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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Ginette Rimbault, psychanalyste du réel : les enfants, le deuil et l'inceste

Livre de Luc Massardier, Aldo Naouri, Patrick Ayoun, édité par Fabert, publié en 2022.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Psychanalyste, Psychiatre, Biographie, Deuil, Inceste, Mort, Relation soignant-soigné, Anorexie, Recherche médicale, Relation enfant-mère, Raimbault (Ginette), Balint (Michael), Association Docteurs Bru

Ginette Raimbault, mal connue du grand public, a pourtant pris une place importante dans l'histoire de la médecine des enfants victimes ou gravement malades. Directrice de recherches à l'INSERM, soutenue par Jacques Lacan et Michael Balint, elle fut une des premières dans les années 70 à introduire la psychanalyse dans les institutions soignantes.
Penser la mort, le deuil et les relations soignants-soignés est devenu le thème principal de ses recherches. Par son engagement auprès des enfants gravement atteints, des jeunes filles anorexiques ou victimes d'inceste, elle a montré comment l'écoute analytique pouvait les aider à maintenir leur dynamique de vie et a permis aux soignants de reconnaître et respecter leur singularité de sujet.

La France des Belhoumi : portraits de famille (1977-2017)

Livre de Stéphane Beaud, édité par la Découverte, publié en 2018.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Enfant de migrant, Famille, Personne issue de l'immigration, Fratrie, Parcours professionnel, Promotion sociale, Scolarité, Relation familiale, Fille, Insertion professionnelle, Intégration, Militantisme, Religion, Biographie, Récit de vie, Parcours de vie, Algérie

Un livre de plus sur les jeunes "issus de l'immigration" ? Pour dénoncer les discriminations qu'ils subissent, sur fond de relégation sociale dans les quartiers "difficiles" ? Et conclure sur l'échec de leur "intégration" dans notre pays ? Non. L'ambition de Stéphane Beaud est autre. Il a choisi de décentrer le regard habituellement porté sur ce groupe social. Son enquête retrace le destin des huit enfants (cinq filles, trois garçons) d'une famille algérienne installée en France depuis 1977, dans un quartier HLM d'une petite ville de province.
Le récit de leurs parcours - scolaires, professionnels, matrimoniaux, résidentiels, etc. - met au jour une trajectoire d'ascension sociale (accès aux classes moyennes). En suivant le fil de ces histoires de vie, le lecteur découvre le rôle majeur de la transmission des savoirs par l'école en milieu populaire et l'importance du diplôme. Mais aussi le poids du genre, car ce sont les deux soeurs aînées qui redistribuent les ressources accumulées au profit des cadets : informations sur l'école, ficelles qui mènent à l'emploi, accès à la culture, soutien moral (quand le frère aîné est aux prises avec la justice), capital professionnel (mobilisé pour "placer" un autre frère à la RATP)...
Cette biographie à plusieurs voix, dont l'originalité tient à son caractère collectif et à la réflexivité singulière de chaque récit, montre différents processus d'intégration en train de se faire. Elle pointe aussi les difficultés rencontrées par les enfants Belhoumi pour conquérir une place dans le "club France", en particulier depuis les attentats terroristes de janvier 2015 qui ont singulièrement compliqué la donne pour les descendants d'immigrés algériens.

Choisir la paternité gay

Livre de Martine Gross, édité par Erès, publié en 2012.

Mots clés : Enfance-Famille, Homoparentalité, Paternité, Père, Homosexualité, Sociologie, Enquête, Décision, Parentalité, Couple, Adoption, Droit de la famille, Témoignage, Biographie, Évolution, Gestation pour autrui

"L'accès à la procréation médicalement assistée est interdite en France aux homosexuels. Ils ne peuvent pas adopter en couple mais seulement individuellement et doivent encore souvent passer sous silence leur orientation sexuelle pour obtenir un agrément. Malgré les difficultés, des hommes seuls ou en couple accèdent à la paternité. Ils se tournent vers l'adoption, constituent des familles en coparentalité, ou bien ont recours aux techniques procréatrives et à une femme qui portera l'enfant. Ils se rendent pour cela à l'étranger, dans des pays où la pratique de gestation pour autrui est licite et encadrée. Dans tous les cas, s'ils peuvent élever l'enfant ensemble, seul l'un d'eux sera père légal. En choisissant la paternité gay, ils se trouvent confrontés à des questions totalement inédites. Qui sera le père génétique ? Qui sera le père légal ? Dans le cas de la gestation pour autrui, seront-ils deux pères sans mère, deux pères avec une mère porteuse tenue à distance, deux pères avec une mère porteuse qui trouvera une place dans une famille conçue comme élargie, deux pères et deux mères (la gestatrice et la donneuse d'ovocytes) identifiées et plus ou moins proches d'eux ? Fondé sur de longs entretiens, l'ouvrage explore les motivations, le parcours, les doutes, le vécu d'hommes devenus pères (ou désireux de le devenir) dans un contexte homoparental. Il retrace leur itinéraire depuis leur coming out jusqu'à leur projet parental, depuis leur désir de paternité jusqu'à la constitution de leur famille. Il rend compte de la partition originale qu'ils ont en partie improvisée, repensée au long du parcours, parfois réévaluée avec l'arrivée de l'enfant. Ces parents hors norme, la diversité de leurs projets parentaux interrogent la société sur la parenté, la parentalité, la maternité et la place du lien biologique dans les représentations à l'œuvre."

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Enfants d'Islam et de Marianne : Des banlieues à l'Université

Livre de Leyla Arslan, Catherine Wihtol De Wenden, édité par Presses universitaires de France, publié en 2010.

Mots clés : Enfant de migrant, Étudiant, Socialisation, Identité collective, Identité sociale, Identité culturelle, Différence, Islam, Mobilité sociale, École, Enseignement supérieur, Stratégie, Typologie, Scolarité, Groupe d'appartenance, Biographie, Stigmatisation, Mémoire collective, Citoyenneté, Intégration, Discrimination positive, Musique, Vêtement, Comportement alimentaire, Rite de passage, Mariage, État, Vie politique, Devenir

Depuis près de trente ans, les jeunes issus des immigrations musulmanes font souvent figure de nouveaux Barbares, leur identité française se heurtant au soupçon et à la défiance. Les violences urbaines de 2005, le débat calamiteux sur l'identité nationale de 2009 et les enjeux politiques sur le voile intégral accentuent encore cette stigmatisation. Et pourtant, à la faveur de la démocratisation de l'enseignement supérieur, une révolution tranquille et invisible fait naître peu à peu une classe moyenne musulmane qui se construit une identité intégrée et complexe, l'ethnicité devenant plus symbolique et affective, et le rapport au religieux, très individualisé, dans un contexte paradoxal marqué par la stigmatisation de ses "différences" et la valorisation de sa "diversité". Dans un tel cadre social et politique marqué de surcroît par la déstructuration des communautés d'origine, comment l'identité de ces étudiants ou de ces jeunes professionnels se déploie-t-elle entre discours publics et propos privés ? Dans quelle mesure, des banlieues à l'Université, la mobilité sociale affecte-t-elle la vision que ces enfants d'Islam et de Marianne ont d'eux-mêmes et de la place qu'ils sont amenés à tenir dans la société ?