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Dans les années 1980, on les appelait les « nouveaux » pères. Plus proches de leurs enfants, y compris des tout-petits, en rupture avec le modèle du pater familias. Cette évolution les a-t-elle conduits à perdre leur spécificité éducative? Prenons garde aux pseudo-évidences…
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 371, octobre 2019, pp. 64-68.
Mots clés : Enfance-Famille, Dessin, Enfant, Culture, Origine, Famille
Comment un enfant se représente-t-il sa famille ? Et peut-on observer des différences notoires dans le dessin de l’enfant, en fonction de son origine ethnique, culturelle ? Dans le cadre d’un mémoire de fin d’études, l’auteure s’est intéressée à l’empreinte laissée par l’appartenance culturelle sur les représentations graphiques de l’enfant. En comparant les dessins de famille réalisés par des enfants d’ethnie soninkés, âgés de 6 à 12 ans, vivant en France et en Mauritanie, elle dresse une comparaison afin de voir comment la culture laisse sa trace, en contexte traditionnel ou migratoire.
Dans cet article, les auteurs proposent d’étudier la possible définition d’une « fonction de parentalité » du point de vue de la nécessité logique. La notion de parentalité est, avant tout, liée à la conception de la famille dans une perspective structurelle et dynamique. Aujourd’hui, les changements au niveau social et les avancées scientifiques ont donné lieu à une diffraction de la configuration familiale classique qui présente des multiples formes nouvelles. Or, les fonctions Mère et Père possèdent, dans la théorie psychanalytique, un statut particulier, au-delà des figures capables de les incarner. Par une argumentation basée sur les concepts psychanalytiques, l’article introduit une caractéristique fondamentale de la parentalité, la « coupure » en termes de discrétisation et de marge.
L’article s’appuie sur la situation de l’accès à la paternité d’un homme transgenre en couple avec sa compagne pour interroger les normes en cours dans notre société telles que la virilité, la rencontre amoureuse, les rôles parentaux, les présupposés des cliniciens et l’affiliation à la culture. De telles familles sont surtout désireuses d’accéder à une normativité et de s’affilier en tant que parents, figures identificatoires pour leurs futurs enfants. La marginalité de cette parentalité ouvre opportunément de nouveaux champs de recherche et interroge le faire famille aujourd’hui sous bien des aspects : psychanalytique, développemental, médical, biologique, juridique, sociétal, anthropologique.
À partir de sept interviews non directives de mères et coparentes lesbiennes, l’article montre, d’un point de vue psychosociologique, comment ces familles doivent s’arranger du cadre hétéronormatif, qui reste central dans leur vie et leur parentalité. Cet article croise, en les prolongeant, les approches sociologique de Descoutures et clinique de Ducousso-Lacaze. L’auteur envisage cette problématique à travers trois thèmes : 1/ le traitement de la stigmatisation sociale de l’homosexualité, qui les conduit à vivre leurs enfants comme exposés à un risque de discrimination et de violence, 2/ la place construite pour et par la compagne de la mère biologique, en appui sur les transformations contemporaines de la famille, 3/ la place donnée au masculin ou à la fonction paternelle par ces femmes qui, contrairement à la représentation populaire, en soutiennent clairement la nécessité pour leurs enfants.
Article de Wilfrid Magnier, Jean Yves Cocquyt, Julie Magnier
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 40, n° 2, juin 2019, pp. 217-232.
Mots clés : Enfance-Famille, Thérapie familiale, Intervention à domicile, Famille, Placement, ASE, Maintien à domicile, Espace, Habitat, Centre Benoît Labre, Pas de Calais, Arras
La situation de précarité économique de certaines familles bénéficiant d’une mesure de SAMAD nous a amenés à proposer la thérapie familiale à domicile. L’isolement social et géographique, le manque de revenus ne permettent pas aux familles demandeuses de se rendre dans les lieux de consultation. De fait, nous avons coconstruit une procédure d’intervention nommée « script thérapeutique improvisé ». Ce dernier propose, pour chaque séance, de sculpter les places de chacun afin que le système familial puisse explorer des situations nouvelles dans une ambiance sécure. Cette procédure thérapeutique permet à la fois de respecter l’intimité de la famille tout en créant un espace propice au changement.
Paru dans la revue Dialogue, n° 224, juin 2019, pp. 95-112.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Enfance-Famille, Supervision, Analyse de la pratique, Famille, Équipe, Groupe, Approche clinique, Institution, Psychanalyse, Balint (Michael)
La problématique familiale peut être un risque ou une possibilité de travail en supervision d’équipe ou en analyse de la pratique. L’auteur s’appuie sur sa pratique clinique groupale. Il indique d’abord le risque du « familialisme » qui consiste à réduire l’institution à une famille ou à interpréter sans écart le problème des professionnels selon leur histoire personnelle. Il montre au contraire l’importance de considérer la place des familles des personnes accueillies dans l’institution car elles font partie des alliances et des organisateurs institutionnels. Après avoir indiqué comment ces deux dispositifs d’analyse sont centrés sur la professionnalité à l’instar d’un groupe Balint, il montre comment l’attention et les associations de points de vue des participants permettent de transformer le « négatif » de la problématique familiale des accueillis lors de la « construction de cas ».
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXII, n° 1, janvier-juin 2019, pp. 207-223.
Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Maternité, Psychose, Risque, Éthique, Représentation sociale, Résilience, Famille
La parentalité des mères présentant un trouble psychotique demeure peu étudiée et majoritairement considérée dans la littérature francophone du point de vue des facteurs de risque pour l’enfant. À travers une revue de la littérature, cet article propose un nouveau regard face à cette problématique en interrogeant également les facteurs de protection. L’objectif est d’exposer d’une part, les effets délétères de la maladie et les difficultés que les femmes psychotiques rencontrent dans leur parentalité et d’autre part, les facteurs individuels et environnementaux qui peuvent contribuer à les protéger dans leur rôle maternel. Une approche écosystémique, prenant en compte les facteurs personnels et environnementaux, semble la plus adaptée pour comprendre la problématique des mères présentant un trouble psychotique et contribuer à un processus de résilience individuelle ou familiale.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 367, mai 2019, pp. 60-65.
Mots clés : Enfance-Famille, Génération, Transmission, Intergénérationnel, Héritage, Secret, Famille
Le transgénérationnel est une notion très répandue aujourd’hui, à la croisée de plusieurs théories. Ce concept lié à la transmission, l’intergénérationnel, l’héritage et le secret interroge la théorie mais aussi la pratique, là où la question de la génération est au centre de la clinique. Au-delà de l’empreinte familiale, l’effacement et la reconstruction de sa propre histoire signe la trace de la vérité du sujet.