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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Vivre la réclusion : expériences plurielles de l'enfermement

Livre de Christophe Dargère, Stéphane Héas, Claude Javeau, Christophe Dargère, et al., édité par l'Harmattan, publié en 2019.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfermement, Sociologie, Témoignage, Récit de vie, Typologie, Approche historique, Hôpital psychiatrique, Camp de concentration, EHPAD, École

Les formes de réclusion sont variées, aujourd'hui comme hier. Elles alimentent et entretiennent l'exclusion par un isolement plus ou moins temporaire et contraint. Au-delà des répercussions physiques et des violences qui sont parfois commises dans ces situations, elles entraînent une perte d'estime de soi, l'éloignement, voire l'abandon par les proches, les collègues, ou les soignant.e.s. Cet ouvrage fournit un espace de parole aux personnes témoins directs ou ayant vécu en première personne une période d'enfermement pendant la guerre, au cours d'une peine de prison, d'une conscription, d'une hospitalisation, d'une situation de handicap.
Il présente des expériences à partir de témoignages dans le cadre des camps de concentration, des camps de transit, des hôpitaux psychiatriques, des établissements pour personnes âgées, des écoles, des sectes. Le regard des sciences humaines et sociales est mobilisé pour mieux comprendre ces processus et ces personnes, leurs trajectoires, leurs réactions, leurs mobilisations. La réclusion, quelle que soit sa durée, induit des conséquences durables, mais les actions et réactions, les adaptations matérielles, symboliques, permettent de construire les modalités de dépassement de ces expériences parfois hautement traumatiques.

Mauvaise graine : deux siècles d’histoire de la justice des enfants

Livre de Véronique Blanchard, Mathias Gardet, Madeleine Mathieu, Jean Jacques Yvorel, édité par Textuel, publié en 2017.

Mots clés : Justice-Délinquance, Garçon, Justice des mineurs, Approche historique, PJJ, Déviance, Délinquance juvénile, Enfermement, Répression, Adolescent, Jeune en difficulté, Enfance en danger, Établissement d'éducation surveillée, Stigmatisation, Précarité, Pauvreté, Classe sociale, Ouvrier, Éducation spécialisée, Sanction pénale, Criminalité, Colonie agricole, Colonie pénitentiaire, Epm (Etablissement pénitentaire pour mineurs), 19ème siècle-20ème siècle

De mauvaise graine à racaille?: les mots changent, la stigmatisation perdure. Mauvaises graines, apaches, voyous, blousons noirs, racailles?: les mots changent, la stigmatisation perdure pour qualifier les mêmes rejetons des classes laborieuses. Depuis deux siècles, les mentalités oscillent entre punir et éduquer. L’invention des lieux de punition réservés aux enfants débute en 1836 avec la Petite Roquette à Paris, première et unique prison pour enfants. Suivie en 1850 des maisons de correction et colonies pénitentiaires dénoncées près d’un siècle plus tard par Jacques Prévert comme des bagnes d’enfants.
Au tournant du siècle, un discours scientifique et médical défend l’idée d’une hérédité du crime et appelle à durcir les modalités d’enfermement. Ce n’est qu’à la Libération que naît dans l’opinion un consensus en faveur de la priorité de l’éducatif sur le répressif. Si les Trente Glorieuses saluent la montée des baby-boomers, une autre jeunesse fait peur, caricaturée par les médias?: les bandes de Blousons noirs. Au lendemain de Mai 68, ce sont les travailleurs sociaux eux-mêmes qui dénoncent les foyers éducatifs comme étant avant tout des lieux de répression et de discipline.

Mauvaises filles : incorrigibles et rebelles

Livre de Véronique Blanchard, David Niget, Michelle Perrot, Coline Cardi, édité par Textuel, publié en 2016.

Mots clés : Justice-Délinquance, Fille, Justice des mineurs, PJJ, Déviance, Délinquance juvénile, Enfermement, Répression, Approche historique, Culture, Tradition, Éducation, Jeune en difficulté, Prostitution, Errance, Handicap psychique, Parentalité précoce, Pauvreté, Fugue, Vol, Homosexualité, Bande, Drogue, IVG, Sexualité, Corps, Anorexie, Boulimie, Adolescent, Maison de correction, 19ème siècle-20ème siècle

Emprisonnées, infantilisées, médicalisées pour les faire se tenir tranquilles. Voici 20 portraits de jeunes filles qui sortent du cadre. Si les «?mauvais garçons?» ont leurs héros, de Gavroche à Joey Starr en passant par James Dean, les «?mauvaises filles?» sont les invisibles de l’histoire. Dans cet ouvrage, Véronique Blanchard et David Niget dévoilent ces ombres fugaces qui surgissent au détour d’archives médicales ou judiciaires?: «?vagabonde?», «?hystérique?», «?fille-mère?», «?prostituée?», «?fugueuse?», «?cheffe de bande?», «?punk?», «?crapuleuse?»… Par le biais d’une vingtaine de portraits incarnés de «?mauvaises filles?» jugées immorales, de 1840 aux années 2000, ils rendent un visage et une histoire à ces destins orageux. Ils cartographient les lieux qu’elles traversent ou qui les enferment – lieux de perdition (fête foraine, guinguette, bal), de coercition (internat, couvent, prison, asile), de soumission (maison close, foyer familial).
Étouffées et contraintes depuis des décennies par le poids des normes juridiques, religieuses, médicales, familiales, ces mineures «?incorrigibles et rebelles?» ont néanmoins fini, par leurs résistances, par devenir des actrices du changement social, culturel et politique. Alors, déviantes ou dissidentes??

Manouches

Livre de Kkrist Mirror, Henriette Asséo, édité par Steinkis, publié en 2016.

Mots clés : Gens du voyage, Approche historique, Discrimination, Génocide, Enfermement, Placement, Stérilisation, Famille, Nomadisme, Sédentarisation, Expulsion, Aire de stationnement, Contrôle, Mobilité géographique, Scolarisation, Enfant, Mode de vie, Culture, Langage, Bande dessinée, Manouche, Tsigane

D'après le récit de Daniel Boitard instituteur des gends du voyage. Archange est le patriarche d’une grande famille manouche. Mais son nom de voyageur est Tinoir. Il est marié à Marie dont le petit nom est La Blanche. Tinoir et La Blanche sont issus d’une longue lignée, française depuis le XVIe siècle. Tinoir et les siens ne sont que passagers, ils ne possèdent rien, ils nomadisent et ils invoquent. Ils sont à la merci des sédentaires, « les voleurs de terre », qui chassent les nomades, « les voleurs de poules ». MANOUCHES illustre aussi les rapports complexes qu’entretient Archange avec son ami gadjo, sédentaire, instituteur itinérant. Ensemble, ils s’interrogent sur ce qui lie et sépare leurs modes de vie, sur le poids des souffrances et persécutions endurées par les Tsiganes, sur le présent et sur l’avenir. « Manouche » veut dire homme debout.
KKRIST MIRROR est auteur dessinateur. MANOUCHES est son cinquième album sur la thématique des Tsiganes qu’il investit depuis plus de trente ans. Avec son premier album BD, il remporte le Grand Prix de la Ville de Paris et son travail sur l’histoire du camp de concentration tsigane de Montreuil-Bellay reçoit le Prix de la Vocation de la Fondation Marcel Bleustein-Blanchet promotion Centenaire de l’Institut Pasteur. Il est également enseignant et conférencier.

Eduquer sous contrainte : une sociologie de la justice des mineurs

Livre de Nicolas Sallée, édité par EHESS, publié en 2016.

Mots clés : Justice des mineurs, Sociologie, Approche historique, Évolution, Modèle, Droit pénal, Délinquance juvénile, Insécurité, Jeune en difficulté, Éducation spécialisée, Éducateur de justice, PJJ, Administration, Institution, Enfermement, Contrainte, Détenu, Mineur, Responsabilité, Milieu ouvert, CEF, Autorité, Placement, Prison, Sanction pénale, Assistance éducative, Répression, Ordonnance 1945-174 du 02 février 1945, Loi 2002-1138 du 09 septembre 2002

De la création de centres éducatifs fermés à l'ouverture de nouvelles prisons pour mineurs, les années 2000 ont été le théâtre de profondes mutations de la justice des mineurs française. Ce livre propose de retracer la genèse de ces mutations, d'en décrypter le sens et d'en analyser les effets sur les pratiques quotidiennes des éducateurs de jeunes délinquants. Soumis à une volonté de durcissement des politiques de traitement de la délinquance juvénile, les principaux acteurs de la justice des mineurs cherchent, dans le même temps, à préserver la spécificité de réponses historiquement conçues dans une optique d'éducation.
En retraçant l'histoire de la prise en charge des jeunes délinquants, avant de plonger dans la chair des pratiques éducatives actuelles, Nicolas Sallée décrypte l'émergence d'un nouveau modèle éducatif fondé sur le recours à la contrainte, y compris sous la forme hautement controversée de la contrainte d'enfermement. Il montre comment ce modèle, dit d'éducation sous contrainte, redessine le paysage de la justice des mineurs, et l'identité professionnelle de ses éducateurs, sous le poids d'une utopie disciplinaire revitalisée.[Présentation de l'éditeur]

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