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Réponses 11 à 20 sur un total de 476

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Santé critique 1

Article de Maud Gelly, Audrey Mariette, Laure Pitti, et al.

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 236-237, mars 2021, pp. 4-101.

Mots clés : Santé-Santé publique, Santé, Inégalité, Pouvoir, Sociologie, Relation soignant-soigné, Différence, Pratique professionnelle, Médecin, Enquête, Grossesse, Contraception, Infanticide, Procès, Accident du travail, Genre, Classe sociale, CPAM, Tribunal, Maternité, Hôpital, Bourgeoisie

- Santé critique : Inégalités sociales et rapports de domination dans le champ de la santé / Maud Gelly, Audrey Mariette, Laure Pitti
- Valeur sociale des patient·e·s et différenciations des pratiques des médecins : Redécouvrir les enquêtes de Glaser & Strauss, Sudnow et Roth / Anne Paillet
- Grossesses sous contraintes : L’invisibilisation des inégalités sociales de santé dans les procès de néonaticide / Julie Ancian
- Une attention aux « démunis » aveugle au genre : Les juges face aux accidents du travail / Delphine Serre
- Enquête dans deux maternités de la bourgeoisie : ériger des biens ordinaires en biens rares / Maud Gelly, Paula Cristofalo, Clélia Gasquet-Blanchard
- Cahier de luttes : L’urgence de se faire entendre / Collectif inter-urgences

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Quand les sociologues mettent les enfants à l’épreuve

Article de Pascale Garnier

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 25, printemps 2021.

Mots clés : Enfance-Famille, Enfant, Sociologie, Inégalité, Langage, Relation adulte-enfant, Classe sociale, Vulnérabilité, Corps, Pouvoir, Méthodologie, Recherche en sciences sociales, Résistance

L’article se propose d’interroger les différentes formes de mise à l’épreuve des enfants que les méthodologies des recherches en sciences sociales mettent en œuvre pour rendre compte de leurs expériences de vie. Dans un premier temps, il s’agit de montrer la violence symbolique à laquelle les enfants peuvent être confrontés – en particulier dans les familles en situation de forte précarité – quand il s’agit d’évaluer leurs compétences langagières, comme le fait la recherche sur les inégalités sociales entre jeunes enfants Enfances de classe, dirigée par Bernard Lahire. Dans un second temps, en reprenant les données publiées dans cet ouvrage, au niveau des interactions entre enquêteur ou enquêtrice (adulte) et enquêté·e (enfant), nous montrons comment les résistances des enfants à leur évaluation dans cette enquête prennent largement appui sur leur corps, y compris sur ses défaillances, quand leurs ressources langagières ne leur permettent pas d’avoir le dernier mot face aux chercheur·e·s. Enfin, nous indiquons que d’autres dispositifs méthodologiques peuvent être mis en jeu pour favoriser l’expression des enfants et prendre au sérieux leurs points de vue. De tels dispositifs s’efforcent d’ouvrir les possibles au-delà de normes et d’attendus adultocentrés, tout en demandant de rapporter cette parole des enfants à ses conditions sociales de production.

Mondes militants, mondes économiques. Contestations, frontières et coopérations

Article de Laure Bereni, Sophie Dubuisson Quellier, Audrey Chérubin, et al.

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 61, n° 4, octobre-décembre 2020, pp. 505-700.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Mouvement social, Militantisme, Économie, Sociologie, Entreprise, Environnement, Économie sociale et solidaire, Don, Alimentation, Crise économique, Consommation

Depuis une vingtaine d’années, un champ de recherche prolifique a pris pour objet les interactions entre mondes militants et mondes économiques. Cette introduction du numéro thématique « Mondes militants, mondes économiques : contestations, frontières, coopérations » en présente les principaux axes, mais souligne également ses points aveugles. Alors que les travaux dominants du champ « social movements, firms, and markets » insistent généralement sur les dimensions de segmentation, de contraste et de confrontation, nous entendons mettre au jour la porosité des frontières entre mondes militants et mondes économiques. Nous proposons trois déplacements analytiques principaux pour saisir les continuités, imbrications et transferts entre ces deux mondes : placer le regard sur des collectifs et pratiques hybrides, situés à l’intersection des mondes militants et économiques ; penser en termes d’espaces de cause au sein desquels convergent des acteurs émanant d’univers hétérogènes ; déployer une perspective microsociologique, au plus près des militant·es et/ou professionnel·les. En écho avec ces orientations programmatiques, les articles de ce numéro présentent la grande diversité des interactions entre mondes militants et économiques, au-delà des logiques de confrontation.

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Heur et malheur des familles confinées en France : une analyse exploratoire de l'expérience du confinement à domicile

Article de Pascal Barbier, Myriam Chatot, Bernard Fusulier, et al.

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, automne 2020, pp. 94-113.

Mots clés : Travail-Emploi, Enfance-Famille, Sociologie, Enquête, Épidémie, Vie quotidienne, Conditions de vie, Bien-être, Famille, Conditions de travail, Relation familiale, Genre, Aménagement du temps, Inégalité

De mars à juin 2020, du début du confinement aux premières phases de déconfinement, un collectif de sociologues a suivi dix-huit familles françaises lors de télé-entretiens réguliers, afin de comprendre les vécus de cette situation inédite et la manière dont ces familles ont réorganisé leurs activités alors qu’elles étaient repliées dans un seul espace : le lieu de résidence. Les auteur·e·s distinguent trois rapports au confinement (heureux, malheureux et mitigé), et observent que si les conditions matérielles d’existence jouent un rôle déterminant dans l’expérience du confinement, elles ne suffisent pas à elles seules à expliquer sa tonalité générale. La répartition sexuée des tâches, l’autonomie dans l’organisation de l’activité professionnelle, et plus globalement le degré de maîtrise de l’emploi du temps, sont des dimensions structurantes de cette expérience, tout comme la place accordée à la vie familiale dans le projet de vie des personnes et des couples.

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Sur les chemins de la normalisation : transformations du contrôle des entreprises publiques en France

Article de Hadrien Coutant, Jean Finez, Scott Viallet Thévenin

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 61, n° 3, juillet-septembre 2020, pp. 341-372.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Économie, Entreprise, Sociologie, Contrôle, Capitalisme, Libéralisme, Économie politique, Secteur public

Les transformations des entreprises publiques participent des métamorphoses de l’action de l’État dans l’économie. À rebours d’une littérature qui les essentialise ou postule une modalité unique de relation à l’État, nous qualifions leurs transformations en mobilisant la notion de « conception de contrôle » – définie comme la combinaison du capital, du gouvernement, des objectifs d’une entreprise et du marché sur lequel elle opère. L’analyse historique et comparative de trois grandes firmes – la SNCF, Safran et EDF – permet de décrire le processus de normalisation des entreprises publiques depuis les années 1960. L’article met en évidence trois processus distincts, l’isolation, l’adjonction et la conversion, qui affectent la conception du contrôle de chacune d’elles, selon leurs spécificités.

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Les acteurs noirs et le monde du théâtre : conventions de représentation et stratification de l’emploi (baie de San Francisco, 1985-2015)

Article de Celia Bense Ferreira Alves

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 61, n° 3, juillet-septembre 2020, pp. 373-404.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Emploi, Théâtre, Négociation, Origine, Ethnie, Art, Sociologie, Etats Unis d'Amérique

Cet article décrit le processus par lequel les relations entre race et marché de l’emploi théâtral évoluent. À partir d’une enquête sur le monde du théâtre de la baie de San Francisco et en se concentrant sur les acteurs noirs, leur emploi et leur carrière, il montre que le changement répond à une dynamique complexe liée au mécanisme de négociation des conventions de représentation phénotypique. Celui-ci est contraint par un facteur structurel, la stratification théâtrale. La négociation a lieu dans des arènes, les spectacles. Elle implique deux groupes défendant des intérêts distincts et qui, de par la division du travail de production spectaculaire, entretiennent un rapport fortement asymétrique à la négociation. Deux catégories analytiques en rendent compte : les organisateurs et les modeleurs. Les organisateurs sont ceux qui préparent, structurent et définissent les limites de la négociation des conventions de représentation phénotypique. Dans cet espace, les modeleurs façonnent ces conventions en utilisant leur corps et leur technique. Il n’y a renouvellement des conventions que lorsque le résultat de la négociation est validé au sommet de la hiérarchie théâtrale, principalement occupé par des organisateurs blancs.

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Aaron Cicourel et la sociologie de la déviance

Article de Pedro José Garcia Sánchez, Samuel Bordreuil, Arnaud Frauenfelder, et al.

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 2, juin 2020, pp. 155-338.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Délinquance juvénile, Déviance, Recherche en sciences sociales, Théorie, Méthode, Sociologue, Biographie, Parcours professionnel, Justice des mineurs, Transgression, Violence, Insécurité, Ethnographie, Cicourel (Aaron)

Ce numéro rassemble des contributions de chercheurs francophones stimulés par la sociologie d’Aaron Cicourel, par ses interrogations méthodologiques et ses intuitions heuristiques. La sélection des articles a essayé de garder un certain équilibre générationnel entre les auteurs : jeunes docteurs, chercheurs confirmés et professeurs émérites. Il en va de même avec les traditions intellectuelles dans lesquelles ces auteurs inscrivent leurs travaux pour resituer les innovations théoriques, restituer les défis méthodologiques et mieux identifier l’empreinte des travaux d’Aaron Cicourel dans l’histoire des sciences, à commencer par la porosité interactive entre sciences sociales et sciences cognitives qui la caractérise.

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Injures raciales et condition sociale d’après les enquêtes françaises de victimation

Article de Sébastien Delarre

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 1, mars 2020, pp. 11-48.

Mots clés : Lien social-Précarité, Discrimination, Ethnie, Insulte, Enquête, Sociologie, Statut social, Victime, Interaction, Analyse de contenu

Cet article propose un ensemble de résultats et de méthodes portant sur l’exploitation des injures telles qu’elles sont reportées dans les données de « Cadre de Vie et Sécurité » (CVS), enquête annuelle française portant sur la victimation. Une large part du document est consacrée au traitement effectué sur cette source textuelle. L’article s’attache ensuite à explorer la nature des injures en fonction des caractéristiques des victimes. Le rôle de la saillance des traits ethniques est ensuite abordé à travers une méthode de détection originale. Notre principal résultat est que la saillance du critère ethnique n’est pas directe et apparaît dépendante du statut social de la victime.

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Eduquer les jeunes délinquants en centre pénal : des motifs de placement au cœur de dynamiques complexes

Article de Jean Sanzane, Dominique Bodin

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 1, mars 2020, pp. 111-141.

Mots clés : Justice-Délinquance, CER, CEF, Placement, Délinquance juvénile, Sociologie, Récit de vie, Accompagnement, Travail éducatif, Jeune en difficulté, Typologie, Identité sociale, Différence, Groupe, Individu, Relation éducative

Alors que la recherche d’un climat social apaisé constitue en France un enjeu majeur pour l’accueil, l’éducation et/ou la rééducation des jeunes accueillis en Centre éducatif fermé (CEF), Centre éducatif renforcé (CER) ou Centre de placement immédiat (CPI), la démarche qui consiste à accueillir, au sein d’un même établissement des personnes aux profils divers et variés (âges, antécédents, raisons de placement) est loin de permettre d’instaurer un tel environnement de travail. Pis encore, cette pratique, portée par des idéaux éducatifs et ré-intégratifs, finit par favoriser l’émergence de conflits, creuset de dynamiques identitaires tant individuelles que collectives. Au sein de ces établissements, se construisent et se donnent à voir des jeux d’acteurs liant parfois, opposant certaines fois, contraignant toujours l’ensemble des protagonistes, quels qu’ils soient (jeunes, éducateurs, etc.). Et si la prise en charge individualisée est très souvent privilégiée comme focale d’analyse, cet article se propose de montrer qu’elle est court-circuitée par des dynamiques identitaires entre pairs ou groupes de pairs ou des jeux d’acteurs qui incluent les encadrants eux-mêmes. Mené sur la base de récits de vie, il entend éclairer comment dans les pratiques, se construit le traitement éducatif de la délinquance des mineurs dans ces centres.

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Les pleins pouvoirs ? Éléments de sociologie des arbitres de football en France

Article de Williams Nuytens, Nicolas Penin, Grégoire Duvant

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 1, mars 2020, pp. 83-110.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Sport, Régulation sociale, Règle, Sanction, Pouvoir, Football

Cet article est consacré aux arbitres de football en France, c’est-à-dire ceux qui régulent plus de 600000 rencontres sportives chaque année. Il s’agit ici de relever les principales dimensions d’une activité complexe, de caractériser l’hétérogénéité d’un groupe et de questionner le mode de gouvernement auquel il contribue. Les éléments sociologiques proposés proviennent d’une revue de littérature, d’une passation de questionnaires réalisée auprès de 5000 arbitres français, de 29 entretiens touchant presque tous les niveaux de l’arbitrage. L’article montre l’existence de profils d’arbitres variés et les inégales distributions et consistances de pouvoirs qui en découlent. Ainsi l’usage du pouvoir et sa dimension discrétionnaire sont-ils dépendants de la position occupée par l’arbitre dans sa hiérarchie et dans la carrière.

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