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Paru dans la revue Enfances & psy, n° 70, 2016, pp. 27-35.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Ennui, Adolescent, Temps, Phobie
L’éprouvé d’ennui paraît indissociable de l’adolescence, et le champ scolaire est son lieu d’expression privilégié. Quelles sont les tonalités de cet ennui juvénile ? Nous proposons un modèle à trois composantes, en fonction du rapport à la temporalité et de la modalité attentionnelle prévalante. Nous nous demandons quelle valeur prend l’ennui en fonction des différents contextes psychopathologiques et de l’évolution du patient. Ces questions sont discutées au travers de situations cliniques rencontrées au Relais étudiants-lycéens de Paris, où la consultation, par sa configuration particulière incluant la participation d’un enseignant, permet d’observer de manière privilégiée le lien à la scolarité et le rapport au savoir. De l’évitement de pensée à la phobie du fonctionnement mental, notre exploration clinique des déterminants de l’ennui juvénile parcourt différentes variantes du trouble de penser.
Une part de vérité habiterait-elle l’ennui, qu’il faille le tromper ? Par une organisation des loisirs et de l’école ou encore une occupation de l’adulte, au-delà de toute mesure. Car l’ennui génère de l’inquiétude : quelque chose ou quelqu’un, qui répondait, ne répond plus. C’est pourquoi, peut-être, l’ennui appelle prioritairement la figure de l’adolescent, aux prises avec un travail de deuil d’abord, puis de réappropriation lente de ses pensées. Imagine-t-on une vie sans l’ennui ? Sous l’étymologie réelle de l’ennui – in odio esse, être dans la haine –, perce une référence à la nuit, à l’insomnie, au désœuvrement, c’est-à-dire au désir d’autre chose. Mais ne peut-on s’ennuyer à mourir ?
D’un ennui dont l’indifférence à tout, le désintérêt, la dépression ou la mélancolie seraient les autres noms ? C’est alors qu’il conviendrait non seulement d’entendre l’ennui dans sa valeur de signe, mais d’en préciser – de l’ennui de l’enfant précoce à celui de l’enfant suicidaire – les caractéristiques annonciatrices au regard du trouble qui le sous-tend.
Un numéro sur le thème de "Lacan et adolescence" expose donc aux lecteurs au langage idiosyncrasique de J. Lacan qui, paradoxalement, fait oeuvre de communication, au moins auprès de ceux qui peuvent l'entendre. C'est bien à ceux-là que la revue a demandé d'écrire. Le vocabulaire, les mathèmes et autre figures topologiques, outre les assertions sous le mode d'apories, pourront rebuter.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 1, juin 2016, pp. 145-171.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Culture-Loisirs, Sport de montagne, Thérapie, Adolescent, Risque, Attachement, Attitude, Relation interpersonnelle
L’escalade permet de faire vivre à l’adolescent une expérience de risque subjectif dans un contexte où le risque objectif peut être contrôlé et écarté de la pratique. La relation interpersonnelle qui se construit dans la pratique est le pivot, en même temps que le moyen de cette sécurité objective en situation de risque subjectif. Certains modèles cognitifs du développement du nourrisson, les modèles de l’attachement, ainsi que l’abord psychanalytique de l’expérience psychique induite par la pratique, permettent d’appréhender certains processus importants en jeu chez l’adolescent. Cette perspective soutient une conception de l’escalade comme un vecteur thérapeutique et une activité de médiation riche, dans laquelle créativité motrice et créativité psychique évoluent conjointement.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 1, juin 2016, pp. 119-144.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Psychodrame, Adolescent, Anorexie, Théâtre, Cadre thérapeutique
Curiosité et séduction : investissements et contre-investissements dans le psychodrame psychanalytique d’investigation. Entre curiosité et séduction suscitées par le dispositif psychodramatique, l’usage massif de contre investissements peut être de mise avant que ce même dispositif apparaisse propre à favoriser l’associativité et un jeu conflictualisé ouvrant aux représentations fantasmatiques. A partir de l’expérience analytique avec une adolescente durant les quelques séances d’un psychodrame dit « d’investigation et de mobilisation », nous cherchons quelles modalités de mise en forme de l’excitation pulsionnelle déterminent les conditions d’empêchement et de déploiement associatifs.
Article de Claire Viardot, Alice Titia Rizzi, Jonathan Lachal, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 1, juin 2016, pp. 173-207.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Écriture, Adolescent, Émotion, Hospitalisation, Corps, Groupe thérapeutique, Analyse de contenu, Méthodologie
Groupe d’écriture thérapeutique pour patients hospitalisés dans une maison des adolescents. Cet article s’intéresse à un groupe thérapeutique d’écriture émotionnelle destiné à des adolescents hospitalisés. Nous avons analysé les productions de 131 patients sur une durée de six mois. Notre méthode est qualitative, utilisant l’« interpretative phenomenological analysis ». Explorant les récits d’expériences des patients et la manière dont ils écrivent et décrivent leurs émotions, nos résultats permettent de rendre compte de l’évolution de leur narrativité. L’hôpital et le temps d’hospitalisation sont utilisés comme des moyens de médiation dans la recherche du semblable et du différent. Les écrits nous montrent les différentes tentatives de maitrise émotionnelle ou à l’inverse les débordements qui sont l’un comme l’autre à comprendre comme une lutte contre la dépendance affective et l’impossible indépendance. La place du corps et ce qu’il représente pour le patient est centrale dans la description du vécu émotionnel au cours de l’hospitalisation. Enfin, les investissements et contre investissements groupaux nous éclairent sur la manière dont les patients abordent le temps de soin. Ces résultats nous permettent de saisir comment se rejoue le processus de séparation-individuation pour l’adolescent, au cours de l’hospitalisation, et comment le groupe d’écriture permet la mise en place d’un processus thérapeutique par le traitement des émotions.
Article de Marie Rajablat, Vésiane de Truchis Ramière
Paru dans la revue Empan, n° 102, juin 2016, pp. 85-91.
Mots clés : Enfance-Famille, Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Hospitalisation, Parentalité, Psychiatrie infantile, Relation enfant-parents, Maintien du lien, Adolescent
L’unité Esquirol est une unité d’hospitalisation à temps complet pour enfants et adolescents. Notre travail inclut une juste et nécessaire proximité avec les familles. Pour ces jeunes patients, famille rime avec famille d’origine, famille recomposée, décomposée, adoption, famille d’accueil, services sociaux, etc. Alors comment transformer l’accueil de ces jeunes et leurs parents en une rencontre nouvelle et créatrice où chacun a une place et où la proximité des êtres devient moins insoutenable ?
Article de Hélène Cornière, Philippe Rassat, Sabine Deloche, Jean-Luc Rongéet al.
Paru dans la revue Journal du droit des jeunes, n° 354-355, avril-mai 2016, pp. 14-46.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Psychopathologie, Enfant, Adolescent, ITEP, Hôpital de jour, Assistance éducative, CMP, Délinquance juvénile
C’est le nom de l’association qui soutient « L’appel des 39 » , ce collectif de soignants qui résiste au bulldozer « managementiste ». Interpellatif, porteur d’une « éthique de la convivialité », le libellé de l’association est vecteur d’un véritable enjeu de société.
C’est un leitmotiv : le thème de la sécurité, dans ses moindres facettes, envahit le paysage médiatique depuis les années 1990, sur fond de « commande sociale » souvent exacerbée.
Une réalité : il éclabousse le champ des mineurs sans que ne soit suffisamment pensée leur différence. Ce qui ne veut pas dire démagogie : « le problème que soulève la délinquance des mineurs est exemplaire. Un leitmotiv émerge : la responsabilité. Or elle n’est pas la responsabilisation. La subjectivité de l’adolescent est à considérer » fait remarquer le Journal of Psychoanalytic Studies en 2015.
Sous-tendue par une volonté du législateur d’animer un processus de responsabilisation, la sanction prescrit la responsabilité ; mais « responsabilité » et « responsabilisation » ne se confondent pas.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 66, avril 2016, pp. 93-101.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Enfant en difficulté, Enfant, Adolescent, Trouble du comportement, Trouble de la personnalité, Accompagnement, Approche cognitive
Chercheur en psychologie, Mael Virat défend dans ce texte une approche cognitive des troubles de la personnalité et, plus globalement, des problèmes de comportement. L’attention va donc être ici portée sur les pensées des adolescents, c’est-à-dire sur le sens qu’ils donnent à ce qu’ils vivent. Toutefois cet écrit, très référencé en matière de recherche, ouvre aussi des pistes en termes d’accompagnement éducatif.