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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Le langage, un moyen de communication ?

Article de Olivier Gaignard

Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 15, novembre 2022, pp. 45-59.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Langage, Philosophie, Communication, Parole, Pouvoir, Symbole, Pensée

L’analyse rigoureuse de la doxa montre qu’on ne saurait réduire le langage à un moyen de communication sans l’amputer de ses aspects les plus essentiels. Le langage humain déborde la parole verbale, le corps lui-même s’exprimant dans un langage plus ou moins conscient ; à l’inverse du présupposé techniciste, on ne peut séparer abstraitement la pensée et le langage ; enfin le langage n’est pas un objet extérieur au sujet parlant, présupposé à partir duquel est construit le concept d’outil. Il reste qu’en suivant le schéma techniciste, la communication est assimilée à un moyen neutre de transmission de l’information. Or la communication renvoie à des fins socialement intéressées et les mots ne sont pas réductibles à des informations neutres. La thèse dominante occulte que l’essentiel du langage réside dans le pouvoir d’affecter l’autre et de se laisser affecter par lui. Dans ses manifestations les plus ordinaires, le langage est une potestas, un pouvoir de transformation des pensées.

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Penser par soi-même

Article de Maud Navarre, Romina Rinaldi, Nicolas Gauvrit, et al.

Paru dans la revue Sciences humaines, n° 323, mars 2020, pp. 30-51.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Pensée, Raisonnement, Information, Analyse critique, Philosophie, Valeur

Penser est un art. De l’Antiquité à nos jours, des philosophes grecs et romains jusqu’aux sciences cognitives et sociales, nombreux sont les auteurs à avoir mis l’accent sur l’importance de raisonner, discerner, exercer notre esprit critique. L’enjeu est d’autant plus fort aujourd’hui que les réseaux sociaux décuplent les informations et les possibilités de faire entendre sa voix. Chacun est incité à se distinguer des autres, en développant une réflexion originale face aux nombreux messages qui nous parviennent. Penser par soi-même devient essentiel pour se prémunir face à la propagande, au conspirationnisme et aux manipulations de toutes sortes (médiatiques, mais aussi sociales, commerciales, etc.).

Comment une pensée autonome se construit-elle et se cultive-t-elle, de l’enfance à l’âge adulte ?
Cet art s’apprend. Il fait l’objet d’un enseignement explicite dès l’école primaire. Dans l’enseignement secondaire et supérieur, le commentaire, la dissertation, le mémoire, l’exposé sont présentés comme autant d’outils pour muscler les esprits. Pour les adultes aussi, il existe des lieux, des outils, des méthodes pour développer la capacité à penser par soi-même.
Car cette aptitude n’a rien d’évident. Il faut savoir sélectionner les informations pertinentes qui peuvent nous aider à construire des réflexions bien fondées. Il faut aussi savoir que notre cerveau peut nous tromper. Des biais de cognition nous induisent en erreur, malgré nous. D’où l’utilité de savoir s’interroger à bon escient, formuler, questionner les fausses évidences. Faut-il alors douter de tout ?

"Donnons aux cadres des espaces pour philosopher"

Article de Patrick Enot

Paru dans la revue Direction(s), n° 173, mars 2019, pp. 42-43.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Philosophie, Formation professionnelle, Management, Norme, Réforme, Pensée, Cadre de l'intervention sociale, Intervention sociale

Face aux bouleversements du champ, à la course à la performance, aux dispositifs réglementaires et normatifs imposés, Patrick Ernot, ancien dirigeant et formateur, propose aux cadres et directeurs, parfois isolés et en manque de sens, de remettre la philosophie au cœur de leur formation et de leur pensée. Ce afin qu'ils restent, quoiqu'il arrive, des "conducteurs d'âmes".

Le bon, le juste et le beau. Pour en finir avec la pensée critique

Article de Frédéric Vanderberghe, François Gauthier, Emir Mahieddin, et al.

Paru dans la revue Revue du MAUSS, n° 51, premier semestre 2018, pp. 5-234.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Sciences humaines et sociales, Philosophie, Pensée, Courant de pensée, Valeur, Capitalisme, Libéralisme, Idéologie

Impossible de ne pas accepter l’héritage de la pensée critique. Pour autant, ne devient-il pas urgent de se demander si elle n’a pas épuisé une part de sa fécondité et de sa lucidité ? Pire encore, la posture constructiviste-déconstructionniste généralisée n’est-elle pas devenue largement contre-productive de par ses affinités électives avec l’hégémonie mondiale du capitalisme spéculatif ? Marx et Eng els l’avaient déjà parfaitement exprimé : tout – le bon, le juste, le beau – « part en fumée et se dissout dans l’air ». Dans l’air de la spéculation financière, parfait doublon de la spéculation conceptuelle, de cette critique stérile qu’ils dénonçaient en 1845 dans La Sainte Famille sous-titré, avec ironie, Critique de la critique critique.
Peut-être est-il temps, au nom d’une exigence critique renouvelée – généreuse, créatrice et résolument anti-utilitariste – , de reconnaître la beauté, la bonté et la justice de ce qui est, de rappeler que le monde n’est pas seulement immonde, mais qu’il manifeste des qualités morales ou esthétiques dignes d’être dévoilées et ainsi approfondies. Sauf à rester enlisés dans les ornières du soupçon et de la dénonciation systématiques qui alimentent les passions tristes et, finalement, l’impuissance, comment pourrions-nous, sinon, comme y invitait Marx, « cueillir la fleur vivante » ?

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La philosophie en quatre questions. Que puis-je connaître ? Que dois-je faire ? Que puis-je espérer ? Qu'est-ce que l'homme ?

Article de Martine FOURNIER, Christophe RYMARSKI, Céline BAGAULT, et al.

Paru dans la revue Sciences humaines, hors-série n° 16, mai-juin 2012, pp. 1-108.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Philosophie, Cognition, Réel, Raisonnement, Méthode, Phénoménologie, Morale, Religion, Liberté, Société, État, Contrat social, Individu, Culture, Désir, Langage, Pensée, SOCRATE, ARISTOTE, PLATON, DESCARTES (RENE), KANT (EMMANUEL), SPINOZA (BARUCH), HUSSERL (EDMUND), WITTGENSTEIN (LUDWIG), SCHOPENHAUER (ARTHUR)

Ces quatre questions vont nous servir de guide pour explorer les méandres de 2500 ans de philosophie. Chaque question est une porte d'entrée qui mène à plusieurs réponses possibles. Chaque réponse est illustrée par un auteur de référence, une théorie ou une école de pensée canonique.
On écoutera donc les différents discours philosophiques avec bienveillance, sans parti pris, mais sans esprit servile. On n'hésitera pas à les pousser dans leur retranchement, souligner leurs faiblesses ainsi que les absences, en les taquinant au passage. Car rien ne devrait être plus étranger à l'esprit philosophique que l'esprit dogmatique