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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Fragments de vie d'un référent ASE : au coeur de la protection de l'enfance

Livre de Jacques Trémintin, Philippe Gaberan, édité par Erès, publié en 2023.

Mots clés : Travail social : Métiers, Réfèrent, ASE, Protection de l'enfance, Pratique professionnelle, Relation éducative, Éducateur spécialisé, Témoignage, Famille d'accueil, Confiance, Risque, Violence

Ce livre plonge le lecteur dans un exercice professionnel trop souvent confidentiel. L'Aide sociale à l'enfance, si fréquemment stigmatisée, y est décryptée par un professionnel qui a travaillé plus de vingt-sept ans dans l'un de ses services départementaux. Son propos, sans concession, n'hésite pas à écorcher son administration, tout en exposant aussi bien ses réussites que ses échecs, ses fulgurances que ses hésitations, ses satisfactions que ses déceptions.
Parler de l'enfance en danger ne doit pas enfermer dans un ton dramatique et/ou neurasthénique. L'auteur traite avec gravité et empathie des situations poignantes qu'il a rencontrées, mais sait aussi utiliser l'humour pour décrire le burlesque, la tendresse et l'émotion de bien d'autres.

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Travail social et émancipation : "ça ne fait pas de bruit !"

Livre de Alice Dumoulin, édité par Chronique sociale, publié en 2022.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travailleur social, Pratique professionnelle, Témoignage, Accompagnement social, Assistant de service social, Éducateur spécialisé, AEMO, Relation d'aide, Prévention spécialisée, Éducateur de jeunes enfants, PMI, Évaluation, Handicap, Parentalité, Assistant familial, Chef de service éducatif, Département, Usure professionnelle, Stage, Adolescent, Placement, CHRS, Récit de vie

La première intention de ce livre est d'ouvrir une fenêtre sur le travail social par le récit. Ces métiers sont souvent sous le joug du devoir de réserve, et toujours pris dans l'enjeu de la confidentialité voire du secret professionnel. Il est dont difficile d'en parler ouvertement. Or, le travail social est à la croisée des rapports sociaux et détient une précieuse connaissance sur notre société.
Les travailleurs sociaux souffrent de ce déni, d'un manque de reconnaissance certain, non pas seulement à travers un niveau de salaire insuffisant mais, plus profondément, concernant le sens même de leur métier. Ce n'est sans doute pas anodin. Ce recueil s'inscrit dans une forme d'éducation populaire qui consiste à partager des connaissances issues de vécus, mais qui parlent aussi de mécanismes à l’œuvre plus largement.
Les travailleurs sociaux ont eu à cœur de livrer des récits représentatifs de leur métier, souhaitant ainsi valoriser ce qui leur parait faire sens, mais aussi ce qui heurte leur professionnalité. Les joies et les enthousiasmes révèlent ainsi l'essence du travail social. Par ailleurs, les colères et les inquiétudes exprimées majoritairement par les travailleurs sociaux sont des émotions qui révèlent des frustrations, des décalages, de l'inconfort...
Elles ne viennent pas de nulle part et il semble particulièrement pertinent d'y prêter attention pour entendre ce qu'elles viennent dire. Nous verrons que l'agacement et les questionnements sont largement partagés, et constituent ainsi les indices d'un bouleversement en profondeur. C'est ce fil d'analyse que nous allons suivre pour aboutir à des pistes de réflexion, des perspectives sur nous-mêmes et notre société.

Educ, un métier sur le fil du rasoir

Livre de Sophie Moreau, Sylvaine Jenny, édité par Erès, publié en 2022.

Mots clés : Travail social : Métiers, Éducateur de justice, Éducateur spécialisé, Relation éducative, Établissement d'éducation surveillée, Équipe éducative, Adolescent, Femme, Pratique professionnelle, Distance, Valeur, Témoignage, PJJ, Délinquance juvénile

Ce récit vivant écrit à la première personne donne une vue globale de la protection judiciaire de la jeunesse qui intègre l’ensemble des acteurs concernés par l’accompagnement éducatif : les équipes éducatives, les partenaires, les familles des jeunes.
« Révéler l’humanité du môme derrière l’acte délictuel réprimé, voilà la quête permanente mais usante de tout éduc de la Protection judiciaire de la jeunesse. La dissonance cognitive m'a parfois paralysée devant l'inversion des valeurs de leurs discours dénués de remords. Je regrettai presque de leur trouver tant de circonstances atténuantes. Je claudiquai, luttant entre deux forces contraires, oscillant entre cœur et raison, foi et résignation. Et il suffisait alors parfois d’un sourire authentique, d’un rire tonitruant, de sanglots désespérés, d’excuses ou d’efforts sincères pour que je me mette à y croire à nouveau. J’expérimentai l’ambivalence, le tiraillement, le syndrome du professionnel secoué. Ce douloureux apprentissage intime et collectif de la désillusion permet paradoxalement à l’éducateur et à l’équipe de trouver l’équilibre dans un univers toujours sur le fil du rasoir. »
Dans ce récit écrit à la première personne, Sophie Moreau explore la dimension collective de la relation éducative dans un foyer de la PJJ. Elle porte un regard aigu sur les difficultés du travail en équipe, sur les illusions d’un accordage des visions éducatives selon le seul intérêt de l’enfant, sur la singularité de la place de la « femme-éducatrice » auprès de groupes d’adolescents essentiellement composés de garçons, sur les liens entre la délinquance et la psychiatrie pour des mômes aux parcours chaotiques, sur l’impact des vécus parentaux sur le devenir de ces mineurs... tout en proposant une réponse éducative « décalée » au quotidien.

Educateur auprès d'un jeune autiste : à l'écoute des leçons quotidiennes de Sébastien

Livre de Claude Déliot, Joseph Rouzel, édité par Erès, publié en 2017.

Mots clés : Travail social : Métiers, Autisme, Éducateur spécialisé, Pratique professionnelle, Témoignage, Relation éducative, Enfant handicapé, Enfant, Anxiété, Besoin, Intégration scolaire, Vie quotidienne, Norme sociale, Différence, Rencontre, Écoute, Journal de bord, Récit

Bien qu’il demeure riche et passionnant, le travail de l’éducateur auprès d’un enfant autiste ne va vraiment pas de soi. Le quotidien est bien souvent marqué par l’incertitude, l’embarras, le doute, la peur, le rejet, le ras-le-bol, l’incompréhension ou encore la fascination. Les stratégies éducatives auxquelles l’éducateur a habituellement recours semblent n’avoir plus aucun sens et ne produisent donc plus du tout les mêmes effets.
Dans ce récit, issu de son journal de bord, Claude Déliot retrace une rencontre avant tout humaine avec Sébastien. Il montre avec beaucoup d’humilité comment il a été amené à inventer au jour le jour en se mettant à son écoute pour l’accompagner et l’aider à progresser au milieu des autres. Il nous livre les leçons quotidiennes de Sébastien et en tire savoirs et savoir-faire qui questionnent et renouvellent la réflexion sur la pratique éducative.

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Au coeur des autres : journal d'un travailleur social

Livre de Xavier Bouchereau, édité par Sciences humaines, publié en 2013.

Mots clés : Éducateur spécialisé, AEMO, Témoignage, Famille en difficulté, Souffrance, Protection de l'enfance, Pratique professionnelle, Travail social

Une fillette meurt sous les coups de son beau-père après des années de calvaire. Ils sont tous les trois mineurs, le plus jeune n’a pas 14 ans et un visage d’ange, il est en larmes, le juge vient d’ordonner leur mise en examen pour viol sur mineure de moins de 15 ans. Ces histoires font régulièrement les gros titres des journaux, ou la rubrique des faits divers. À chaque fois, un cri d’indignation s’empare de l’opinion publique. Comment a-t-on pu laisser faire ça ? Que fait la protection de l’enfance ? "Je travaille pour la protection de l’enfance depuis bientôt 15 ans. Des situations dramatiques, parfois sordides, j’en ai connu quelques-unes, elles font partie de notre univers professionnel. Ce sont les risques du métier. Mais celui-ci est surtout fait de petites choses. C’est un art du quotidien qui s’apprend au plus près des personnes, loin du regard de tous, dans les banalités d’une rencontre, dans les pépites d’une parole. On accuse souvent les travailleurs sociaux de ne pas avoir vu, malheureusement c’est parfois vrai. Il nous arrive d’être aveugles, il nous arrive même de détourner le regard. Mais c’est peut-être parce que tous les jours nous regardons en face ce que plus personne ne veut voir, la face cachée de notre société, la souffrance sous toutes ses formes : la misère, la maltraitance, l’isolement, l’exclusion, la violence conjugale, la maladie… Non seulement nous regardons la souffrance dans les yeux mais nous essayons d’y déceler une raison d’y croire. Et c’est généralement là que pour nous tout commence, sans espoir démesuré mais avec la conviction profonde de pouvoir être utiles. Les éducateurs ne peuvent pas tout, mais ils doivent essayer. Beaucoup de professions partagent cette promiscuité avec la souffrance ordinaire, les médecins, les policiers, les pompiers… mais peu, je crois, la vivent comme nous, de l’intérieur, au sein même des familles, en franchissant les frontières de l’intime. J’ai passé des heures chez les personnes, assis autour de la table du salon à les écouter, un café à la main, debout dans la cuisine à tenter d’apaiser des conflits conjugaux. J’ai maîtrisé un adolescent en crise dans le couloir devant sa soeur médusée, je me suis recueilli devant la photo d’une mère disparue, accroché au mur du salon, sa fille de deux ans dans les bras, ses grands frères à mes côtés, j’ai réconforté une femme, le visage meurtri par les coups d’un mari jaloux, en me demandant comment j’allais bien pouvoir m’occuper de son fils le temps d’une hospitalisation. Ce sont des moments qu’on n’oublie pas, des histoires de tous les jours, des histoires passées sous silence, dont on ne ressort pas indemne mais qui vous construisent professionnellement et humainement. C’est toute la richesse de ce métier, il bat au coeur des autres. Chaque professionnel s’arrange comme il peut pour dépasser les embarras du métier, pour ne pas se laisser submerger par ce qu’il voit. Depuis mes premières années, j’écris. Quelques mots griffonnés à la va vite sur un carnet après un entretien difficile, des pages entières de réflexion pour essayer de comprendre ce qui m’arrive, une phrase qui ramasse ce qui m’encombre. Je livre ici quelques-unes de ces pages, elles couvrent plus d’une décennie passée à accompagner l’enfance en danger. Elles échouent souvent à décrire tout ce que j’ai vécu, à en saisir toute la singularité, mais ces pages lèvent cependant un coin du voile".