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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Enfance(s) et jeunesse(s) vulnérabilisée(s) : un nouveau défi éducatif ?

Livre de Renaud Hétier, Catherine Nafti Malherbe, Javier Espejo Suros, Nathanaël Wallenhorst, et al., édité par le Bord de l'eau, publié en 2023.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune, Vulnérabilité, Éducation, Crise, Projet de vie, Étudiant, Savoir, IUT, Projet professionnel, Épidémie, Souffrance psychique, Pédagogie, Implication personnelle, Valeur, ITEP, Analyse de la pratique, Relation éducative, Psychose, Mort, ASE, Placement, Enfant des rues, Confinement, Bellet (Maurice), Afrique

La prise en compte de la vulnérabilité est un des enjeux majeurs de notre société, sur fond d’individualisme, d’apologie de la réussite (et de la « puissance ») et de retrait de chacun sur des intérêts privés. Cet enjeu est redoublé pour la jeunesse. Elle peut sembler plus ou moins à l’abri tant qu’elle est prise en charge par la famille, par des institutions, par l’éducation en général. Mais elle est aussi rendue particulièrement vulnérable par l’évolution rapide et brutale du monde et par son absence de voix et de moyens pour peser sur cette évolution qui concerne pourtant directement son avenir. Il ne suffit manifestement plus de scolariser enfants et adolescents, ou encore les jeunes adultes. Faire des études n’est pas la garantie qu’on est protégé, ni au présent (entre les murs des institutions) ni pour l’avenir (qui est incertain comme jamais). Cet ouvrage propose de se rapprocher de l’expérience vécue par les jeunes pour mieux les comprendre dans leur ressenti et propose des éclairages pour penser ou repenser la place de la jeunesse, ce qui peut faire le sens d’une vie et la possibilité de se projeter dans l’avenir.

A l'épreuve du placement : des expériences minoritaires en protection de l'enfance

Livre de Sarra Chaïeb, édité par Presses universitaires de Rennes, publié en 2022.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Immigration, Minorité culturelle, Approche historique, Analyse comparative, Altérité, Récit de vie, Histoire familiale, Parcours institutionnel, Placement, Identité culturelle, Religion, Intergénérationnel, Transmission, Relation enfant-parents, Relation famille-institution, Identification, Affectivité, Filiation, OSE (Oeuvre de Secours aux Enfants), Apprentis d'Auteuil

Alors que les attentats de 2015 ont remis sur le devant de la scène médiatique les parcours de placement des jeunes issus de l'immigration tout autant que leur « intégration », cet ouvrage se propose de revenir sur les enjeux actuels et historiques qui traversent le champ de la protection de l'enfance, notamment dans son rapport aux populations minorisées. Il permet de documenter l'histoire de la protection de l'enfance qui a, par sa structure même, participé à déployer l'idéal républicain intégrateur tout en proposant un nouvel « enracinement » aux jeunes dont l'État a la charge.

Il s'agit ici de montrer que le champ de la protection de l'enfance continue d'être le lieu de construction et d'actualisation des origines des enfants, dans un contexte où les liens de filiation sont toujours considérés comme les plus forts. En abordant plus spécifiquement deux associations de protection de l'enfance imprégnées par le religieux (le judaïsme pour l'Œuvre de secours aux enfants et le catholicisme pour les Apprentis d'Auteuil), il ressort que les personnes anciennement placées mettent régulièrement à l'épreuve ces assignations, en s'identifiant tantôt au lieu de placement, tantôt à leur famille d'origine, réinventant de manière originale des auto-identifications. Quant à la dimension religieuse, de quelles manières est-elle mobilisée, tant par les individus que par les institutions ?

Travail social et émancipation : "ça ne fait pas de bruit !"

Livre de Alice Dumoulin, édité par Chronique sociale, publié en 2022.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travailleur social, Pratique professionnelle, Témoignage, Accompagnement social, Assistant de service social, Éducateur spécialisé, AEMO, Relation d'aide, Prévention spécialisée, Éducateur de jeunes enfants, PMI, Évaluation, Handicap, Parentalité, Assistant familial, Chef de service éducatif, Département, Usure professionnelle, Stage, Adolescent, Placement, CHRS, Récit de vie

La première intention de ce livre est d'ouvrir une fenêtre sur le travail social par le récit. Ces métiers sont souvent sous le joug du devoir de réserve, et toujours pris dans l'enjeu de la confidentialité voire du secret professionnel. Il est dont difficile d'en parler ouvertement. Or, le travail social est à la croisée des rapports sociaux et détient une précieuse connaissance sur notre société.
Les travailleurs sociaux souffrent de ce déni, d'un manque de reconnaissance certain, non pas seulement à travers un niveau de salaire insuffisant mais, plus profondément, concernant le sens même de leur métier. Ce n'est sans doute pas anodin. Ce recueil s'inscrit dans une forme d'éducation populaire qui consiste à partager des connaissances issues de vécus, mais qui parlent aussi de mécanismes à l’œuvre plus largement.
Les travailleurs sociaux ont eu à cœur de livrer des récits représentatifs de leur métier, souhaitant ainsi valoriser ce qui leur parait faire sens, mais aussi ce qui heurte leur professionnalité. Les joies et les enthousiasmes révèlent ainsi l'essence du travail social. Par ailleurs, les colères et les inquiétudes exprimées majoritairement par les travailleurs sociaux sont des émotions qui révèlent des frustrations, des décalages, de l'inconfort...
Elles ne viennent pas de nulle part et il semble particulièrement pertinent d'y prêter attention pour entendre ce qu'elles viennent dire. Nous verrons que l'agacement et les questionnements sont largement partagés, et constituent ainsi les indices d'un bouleversement en profondeur. C'est ce fil d'analyse que nous allons suivre pour aboutir à des pistes de réflexion, des perspectives sur nous-mêmes et notre société.

Les déplacés : portraits de parcours de jeunes sous main de justice

Livre de Laurent Solini, Jennifer Yeghicheyan, Christine Mennesson, Jean Charles Basson, et al., édité par Champ social, publié en 2022.

Mots clés : Justice-Délinquance, PJJ, Mineur, Détention, Justice des mineurs, Récit de vie, Recherche, Placement, Prise en charge, Rupture, Échec, Violence, Violence institutionnelle, Transfert d'établissement, Délinquance juvénile, Relation éducative, Réfèrent, Identité, Socialisation, EPM (Etablissement pénitentiaire pour mineurs)

Les foyers, centres éducatifs renforcés, centres éducatifs fermés, établissements pénitentiaires pour mineurs (EPM), quartiers mineurs sont certaines des institutions entre lesquelles les jeunes sont continuellement placés, déplacés, replacés. Présentés comme étant désinstitutionnalisés, voire désocialisés, les jeunes sous main de justice connaissent au contraire une forme d' "hyper-institutionnalisation" .
Leurs passages d'institution en institution sont autant de configurations de socialisation qui se succèdent, diffèrent les une des autres et concurrencent/renforcent les configurations familiales, scolaires, relatives au groupe de pairs et à la délinquance. Cette expérience judiciaire fractionnée, les auteurs choisissent de la présenter par la construction de portraits. Durant une investigation ethnographique longue de sept mois et réalisée au sein d'un EPM, ils entrent en étroite relation avec certains jeunes et écrivent leurs "portraits de parcours" .

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La place des parents en protection de l'enfance : sortir d'une participation sous contrôle

Livre de Enrique Garcia, Marcel Jaeger, édité par l'Harmattan, publié en 2022.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Parents, Relation équipe éducative-famille, Participation, Projet individualisé, Interaction, Visite médiatisée, Placement, Contrainte

A l'heure où le dispositif de protection de l'enfance traverse une crise profonde, est-il légitime de penser que la participation des parents puisse améliorer le fonctionnement global du système ? N'est-elle pas davantage considérée comme un problème supplémentaire par et pour les professionnels du terrain, comme une contrainte législative pesante qu'on tente malgré tout de respecter en la contournant parfois ? Cette évolution en faveur des parents pose-t-elle un problème ? A travers un état des savoirs sur les questions relatives à la participation et à la place des parents en protection de l'enfance, cet ouvrage analyse les discours des professionnels qui accueillent les enfants dans les établissements.
Comment perçoivent-ils les parents ? Comment leur permettent-ils de participer à l'éducation de leur enfant ? Cet ouvrage montre qu'un terrain d'entente reste à trouver entre les parents et les professionnels. La reconnaissance des parents passe en partie par le respect de l'autorité parentale. Les éducateurs y sont sensibles ou s'y sentent contraints. Mais cette approche ne suffit pas à réduire le décalage entre les deux parties, comme si travailleurs sociaux et familles n'appartenaient pas aux mêmes mondes.

La visite à domicile et ses déclinaisons : le chez-soi, territoire de l'action publique

Livre de Catherine Sellenet, édité par l'Harmattan, publié en 2021.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Intervention à domicile, AED, Aide à domicile, AEMO, Habitat individuel, Intimité, Contrôle social, Puéricultrice, Assistant maternel, Enquête sociale, Protection de l'enfance, Placement, Suppléance familiale, Soutien à la parentalité, Coéducation, Observation

Le domicile, lieu protégé par la loi, est aussi le lieu où s'invitent des professionnels de plus en plus nombreux. Leurs missions s'exercent sous le vocable "visite à domicile" , au coeur de l'intime, pour des raisons multiples. La gamme est variée de ces intrusions douces, demandées, ou contraintes. Cette intervention à domicile, qui peut être dérangeante, se fait au nom de l'enfant, de son bien-être.
Mais comment les intéressés vivent-ils cette incursion dans leur intimité ? Quelles stratégies d'accueil ou de protection de l'espace mettent-ils en oeuvre ? Quels avantages pour les professionnels à quitter leur lieu institutionnel pour ainsi s'aventurer en terrain inconnu ? D'une visite à l'autre, entrons dans l'espace préservé du chez-soi des familles.

De l'enfant placé à l'enfant confié

Livre de Philippe Fabry, Gilles Séraphin, édité par l'Harmattan, les Presses de Parmentier, publié en 2021.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant placé, Protection de l'enfance, Famille, Placement, Approche historique, Suppléance familiale, Délaissement parental, Projet de vie, Rôle, Jeune majeur, Loi, Besoin, Attachement, Adoption, Parrainage, Famille d'accueil, Famille naturelle, Équipe pluridisciplinaire, Québec, Belgique

De l'enfant placé à l'enfant confié, prend appui sur une triple expérience de Philippe Fabry, d'éducateur dans le champ de la protection de l'enfance, de formateur en travail social, puis de chercheur en sciences de l'éducation. L'organisation française de la protection de l'enfance a une particularité qui apparaît avec force quand on la compare avec celle des pays voisins, "l'idéologie du retour" : quand un enfant est placé, un retour auprès de ses parents doit par principe rester possible, même quand il n'est pas réalisable, ou pas souhaitable, ou jamais prévu concrètement.
Logiquement, il en résulte qu'un placement doit rester provisoire, même s'il dure de la naissance jusqu'à la majorité. Ce fonctionnement a deux grands fondements : anthropologique, avec la norme de l'exclusivité du lien de filiation (un enfant ne doit avoir qu'un père et qu'une mère) et juridique (un placement ne doit être qu'une parenthèse dans la vie de l'enfant). Dans les situations de placement durable, le prix pour l'enfant est une fausse stabilité, car il est confié à une institution, l'Aide Sociale à l'Enfance, et non pas à des adultes reconnus en tant que parents d'éducation (situation constitutive du confiage).
Sa place est durablement provisoire, en famille d'accueil ou en foyer, ce que le passage à la majorité révèle souvent brutalement.

L'enfant et la souffrance de la séparation : divorce, adoption, placement

Livre de Maurice Berger, édité par Dunod, publié en 2020.

Mots clés : Séparation, Souffrance psychique, Enfant, Divorce, Adoption, Placement, Attachement, Psychologie, Psychisme, Complexe d'Œdipe, Narcissisme, Famille naturelle

Toute séparation douloureuse a un impact sur la vie psychique des enfants qui laisse des traces persistantes. Maurice Berger décrit les principaux processus psychiques propres à l’enfant confronté à la séparation. Une première partie est consacrée aux troubles spécifiques liés au divorce des parents, une deuxième partie se place dans le cadre de l’adoption, la troisième partie étudie les situations liées au placement judiciaire.
Les enfants qui souffrent de la séparation présentent de nombreux points communs que l’auteur regroupe sous le concept de pathologie du lien, entendu comme mode défectueux d’organisation psychique. La description clinique qui en est faite permet ensuite de définir les diverses prises en charge thérapeutiques à mettre en œuvre pour, sinon guérir de la séparation, du moins en diminuer les atteintes.

L'accueil en Maison d'enfants à caractère social : approche anthropo-clinique

Livre de Gérard Carrière, édité par Champ social, publié en 2020.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, MECS, Accueil, Stigmatisation, Famille, Enfant placé, Placement, Protection de l'enfance, Expérimentation, Recherche-action, Diagnostic, Rôle

Le dispositif MECS peut-il être reprogrammé en outil de considération, voire d'aide à la reconstruction du lien familial ?

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Vagabondes, voleuses, vicieuses : adolescentes sous contrôle, de la Libération à la libération sexuelle

Livre de Véronique Blanchard, Frédéric Chauvaud, édité par Ed. François Bourin, publié en 2019.

Mots clés : Justice-Délinquance, Délinquance juvénile, Déviance, Violence, Jeune en difficulté, Fugue, Adolescent, Fille, Approche historique, Société, Représentation sociale, Stéréotype, Norme sociale, Discrimination sexuelle, Genre, Inégalité, Justice des mineurs, Délit, Sanction, Mesure éducative, Enfermement, Contrôle social, Placement, Psychiatrie, Violence institutionnelle, Révolte

Luce : « vagabonde » ; Adèle : « voleuse » ; Émilienne : « vicieuse ». Trois mots, qui valent rappel à l'ordre, réquisitoire, sanction. Ou comment le langage, le système éducatif, la psychiatrie et l'institution judiciaire construisent le féminin, en lui opposant des contre-modèles. Dans les années 1950 et 1960, une adolescente a tôt fait de virer « mauvaise fille » : un flirt, une sortie au bal ou au café, voire une simple fugue de quelques heures peuvent suffire à enclencher l'engrenage judiciaire, qui la conduit devant le juge des enfants. Beaucoup seront ensuite placées en internat, hospitalisées, ou emprisonnées. Un mécanisme que Véronique Blanchard dévoile à travers l'analyse de centaines de documents exhumés des archives du tribunal pour enfants de la Seine. Les voix des jeunes filles qui en surgissent racontent autant de trajectoires brisées, de rêves réprimés — et de révoltes indomptées. Elles nous plongent dans les coulisses de la fabrique du genre et des inégalités. Car si les lois ont évolué, si les regards portés sur le genre ont changé, si les adolescentes d'aujourd'hui ne portent plus les mêmes prénoms, certains mécanismes, eux, perdurent : ces voix n'ont aujourd'hui rien perdu de leur force subversive