PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Ce travail constitue un éclairage sur l'autisme. On peut dire que l'on ne naît pas autiste mais qu'on peut le devenir au contact de la mère, et que celle-ci n'est nullement responsable de la catastrophe qui s'abat sur son enfant. Tout dépend de la façon dont ce dernier va gérer son agressivité, soit il arrive à composer avec elle, et alors il prendra du plaisir près de sa mère, soit il échoue et dans ce cas il se mettra en retrait, ce qui est la porte ouverte à l'autisme. Si la vérité n'appartient à personne, elle peut émerger d'un ensemble de travaux, de recherches émanant de différentes disciplines mais également de patients qui n'ont d'autre choix que de percer le mystère de la maladie qui les terrasse.
Comment dire le mal-être au travail ? Que faire des émotions ressenties au travail, celles quon ne peut pas exprimer parce quon se révèlerait « trop sensible », ou pas suffisamment « performant » ni « professionnel » ? Comment dire la peur, celle qui est jugée « irrationnelle » ? Considérés comme des « ressources humaines », les travailleurs narrivent plus à donner du sens à ce quils vivent.
Nourri dune recherche socio-anthropologique, cet ouvrage présente une analyse du langage utilisé dans le management en articulant les registres de la pensée, de léprouvé et de laction. Avec des illustrations saisissantes et des références théoriques diversifiées, lauteur analyse les dévastations quoccasionne le management moderne en toute tranquillité, en toute impunité :celui-ci ne provoque pas seulement du mal-être au travail. Par lutilisation de sa novlangue, il participe aussi et surtout au corsetage des imaginaires, au façonnage des univers symboliques, au formatage des émotions, à lécrasement des intelligences individuelles et collectives.
Agnès Vandevelde-Rougale ne se contente pas de démonter le processus dintériorisation du discours dominant, elle souligne le potentiel de résistance de lindividu et les voies qui soffrent à lui pour se dégager de ces entraves langagières et faire face à la violence plus ou moins ordinaire à luvre dans les organisations.
Diplômée de lÉcole supérieure des sciences commerciales dAngers et docteure en anthropologie et sociologie, Agnès Vandevelde-Rougale est socio-anthropologue, chercheure associée au Laboratoire de changement social et politique (université Paris Diderot-Paris 7), membre du Comité de rédaction de la revue ¿Interrogations?, membre du Conseil dorientation du Réseau international de sociologie clinique, membre du Bureau du réseau thématique « sociologie clinique » de lAssociation française de sociologie.
Livre de Guy Barrier, édité par ESF, publié en 2017.
Mots clés : Communication non-verbale, Concept, Corps, Geste, Signe, Voix, Attitude, Relation, Entretien, Image du corps, Image de soi, Parole, Langage, Demande, Communication, Informatique, Regard, Émotion, Cognition, Mensonge, Langue des signes, Stress, Stéréotype, Communication facilitée
De quelle manière la voix, le regard, les postures et les gestes peuvent-ils renforcer, réguler, compléter ou contredire le langage. Expert en communication, Guy Barrier montre aussi bien les relations entre le corps et les émotions que celles qui relient les gestes et la parole. La communication non verbale est présentée selon quelques pistes révélatrices des dimensions cachées du discours : Quels sont les impacts de l'image corporelle ? Faut-il contenir ses gestes en parlant ? Quels sont les indices procurés par l'oeil et le regard ? Comment détecte-on le mensonge ? Quelle est l'utilité des gestes, pour celui qui parle et pour son auditeur ? De nombreuses situations d'argumentation sont analysées à partir d'exemples médiatiques ou professionnels. Cet ouvrage de référence offre une mise au point utile, experte, toujours claire et très bien illustrée de toutes les facettes de la communication interpersonnelle.
Expert en analyse gestuelle et docteur en sciences de l'information-communication, Guy Barrier a dispensé des formations en psychosociologie dans le secteur social. Il a enseigné à l'université la communication et l'analyse visuelle puis a contribué à différents programmes d'étude avec le CNRS. Ses recherches avec la technologie eye tracking portent sur la visibilité des signes dans les relations interpersonnelles et sur les interfaces Web.
A partir d'une expérience de dix ans d'art-thérapie auprès d'enfants autistes et psychotiques s'est développé ce dialogue entre une art-thérapeute et un psychanalyste, lui-même engagé dans le soin institutionnel de ces enfants. Le livre présente des récits d'atelier, ponctués de remarques et suivis de pistes de réflexion amenées par l'expérience psychanalytique. Il montre comment l'art-thérapie peut apporter à ces "exilés de la parole", mais aussi « exilés du monde », une approche thérapeutique rare, différente et/ou complémentaire des psychothérapies classiques.
Ce livre retrace le parcours d'un individu qui devient un addict, individu de plus en plus en affinité avec notre époque où la parole semble se raréfier au profit exclusif de la jouissance des corps. La question est de savoir comment on devient toxicomane. Comment en effet catégoriser l'être d'un tel sujet ?
Le toxicomane recherche peut-être plus que tout autre le bonheur, mais il se fourvoie sur les chemins tortueux et qui ne mènent nulle part, de la répétition des satisfactions. L'addiction est toujours, nécessairement, une aliénation. Pourquoi le sujet toxicomane décide-t-il alors de s'engager dans une telle voie ? Une voie qui bien souvent n'a d'autre issue que la mort. En acceptant un tel risque, de quoi veut-il à ce point se séparer ? L'auteur développe dans ce livre une thèse étonnante : pour le toxicomane, il ne s'agit, ni plus ni moins, que de parvenir à se libérer de l'aliénation originaire, notre aliénation au langage. Uniquement attentif à la dimension aliénante du verbe, le toxicomane ignore toutefois sa dimension libératrice, liée à toute civilisation véritable. N y aurait-il pas en effet une possibilité de rémission pour le sujet addict ? Une rédemption à trouver du côté de la culture, de son formidable potentiel de recomposition de l'humain ? C'est pour répondre à ces questions que l'auteur propose ici une ontologie du sujet toxicomane bien éloignée de la doxa et des discours actuels sur les addictions et les toxicomanes.
Nicolas Floury est philosophe et psychologue clinicien. Il a publié aux éditions Germina, Le réel insensé, en 2010, puis, Une psychanalyste dans la tourmente, en 2012. Ce livre est son troisième ouvrage.
Livre de Guy Barbier, édité par ESF, publié en 2014.
Mots clés : Communication non-verbale, Concept, Corps, Geste, Signe, Voix, Relation, Entretien, Image du corps, Image de soi, Parole, Langage, Demande, Communication, Informatique, Regard, Émotion, Cognition, Mensonge, Langue des signes, Stress
Cet ouvrage examine de quelle manière certaines modalités corporelles (voix, regard, gestes, postures) peuvent renforcer, réguler, compléter ou contredire le langage. L'auteur montre aussi bien les relations entre le corps et les émotions que celles qui relient les gestes et la parole. La communication non verbale est présentée selon quelques pistes révélatrices des dimensions cachées du discours : Quels sont les impacts de l'image corporelle ? Faut-il contenir ses gestes en parlant ? Quels sont les indices procurés par l'oeil et le regard ? Comment détecte-on le mensonge ? Quelle est l'utilité des gestes, pour celui qui parle et pour son auditeur ? De nombreuses situations d'argumentation y sont également analysées à partir d'exemples médiatiques ou professionnels. Cet ouvrage, au carrefour de la psychologie des interactions et des sciences des signes offre une mise au point utile, experte, toujours claire et très bien illustrée de toutes les facettes de la communication interpersonnelle.
Livre de Mireille Cyr, Gérard Lopez, édité par Dunod, publié en 2014.
Mots clés : Parole, Enfant maltraité, Victime, Témoignage, Audition de l'enfant, Entretien, Méthodologie, Agression, Abus sexuel, Mémoire, Relation enfant-parents, Développement cognitif, Langage, Expertise psychologique
Les connaissances scientifiques concernant le témoignage des enfants ont explosé au cours des 30 dernières années. Elles ont permis de mieux baliser la pratique de l'audition des mineurs et de tout entretien requis à des fins d'expertise ou d'évaluation auprès d'enfants. Cet ouvrage offre aux intervenants une synthèse des connaissances acquises ainsi qu'un éclairage sur les implications de celles-ci pour la conduite d'entretiens avec les enfants.Sont examinés, entre autres, un protocole actuellement utilisé en France, l'Entretien cognitif, et le protocole du National Institute of Child Health and Human Development (NICHD), qui est le protocole le plus reconnu, et le mieux validé, à l'échelle mondiale.
Ce n'est pas sur les déficits, les incapacités, les aspects handicapants de l'autisme que se focalise le présent ouvrage, mais sur les inventions de l'autiste pour parer à ce qui l'inquiète, l'envahit, et ordonner le monde extérieur et le tourment intérieur. L'autiste veille à ce que l'environnement demeure " immuable ", à la recherche de repères fixes qui ordonneraient le chaos du monde et de leurs émotions. L'autiste se caractérise par une " solitude ", un retrait du lien social, non pas sur le versant dune incapacité à entrer en contact avec autrui, mais comme " manière d'être " au monde. Quelque soit la massivité du repli, nous pouvons parier sur ses compétences singulières et réserver toute sa place au potentiel de créativité de chaque autiste. Telle est l'hypothèse qui traverse les contributions présentées dans cet ouvrage collectif, réunissant médecins, psychiatres, chercheurs, enseignants, éducateurs, psychologues, psychanalystes, tous praticiens auprès d'autistes, exerçant dans des institutions en France mais aussi à l'étranger. Beaucoup d'autistes témoignent de leur sortie du repliement sur eux-mêmes, à la faveur du respect de leurs centres d'intérêts, savoirs et inventions. L'approche, proposée par les contributions de cet ouvrage, se garde bien de savoir a priori ce qui convient au sujet au nom de son bien, mais bien plutôt d'être attentif, accompagner et soutenir l'autiste dans ses solutions singulières, ses petits " bricolages ", ses " trouvailles ", ses inventions " auto - thérapeutiques " originales. Nul n'a le monopole de la bonne méthode applicable à tous, mais une approche singulière de l'invention de chaque enfant, fût - il autiste, constitue une réponse adéquate " qui ne sacrifie pas l'individualité et la liberté de l'enfant ". Il s'agit là d'une position éthique qui réserve toute sa place à la subjectivité et accompagne une dynamique de changement inhérente au sujet. Les cas cliniques, jalonnant cet ouvrage, témoignent de changements, d'acquisitions, dont beaucoup au cours du traitement. Soutenir, accompagner l'" autiste créateur " dans ses inventions singulières préserve dès lors une vacuité rassurante lui permettant de réguler son existence, s'ouvrir au lien social, au monde et d'entre - ouvrir le sien... Plus qu'une note d'espoir donc...
Cet ouvrage concerne les victimes d'agressions sexuelles. Les différents propos sont regroupés en trois chapitres pour aborder des aspects psycho-médicaux, psycho-techniques et expertaux, psychothérapeutiques. Tous les auteurs de cet ouvrage ont montré une écoute attentive des victimes d'agressions sexuelles, qu'ils ont rencontrées, afin d'améliorer la prise en charge des personnes traumatisées.
A l'école maternelle, les jeux de cour entre jeunes enfants font état d'une débauche d'énergie, d'un foisonnement et d'une richesse d'idées qui cadrent bien mal avec la notion de règle fixant le déroulement des jeux des plus grands. (...) Alors que celui-ci construit son corps, organise ses perceptions et sensations, partage entre pairs ses émotions, il produit un être ensemble, premier champ social pour la formation des cultures enfantines. Les explorations et interactions ludiques relèvent d'une poétique du corps qui laisse ainsi apparaître un dialogue entre nature et culture par lequel on peut définir les sociétés enfantines comme sociétés hybrides. L'incorporation du monde et l'imaginaire des corps témoignent d'une pensée en acte où la notion de tradition, pour l'ethnologie de la petite enfance, n'est pas pertinente. On ne peut parler ici de simple transmission des savoirs et des faits culturels mais d'une (re)création des modes de penser de la culture d'accueil. Ce processus culturel dynamique, la vision du monde de l'enfant, depuis son point de vue, ne peut être bien saisi que dans une démarche phénoménologique.