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Paru dans la revue La Gazette des communes, n° 26/2622, Semaine du 4 au 10 juillet 2022, pp. 44-45.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Enfant, Harcèlement moral, Violence, École, Prévention, Enfance en danger, Droit, Législation
Le droit à suivre une scolarité sans harcèlement, instauré par la loi du 26 juillet 2019, est étendu à l'ensemble des élèves de l'enseignement privé. Le législateur complète la définition de la notion de harcèlement scolaire afin d'y inclure les faits commis en dehors du cadre ou en marge de la vie scolaire. Est créé un délit de harcèlement scolaire à l'article 222-33-2-3 du code pénal, punissable de trois à dix ans d'emprisonnement selon les circonstances.
Paru dans la revue Le Journal de l'animation, n° 223, novembre 2021, pp. 18-21.
Mots clés : Ecole-Enseignement, École, Accueil de loisirs, Créativité, Imaginaire, Activité, Espace vert, Violence, Cour de récréation
Les cours d'école végétalisées commencent à fleurir en France. Les enfants de certains accueils de loisirs périscolaires peuvent aussi en profiter. Ces espaces naturels répondent mieux à leurs besoins que les traditionnelles cours bétonnées et permettent aussi de leur proposer des activités plus variées.
Trop souvent les collectivités considèrent que la prévention du harcèlement relève de l’Éducation nationale. Or, elle peut se faire sur tous les temps de l'enfant. Plus la prévention intervient tôt, dès l'école primaire, meilleurs sont les résultats. Les communes sont donc aux premières loges pour prendre ce sujet à bras-le-corps. Cela passe par la sensibilisation des enfants, la formation des agents qui sont à leur contact et la communication auprès des parents, et doit s'inscrire dans un temps long.
Livre de Jean Pierre Bellon, Marie Quartier, édité par ESF, publié en 2020.
Mots clés : Ecole-Enseignement, École, Violence, Harcèlement moral, Étude de cas, Élève, Famille, Enseignant, Bouc émissaire, Prévention, Prise en charge, Contrainte
"Lieu de transmission et d'émancipation, de découverte de l'altérité et de la solidarité, l'école est aussi, trop souvent, un lieu de blessures. Blessures de l'élève persécuté par ses camarades ou humilié par un professeur. Blessures de l'enseignant chahuté. Blessures de l'enfant victime de sexting. Autant de souffrances et de traumatismes aux effets ravageurs. On a, trop longtemps, considéré ces phénomènes comme marginaux, liés à des individus isolés.
Jean-Pierre Bellon et Marie Quartier nous présentent une autre approche : ces persécutions sont, le plus souvent, des phénomènes de groupe ligué contre une victime potentielle enclenchant de terribles escalades de violence qu'il est difficile d'interrompre. Alors, que faire ? D'abord, comprendre : "Penser les blessures pour éviter d'avoir à les panser." Puis, intervenir pour renverser la situation : faire alliance avec les victimes et faire prendre conscience aux persécuteurs qu'ils doivent changer de posture.
Pour cela, il y a des choses à dire et d'autres à ne pas dire, des réactions nécessaires, individuelles et institutionnelles, pour anticiper les humiliations et limiter leur impact quand elles surviennent, des méthodes qui permettent de casser la terrible logique du "bouc émissaire"... Pour faire face à ces phénomènes insupportables et agir au quotidien, les enseignants, les éducateurs, les parents pourront s'appuyer sur des analyses de cas, des outils théoriques, des exemples précis et des conseils circonstanciés." Philippe Meirieu.
Paru dans la revue Esprit, n° 457, septembre 2019, pp. 101-108.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Violence, Approche historique, École, Génocide
L’éducation préventive contre les violences politiques s’appuie sur les ressources sur la Shoah et intègre désormais le génocide des Tutsi du Rwanda. Face aux ricanements des uns et au radicalisme des autres, il faut insister sur la place de la justice internationale, la capacité de désobéir et le combat des victimes.
Nous naissons naturellement agressifs car il n’est nul besoin de nous apprendre à nous mettre en colère : la morphologie de cette émotion primaire est d’ailleurs déjà présente chez le foetus de 25 semaines. Il appartient à notre entourage de décourager l’agression physique et de promouvoir les alternatives pacifiques. Si l’éducation est défaillante, le contrôle des émotions négatives s’organise difficilement. Or l’environnement social offre de nombreuses occasions d’agresser sous des formes diverses, dont l’une consiste à nuire de façon continue à une personne choisie pour cible d’agression : il s’agit du harcèlement. On l’a reconnu récemment au niveau professionnel et il prend des formes particulièrement violentes à l’école, parmi lesquelles le cyberharcèlement. Il était urgent qu’Enfance explore, dans un numéro thématique, les origines, les formes et les effets du harcèlement scolaire. Dans cet objectif, le professeur Roger Fontaine, coordinateur du numéro, a réuni les contributions complémentaires d’un expert international et de spécialistes de divers pays européens, y compris français, afin qu’en offrant leurs connaissances et les résultats de leurs travaux, ces auteurs contribuent à mieux prévenir le harcèlement et ses effets dévastateurs. Un numéro tout public, à destination des développementalistes, des professionnels de l’enfance et de l’adolescence… et des parents.
Livre de François Cusset, édité par la Découverte, publié en 2018.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Violence, École, Usure professionnelle, Système, Civilisation, Milieu urbain
Le monde est déchaîné. La violence n'y a pas reculé, comme le pensent certains. Elle a changé de formes, et de logique, moins visible, plus constante : on est passé de l'esclavage au burn-out, des déportations à l'errance chronique, du tabassage entre collégiens à leur humiliation sur les réseaux sociaux, du pillage des colonies aux lois expropriant les plus pauvres... L'oppression sexuelle et la destruction écologique, elles, se sont aggravées.
Plutôt qu'enrayée, la violence a été prohibée, d'un côté, pour " pacifier " policièrement les sociétés, et systématisée de l'autre, à même nos subjectivités et nos institutions : par la logique comptable, sa dynamique sacrificielle, par la guerre normalisée, la rivalité générale et, de plus en plus, les nouvelles images. Si bien qu'on est à la fois hypersensibles à la violence interpersonnelle et indifférents à la violence de masse.
Dans le désastre néolibéral, le mensonge de l'abondance et la stimulation de nos forces de vie ont fait de nous des sauvages d'un genre neuf, frustrés et à cran, et non les citoyens affables que la " civilisation " voulait former. Pour sortir de ce circuit infernal, et de l'impuissance collective, de nouvelles luttes d'émancipation, encore minoritaires, détournent ces flux mortifères d'énergie sociale.
Mais d'autres les convertissent en haines identitaires et en replis patriotes. Qui l'emportera ? De quel côté échappera toute la violence rentrée du monde ?