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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Théories du leadership

Livre de Sarah E. Saint Michel, édité par la Découverte, publié en 2023.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Leader, Groupe, Management, Concept, Comportement, Représentation sociale, Personnalité, Valeur, Responsabilité, Théorie, Influence sociale, Femme

Le leadership est une notion très répandue dans le débat public, qui inspire de nombreuses représentations, souvent déformées. Il est généralement défini comme la capacité d'un individu à mobiliser un collectif en vue d'atteindre un objectif partagé. Cet ouvrage offre un panorama des différentes théories du leader ship. Il retrace l'évolution du concept au fil des différentes approches théoriques et propose une grille de lecture des comportements associés.
Il questionne également les représentations et les stéréotypes attachés au rôle de leader. Les premiers travaux sur l'origine et la définition du leadership permettent d'analyser les traits de personnalité et les comportements du leader. Leur critique conduit ensuite à s'intéresser à l'approche situationnelle et à l'approche charismatique du leadership. Une attention est également portée au leadership fondé sur les valeurs.
Enfin, l'approche cognitive du leadership vient bousculer les conceptions plus anciennes : à l'ère de la responsabilité sociale et environnementale, une redéfinition se révèle nécessaire.

Pour un travail social indiscipliné : participation des citoyens et révolution des savoirs

Livre de Jean Louis Laville, Anne Salmon, Marcel Jaeger, édité par Erès, publié en 2022.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Relation éducative, Distance, Théorie, Pratique professionnelle, Intervention sociale, Savoir, Participation, Démocratie participative, Citoyenneté, Émancipation

Cet essai aborde les mutations théoriques qu'implique le passage d'une intervention sociale sur les publics à une intervention sociale avec les publics. Il propose aux professionnels ou aux futurs travailleurs sociaux un outillage réflexif pour mieux appréhender cette possible révolution du travail social.
« La question sur laquelle se penchent, avec un regard neuf, Jean-Louis Laville et Anne Salmon est de saisir les conditions de légitimité des savoirs expérientiels et de faire reconnaître des apports scientifiques résultant des “savoirs d'action”. Voilà ce qui donne tout son sens à cette réflexion épistémologique et constitue l'intérêt de ce livre, véritable leçon d'optimisme, au moment où tout le monde se plaint de la baisse d'attractivité du travail social.
Cet ouvrage peut être un levier bienvenu pour la formation des professionnels, à plus forte raison si l'on considère qu'elle n'est pas seulement affaire de transmission de savoirs établis, mais qu'elle aide à forger un esprit critique, favorise l'ouverture intellectuelle et contribue aux débats démocratiques que les étudiants, formateurs, chercheurs et personnes accompagnées sont fondés à approfondir. » Marcel Jaeger

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Emotions, travail et sciences sociales

Livre de Régine Bercot, Aurélie Jeantet, Albena Tcholakova, Arlie Russell Hochschild, et al., édité par Octarès Editions, publié en 2022.

Mots clés : Travail-Emploi, Travail, Émotion, Acteur social, Individu, Pouvoir, Relation femme-homme, Sociologie du travail, Relation professionnelle, Organisation du travail, Pluridisciplinarité, Usure professionnelle, Approche historique, Légitimité, Professionnalisation, Relation soignant-soigné, Soins palliatifs, Inconscient, Théorie, Subjectivité

En quoi la prise en compte des émotions permet-elle de mieux analyser les dynamiques au travail ? La pluralité des chapitres vise à répondre théoriquement et concrètement à la question en montrant que les émotions dialoguent avec le sens du travail et son organisation, impulsent ou réduisent les potentiels d'action. Les lecteurs auront accès à une traduction inédite d'un très beau texte de la grande sociologue américaine Arlie Russell Hochschild.
La manière dont le discute Christophe Dejours met en saillie les différences de préoccupations et de concepts entre sociologie et psychanalyse. En outre, plusieurs chercheurs et praticiens disent comment la prise en compte des émotions s'articule avec les corpus de leur discipline. Sociologues, anthropologue, historienne, cliniciens nous livrent la manière dont ils et elles s'appuient sur l'existence des émotions dans le travail pour fonder leurs repères, leur approche et leur contribution à l'analyse des mondes sociaux et particulièrement du travail.
Ainsi, la visibilité des émotions ou son invisibilité peuvent constituer un indicateur très pertinent pour l'historienne, nous explique Arlette Farge. Les émotions jouent comme révélateur des conditions de travail et participent activement des spécificités professionnelles. L'expression des émotions est sociale et genrée (Angelo Soares). Elles peuvent être prises dans des rapports de domination et instrumentalisées par autrui pour conduire à des comportements particuliers, ainsi qu'en témoigne Patricia Paperman.
Elles supposent toujours une activité de travail spécifique pour les assumer, les mettre à distance, les exprimer ou les taire selon les contextes et les situations. Cela peut conduire, lorsque l'organisation du travail est pathogène, à une désaffection, risquée pour le sujet (Thomas Périlleux). On pense couramment à la dimension individuelle de ce travail sur les émotions mais l'ouvrage montre qu'il fait l'objet d'une appropriation collective (Julien Bernard) et parfois institutionnalisée comme dans les hôpitaux (Michel Castra), ce qui permet de penser qu'une prise en charge organisationnelle des émotions est possible.
A quand sa généralisation ?

Choisir son genre ? Identités sexuées et identités sexuelles à l'adolescence

Livre de Alban Goguel d'Allondans, Jonathan Nicolas, David Le Breton, édité par Chronique sociale, publié en 2022.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Genre, Adolescent, Identité sexuelle, Théorie, Conduite à risque, Représentation sociale, Stéréotype, Psychanalyse, Communauté, Corps, Pornographie, Puberté, Honte, Identité, Psychopathologie, Parentalité, Transidentité

Coordonné par Thierry Goguel d'Allondans et Jonathan Nicolas, cet ouvrage offre une série de variations sur la notion de "genre", une notion qui traduit aujourd'hui à la fois la conscience approfondie de ce que lien social est toujours au fondement de nos représentations, et le fait que ses objectivations soient révocables si l'on ne s'y reconnaît pas. Longtemps décrit comme "naturel", le genre est désormais perçu comme une décision propre, un choix.
L'individualisation du lien social ne cesse d'élargir la marge de liberté des acteurs. Le concept de genre en sciences sociales vise à définir les représentations, les valeurs, les rôles, les attitudes, associés au masculin et au féminin en tant qu'ils relèvent d'une construction sociale et culturelle. Les représentations de genre sont des scripts à la disposition des acteurs. Les notions d'"homme" ou de "femme" ne sont pas des essences, elles se dissolvent sous les fictions plus ou moins partagées qui les mettent en scène au sein du lien social.
L'individu construit l'évidence de ses comportements comme homme ou femme, sans en avoir toujours conscience, car il en a acquis le principe au cours de son enfance par la socialisation, et leur confirmation relève du jeu ordinaire de l'existence, de ce qui est tenu pour acquis. Thierry Goguel d'Allondans et Jonathan Nicolas soulèvent une question polémique majeure : "Peut-on encore s'interroger sur ce que serait, pour chacune et chacun, être un homme ou le devenir, être une femme ou le devenir, ce qui relèverait de la masculinité ou de la féminité ? Ou faut-il – comme l'espèrent certains – en finir définitivement avec le genre ? Abandonner toute classification qui serait potentiellement stigmatisante ?"

De la maltraitance à la résilience : le désespoir dépassé

Livre de Nicolas Sajus de Coccola, édité par l'Harmattan, publié en 2022.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Résilience, Concept, Théorie, Maltraitance, Traumatisme, Vulnérabilité, Interaction, Mécanisme de défense, Répétition, Environnement social, Psychologie

La résilience est une approche largement diffusée aujourd'hui. Le risque en serait la simplification d'un concept complexe. Il est fréquent que la compréhension épistémologique s'engage dans des impasses, suscitant des réajustements et parfois des conflits violents entre chercheurs. La résilience n'y a pas échappé. Elle est ici étudiée depuis sa genèse en privilégiant la résilience individuelle à long terme.
Il existerait « des » résiliences. L'approche de cet ouvrage est singulière : elle est intégrative et éclectique, afin d'éclairer le lecteur. Elle convoque l'approche psychanalytique freudienne et post-freudienne, l'approche systémique, la sociologie, sans oublier les neurosciences. Il s'agit ici de lire une opportunité clinique, empreinte d'espérance, celle de permettre au sujet, blessé de la vie, de développer des aptitudes de résilience qui lui profiteront tout comme à l'ensemble de son environnement.

Comprendre l'attachement et ses troubles : théorie et pratique

Livre de Danya Glaser, Vivien Prior, édité par De Boeck supérieur, publié en 2022.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Attachement, Concept, Théorie, Affectivité, Interculturel, Soin, Sécurité, Trouble du comportement, Pratique professionnelle, Relation enfant-parents, Intergénérationnel, Adoption, Approche clinique, Recherche

Tout comprendre sur la théorie de l'attachement, son influence sur le développement de l'enfant et ses implications dans la pratique clinique.
Vivien Prior, chercheuse, et Danya Glaser, pédopsychiatre, font le point sur la théorie de l'attachement et ses implications dans la pratique thérapeutique en se basant sur les nombreuses recherches et études réalisées ces dernières années.
Après avoir expliqué en détail la théorie de l'attachement élaborée en premier par John Bowlby, elles abordent les différentes façons d'évaluer tant l'attachement d'un enfant que la qualité des soins apportés par ses parents, puis montrent comment la sécurité d'attachement influence le fonctionnement des individus.
La notion controversée de troubles de l'attachement, développée depuis une dizaine d'années dans nos pays, recouvre en fait deux points de vue très différents : d'une part le concept scientifique de troubles de l'attachement, identifié par les chercheurs, et d'autre part la notion plus floue et moins scientifique, popularisée par certains auteurs américains, cherchant à expliquer le comportement d'enfants ayant connu dans leur petite enfance des ruptures et des traumatismes divers. Vivien Prior et Danya Glaser exposent et développent ici chacune de ces deux théories.
Pour terminer les auteurs présentent l'efficacité et l'apport constructif des interventions thérapeutiques basées sur la théorie de l'attachement en s'appuyant sur diverses études menées ces dernières années et décrivent différentes méthodes utilisées pour favoriser la formation d'attachements « sécures » entre l'enfant et son(ses) parent(s).
Cet ouvrage, principalement destiné aux psychologues, psychiatres, enseignants, juristes, chercheurs et travailleurs sociaux intéressera également tous les parents (et plus particulièrement les parents adoptifs) ainsi que les éducateurs et étudiants en sciences humaines.

Vers une pédagogie de l'engagement ? Pratiques et dispositifs d'émancipations dans les centres sociaux de Vienne

Livre de Sébastien Pesce, Marie Hélène Doublet, Jérôme Guillet, édité par Champ social, publié en 2021.

Mots clés : Travail social : Établissements, Empowerment, Implication personnelle, Émancipation, Centre social, Éducation populaire, Théorie, Participation, Enfant, Adolescent, Jeune, Démocratie participative, Bénévolat, Recherche-action, Animateur, Identité professionnelle, Relation adulte-enfant

La Fédération des centres sociaux et socioculturels de la Vienne conçoit et anime des dispositifs fondés sur le développement du pouvoir d’agir des personnes et des communautés, et ancrés dans une visée d’émancipation.
Durant cinq années, trois chercheurs ont accompagné la Fédération et ses animateurs, dans le but de développer, diffuser et analyser ces pratiques. Cet ouvrage rend ainsi compte de trois de ces dispositifs, concernant respectivement des enfants (l’ALSH – ou centre de loisirs – émancipateur), des adolescents et des jeunes adultes (le réseau jeunes), les habitants de quartiers populaires (selon une démarche d’« aller vers »).
L’exploration de ces pratiques permet de définir les conditions d’une pédagogie de l’engagement. Si celle-ci mobilise des techniques et des méthodes, elle suppose aussi des transformations organisationnelles et institutionnelles, de nouveaux modes de concertation et de gouvernance, et implique des transformations identitaires chez des professionnels amenés à revisiter leurs postures, leur rapport au public et au métier.

Anthropologie des émotions : être affectivement au monde

Livre de David Le Breton, édité par Payot, publié en 2021.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Émotion, Concept, Affectivité, Lien social, Pleurs, Culture, Groupe, Socialisation, Théorie, Corps, Communication non-verbale, Langage, Langue des signes, Interaction, Rite, Norme sociale, Intimité, Regard, Symbolique, Enfant sauvage, Comédien

Les émotions ne sont pas spontanées, mais rituellement organisées. Reconnues en soi et signifiées aux autres, elles mobilisent un vocabulaire et des mouvements précis du corps qui diffèrent selon les cultures. C'est ce que montre David Le Breton dans cette anthropologie des émotions, où il analyse, entre autres, le statut du corps dans la communication, les ritualités du regard, ou encore le métier de comédien, qui offre une étonnante illustration de la façon dont les hommes se saisissent des signes pour vivre et donner à voir leurs émotions.

Les théories en études de genre

Livre de Eléonore Lépinard, Marylène Lieber, édité par la Découverte, publié en 2020.

Mots clés : Genre, Théorie, Concept, Recherche en sciences sociales, Évolution, Sociologie, Stéréotype, Norme sociale, Biologie, Identité sexuelle, Épistémologie

Qu'est-ce que le genre ? Comment a-t-il été conceptualisé? Est-il défini de la même façon chez les anthropologues, les sociologues, les philosophes, les historiennes et les tenantes des cultural studies ? Quelles ruptures épistémologiques ce concept a-t-il provoquées ? Cet ouvrage retrace les différentes généalogies de la notion de genre et les débats théoriques qu'elle a suscités. Il présente la variété des perspectives et des développements produits par plus de cinquante ans de recherches sur le genre et les sexualités, tant en termes de savoirs et de connaissances qu'en termes de reconnaissance et de résistance.
Ce livre a pour ambition de familiariser les lectrices et les lecteurs avec les approches majeures des études de genre, dont certaines sont moins connues dans le contexte francophone. Il met également l'accent sur l'imbrication du genre avec d'autres rapports sociaux, au cœur de nombreux développements théoriques, autant hier qu'aujourd'hui.

Parler de soi : méthodes biographiques en sciences sociales

Livre, édité par EHESS, publié en 2020.

Mots clés : Récit de vie, Recherche en sciences sociales, Méthode, Théorie, Biographie, Subjectivité, Temps, Observation, Enquête, Parole, Écoute, Écriture

Longtemps décriée dans les sciences sociales du XXe siècle, l’analyse biographique est devenue au cours des dernières décennies un outil privilégié de l’histoire et de la sociologie. Les méthodes biographiques, attentives à une approche qualitative et à la critique de «l’illusion biographique», sont aujourd’hui l’une des voies de l’innovation méthodologique en sciences sociales.
À l’heure où les discours sur soi se multiplient, qu’ils soient formatés par les dispositifs publics, impulsés par les réseaux sociaux ou plus généralement le résultat d’une individuation croissante de la société, les approches qui s’intéressent à la présentation de soi et aux récits de vie jouent un rôle essentiel dans notre compréhension du monde.
Sur chaque terrain, elles confrontent aussi les chercheuses et les chercheurs à leur propre trajectoire biographique, qui croise celle des actrices et des acteurs étudié·e·s, conduisant à faire preuve de réflexivité, de sensibilité et d’inventivité. Ce livre, issu d’un travail collectif, présente l’ensemble de ces enjeux de méthode et montre que l’approche biographique est au cœur du renouvellement des sciences sociales.