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À partir d’une enquête sur plusieurs spectacles de Dieudonné, cet article analyse l’articulation entre l’antisémitisme et une critique réactionnaire des sociétés occidentales centrée sur la disparition des normes hétérosexuelles. Nous montrons que l’adhésion à cette articulation est d’autant plus forte qu’elle s’exprime dans l’espace-temps des représentations publiques, où Dieudonné met en scène sa stigmatisation tout autant qu’il la transcende. Dans l’interaction avec un public se sentant également stigmatisé, se constitue ainsi une « communauté déviante », à travers la transgression d’« interdits » perçus comme participant de l’effondrement moral des sociétés occidentales.
Depuis une vingtaine d’années, les musées connaissent de profondes mutations. Le recul des financements publics les contraint à développer leurs ressources afin de diversifier l’offre culturelle auprès des visiteurs nationaux et internationaux. Les projets muséographiques multiplient les partenariats publics ou privés dans un environnement concurrentiel. Ces mutations entraînent une interrogation sur le métier de directeur au sein de l’institution muséale et de la gouvernance du patrimoine. Comment les directeurs de musées parviennent-ils à faire face aux transformations suscitées par la mutation institutionnelle ? Une exploration conduite auprès de cinq grands musées français, qui a été complétée par des matériaux documentaires selon une comparaison internationale, révèle que la fonction scientifique évolue vers une affirmation managériale, face à des attentes éducatives et sociales du public de moins en moins homogènes.
L’auteur a eu le plaisir de rencontrer et d’accompagner un certain nombre de participants dans le cadre du Collectif Les Arts à souhait de Bergerac, association qui s’est fixé comme projet de réunir deux mondes souvent séparés, étrangers l’un l’autre, et qui ont entretenu pendant longtemps des rapports marqués du sceau de la méfiance et du dénigrement : la culture et le social. Ainsi, ce collectif tente de remettre en question la notion même de chef d’œuvre pour laisser place à une dimension plus ouverte, démocratique et vivante de l’œuvre en train de se créer, à travers un travail centré sur l’humain, en s’attachant aux personnes, à leur itinéraire, leurs sensibilités, leurs goûts et leurs désirs.
Souhaite-t-on vraiment la participation de toutes et de tous à la vie culturelle ? Celle-ci, en un sens, recèle un véritable pouvoir de subversion. Joseph Wresinski, fondateur du mouvement ATD Quart Monde en 1957, en était convaincu
Article de Philippe Heim, Maurice Capul, Bruno Ranchin
Paru dans la revue Empan, n° 113, mars 2019, pp. 96-100.
Mots clés : Culture-Loisirs, Bibliothèque, Information, Approche historique, Culture, Savoir, Éducation spécialisée, Travail social, Formation
Une présentation de l’histoire du centre de ressources documentaires de l’Institut Saint-Simon, centre de formation, de 1942 à 2016, et de ses fonctions, tout à la fois lieu de mémoire et lieu de formation, à travers ses acteurs passés et actuels.
La lutte contre l’illettrisme est connue en France depuis les années 1980 : priorités ministérielles, campagnes de sensibilisation, publication d’ouvrages de chercheurs et pédagogues. En revanche, rare, voire inexistante est la connaissance des publics dits « illettrés et/ou faibles lecteurs » dans leur relation aux bibliothèques publiques, aux écrivains, aux livres vivants. L’auteur donne corps et humanité à ces personnes qui découvrent qu’elles peuvent « devenir sujets de leurs destins » en levant l’interdit fatal « les livres c’est pas pour moi ». Comme autant de nouvelles, elle brosse des portraits attachants de « déclassés du lire-écrire » qui illustrent une démarche encourageante, revigorante du « faire ensemble » entre professionnels du champ éducatif, social et culturel pour lutter contre l’illettrisme. Cet ouvrage constitue un bel hommage aux ré-apprenants et aux bibliothèques publiques ainsi qu’un encouragement pour l’avenir.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 78ème année, n° 3 & 4, décembre 2018, pp. 98-104.
Mots clés : Culture-Loisirs, Territoire-Logement, Milieu urbain, Territoire, Médiation, Politique culturelle, Politique de la ville
Sur la base des articles repris dans ce numéro, cet article à visée conclusive cherche à repositionner la question du territoire et de la ville en reconsidérant, d’une part la définition des politiques culturelles, et d’autre part l’implication des différentes formes de médiation culturelle et artistique.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 78ème année, n° 3 & 4, décembre 2018, pp. 86-97.
Mots clés : Culture-Loisirs, Territoire-Logement, Développement local, Territoire, Milieu urbain, Démocratie participative, Mécénat, Art, Culture, Montréal
En 2017, dans le cadre du 375e anniversaire de Montréal, la Brigade Arts Affaires de Montréal (BAAM) a légué une œuvre d’art public à la ville. Ce legs constitue une porte d’entrée privilégiée pour examiner de nouvelles articulations économiques et politiques du milieu culturel montréalais, particulièrement avivées par le contexte de commémoration. À travers l’examen des discours qui sous-tendent le don de cette œuvre d’art, cet article souhaite interroger comment l’implication de ce groupe de mécènes réarticule les idéaux de la participation et de la responsabilité citoyennes, mais aussi ceux du développement de la ville par l’art. Cette analyse met également en évidence l’ouverture du milieu politique à la l’implication d’un public pour le moins élitiste, dont les voix et les pratiques viennent moduler, par le biais de l’art, l’espace montréalais.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 78ème année, n° 3 & 4, décembre 2018, pp. 77-85.
Mots clés : Culture-Loisirs, Territoire-Logement, Culture, Médiation, Manifestation culturelle, Territoire, Développement local, Démocratie participative, Mons
Cet article propose d’étudier l’activité de médiation au sein de projets participatifs et culturels. Nous envisageons l’activité de médiation comme une activité interactionnelle menant à des moments de construction de sens en groupe. Ces moments d’échanges sont analysés dans une approche processuelle mettant en lumière la constitution de productions à la fois matérielles et symboliques. Pour étudier ces productions, nous avons suivi un projet participatif lié au label de Capitale européenne de la Culture, Mons 2015. À travers ce cas, nous montrons comment l’apprentissage se crée au sein du collectif durant l’activité de la médiation et se traduit matériellement durant l’événement culturel.
Article de Agnès d' Arripe, Cédric Routier, Damien Vanneste
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 78ème année, n° 3 & 4, décembre 2018, pp. 63-76.
Mots clés : Culture-Loisirs, Handicap-Situations de handicap, Personne handicapée, Handicap psychique, Radio, Musique, Médiation, Territoire, Lien social, Lille
A partir d’effets inattendus apparus dans une recherche-action, cet article approche la culture musicale dans sa fonction pragmatique de médiation. La performativité de l’œuvre musicale, au prisme notamment de la notion d’objet relationnel (Fevry, 2015), est illustrée par sa capacité à faire lien entre différents acteurs du projet concerné. Celui-ci consistait à concevoir et lancer une émission de radio produite et animée par des personnes présentant un handicap psychique. Or l’œuvre musicale s’est révélée permettre à ces personnes d’exister personnellement et d’agir socialement, s’imposant dans la construction des relations et soutenant la pérennité de l’émission. Nous verrons aussi qu’elle interroge plus largement la problématique contemporaine du handicap, particulièrement concernant l’usage des classifications usuelles et les rapports entre chercheurs et chroniqueurs de l’émission.