de sélection entre les "bons" et les "mauvais" requérants, les premiers ayant le droit de rester, les seconds ayant vocation à partir. Ce tri, dont la violence symbolique touche à la fois les professionnels et les demandeurs d'asile, nécessite l'adossement à des critères de décision qui se révèlent contestables et obsolètes.
La prise de décision devient dès lors une "épreuve" dont les spécificités, aussi bien concrètes qu'abstraites, rappellent les techniques de soumission issues de la religion.

Les pédagogies critiques

Livre de Laurence de Cock, Irène Pereira, édité par Agone / Fondation Copernic, publié en 2019.

Mots clés : Éducation nouvelle, Empowerment, Pédagogie, Analyse critique, Libéralisme, Capitalisme, Éducation, Sociologie, Famille, Enfant, Statut social, Freinet (Célestin), Freire (Paulo)

En France, les pédagogies critiques sont rendues invisibles, abusivement englobées dans les pédagogies « nouvelles » ou « alternatives » à la mode dans les écoles de riches. Alors que partout ailleurs dans le monde les pédagogies critiques sont clairement distinguées des méthodes libérales, qui réduisent l’éducation à un parcours de performance personnelle, la France se singularise par un débat réduit à l’opposition simpliste entre « tradition » et « modernité ».
Le propos de cet ouvrage collectif est donc de remettre à la première place l’essentiel : les pédagogies critiques participent d’un projet politique de remise en cause de l’ordre néolibéral et des dominations de toutes sortes.
C’était la démarche des grands fondateurs Célestin Freinet et Paulo Freire ; c’est aussi celle que perpétuent et renouvellent beaucoup de pédagogues d’aujourd’hui.

Dialogue sur le génie du travail social

Livre de Michel Chauvière, Dominique Depenne, Martine Trapon, édité par ESF, publié en 2018.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Travailleur social, Motivation, Vocation, Salarié, Évolution, Compétence professionnelle, Utopie, Marché du travail, Ingénierie sociale, Éthique, Courant de pensée, Relation éducative, Altérité, Accueil, Distance, Contrôle, Émancipation, Responsabilité, Analyse critique, Démocratie, Management, Territoire, Formation, Référentiel, Employeur, Pouvoir, Université, Résistance, Posture professionnelle, Implication personnelle, Société, Sociologie, Philosophie, Rationalisation, Collectif

Dans un contexte de réingénierie des formations et des métiers du social, trois personnalités de renom – diversement situées et engagées sur ce terrain – engagent ici un dialogue thématique sur les arcanes du travail social. Trois points de vue – correspondant à trois cultures différentes – sur sept questions décisives du travail social.
Michel Chauvière, chercheur sociologue, Dominique Depenne, de formation philosophique et Martine Trapon, assistante sociale, de culture psychanalytique, aujourd’hui directrice d’une école pour travailleurs sociaux. Cet ouvrage explore le génie caractéristique du travail social, le terme «génie» étant à entendre dans deux acceptions indissociables : – Le génie du travail social, ce sont des connaissances, des outils, des habiletés, acquis par la formation et l’expérience, visant la conception aussi bien que la mise en œuvre du social en actes, au service des citoyens en difficulté. – Le génie du travail social, c’est aussi l’accomplissement d’actions singulières et de grande qualité éthique au contact direct des personnes.

Penser l'humain vulnérable : de la philosophie au soin

Livre de David Jousset, Jean Michel Boles, Jean Jougan, édité par Presses universitaires de Rennes, publié en 2017.

Mots clés : Concept, Discours, Analyse critique, Modèle, Philosophie, Sociologie, Anthropologie, Éthique, Soin, Santé, Relation soignant-soigné, Fin de vie, Psychanalyse, Médecin, Autonomie, Droit, Stigmatisation, Vulnérabilité, Levinas (Emmanuel)

Ce livre constitue une introduction philosophique à une pensée de la vulnérabilité. Analyse sociologique des nouvelles formes de fragilités sociales, formation d’un droit des personnes vulnérables, regard anthropologique et politique sur l’usage de ces catégories sont autant d’éléments essentiels pour la compréhension de notre époque. Ce livre s’adresse aux soignants, aux professionnels et aux chercheurs travaillant sur les questions de la santé, du soin, de l’action sociale.
D’où provient la multiplication des discours sur la vulnérabilité humaine et que faut-il en penser ? Issu d’une recherche multidisciplinaire, cet ouvrage propose les clefs pour comprendre l’origine de cette notion et les principaux modèles qui l’utilisent. Analyse sociologique des nouvelles formes de fragilités sociales, formation d’un droit des personnes vulnérables, regard anthropologique et politique sur l’usage de ces catégories sont autant d’éléments essentiels pour la compréhension de notre époque dans ses mutations profondes.

La violence ordinaire dans les organisations : plaidoyer pour des organisations réflexives

Livre de Gilles Herreros, édité par Erès, publié en 2012.

Mots clés : Souffrance, Travail, Organisation, Sociologie, Approche clinique, Hôpital, Lycée, Fonction publique, Bureaucratie, Management, Conditions de travail, Analyse critique, Relation interpersonnelle, Relation professionnelle, Salarié, Cadre, Entreprise, Violence institutionnelle

La violence ordinaire perpétrée au quotidien dans les organisations est au centre de cet ouvrage. La percevoir pour s'y opposer, telles sont les orientations proposées. En appui sur des récits mettant en scène des situations de travail banales, analogues à celles que chacun peut avoir vécu, l'auteur montre comment la violence se tisse quotidiennement. Pour se perpétrer, comme pour se perpétuer, la violence a besoin de l'indifférence, voire de l'acceptation du plus grand nombre. Les récits proposés montrent comment les petits renoncements, les cécités multipliées, les questionnements liquidés, chaque jour répétés par les uns, fabriquent des mécaniques qui détruisent les autres. Il n'y a aucune fatalité à ce phénomène. L'auteur plaide pour la mise en place d'organisations « réflexives » valorisant une appréhension clinique des procès de travail et le déploiement d'une critique réhabilitant la subjectivité et l'intersubjectivité.

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Pour une sociologie du travail social

Livre de Jean Yves Dartiguenave, édité par Presses universitaires de Rennes, publié en 2010.

Mots clés : Travail social, Sociologie, Contrôle social, Autonomie, Changement, Analyse critique, Anthropologie

Le travail social a longtemps été occulté par la perspective critique qui ne reconnaissait à celui-ci aucune autonomie politique en dehors de celle que lui confèrent les rapports sociaux de classes. C'est ce qui nous conduit à proposer une approche susceptible d'asseoir l'identité et l'unité du travail sociral sur des processus dynamiques rendant compte à la fois de son assise anthropologique et de son constant réaménagement dans des formes historiques elles-mêmes mouvantes. Nous envisageons ainsi plusieurs conditions de possibilité à l'élaboration d'une sociologie du travail social. La première concerne la reconnaissance de l'autonomie politique du travail social. II s'agit ici de reconnaître que cette activité n'est pas réductible à la mise en oeuvre instrumentale de politiques publiques ou à l'application de dispositifs d'action sociale. La seconde a trait à la reconnaissance de l'autonomie des processus explicatifs qui gouvernent le travail social considéré ici comme un espace-temps relationnel ou encore une relation de service structurée par des fonctions et des rôles spécifiques. Deux dimensions alors apparaissent ; une dimension proprement sociologique où le travail social vise fondamentalement la resocialisation de ceux qui sont privés du plein exercice de leur capacité à être en ou à faire société ; une dimension proprement axiologique où, par une action, non plus sur le social, mais par le social, il s'agit d'offrir les conditions d'une régulation des comportements. Aborder de la sorte le travail social suppose enfin de reconnaître l'importance d'une sociologie clinique susceptible de mettre en lumière les processus de désocialisation tout en prenant en considération les conséquences sociales de la détresse ou de la "souffrance psychique". Cette sociologie clinique ne saurait faire l'économie d'une sociologie de la clinique, c'est-à-dire d'une analyse des conditions sociales de sa production en interrogeant ses présupposés mais aussi ses effets au plan de la pratique d'intervention sociale.