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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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La pauvreté comme handicap : processus d'assignation des jeunes handicapés psychiques en instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques

Livre de Florence Brumaud, Guillaume Le Blanc, édité par Presses universitaires de Grenoble, publié en 2022.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, ITEP, Enfant handicapé, Pauvreté, Handicap psychique, Stigmatisation, Inadaptation sociale, Évaluation, Réadaptation, Accompagnement, Approche historique, Classe sociale, MDPH, Diagnostic

Depuis 2005, avec l’officialisation du handicap psychique et la généralisation des Itep (instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques), on s’intéresse aux conséquences des troubles psychiques des enfants et adolescents en vue de les compenser. Mais pour compenser un handicap, encore faut-il être en mesure de décrire ce qui fait handicap…
Or, lorsqu’on se penche sur les jeunes « handicapés psychiques » accueillis en Itep, on réalise que ceux-ci sont d’abord pauvres : 46 % des mères et 28 % des pères relèvent d’une grande précarité économique. Partant de ce constat, Florence Brumaud s’interroge à travers cet ouvrage sur les racines du handicap psychique afin de mieux comprendre comment il se construit et la fonction qu’il occupe – ou qu’on veut lui faire jouer.
Ce faisant, l’auteure met au jour les processus d’assignation historiques, sociaux et institutionnels, qui pèsent sur les individus comme autant de verdicts invisibles qui contribuent à les désigner comme handicapés psychiques.

Les luttes de classes en France au XXIème siècle

Livre de Emmanuel Todd, Baptiste Touverey, édité par Seuil, publié en 2020.

Mots clés : Société, Classe sociale, Idéologie, Reproduction sociale, Exclusion sociale, Inégalité, Pauvreté, Précarité, Économie, Politique, Mondialisation, Crise économique, Militantisme, Démographie, Démocratie, Analyse critique, Sociologie

Macron et les Gilets jaunes ont ouvert une page nouvelle de l’histoire de France, qui mêle retour des luttes sociales et apathie politique, sursaut révolutionnaire et résignation devant les dégâts de l’euro, regain démocratique et menace autoritaire.
Pour la comprendre, Emmanuel Todd examine, scrupuleusement et sans a priori, l’évolution rapide de notre société depuis le début des années 1990 : démographie, inégalités, niveau de vie, structure de classe, performance éducative, place des femmes, immigration, religion, suicide, consommation d’antidépresseurs, etc.
Les faits surprendront. Les interprétations que propose l’auteur doivent, quant à elles, beaucoup à Marx, mais à un Marx mis « sous surveillance statistique ». À gauche, comme à droite, elles paraîtront à beaucoup étonnantes, amusantes, contrariantes, ou angoissantes. Cet empirisme sans concession conduit même Emmanuel Todd à réviser radicalement certaines de ses analyses antérieures.
À la lecture de ce livre riche, stimulant, provocateur, la vie politique des années 1992-2019 prend tout son sens : une longue comédie politique où s’invitent les classes sociales.
Bienvenue donc dans cette France du xxie siècle, paralysée mais vivante, où se côtoient et s’affrontent des dominés qui se croient dominants, des étatistes qui se croient libéraux, des individus égarés qui célèbrent encore l’individu-roi, avant l’inéluctable retour de la lutte des classes.

Où va la France populaire ?

Livre de Nicolas Duvoux, Cédric Lomba, Florence Weber, et al., édité par Presses universitaires de France, publié en 2019.

Mots clés : Lien social-Précarité, Classe sociale, Sociologie, Inégalité, Ouvrier, Employé, Culture populaire, Revenu, Niveau de vie, Morale, Mode de vie, Précarité, Pauvreté, Identité sociale

Qui sont les « classes populaires » ? Travail et emploi, trajectoires résidentielles, conditions de revenus, pratiques culturelles, ressorts moraux : autant d’axes de lecture étudiés dans cet ouvrage qui permettent d’en aborder à la fois les conditions d’existence partagées et les fractures internes. Entre des ménages qui se rapprochent des classes moyennes et tendent à adopter leur mode de vie, et des familles qui s’enfoncent dans la précarité voire la pauvreté, la mise au jour de cette polarisation des classes populaires permet de mieux comprendre leur fragmentation identitaire et politique à l’œuvre. Au-delà des statistiques, les auteurs dressent une cartographie fine et vivante d’un milieu profondément recomposé depuis l’éclatement du monde ouvrier et qui tente de faire face, individuellement et collectivement, aux inégalités sociales.

Une histoire populaire de la France : de la guerre de Cent Ans à nos jours

Livre de Gérard Noiriel, édité par Agone, publié en 2018.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Histoire sociale, Pauvreté, Quartier, Socialisation, Classe sociale, État, Trafic d'être humain, Liberté, Citoyenneté, Identité, Droit, France

En 1841, dans son discours de réception à l'Académie française, Victor Hugo avait évoqué la " populace " pour désigner le peuple des quartiers pauvres de Paris. Vinçard ayant vigoureusement protesté dans un article de La Ruche populaire, Hugo fut très embarrassé. Il prit conscience à ce moment-là qu'il avait des lecteurs dans les milieux populaires et que ceux-ci se sentaient humiliés par son vocabulaire dévalorisant.
Progressivement le mot " misérable ", qu'il utilisait au début de ses romans pour décrire les criminels, changea de sens et désigna le petit peuple des malheureux. Le même glissement de sens se retrouve dans Les Mystères de Paris d'Eugène Sue. Grâce au courrier volumineux que lui adressèrent ses lecteurs des classes populaires, l'auteur découvrit les réalités du monde social qu'il évoquait dans son roman.
L'ancien légitimiste se transforma ainsi en porte-parole des milieux populaires. Le petit peuple de Paris cessa alors d'être décrit comme une race pour devenir une classe sociale. La France, c'est ici l'ensemble des territoires (colonies comprises) qui ont été placés, à un moment ou un autre, sous la coupe de l'Etat français. Dans cette somme, l'auteur a voulu éclairer la place et le rôle du peuple dans tous les grands événements et les grandes luttes qui ont scandé l'histoire depuis la fin du Moyen Age les guerres, l'affirmation de l'Etat, les révoltes et les révolutions, les mutations économiques et les crises, l'esclavage et la colonisation, les migrations, les questions sociale et nationale.

Mauvaise graine : deux siècles d’histoire de la justice des enfants

Livre de Véronique Blanchard, Mathias Gardet, Madeleine Mathieu, Jean Jacques Yvorel, édité par Textuel, publié en 2017.

Mots clés : Justice-Délinquance, Garçon, Justice des mineurs, Approche historique, PJJ, Déviance, Délinquance juvénile, Enfermement, Répression, Adolescent, Jeune en difficulté, Enfance en danger, Établissement d'éducation surveillée, Stigmatisation, Précarité, Pauvreté, Classe sociale, Ouvrier, Éducation spécialisée, Sanction pénale, Criminalité, Colonie agricole, Colonie pénitentiaire, Epm (Etablissement pénitentaire pour mineurs), 19ème siècle-20ème siècle

De mauvaise graine à racaille?: les mots changent, la stigmatisation perdure. Mauvaises graines, apaches, voyous, blousons noirs, racailles?: les mots changent, la stigmatisation perdure pour qualifier les mêmes rejetons des classes laborieuses. Depuis deux siècles, les mentalités oscillent entre punir et éduquer. L’invention des lieux de punition réservés aux enfants débute en 1836 avec la Petite Roquette à Paris, première et unique prison pour enfants. Suivie en 1850 des maisons de correction et colonies pénitentiaires dénoncées près d’un siècle plus tard par Jacques Prévert comme des bagnes d’enfants.
Au tournant du siècle, un discours scientifique et médical défend l’idée d’une hérédité du crime et appelle à durcir les modalités d’enfermement. Ce n’est qu’à la Libération que naît dans l’opinion un consensus en faveur de la priorité de l’éducatif sur le répressif. Si les Trente Glorieuses saluent la montée des baby-boomers, une autre jeunesse fait peur, caricaturée par les médias?: les bandes de Blousons noirs. Au lendemain de Mai 68, ce sont les travailleurs sociaux eux-mêmes qui dénoncent les foyers éducatifs comme étant avant tout des lieux de répression et de discipline.

Ce que les riches pensent des pauvres

Livre de Serge Paugam, Bruno Cousin, Camila Giorgetti, et al., édité par Ed. du Seuil, publié en 2017.

Mots clés : Pauvreté, Représentation sociale, Classe sociale, Mixité sociale, Quartier, Enquête, Ghetto, Ordre social, Sécurité, Solidarité, Richesse, Paris, Delhi, Sao Paulo

Les pauvres suscitent-ils aujourd'hui, chez les riches, une répulsion similaire à celle que le peuple inspirait aux bourgeois au XIXe siècle ? Autrement dit, les démunis sont-ils encore considérés comme une classe dangereuse, immorale et répugnante ? En interrogeant le refus de la mixité résidentielle manifesté par les catégories supérieures, telle est la question frontale que pose cet ouvrage, issu d'une grande enquête comparative sur les perceptions de la pauvreté et des inégalités dans les beaux quartiers de trois métropoles : Paris, São Paulo et Delhi.
A partir d'entretiens approfondis, il montre que la quête d'entre-soi des habitants des ghettos dorés n'est pas seulement motivée par une recherche de prestige et de qualité de vie, mais également par des représentations des pauvres qui les incitent à s'en protéger. Comment parviennent-ils à justifier leurs stratégies d'évitement et de relégation des catégories défavorisées, ainsi qu'à légitimer l'ordre local qu'ils s'efforcent de perpétuer ? Au-delà de la peur de la criminalité et de l'insalubrité apparaît la crainte des élites d'être en quelque sorte contaminées par des modes de vie jugés culturellement indésirables ou moralement nuisibles.
A travers les mécanismes du séparatisme social, ce sont les conditions de possibilité de la solidarité que cet essai explore.

La bonne focale : de l'utilité des cas particuliers en sciences sociales

Livre de Howard S. Becker, édité par la Découverte, publié en 2016.

Mots clés : Sociologie, Recherche en sciences sociales, Sociologue, Parcours professionnel, Courant de pensée, Méthode, Méthodologie, Analyse comparative, Observation, Enquête, Expérience, Témoignage, Pratique professionnelle, Environnement social, Étude de cas, Milieu urbain, Toxicomanie, Drogue, Médicament, Art, Esthétique, Argent, Valeur, Culture populaire, Classe sociale, Pauvreté, Déviance, Musique, Société, Pouvoir, Relation, Bureaucratie, Évolution de carrière, Enseignant, Université, TRAVAIL DE TERRAIN, Hughes (Everett), Freidson (Eliot), Moulin (Raymonde), Durkheim (Emile), Goffman (Erving)

Howard S. Becker poursuit une réflexion engagée dès le début de sa carrière sur l’usage des « cas » en sciences sociales. Les observations des sociologues de terrain portent en effet sur des cas particuliers, enracinés dans un environnement historique et social spécifique. Quelles sont les démarches intellectuelles qui permettront d’en tirer des connaissances dont la portée dépasse leur objet initial et enrichit la science sociale ? Comment utiliser les études de cas de manière comparative ? Comment mettre ces comparaisons au service de la découverte de nouvelles variables pour l’analyse sociologique ? Telles sont quelques-unes des questions méthodologiques d’intérêt général dont traite cet ouvrage. Avec simplicité et clarté, dans un style alerte où percent constamment l’humour et la distance, l’auteur propose des analyses suscitées par des anecdotes tirées de sa vie personnelle, par ses propres recherches dont il offre une forme de récapitulatif réflexif, mais aussi par celles de ses pairs et maîtres.

Dictionnaire des inégalités

Livre de Alain Bihr, Roland Pfefferkorn, édité par A. Colin, publié en 2014.

Mots clés : Inégalité, Système, Classe sociale, Concept, Santé, Logement, Pauvreté, Génération, Transmission, Mobilité sociale

En près de 600 entrées, ce dictionnaire interdisciplinaire offre les clés indispensables à la compréhension de la dynamique des inégalités sociales : entre classes et sexes, âges et générations, nationalités et groupes ethniques, selon les différents espaces (villes et campagnes, régions, etc.). Inédit, il donne tous les repères indispensables sur la question : repères lexicaux, conceptuels et méthodologiques, contextualisation historique et culturelle, vision explicative des inégalités, focus sur des auteurs clés, comparaisons internationales.

Au voleur ! Imaginaires et représentations du vol dans la France contemporaine (XIXe-XXe siècle)

Livre de Frédéric Chavaud, Arnaud Dominique Houte, Jean Roger Soubiran, et al., édité par Publications de la Sorbonne, publié en 2014.

Mots clés : Vol, HISTOIRE, Image, Média, Presse, Discours, Police, Droit, Justice, Magistrat, Sanction pénale, Représentation sociale, Bande, Violence, Criminalité, Société, Culture, Mode de vie, Classe sociale, Morale, Valeur, Jeune, Cinéma, Ordre social, Précarité, Pauvreté, Âge, Personne âgée, Établissement pour personnes âgées, Propriété, Milieu urbain, Milieu rural

Quoi de commun entre l'enfant qui chaparde les cerises, l'assassin qui égorge les rentiers, le domestique indélicat, le pickpocket, le rat d'hôtel, la kleptomane, le cambrioleur ? Rien, sinon cette étiquette de voleurs qui recouvre une large variété de types sociaux et d'imaginaires. À des degrés bien différents, tous font l'objet d'une réprobation morale. Car le vol dérange l'ordre social : comme l'écrit Michelle Perrot, le XIXe siècle est animé d'une véritable « obsession propriétaire » qui ne se relâche guère avant les années 1960. Le fait est connu, mais il reste trop souvent vu de loin. Comment prendre en compte les évolutions chronologiques dans une société qui s'enrichit et accède plus massivement à la propriété ? Comment envisager les spécificités géographiques (le voleur des villes n'est pas le voleur des champs, ni le maraudeur de banlieue) ? Comment distinguer, enfin, des groupes sociaux, des genres, des âges ? C'est tout le pari de cet ouvrage qui propose d'examiner, dans leur diversité, les imaginaires et les représentations du vol aux XIXe et XXe siècles, du Code pénal aux blousons noirs. De Jean Valjean aux Valseuses, en passant par Lupin et Bonnot, mais aussi par une foule de petits délinquants obscurs, il s'agit d'éclairer un envers de l'histoire de la France contemporaine.

Les corps vils : expérimenter sur les êtres humains aux XVIIIe et XIXe siècles

Livre de Grégoire Chamayou, édité par la Découverte, publié en 2014.

Mots clés : Corps, Bioéthique, HISTOIRE, Science, Recherche médicale, Médecine, Déontologie, Philosophie, Expérimentation sur l'homme, Classe sociale, Marginalité, Exclusion sociale, Pauvreté, Handicap mental, Handicap

Ce sont les paralytiques, les orphelins, les bagnards, les prostituées, les esclaves, les colonisés, les fous, les détenus, les internés, les condamnés à mort, les « corps vils » qui ont historiquement servi de matériau expérimental à la science médicale moderne. Ce livre raconte cette histoire occultée par les historiens des sciences. Qui supporte en premier lieu les périls de l'innovation ? Qui en récolte les bénéfices ? À partir de cette question centrale de l'allocation sociale des risques, l'auteur interroge le lien étroit qui s'est établi, dans une logique de sacrifice des plus vulnérables, entre la pratique scientifique moderne, le racisme, le mépris de classe et la dévalorisation de vies qui ne vaudraient pas la peine d'être vécues. Comment, en même temps que se formait la rationalité scientifique, a pu se développer ce qu'il faut bien appeler des « rationalités abominables », chargées de justifier l'injustifiable ? Cette étude historique des technologies d'avilissement appelle ainsi à la constitution d'une philosophie politique de la pratique scientifique.