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Article de Colette Leclercq, Romai Lecomte, Paul Verbanck, et al.
Paru dans la revue L'Observatoire, n° 98, octobre-décembre 2018, 5-63.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Toxicomanie, Addiction, Technologie de l'information et de la communication, Adolescent, Pair aidant, Parentalité, Postcure, Détenu, Prévention sanitaire, Réduction des risques, Lien social
"Au cours des trois dernières décennies, l’objectif de l’abstinence à tout prix a laissé peu à peu place à des approches thérapeutiques (en centres ambulatoire, de court séjour, de cure, de post-cure, etc.) qui, tout en continuant à viser l’arrêt de la consommation, ont fait preuve de plus de souplesse et de tolérance. Elles ont davantage travaillé avec ce symptôme qu’est l’usage du produit, qui demande à être décrypté plutôt que sanctionné et stigmatisé. On ne sort pas du jour au lendemain d’une addiction bien installée, c’est un long chemin fait d’allers-retours, d’obstacles, de pièges...
Mais, en parallèle, se sont également développées des approches mettant entre parenthèses cet idéal d’abstinence afin d’atteindre les usagers les plus désaffiliés, pas prêts à renoncer à leur consommation et souvent les plus impactés par les effets délétères de celle-ci. On a vu ainsi éclore ici et là des services d’accompagnement psycho-médico-social à "bas seuil" d’accès et, de façon plus pragmatique encore, des actions visant la réduction des risques socio-sanitaires découlant de l’usage. Des initiatives qui, pour accrocher et maintenir le lien avec ces usagers peu ou pas demandeurs, et assurer la continuité de leur suivi, ont dû particulièrement mettre l’accent sur le travail en réseau. La première salle de consommation à moindre risque du pays, créée à Liège il y a peu, est le dernier né de cette évolution.
Parfois complémentaires, parfois en tension, ces deux tendances se rejoignent en tous les cas dans le changement de regard qu’elles portent sur l’usager de drogues. Tentant de le sortir de l’ombre, de l’opprobre ou du discours moralisateur qui cautionne l’indifférence et l’exclusion - "après tout, c’est son choix ! " -, elles travaillent à lui rendre sa part de dignité, de citoyenneté, de responsabilité envers lui-même et envers les autres.
Pourtant, en décalage avec ces évolutions, la criminalisation de la consommation des drogues étiquetées "illégales" demeure la règle. Cette logique prohibitionniste et punitive, basée sur une loi vieille de bientôt un siècle, s’avère contre-productive aussi bien pour les usagers des substances concernées que pour la collectivité. Elle repose en outre sur une distinction entre drogues légales et drogues illégales qui crée de la confusion et n’empêche pas les ravages, que l’on pense à toutes les nouvelles addictions (parfois sans produits !), et plus encore au tabac et à l’alcool dont les coûts sociaux directs et indirects sont sans commune mesure. La sortie de ce paradigme va nécessiter une bonne dose d’innovation, de courage, d’audace politiques...
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 42, n° 3, septembre 2018, pp. 569-595.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Drogue, Femme, Sociologie, Addiction, Mère, Victime, Toxicomanie, Consommation, Représentation sociale, Féminisme, Recherche en sciences sociales
Bien que la sociologie des drogues soit un domaine de recherche dynamique et prolifique, une question reste minorée : les usages de drogues par des femmes. L’objectif de cet article est donc d’analyser la formation de ce domaine de recherches et d’en questionner les principaux axiomes académiques à partir d’un état des connaissances. Les approches et thèmes récurrents identifiés sont principalement des analyses comparatives ainsi que des constructions de figures de la littérature telles que les « mères toxicomanes » ou les « femmes victimes ». Un dernier temps de l’article reviendra sur les apports des productions académiques féministes sur le sujet. En conclusion, il est possible de dégager un thème, peu questionné, et qui pourrait faire l’objet d’un programme de recherche, à savoir, ce qui a trait plus particulièrement à des carrières institutionnelles de femmes usagères de drogues.
Paru dans la revue Direction(s), n° 167, septembre 2018, pp. 24-31.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Prévention sanitaire, Toxicomanie, Drogue, Politique sanitaire, Réduction des risques, CSAPA, Grossesse, Accompagnement, Représentation sociale, Hébergement, Exclusion sociale, Responsabilité
Entre militance et institutionnalisation, spécialisation et coopération, réponse aux impératifs de l'urgence et aux défis de la prévention, les acteurs de l'addictologie sont à trois carrefours. Sans perdre de vue leurs missions premières, les professionnels doivent relever de nouveaux enjeux exigeant adaptabilité et ajustement des pratiques.
Paru dans la revue L'Aide-soignante, n° 198, juin-juillet 2018, pp. 11-23.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Accompagnement, Addiction, Consommation, Dépistage, Hospitalisation, Réinsertion sociale, Toxicomanie, Traitement de substitution, Drogue, Réduction des risques
Le point sur les addictions en France. Accompagnement médico-psycho-social des addictions. Aide au sevrage en service hospitalier d'addictologie. La première salle de consommation de drogues à moindre risque
Paru dans la revue Doc'Domicile, n° 50, mai-juillet 2018, pp. 33-34.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Aide à domicile, Drogue, Formation, Handicap psychique, Réduction des risques, Sida, Toxicomanie, Usager, Posture professionnelle, CAARUD (Centres d'accueil et d'accompagnement à la réduction des risques pour les usagers de drogues), CSAPA (Centre de soins d'accompagnement et de prévention en addictologie)
A domicile, le professionnel qui accompagne une personne souffrant de troubles psychiques peut être confronté à un usager souffrant de toxicomanie, par voie intraveineuse. Le cas est rare - il est vrai - mais sa rareté ne réduit pas l'attention toute particulière à laquelle l'intervenant doit se tenir. Dans cette situation, il peut très vite se retrouver en difficulté dans de nombreux "carrefours" non balisés. Pour éviter tout risque, la solution passe par un travail partenarial auprès de professionnels spécialisés.
Paru dans la revue Cahiers français, n° 404, mai-juin 2018, pp. 85-96.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Toxicomanie, Cannabis, Drogue, Contravention, Dépénalisation, Législation, Sanction, Consommation, Réforme, Sanction pénale, France, Europe
La consommation du cannabis n'a cessé de progresser en France depuis ces dernières années. L'usage de ce stupéfiant fait pourtant l'objet d'un système répressif assez sévère, puisqu'il est passible d'un an d'emprisonnement et d'une amende de 3750 euros. Aussi le gouvernement envisage-t-il d'assouplir le régime des peines avec un système d'amende forfaitaire. Christian Ben Lakhdar et Etienne Apaire nous livrent ici leurs points de vue sur les diverses réformes envisageables de cette consommation.
Paru dans la revue Lien social, n° 1228, 1er au 14 mai 2018, pp. 16-17.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Réduction des risques, Toxicomanie, Sida, Traitement de substitution, Addiction, Histoire sociale, ASUD (Auto-support des usagers de drogue)