PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Livre de Evelyne Elsa Chenaud, édité par l'Harmattan, publié en 2022.
Mots clés : Enfance-Famille, Médiation familiale, Couple mixte, Interculturel, Représentation sociale, Médiateur familial, Immigration, Anthropologie, Travail social, France, Québec (Province du)
Ce livre présente la démarche et les résultats d'une étude sur les représentations des médiateurs familiaux français et québécois intervenant en conflits de couples mixtes. Relevant à la fois du travail social et de l'anthropologie, la recherche interroge une quarantaine d'intervenants du travail social. Au bout, l'irruption et les caractéristiques des représentations des médiateurs interculturels sont contextualisées et analysées, ainsi que les enjeux de l'immigration et de la judiciarisation des pratiques d'intervention.
Enfin, et en dépit de son influence en travail social, la thèse de la psychologie sociale, qui considère les représentations comme des mécanismes de défense, a été reconsidérée par l'approche anthropologique, qui en fait plutôt un instrument de domination. Approche qualitative des ressources théoriques, documentaires et empiriques, cette étude fait des représentations un biais à juguler en travail social.
Livre de Jean Pierre Liégeois, édité par la Découverte, publié en 2019.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Gens du voyage, Approche historique, Identité, Statut social, Langue, Culture, Scolarité, Nomadisme, Origine, Minorité culturelle, Représentation sociale, Mode de vie, France, Europe
Roms, Tsiganes, Gitans, Manouches, Gens du voyage... On en parle quotidiennement. Mais sait-on qu'ils forment, depuis des siècles, la minorité la plus importante d'Europe ? Sait-on qu'ils ont une langue, une culture propres ? La connaissance qu'on en a passe souvent à travers le filtre de préjugés qui se sont sédimentés au cours de mille ans d'histoire et viennent inspirer puis justifier les actions menées à leur égard.
Cette minorité transnationale existe par la force d'une organisation sociale qui a permis sa survie dans la dispersion et face à des traitements coercitifs : rejet, esclavage, envoi aux galères, extermination, assimilation. Il s'agit de communautés dynamiques, qui vivent aujourd'hui une mutation profonde et se positionnent en tant que partenaires des institutions nationales et internationales. Roms et Tsiganes sont au cœur des enjeux sociopolitiques du XXIe siècle, marqué par l'émergence des minorités et par le développement de la mobilité dans une Europe qui s'interroge sur ses frontières.
Ils sont également au centre des réflexions sur le multiculturalisme et des réponses interculturelles à y apporter.
Face à l'allongement de la longévité et à l'entrée massive ces prochaines années des baby-boomers dans le grand âge, il est important d'améliorer les savoirs sur les dynamiques de vieillissement. C'est l'ambition de cet ouvrage, porté par des travaux internationaux réunissant sociologues et professionnels de soins. Il développe et enrichit la réflexion autour des expériences du vieillir à partir du concept de déprise.
La déprise désigne un travail d'aménagement du parcours de vie qui s'appuie sur une série de tentatives de substitution d'activités ou de relations. Elle suppose une tension entre le sentiment des limites, corporelles et cognitives, et la volonté d'assurer une continuité identitaire mais aussi un désir de s'assurer une présence différente au monde. A contrecourant d'approches réductionnistes, âgistes et sexistes, qui ont construit une image négative du vieillissement, les auteurs, canadiens, français, allemands, suisses, rendent compte de ces "arts de faire" qui questionnent l'inscription des aînés dans le temps et l'espace, le rapport à soi et aux autres mais aussi les disparités sociales et genrées.
Ce tour d'horizon montre bien la nécessité de considérer les spécificités socioculturelles et politiques dans l'analyse des différentes figures du vieillir.
Livre de Lucie Nayak, édité par Champ social, publié en 2017.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Handicap mental, Sexualité, Assistance sexuelle, Norme sociale, Information sexuelle, Représentation sociale, Établissement social et médicosocial, Éducation familiale, Rapport sexuel, Affectivité, Couple, Prostitution, Autonomie, Éducateur spécialisé, Enquête, Érotisme, Idéologie, Genre, Stérilisation, Suisse, France
Le concept de « santé sexuelle » développé par lOrganisation mondiale de la santé, qui sest largement diffusé dans le milieu de léducation spécialisée au cours des dernières années, a profondément bouleversé le traitement social de la sexualité des personnes désignées comme « handicapées mentales ». Envisagée comme favorisant la santé, une sexualité épanouie est désormais reconnue comme un «besoin», voire comme un «droit», pour les personnes dites « valides » comme pour celles qui sont considérées comme « handicapées mentales ». Cependant, la vie affective et sexuelle de ces dernières, qui sest longtemps dérobée à linvestigation par les sciences sociales, se heurte encore à des obstacles nombreux.
Ce livre est le fruit dune enquête qualitative réalisée en France et en Suisse auprès de femmes et dhommes «handicapés mentaux», de leurs parents, déducateurs et dassistants sexuels. Utilisant le handicap mental et la sexualité comme des révélateurs mutuels, il déconstruit lidée reçue dune sexualité qui serait spécifique aux personnes dites « handicapées mentales » et analyse sa co-construction par ces différentes catégories dacteurs. À la fois clair et vivant, cet ouvrage intéressera tant les chercheurs en sciences sociales que les professionnels de la santé et de léducation spécialisée.
Lucie Nayak est docteure en sociologie (Université Paris Nanterre / Université de Genève). Sa thèse de doctorat, dont est issu ce livre, a reçu le prix du fonds Maurice Chalumeau 2016.
Livre de Claudine Veuillet Combier, Emmanuel Gratton, édité par Presses universitaires de Rennes, publié en 2017.
Mots clés : Enfance-Famille, Filiation, Famille, Parentalité, Évolution, Modèle, Représentation sociale, Père, Mère, Paternité, Maternité, Modèle familial, Modèle parental, Psychologie, Sociologie, Psychanalyse, Psychosociologie, Famille monoparentale, Abandon, Adoption, Homoparentalité, Désir d'enfant, Procréation médicalement assistée, Accueil enfant-parents, Soutien à la parentalité, Photographie, Langage, Imaginaire, Relation familiale, Jeune, Groupe d'appartenance, Anorexie, Femme, Féminité, Transmission, Hip-hop, Rap, Désaffiliation, France, Brésil
Cet ouvrage confronte les regards de plusieurs chercheurs universitaires français et étrangers sur la question de la filiation et son expression contemporaine. La question de la famille, de la parentalité, des liens qui nous unissent les uns aux autres est au centre de la réflexion pour pointer une évolution des modèles qui introduit un changement dans les représentations. À lheure du XXIe siècle, quest-ce quun père, quest-ce quune mère, quest-ce qui fonde le lien de filiation, nous « fait fils de » ou « fille de » ?
Cet ouvrage confronte les regards la question de la filiation et son expression contemporaine. La question de la famille, de la parentalité, des liens qui nous unissent les uns aux autres est au centre de la réflexion pour pointer une évolution des modèles qui introduit un changement dans les représentations.
Livre de Brigitte Baldelli, Kheira Belhadj Ziane, Mélanie Bourque, Brigitte Baldelli, et al., édité par L'Harmattan, publié en 2017.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Évolution, Service social, Protection sociale, Politique sociale, État-providence, Travail social de communauté, Économie sociale et solidaire, Transversalité, Participation, Compétence sociale, Contrat social, Changement social, Société, Médiation, Culture, Accompagnement, Intervention sociale, Formation, Recherche, Représentation sociale, Empowerment, Posture professionnelle, Acteur social, France, Québec (Province du), Catalogne
Cet ouvrage réunit les contributions de chercheurs français, québécois et espagnols qui questionnent le rapport entre société et intervention sociale à partir de la notion de transformation, et rééchissent aux enjeux, aux dés ainsi quaux conséquences de ce rapport sur les postures professionnelles et scientiques de lintervention sociale.
Au niveau international, les transformations de nos sociétés contribuent à engendrer de profondes mutations dans le champ de lintervention sociale.
La plupart des discours politiques, institutionnels ou scientiques identient ces transformations en termes de « crises », induisant alors anomie ou désenchantement chez les professionnels de lintervention et de laction sociale. Or, parallèlement, on observe lémergence de théories alternatives qui tentent dintroduire lidée quen face des déterminismes et des logiques de soumission, existent de puissantes capacités émanant des individus et des groupes à agir sur le cadre de leurs activités, sur leur milieu, sur leur vie, sur leurs mondes.
Quelles conséquences engendrent les discours incapacitants sur les pratiques et les représentations des acteurs ? Au-delà des théories dominantes de lincapacité, comment valoriser dautres modes de compréhension et danalyse des transformations de lintervention sociale ?
Cet ouvrage s'attache à la perspective symétrique, celle de la personne appelée à reconnaître autrui, en analysant le processus qui sous-tend le fait de reconnaître autrui. Pour cela, il se fonde sur le cas où la personne appelée à être reconnue a un handicap intellectuel ; cas qui rend saillants les mécanismes et enjeux de la reconnaissance. Adoptant une approche interdisciplinaire qui croise philosophie et sciences sociales, il s'adresse aussi aux acteurs qui sont confrontés à une demande de reconnaissance et en quelque sorte soumis à l'injonction d'y donner suite : cadres, parents, enseignants, soignants. Reconnaître autrui, oui, mais dans quelles circonstances, comment, pourquoi, et jusqu'où ? C'est à ces questions que cet ouvrage tente d'apporter des réponses à ces interrogations.
Cet ouvrage invite à découvrir comment deux activités physiques, la boxe en France et la capoeira au Brésil, intègrent et sont intégrées aux enjeux et dimensions propres aux nouvelles problématiques du handicap. Depuis 20 ans, débats internationaux et politiques sociales ont fini par promouvoir la notion d'inclusion. Cette nouvelle vision ne vient pas seulement modifier le traitement social du handicap. Elle vient également interroger en profondeur le rapport à l'éducation de l'ensemble des acteurs sociaux. En ce sens, capoeira et boxe, mondes sociaux légitimés par leur dimension éducative, auraient un rôle à jouer auprès des personnes handicapées. Tant en France qu'au Brésil, dans cet ouvrage, nous étudions comment ces deux mondes tissent des liens avec les associations de personnes handicapées et les gouvernants locaux, afin de réaliser l'inclusion, de changer les mentalités autour du handicap et d'occuper une place particulière ou nouvelle dans l'espace des pratiques corporelles. Martial Meziani est sociologue à l'INS HEA. Spécialiste des pratiques corporelles et de l'école, il s'est particulièrement intéressé aux différentes formes de concrétisation de la citoyenneté relevant de l'éducation dans différents mondes sociaux.
Si conventions et chartes pour l'égalité des sexes se multiplient depuis presque trente ans avec plus ou moins de bonheur, peut-être est-ce parce que les filles demeurent les publics-cibles privilégiés de la volonté émancipatrice institutionnelle. Notre système scolaire semble avoir bien du mal à penser, en complémentarité et même en priorité, l'évolution des garçons... Tant que des mécanismes de séparation et de hiérarchisation des sexes œuvreront au sein même du système scolaire, tant que les garçons se trouveront face à l'injonction paradoxale « être docile à l'institution tout en affirmant sa virilité », tant que nous resterons aveugles aux nouvelles formes d'entre-soi masculin, tant que l'école continuera à penser que tous les élèves sont hétérosexuels et conformes aux normes de genre, les choses auront du mal à évoluer...Quels leviers peuvent permettre un changement, profitable aussi bien aux filles qu'aux garçons, dans une école plus égalitaire? Une école émancipatrice ne devrait-elle pas être, avant tout, une école accueillante à toutes les variations des rôles de genre qui ne sauraient se résumer à la bicatégorisation fille garçon?
Livre de Marie Poinsot, Serge Weber, édité par la Découverte, publié en 2014.
Mots clés : Migration, Immigration, Clandestinité, Politique, Représentation sociale, Identité, France, Europe
Les réalités migratoires ont changé depuis les années 2000 : de nouveaux flux ont entraîné l'installation de populations qui n'ont ni les mêmes profils ni les mêmes modalités d'installation et de relations avec la France que par le passé. D'autres migrations sur le sol hexagonal, plus anciennes, poursuivent leurs parcours complexes et multiformes en interpellant la société sur les points d'achoppement de leur intégration. Pour rendre compte de ces mutations, cet État des savoirs fait le point sur les recherches multidisciplinaires menées depuis le début du XXIe siècle : apports théoriques, résultats significatifs, nouveaux chantiers, enjeux.Il ouvre la réflexion sur les problématiques internationales ou européennes, dans lesquelles la France s'inscrit par la mondialisation des échanges : nouvelles migrations et diasporas, politiques publiques, questions identitaires, représentation et transmission. Conçu à destination des étudiants, jeunes chercheurs, acteurs de terrain, mais aussi de tous ceux qui veulent s'informer, s'initier ou approfondir leurs connaissances sur les migrations en France, cet ouvrage sans équivalent constitue une ressource indispensable à l'action et à la réflexion.