PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Livre de Daniel Bizeul, édité par Agone, publié en 2018.
Mots clés : Récit de vie, Marginalité, Exclusion sociale, Homosexualité, Psychose, Sociologie, Maladie, Sida, Prostitution
« Martial est un métis au visage brun dont le père est martiniquais. Il est gay, et se lie parfois à des Blancs aisés pour de l’argent et du rêve. En 1992, à 24 ans, il apprend qu’il est contaminé par le virus du sida. Je venais de faire sa connaissance peu avant. Il meurt en 2010, à 42 ans. Selon les médecins, c’est le sida qui l’a emporté. Mais est-ce là une explication suffisante ? Sous l’attrait qu’il exerçait, enjoué ou songeur, pouvaient surgir de la rage et l’envie de tuer. Les liens ordinaires sombraient. Type odieux ou mal dans sa peau, individu immature, schizophrène étaient des termes employés, “rebut de la société”, disait-il de lui. »
Peut-on mener une sociologie de la folie ou de la colère ? En utilisant comme source principale les cahiers rédigés pendant des années par Martial et les moments partagés avec lui, le sociologue Daniel Bizeul rend compte de l’homme qu’il a aimé. À travers la vie reconstituée de Martial, il est question des indésirables, ces parcelles d’humanité qui vivent de combines et d’aides sociales et sont rebelles à toute autorité.
Livre de Jean Pierre Augustin, Jacques Ion, édité par La Documentation française, publié en 2017.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Loisir, Sport, Jeune, Approche historique, Accueil de loisirs, Religion, Catholicisme, Vie politique, Socialisme, Laïcité, Mouvement de jeunesse, Association, Éducation populaire, Animation, Quartier, État, Individualisme, Autonomie, Animateur, Réseau social, Internet, Technologie numérique
Les loisirs organisés des jeunes, tels qu'inventés en France à la fin du XIXe siècle, n'ont cessé d'évoluer. Marqués au départ par le clivage entre laïques et cléricaux, ils ont ensuite été dynamisés par le développement des mouvements de jeunesse et d’éducation populaire, puis de plus en plus encadrés par l’État. Aujourd'hui, le processus d'autonomisation des jeunes s'est accentué et les pouvoirs publics eux-mêmes ont orienté différemment leur politique. Cette double évolution rendait d'autant plus utile la mise en perspective historique proposée ici. L'ouvrage propose de relire l’histoire pour comprendre le présent et les enjeux actuels : quelle place pour l’éducation populaire et pour l’animation professionnelle dans les loisirs contemporains ? Comment penser l’émancipation de chacun et l’action collective dans une société traversée par le néo-libéralisme ?
Livre de Emmanuel Saint Fuscien, édité par Perrin, publié en 2017.
Mots clés : Éducation nouvelle, Biographie, Approche historique, Parcours professionnel, Courant de pensée, Guerre, Armée, Interaction, Discipline, Autorité, Pouvoir, Violence, Violence institutionnelle, Pédagogie, Méthode pédagogique, Coopération, Écriture, Journal, Relation pédagogique, Légitimité, Enseignant, Élève, Environnement social, Résistance, Vie politique, Communisme, Projet éducatif, Enseignement privé, Enseignement public, Obéissance, Collaboration, Journal scolaire, Freinet (Célestin), Freinet (Elise), Freinet (Madeleine), France, Espagne, Première guerre mondiale, Seconde guerre mondiale, Guerre d'Espagne, 1914-1945
Un ouvrage décapant : contre toute attente, ce sont les guerres qui ont façonné Célestin Freinet et sa pédagogie, et non le refus de l'autorité. Si l'armée et la caserne représentent bien les contre-modèles de l'École défendue par Célestin Freinet, la guerre ne compte pas pour rien dans les attentes et les pratiques pédagogiques du célèbre pédagogue. Ce paradoxe fut toujours ignoré. Aspirant officier de la Première Guerre mondiale, gravement blessé au Chemin des Dames en octobre 1917, membre du parti communiste à partir de 1926, au coeur d'une guerre scolaire en 1932-1933, engagé avec son école sur le front intérieur de la guerre d'Espagne, interné dans les camps français jusqu'en octobre 1941, maquisard sédentaire et membre de la commission départementale de Libération des Hautes-Alpes, l'ouvrage avance, à rebours d'une certaine science de l'éducation, que les pratiques pédagogiques inventées par Célestin Freinet sont inséparables des expériences de guerre de son auteur.
Livre de Héléna Radlinska, Ewilina Cazottes, Grégory Chambat, Laurent Ott, édité par L'Harmattan, publié en 2016.
Mots clés : Éducation nouvelle, Pédagogie, Éducation, Société, Environnement social, Lien social, Conscience de soi, Action collective, Étude de milieu, Enfant, Citoyenneté, Travailleur social, Enseignant, Rue, Enfant des rues, Pologne
Héléna Radlinska (1879-1954) compte parmi les plus remarquables savants polonais. Son action scientifique s'inscrit dans une époque où la Pologne recouvre son indépendance, après 123 ans d'absence sur la carte de l'Europe. Cette pédagogue, infirmière, enseignante et chercheuse est précurseur de la pédagogie sociale définie comme « une action consciente, visant à la transformation de la vie collective [...] au nom d'un idéal et se réalisant dans un contexte social précis, et effectué au moyen des forces individuelles et collectives » (Lvov, 1908). Le présent ouvrage présente une sélection de ses écrits (articles provenant de revues professionnelles et extraits de ses ouvrages), centrés sur la question de l'éducation. Ce petit ouvrage - la première traduction française de ses écrits permet de découvrir une pédagogie engagée et une pédagogie d'action, qui incitent à une réflexion sociale sur l'éducation d'aujourd'hui en France.
Livre de Yannick Ripa, édité par le Cavalier bleu, publié en 2016.
Mots clés : Femme, Statut social, Évolution, HISTOIRE, Droits des femmes, Représentation sociale, Travail ménager, Maternité, Contraception, Couple, Séparation, Divorce, Travail des femmes, Éducation familiale, Vie politique
Véritable aveu de la difficulté à accepter les changements survenus dans la vie des femmes et dans les rapports des sexes, cette persistance des idées reçues témoigne in fine d'un attachement à une certaine idées de « la femme » : « Les femmes sont faites pour être mères », « Les filles réussissent mieux à l'école que les garçons », « Les femmes ont commencé à travailler à la Première Guerre mondiale », « Prof, c'est bien pour une femme », « Si les femmes dirigeaient, il n'y aurait plus de guerre », . Ces idées reçues concernent tous les aspects de la vie des femmes prises au piège des représentations sociétales, ce de qu'elles sont censées être depuis leur naissance, engluées dans une hiérachisation des sexes source de tensions et de conflits. Et l'on mesure, au travers de cet ouvrage, combien se défaire de ces idées reçues sur le féminin (et donc, en négatif, sur le masculin) est tout aussi important pour les hommes que pour les femmes !
Livre de Christine Detrez, Olivier Vanhee, édité par Bibliothèque publique d'information, Centre Pompidou, publié en 2012.
Mots clés : Bande dessinée, Concept, Édition, Culture, Lecture, Jeune, Adolescent, Témoignage, Opinion, Technologie de l'information et de la communication, Internet, Musique, Sociabilité, Amitié, Réseau d'information et de communication, Échange, Différenciation sexuelle, Identification, Psychologie du développement, Enfant, Film d'animation
Il suffit de prononcer le mot manga pour que surgissent toute une série de représentations : des yeux écarquillés et des silhouettes japonaises, des minijupes avec socquettes et des exosquelettes, le club Dorothée et les jeux vidéo. On imagine aussitôt des adolescents enfermés dans leur chambre à feuilleter des opus au papier de mauvaise qualité, au risque de devenir incultes, voire asociaux et violents. Peut-on d'ailleurs les appeler « lecteurs », ces jeunes qui délaisseraient ainsi les livres, ou même la bande dessinée franco-belge, soudain auréolée d'une légitimité qui lui a, également, longtemps été refusée ? Comprendre ce qui pousse un adolescent ou une adolescente à lire des mangas aujourd'hui oblige à procéder en deux temps. Tout d'abord, le manga « s'encastre » parfaitement dans la « culture jeune » : il s'insère dans toute une constellation d'intérêts, dont la musique, la sociabilité, le numérique, les pratiques amateurs. Mais le manga est aussi le support d'appropriations savantes ou concrètes (apprendre à dessiner, s'habiller, etc.), éthiques et identificatoires. La lecture devient alors une façon de gérer les expériences passées, de faire travailler de manière imaginaire les schèmes de son expérience personnelle, d'apprendre à exprimer les émotions, et de participer à la construction de soi comme fille ou comme garçon. Bref, au-delà du manga lui-même, c'est le ressort des pratiques de lecture adolescentes que cette enquête met en lumière.
Livre de Dominique Labbé, Michel Abhervé, édité par Apogée, publié en 2011.
Mots clés : Insertion professionnelle, Jeune, Mission locale pour l'emploi, HISTOIRE, Dispositif d'insertion, Évolution, Politique sociale, Vie politique, Partenariat, Réseau, État, Région, Département, Décentralisation, Travailleur social, Professionnalisation, Insertion sociale, Concept, Contrat, Service public, Référentiel, Citoyenneté, Participation, Jeune en difficulté, Accompagnement social, Qualité, Évaluation, Sociologie, Contrat d'insertion par l'emploi
Cet ouvrage poursuit une ambition à la fois simple et audacieuse : proposer dans un format « poche », synthétique et accessible à tous, l'essentiel de ce qu'il faut connaître des missions locales pour l'insertion des jeunes. Ainsi ce sont plus de vingt années de construction, d'installation et d'action dans le champ de l'insertion professionnelle et sociale qui sont ici racontées : une histoire officielle, avec ses lois, institutions et acteurs depuis Bertrand Schwartz, mais également une petite histoire faite d'évènements, d'aventures humaines. Philippe Labbé est ethnologue et sociologue. Consultant du cabinet Pennec, il est également chercheur associé au LADEC, à l'université de Haute-Bretagne (Rennes). Travaillant depuis trente ans dans l'évaluation des politiques publiques (emploi, formation, insertion, développement local) et dans l'ingénierie de projet pour l'insertion, il a publié de très nombreux articles dans la presse nationale, régionale ou spécialisée et est l'auteur de plusieurs ouvrages, tous proposés par les éditions Apogée où il est directeur de la collection " Les Panseurs sociaux ". Michel Abhervé a été vice-président de l'Union nationale des missions locales et est professeur associé à l'université de Marne-la-Vallée. Auteur de plusieurs ouvrages sur les chantiers-écoles, il a également écrit Missions locales, 20 ans d'actions pour et avec les jeunes.
Livre de Elisabeth Roudinesco, Michel Plon, édité par Fayard, publié en 2011.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Psychanalyse, Concept, Vocabulaire
En plus de 600 entrées, de « abréaction » à « Stefan Zweig », cet ouvrage est le premier dictionnaire international traitant de la psychanalyse sous tous ses aspects et dans ses rapports avec les autres thérapies psychiques : personnages (théoriciens, praticiens, cas cliniques, intellectuels liés à son histoire), écoles et courants, maladies, techniques de cure, différences avec les autres thérapies, histoire par pays, etc.
De nombreux renvois, une bibliographie à la fin de chaque article, une chronologie mondiale de l'histoire de la psychanalyse depuis 150 ans et un index en fin de volume complètent cet impressionnant corpus accessible à tous. Le texte a été entièrement revu et mis à jour : entrées supplémentaires, bibliographies actualisées...
Livre de Nicolas Delalande, Alexis Spire, édité par La Découverte, publié en 2010.
Mots clés : Sociologie, Fiscalité, Finances publiques, Gestion financière, HISTOIRE, Vie politique, Politique des revenus
Depuis le déclenchement de la crise de 2008, l'impôt est revenu au centre du débat public. Il suscite de nombreuses controverses, mais sa légitimité n'est plus remise en cause. Pour comprendre comment le geste du paiement de l'impôt s'est imposé comme une évidence, ce livre retrace le développement de la fiscalité depuis la fin du XVIIIe siècle et ses effets sur la société française. Au xixe siècle, le processus d'acculturation des populations urbaines et rurales à l'impôt a accompagné la construction de l'État-nation. Puis le développement de l'État social au XXe siècle a conduit les gouvernements à augmenter le nombre de contribuables et à diversifier les prélèvements. Chacune de ces incursions de l'État s'est accompagnée de résistances, individuelles ou collectives. Cette histoire de l'impôt vue d'en bas montre comment la fiscalité s'est progressivement immiscée dans la vie quotidienne des individus, au point de modifier leurs pratiques et d'engendrer des stratégies de ruse, de négociation et de contournement.
Nicolas Delalande, chargé de recherche au Centre d'histoire de Sciences Po, a soutenu en 2009 une thèse intitulée Consentement et résistances à l'impôt : l'État, les citoyens et le problème de la confiance sous la IIIe République, dont une version remaniée paraîtra début 2011 aux éditions du Seuil. Ses recherches portent sur l'histoire de l'État et l'histoire de l'économie politique.
Alexis Spire, chercheur au CNRS, a travaillé sur les politiques d'immigration (Étrangers à la carte, Grasset, 2005 ; Accueillir ou reconduire, Raisons d'agir, 2008) et s'intéresse désormais à la mise en œuvre des politiques fiscales et à l'inégalité devant l'impôt depuis la Seconde Guerre mondiale.
Livre de Charlotte Hess, Rémi Hess, édité par Ellipses, publié en 2010.
Mots clés : Biographie, Concept, Analyse institutionnelle, Groupe, Institution
Georges Lapassade (1924-2008), de formation philosophique, découvre la psychologie des petits groupes, et s’interroge, dès 1958, sur la place du psychosociologue dans la cité. Sa thèse, en 1963, pose les jalons d’une éducation tout au long de la vie.
Groupe, organisation, institution, synthèse et critique du mouvement des groupes et de la sociologie des organisations, publié en 1965, débouche sur l’invention de l’analyse institutionnelle. Dépassant la pédagogie institutionnelle, il structure le mouvement de l’autogestion pédagogique, et pratique le happening et la socianalyse.
Professeur à Vincennes après 1968, il y fonde l’École de Vincennes, où il produit une ethnographie de l’éducation, tout en poursuivant ses recherches sur les états modifiés de conscience.