PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Livre de Jean Sébastien Alix, Michel Autès, édité par l'Harmattan, publié en 2023.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travail social, Travailleur social, Sociologie, Libéralisme, Économie politique, Ressources humaines, Évaluation, Management, Norme, Identité professionnelle, Intervention sociale, Résistance, Marchandisation
La situation sanitaire que le monde a connue depuis 2020 a révélé d'une manière tragique la fragilité du travail social avec des dispositifs qui pouvaient, jusque-là, compenser des manques criants concernant les effectifs professionnels mais également les difficultés financières et matérielles. L’épidémie a été révélatrice de malaises anciens et profonds dans les secteurs du sanitaire et du social. Cet ouvrage issu d’une enquête sociologique tente de comprendre les multiples tensions auxquelles sont actuellement confrontés les professionnels du lien social. Il analyse l’intensification des mutations du travail social qui ont pour caractéristiques l’imposition d’une rationalité technique et gestionnaire qui se traduit par une recherche permanente de performance, d’efficacité et d’une « bonne gestion » au détriment de savoirs et expertises professionnels issus de la relation d’accompagnement. Comment les travailleurs sociaux accueillent-ils ces mutations ? Y adhèrent-ils ou entrent-ils en résistance ? Cet ouvrage développe un regard critique et informé sur les métamorphoses du travail social confronté au nouveau management public ; il donne également des armes intellectuelles à toutes celles et ceux qui croient en l’existence d’un travail social répondant aux logiques de solidarité plutôt que de performance.
Livre de Michel Chauvière, Dominique Depenne, Martine Trapon, édité par ESF, publié en 2018.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Travailleur social, Motivation, Vocation, Salarié, Évolution, Compétence professionnelle, Utopie, Marché du travail, Ingénierie sociale, Éthique, Courant de pensée, Relation éducative, Altérité, Accueil, Distance, Contrôle, Émancipation, Responsabilité, Analyse critique, Démocratie, Management, Territoire, Formation, Référentiel, Employeur, Pouvoir, Université, Résistance, Posture professionnelle, Implication personnelle, Société, Sociologie, Philosophie, Rationalisation, Collectif
Dans un contexte de réingénierie des formations et des métiers du social, trois personnalités de renom diversement situées et engagées sur ce terrain engagent ici un dialogue thématique sur les arcanes du travail social. Trois points de vue correspondant à trois cultures différentes sur sept questions décisives du travail social.
Michel Chauvière, chercheur sociologue, Dominique Depenne, de formation philosophique et Martine Trapon, assistante sociale, de culture psychanalytique, aujourdhui directrice dune école pour travailleurs sociaux. Cet ouvrage explore le génie caractéristique du travail social, le terme «génie» étant à entendre dans deux acceptions indissociables : Le génie du travail social, ce sont des connaissances, des outils, des habiletés, acquis par la formation et lexpérience, visant la conception aussi bien que la mise en uvre du social en actes, au service des citoyens en difficulté. Le génie du travail social, cest aussi laccomplissement dactions singulières et de grande qualité éthique au contact direct des personnes.
La domination est un thème central de la sociologie qui en questionne ses finalités, entre dévoilement, dénonciation et émancipation. Cet ouvrage s'attache à explorer, à partir de travaux issus du terrain, la posture singulière adoptée de l'approche clinique. L'enjeu est ici de comprendre ce qui peut empêcher l'autonomie, l'investissement ou l'expression du sujet. Chacun dispose en soi de ressources pour lutter contre la domination et se réapproprier sa propre puissance d'agir.
John Cultiaux est chercheur au Centre de Recherches Interdisciplinaires "Démocratie, Institutions et Subjectivité" et directeur scientifique d'ORCHIS (ORganisations, CHangements et Innovations Sociales). Pascal Fugier est maître de conférences en sciences de l'éducation (Université Cergy-Pontoise) et membre du laboratoire Ecole, Mutations, Apprentissages (EMA). Tous deux sont membres de l'Association Française de Sociologie (AFS) et membres fondateurs du Réseau International de Sociologie Clinique (RISC).
Livre de Régis Robin, Brigitte Bouquet, Marcel Jaeger, édité par Chronique sociale, publié en 2016.
Mots clés : Expertise, Assistant de service social, Travail social, Sociologie, Approche historique, Terrain, Communication, Contrôle, Résistance, Relation travailleur social-usager, Évaluation, Relation professionnelle, Partenariat, Hiérarchie, Employeur, Référentiel, Reconnaissance
Devant la diversité des questions que pose lexpertise sociale, Régis Robin montre bien quil faut étudier cette expertise plutôt que faire comme si elle nexistait pas, et prendre conscience des enjeux. Sen saisir permet de poser un autre regard et de veiller à ce quil ny ait pas une confiscation du sens. Il ne sagit pas de se positionner comme « lexpert de référence » mais de mobiliser des savoirs, des compétences différentes mais complémentaires de lintervention individuelle et lintervention collective, et de construire ses postures pour être dans sa fonction. Cela nécessite de porter un regard pragmatique sur la notion dexpertise et denvisager lanalyse réflexive en cours daction et lanalyse réflexive sur laction, permettant de prendre une distance vis-à-vis de la pratique quotidienne. Ainsi lexpertise sociale peut être envisagée comme une activité située, figure métisse, dont le déploiement ne seffectue pas seulement sur le mode dun savoir-faire, mais sur celui dun « art » qui convoque des habiletés plurielles et des savoirs multiples. Comme lexpertise sociale seffectue dans le cadre de laide personnelle ou de portée sociale, veiller à lui donner une forme citoyenne, partagée, collective, permet de participer aux réflexions sur les grandes questions de la société.
Ce livre prend appui sur une enquête ethnographique menée auprès d'associations, de victimes, de professionnels et de personnalités politiques et universitaires actifs sur ces sujets. Il décrit la construction de la cause des violences conjugales, ainsi que les politiques publiques mises en oeuvre, dans une démarche sociohistorique. Il met ainsi en lumière la porosité des espaces militant, universitaire et institutionnel.
Livre de Marie Benedetto Meyer, Salvatore Maugeri, Jean Luc Metzger, et al., édité par L'Harmattan, publié en 2011.
Mots clés : Management, Travail, Gestion, Gestion administrative, Ressources humaines, Gestion financière, Concept, Sociologie, Organisation, Association, Travail social, Travailleur social, Entreprise, Interaction, Conditions de travail, Organisation du travail, Violence institutionnelle, Évaluation, Qualité, Individualisation, Résistance, Psychiatrie, Hôpital psychiatrique, Commerce, Éthique, France, Egypte, Brésil
Cet ouvrage s'inscrit dans le prolongement des travaux étudiant l'emprise du phénomène gestionnaire sur les organisations et, plus généralement, sur les sociétés. Il fournit un ensemble de regards sociologiques sur les articulations complexes entre "violences" et "acteurs, pratiques et dispositifs de gestion". Un large spectre de situations empiriques est examiné, tant en France qu'en Egypte et au Brésil, aussi bien dans les sphères marchandes que non marchandes (groupes industriels, secteur associatif, santé). Au-delà de la variété des configurations et des dispositifs de gestion étudiés, ces huit chapitres montrent que les violences liées au fait gestionnaire se manifestent sur trois niveaux articulés.A un premier niveau, la violence résulte des transformations macro-politiques qui, cumulées sur une longue période, modifient les cadres d'action et rendent incontournables l'introduction et le renouvellement des dispositifs de gestion. A un deuxième niveau, l'on trouve des acteurs intermédiaires qui jouent un rôle important pour rendre opérationnelles ces décisions et, plus ou moins directement, sont à l'origine de l'exercice de la violence managériale.Enfin, à un troisième niveau, les analyses de cet ouvrage montrent l'existence d'une violence symbolique qui s'ajoute ou plus exactement sous-tend les pratiques des différentes catégories d'acteur. L'ouvrage se conclut par un ensemble de propositions pour poursuivre l'analyse sociologique du phénomène gestionnaire, notamment en termes de rapport à l'éthique.