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Article de Léonard NGUIMFACK, Rosa CARON AFFRONTI, Daniel BEAUNE
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 30, n° 4, pp. 507-521.
Mots clés : Thérapie de couple, Culpabilité, Approche systémique, Parents, Relation enfant-parents, Trouble du comportement, Difficulté scolaire, Changement, Relation familiale, Adolescent, THERAPIE BREVE
Pris dans l'engrenage de la ponctuation des séquences de faits entre ses parents, l'adolescent qui, ici, sert d'objet de culpabilisation réciproque va développer des troubles de comportement et des conduites d'inadaptation scolaire qui sont pour lui une solution adaptative à la situation qu'il vit. Aussi, le suivi thérapeutique basé essentiellement sur la thérapie systémique brève dont sa famille et lui ont bénéficié, va aboutir chez eux au développement de capacités pour le changement, idéal à la disparition de ses symptômes. Le changement initié par le thérapeute sera maintenu et consolidé en son absence grâce aux capacités d'autorégulation du système familial.
La thérapie familiale est reconnue comme étant l'une des approches thérapeutiques les plus efficaces dans le traitement de l'anorexie mentale de l'enfant et de l'adolescent. Pourtant, la fratrie de ces patients a longtemps été « oubliée » par les praticiens et les chercheurs et la littérature clinique ne s'est que tardivement penchée sur l'impact de la maladie sur les frères et soeurs et sur leur rôle étiologique, préventif et curatif possible. En nous appuyant sur les travaux existants ainsi que sur notre propre expérience clinique, nous nous proposons de résumer la littérature sur le rôle de la fratrie dans le développement de l'anorexie mentale, de décrire les influences réciproques (positives et négatives) entre ce sous-système familial et la maladie, pour déboucher sur une conceptualisation du rôle de la fratrie dans les processus de thérapie et de guérison et une proposition d'approches thérapeutiques et de guides pratiques destinés aux thérapeutes familiaux.
L'article présente une étude qualitative menée à Genève, par le biais d'entretiens avec des adolescents et leurs grands-parents. L'analyse, centrée sur l'évolution temporelle de la relation entre grand-parent et petit-fils ou petite-fille, met en lumière les différents enjeux qui traversent la relation, notamment au moment du passage à l'adolescence. L'article distingue différentes configurations de dyades, opposant principalement celles vécues dans un sentiment subjectif de constance (dans la proximité ou dans la distance) à celles portant l'empreinte du mouvement, de la transformation. Face à l'image, en vogue, d'une grand-parentalité épanouie, maîtrisée et à la portée de tous, les auteurs soulignent la diversité des expériences et interrogent les déterminants sous-jacents à cette diversité, relevant notamment la variété des ressources - matérielles, financières, mais aussi symboliques, identitaires - susceptibles d'être mobilisées dans et pour la relation, ainsi que le caractère potentiellement inégal de leur répartition au sein de l'espace social.