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Article de Hervé Benoit, Teresa Assude, Jean Michel Perez
Paru dans la revue La Nouvelle revue de l'adaptation et de la scolarisation, n° 78, juillet 2017, pp. 5-192.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Technologie de l'information et de la communication, Formation, Éducation, Accessibilité, Personne handicapée, Apprentissage, Autisme, Informatique, Bilinguisme, Langue des signes, Mathématiques, Vidéo, Pratique professionnelle
Un certain nombre de travaux ont mis en évidence le risque que la fracture numérique accentue la fracture sociale. Dans cette perspective, on peut être amené à se demander comment donner à l’école les moyens de prévenir ce risque en favorisant l’accès au numérique pour tous les élèves. Mais le développement actuel du numérique dans la vie quotidienne et dans les pratiques professionnelles peut aussi être envisagé sous un autre angle, non plus comme obstacle à l’acquisition des savoirs, mais comme levier de l’accessibilité didactique et pédagogique pour tous les degrés d’enseignement, du primaire à l’université.
C’est ainsi que ce dossier, issu des communications présentées au colloque OPHRIS des 7 et 8 juin 2016 à l’INS HEA, veut interroger le rôle du numérique en tant que levier pour la construction d’une société inclusive et potentiel incubateur de nouvelles pratiques éducatives et pédagogiques dans l’enseignement scolaire et supérieur. Nos questions sont alors : en quoi le numérique (en supposant qu’il soit accessible) est-il un moyen de construction d’une société inclusive ? Quels usages du numérique pour développer des pratiques inclusives et l’accessibilité de tous aux savoirs ?
Deux axes de travail seront présents dans le colloque : celui des usages inclusifs des technologies numériques dans tous les degrés de l’enseignement et celui de la formation à ces outils afin de répondre aux besoins de toute la diversité des élèves et des étudiants.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 58, n° 2, avril-juin 2017, pp. 233-266.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Égalité des chances, Sélection, Établissement scolaire, Sociologie, Éducation, Classe sociale, Enseignement supérieur, Rite, Représentation sociale, Angleterre, Oxford
Initiés au début des années 2000, les dispositifs d'ouverture sociale de l'université d'Oxford cherchent à assurer la candidature d'un nombre plus élevé d'élèves issus de milieux modestes. À partir d'une approche inspirée par la sociologie des marchés, cet article illustre les modalités par lesquelles ces dispositifs tentent de coordonner une offre de formation élitiste et une demande de formation d'un public populaire. Le processus repose sur trois étapes : il segmente les publics en proposant une offre de formation à court terme, calibrée pour des élèves aux dispositions sociales et scolaires particulières ; il joue sur l'adaptation de l'offre d'Oxford aux dispositions sociales attendues des candidats, qui repose à la fois sur une neutralisation sociale des espaces et sur l'explicitation sur un ton personnel et ludique de l'offre de formation et de ses spécificités ; enfin, ce processus tente de minorer le rôle des enseignants dans le cadre de la construction des aspirations des élèves, soit en les limitant à un rôle d'encadrement matériel, soit en s'assurant de leur loyauté. Il s'agit alors moins de convertir les élèves à des codes sociaux particuliers que de jouer sur leurs dispositions actuelles afin qu'ils adhèrent à l'offre. Alors que l'approche par la socialisation est généralement mobilisée pour comprendre les effets sociaux de ces dispositifs sur les dispositions et les aspirations scolaires des élèves, l'approche par la captation éclaire un processus d'interaction entre un individu et une institution qui, précisément, ne relève pas d'une socialisation.
En France, l’école fait partie de ces objets à propos desquels nul n’est indifférent, que ce soit pour en critiquer les défaillances ou pour l’ériger en creuset d’une cohésion sociale revivifiée. La diversité des travaux de sciences sociales sur l’éducation reflète le caractère profondément multidimensionnel de ce champ : diversité des approches, des objets, des étapes de la chaîne éducative... Ce caractère symbolique (voire totémique) de l’éducation, tout comme l’ancienneté des recherches de sciences sociales à son sujet, peuvent donner l’impression que tout a été écrit et compris de ce qui s’y joue. Les articles de ce dossier permettent au contraire de mesurer à quel point les questionnements se renouvellent et se déplacent à mesure que le système éducatif évolue. Incarnation, s’il en est, de la nécessité et de la vitalité des SES.
À partir de ce qui, dans le célèbre texte du Banquet de Platon, traite des relations entre amour et éducation, l’auteur s’appuie sur son expérience de professeur de philosophie en lycée pour mesurer dans l’actualité du système éducatif le devenir de cette complémentarité. Citant au passage un entretien qu’il a eu à ce sujet avec Jacques Derrida à l’époque où celui-ci s’intéressait au renouveau possible de l’enseignement philosophique, il définit ce qui reste sans doute la seule articulation envisageable de l’exigence pédagogique et de l’Éros : « Le désir ne se commande pas, je dois décider d’aimer mes élèves, tous mes élèves. »
Paru dans la revue Le Journal de l'animation, n° 177, mars 2017, pp. 20-31.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Neurobiologie, Éducation, Comportement, Enfant, Adolescent, Pédagogie, Cerveau, Empathie, Affectivité, Psychologie du développement, Émotion, Maturité, Colère
De formidables progrès réalisés en neurobiologie ouvrent de nouvelles perspectives quant à l'interprétation des comportements des enfants et des adolescents. Les modalités d'éducation pourraient s'en trouver profondément modifiées. Le petit d'homme ne fonctionne pas comme un adulte en miniature. Ce que les pédagogies actives ont toujours présupposé est confirmé et démontré par la science du cerveau. Certaines attitudes éducatives fondées sur la discipline, l'exigence et la fermeté apparaissent contre-productives, là où la bienveillance, l'empathie et l'affectivité produisent des effets positifs, non seulement dans l'immédiat de l'enfant, mais tout autant pour son devenir adulte. Ce dossier ne livre aucune recette, ni de solution miracle. Juste un éclairage de ce qui se passe chez nos enfants... et ceux que nous accompagnons dans nos métiers.
Livre de Pierre Yves Bernard, édité par Presses universitaires de France, publié en 2017.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Échec scolaire, Concept, Politique, Éducation, Niveau de qualification, Norme sociale, Scolarité, Diplôme, Risque, Difficulté scolaire, Théorie, Causalité, Prévention, Réparation, Parcours, Décrochage scolaire, France, Etats unis d'amerique
Qu'attend-on de l'école aujourd'hui ? Quel est le niveau d'étude minimal que chacun devrait avoir atteint à la sortie du système scolaire ? Comment y parvenir et éviter les ruptures précoces de scolarité ?
Cet ouvrage propose une synthèse de travaux qui, partant de cette notion de décrochage, ont apporté des éclairages nouveaux sur les problèmes scolaires. Ces recherches ont mis en valeur la complexité des facteurs de risque de décrochage. Elles ont notamment permis d'identifier des types de parcours favorisant la rupture scolaire. Elles ont aussi souligné l'incidence des interactions de l'élève avec l'institution scolaire, la famille, les professeurs, l'entourage, et l'impact de l'échec scolaire précoce sur les risques de décrochages ultérieurs : autant de réflexions qui invitent à repenser l'orientation globale de la politique éducative.