Livre de Michel CHAUVIERE, édité par la Découverte, publié en 2011.
Mots clés : Politique sociale, Travail social, Modèle, Évolution, Changement, Valeur, HISTOIRE, État, Droit social, Évaluation, Action collective, Service public, Action sociale et médicosociale, Intervention sociale, Profession, Protection de l'enfance, Intérêt de l'enfant, ASE, Décentralisation, Institution, Établissement social et médicosocial, Association, Résistance, Professionnalisation, Territoire, Recherche, Formation, Travailleur social, Stage
Au cours du XXe siècle, un modèle social s'est imposé en France au prix de luttes parfois dures et longues. Beaucoup d'intelligence et de pugnacité ont été nécessaires pour penser et mettre en oeuvre une architecture pertinente, à la hauteur des enjeux. Celle-ci repose notamment sur quatre principaux registres interdépendants : les droits, les institutions, les savoirs et les actes de métier. Or les politiques mises en oeuvre ces dernières années opèrent une dislocation de ces différents registres, au nom du pragmatisme, de l'individualisation ou de la performance. En outre, la recherche effrénée d'économies s'accompagne d'un lot de publicités mensongères (qualité, libre choix, droit opposable.). Un intense travail de remise en cause des représentations du social et des valeurs de solidarité est passé par là, contribuant à affaiblir les pratiques de terrain et la culture politique propres au champ social, malgré la remontée préoccupante des inégalités. Comment y résister collectivement ? Poursuivant la réflexion entamée dans Trop de gestion tue le social (La Découverte, nouvelle éd. 2010), Michel Chauvière montre ici que notre héritage juridique, institutionnel, cognitif et professionnel, loin d'être la cause d'inutiles dépenses publiques et d'un assistanat chronique, constitue au contraire une ressource incontournable pour apporter une réponse solidaire et globale à la question sociale qui nous interpelle tous.
Livre de Patrice Caro, Rémi Rouallt, Robert Herin, édité par Autrement, publié en 2010.
Mots clés : Scolarisation, Inégalité, École, Établissement scolaire, Organisation, Éducation, Réussite scolaire, Formation, Échec scolaire, Apprentissage, Enseignement public, Enseignement privé, Évaluation, Différenciation sexuelle, Discrimination, Handicap, Soutien scolaire, Enseignement supérieur, Insertion professionnelle, Statistiques
"Dans un contexte économique et politique français fragilisé (notamment par la crise internationale), le service public d'éducation ne fait pas figure d'exception. L'accumulation des réformes est à la fois une marque et un facteur indéniable de son instabilité. Le projet politique fondé sur la réduction des dépenses publiques tend vers la "libéralisation" du système scolaire et perpétue les clivages traditionnels en matière d'enseignement. Beaucoup d'élèves de quartiers difficiles se trouvent relégués dans des établissements dépendant de l'éducation prioritaire, fuis par les familles les plus aisées; les enfants issus des classes populaires sont plus nombreux à être confrontés à l'échec scolaire que les fils et filles de cadres; les performances des élèves d'outre-mer sont loin d'être comparables à celles des enfants de métropole... Alors que l'" égalité des chances" a toujours été le maître mot des autorités politiques, voire leur caution, les disparités sociales et territoriales ne s'atténuent pas et ont même tendance à se renforcer. Cet atlas présente une géographie de l'école, de la maternelle à l'entrée (ou non) dans les études supérieures, qui pointe de nombreuses inégalités à différentes échelles (européenne, régionale, académique, départementale, communale, locale). Offre de formation, moyens humains et financiers, stratégies de scolarisation à l'heure de la suppression de la carte scolaire, enseignement privé, apprentissage... l'ensemble du système scolaire est ainsi passé au crible, à la lumière de statistiques officielles, révélant le portrait d'une école à plusieurs vitesses qui s'éloigne peu à peu de sa mission de service public."