Documentation sociale

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Réponses 81 à 90 sur un total de 137

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Le surpeuplement, une forme de mal-logement toujours prégnante et socialement discriminante

Article de Clémence Petit, Justine Lehrmann, Alice Best

Paru dans la revue Recherche sociale, n° 224, octobre-décembre 2017, pp. 5-134.

Mots clés : Territoire-Logement, Logement, Conditions de vie, Statistiques, Définition, Norme, Représentation sociale, Adulte, Famille, Enfant, Parentalité, Santé, Santé mentale, Scolarité, Insertion professionnelle, Violence, Stratégie, Confort, Coût, Logement social, Vulnérabilité, Discrimination

Le surpeuplement est un phénomène complexe à appréhender,
comme l’illustre le processus historique de sa mise sur agenda.
Alors que plusieurs types d’approches continuent à coexister
pour caractériser cette notion, celles-ci ne reflètent pour autant
qu’insuffisamment la diversité des vécus des ménages en la matière
(Partie I).
Les conséquences de la suroccupation se manifestent au quotidien
pour les ménages, avec de fortes répercussions tant sociales que
sanitaires sur leurs conditions matérielles d’existence, ainsi que
sur les solidarités et les liens affectifs au sein des familles. Celles-ci
s’accommodent plus ou moins de la situation, en fonction de leurs
parcours résidentiels et des caractéristiques du logement (Partie II).
L’offre insuffisante de logements adaptés au regard des besoins des
ménages, ainsi que les conditions restrictives d’accès au parc de
logements, sont autant de contraintes qui peuvent maintenir les
ménages dans un logement suroccupé, notamment les catégories
de populations les plus fragiles. Des outils manquent encore pour
repérer davantage les situations de suroccupation et accompagner
les ménages qui les subissent, tandis que les représentations et
les discours observés chez les professionnels du logement et de
l’hébergement tendent à normaliser voire à minimiser la gravité
de ce phénomène, banalisation qui peut ensuite être internalisée
par les ménages eux-mêmes (Partie III).
Pour autant, des leviers existent pour agir face au surpeuplement,
qu’ils relèvent d’une meilleure connaissance du phénomène,
d’une adaptation des accompagnements et de l’offre de logements,
ou encore de l’introduction de nouvelles normes qui reflètent
davantage les notions mêmes de confort et d’intimité (Partie IV).

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Les professions du développement des territoires

Article de René Lachapelle, Stéphanie Fatou Courcy Legros

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 77ème année, n° 3 & 4, décembre 2017, pp. 113-122.

Mots clés : Territoire-Logement, Collectivité territoriale, Développement local, Intervention sociale, Action collective, Politique sociale, Territoire, Démocratie participative, Québec, France

Si les dernières décennies du XXe siècle ont connu l'émergence de pratiques innovantes de développement local avec un soutien de l'Etat, les premières décennies du XXIe siècle se caractérisent à la fois par une institutionnalisation et par une remise en question de telles démarches. Les professionnel.le.s de l'intervention collective, issus de pratiques émergeant de collectivités qui souhaitaient se prendre en main, sont aujourd'hui confrontés à des attentes et à des environnements politiques moins favorables à la participation de la société civile. Ils disposent pourtant de compétences déterminantes pour les territoires confrontés au défi de redéfinir le développement en fonction des enjeux écologiques. Ils savent exercer une fonction essentielle à cet égard : la fonction de liaison - l'établissement de liens entre les divers secteurs de la société. Ils ont aussi une responsabilité à l'égard de la restauration de l'espoir collectif.

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La pratique du soutien communautaire en logement social au Québec : une institutionnalisation modulée selon les territoires

Article de Christian Jetté, Jean Vincent Bergeron Gaudin

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 77ème année, n° 3 & 4, décembre 2017, pp. 90-101.

Mots clés : Territoire-Logement, Logement social, Politique sociale, Innovation sociale, Action collective, Collectivité territoriale, Institution, Accompagnement social, Étude de cas, Québec

Cet article présente les résultats d'une étude de cas sur l'institutionnalisation de la pratique du soutien communautaire en logement social au Québec. Cette enquête s'inscrit dans un projet de recherche plus large portant sur les conditions de transfert des pratiques novatrices du tiers secteur vers le secteur public, dans le domaine de la santé et des services sociaux. Nous cherchons à comprendre ce qui intervient dans le processus d'institutionnalisation de l'innovation sociale, une fois qu'elle a été développée par les acteurs du tiers secteur. Le domaine de la santé et des services sociaux au Québec est un secteur d'activité privilégié pour réfléchir à cette question, étant donné que les organismes communautaires y contribuent à la coconstruction de l'offre de services et des politiques publiques depuis plus de quarante ans.

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Politiques publiques et dynamiques territoriales de développement local (1960-2015) en contexte de transition : le cas du Sénégal

Article de Sambou Ndiaye

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 77ème année, n° 3 & 4, décembre 2017, pp. 57-67.

Mots clés : Territoire-Logement, État, Collectivité territoriale, Développement local, Décentralisation, Démocratie participative, Sénégal

Cet article prend le contre-pied des approches sectorielles et macros pour analyser la configuration ainsi que la portée des politiques publiques et des dynamiques territoriales de développement local. Combinant analyse des politiques publiques, des innovations, des logiques d'acteurs et approche critique de diverses dynamiques territoriales, l'article positionne le développement local comme espace de lecture du mode de régulation en reconstruction dans un contexte de territorialisation. En fin de compte, l'article renseigne sur les incohérences des politiques publiques ainsi que sur les inconforts ressortis des pratiques des acteurs; toutes choses par ailleurs qui posent l'enjeu de la refondation du mode de régulation postcolonial sénégalais.

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Participation citoyenne et revitalisation urbaine intégrée

Article de Dominic Foisy, Sébastien Savard

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 77ème année, n° 3 & 4, décembre 2017, pp. 47-56.

Mots clés : Territoire-Logement, Pauvreté, Milieu urbain, Développement local, Démocratie participative, Action collective, Québec

Cet article traite d'enjeux entourant la participation des citoyens dans le cadre d'une démarche d'intervention territoriale organisée autour d'une concertation intersectorielle. Les résultats présentés proviennent d'une étude de cas réalisée lors de la mise en oeuvre d'un projet de revitalisation urbaine intégrée, mené dans la région de l'Outaouais au Québec. On constate la complexité de conjuguer les attentes et les conceptions variées à l'égard de la participation des citoyens, de la part des différents acteurs impliqués.

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La mobilisation des citoyens pour des villes en transition

Article de André Anne Parent, Blake Poland

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 77ème année, n° 3 & 4, décembre 2017, pp. 37-46.

Mots clés : Territoire-Logement, Milieu urbain, Développement durable, Mouvement social, Démocratie participative, Recherche-action, Canada

Cet article fait état des résultats d'une recherche action participative, réalisée à l'aide de méthodes mixtes, qui visait à comprendre comment le Mouvement en Transition a émergé au Canada, quels sont les défis qui s'y présentent et quelles sont les possibilités d'action. Dans cet article, nous discuterons de la participation citoyenne et ferons état de l'analyse des données issues d'un webscam, de sondages, d'entrevues qualitatives et de deux ateliers avec des acteurs clés. A partir de ces données, nous discuterons de la capacité de coconstruire des alternatives qui favorisent une plus grande solidarité sociale et environnementale.

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Etude qualitative sur l'accompagnement socio-éducatif effectué dans les foyers de jeunes travailleurs (FJT)

Article de Ariane Alberghini, Juliette Baronnet, Alice Best, et al.

Paru dans la revue Recherche sociale, n° 223, juillet-septembre 2017, pp. 4-130.

Mots clés : Territoire-Logement, FJT, Jeune, Jeune en difficulté, Jeune travailleur, Accueil, Mixité sociale, Équipe, Équipe éducative, Travailleur social, Accompagnement, Contrat, Travail social individualisé, Action collective, Autonomie, Logement, Insertion professionnelle, Implication personnelle, Participation, Activité, Conseil de la vie sociale, Environnement, Territoire, Partenariat

Dans un contexte de fortes pressions sur le secteur de l’hébergement et du logement, le modèle spécifique des FJT est aujourd’hui régulièrement bousculé et la tentation est grande de le réduire à sa fonction « logement ». Dans le même temps, les FJT doivent faire face aux transformations de la jeunesse et aux difficultés auxquels celle-ci se trouve confrontée : l’allongement du temps de la jeunesse est concomitant d’une insertion professionnelle plus longue et moins directe, de décohabitations parentales plus tardives et moins définitives, de difficultés financières qui mettent à mal les capacités des jeunes à prendre leur indépendance et renforcent leurs incertitudes quant aux choix professionnels et familiaux. Dans ce contexte de profonds bouleversements des schémas habituels, « les repères classiques de l’entrée dans la vie adulte (études, insertion professionnelle, mise en couple, fondation d’une famille, accès à la propriété…) ne sont plus les signes avérés d’une stabilité et d’une réussite sociale » .
Ces constats ne sont pas nouveaux mais ils continuent d’interroger fortement les FJT dans leur fonctionnement et leur vocation, avec la nécessité de s’adapter quasi continuellement à des situations et des parcours pour le moins instables.
C’est pourquoi la CNAF, financeur de la prestation socio-éducative des FJT, a souhaité à travers cette étude mieux rendre compte de leur spécificité et in fine de leur plus-value en matière d’accompagnement des jeunes vers l’autonomie. Cela nécessitait d’une part, de mieux qualifier l’accompagnement proposé au sein des FJT qui souffre aujourd’hui d’un manque de lisibilité. D’autre part, cela demandait de mesurer l’adéquation de cet accompagnement aux besoins des jeunes logés, en appréhendant leurs parcours antérieurs, leurs difficultés et leurs ressources, leurs besoins et leurs attentes au regard du logement, mais aussi plus largement de l’emploi, de la vie sociale et familiale.

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Le prix du compromis politique : quand les politiques du logement et de la dette s'affrontent dans le marché foncier

Article de Marie Piganiol

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 58, n° 2, avril-juin 2017, pp. 267-294.

Mots clés : Territoire-Logement, Logement, Politique sociale, Endettement, Entreprise, Prix, Politique de la ville, État, Gestion financière

Les politiques sociales parviennent-elles à s’accomplir lorsque des politiques gestionnaires menacent leur réalisation ? Si oui, comment et à quel prix ? Cet article s’intéresse aux face-à-face entre les politiques de logement et de la dette. Depuis les années 2000, ces deux politiques s’affrontent dans le marché foncier par leurs stratégies rivales. D’un côté, les villes sont à l’affût de terrains urbains à bas prix pour construire massivement des logements abordables. De l’autre, les administrations et les entreprises publiques vendent chèrement le patrimoine public pour rembourser leur dette. À partir d’une enquête qualitative approfondie sur des transactions concernant des terrains publics, nous distinguons deux modalités de compromis marchands entre les villes et les propriétaires publics : le prix de vente et l’augmentation de la rente foncière. Ces compromis ont plusieurs conséquences politiques. À court terme et à condition que les villes y mettent le prix, la vente des terrains publics permet de créer de nombreux logements. Mais la vente des terrains publics encourage l’augmentation des prix fonciers, compromettant les politiques de logement à long terme.

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Plages, territoires contestés

Article de Jennifer Bidet, Elsa Devienne, Isabelle Bruno, et al.

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 218, juin 2017, pp. 4-103.

Mots clés : Territoire-Logement, Tourisme, Laïcité, Commune, Législation, Privatisation, Économie, Vacances, Immigré, Mobilité sociale, Couple mixte, Los Angeles, Var, Brésil, Algérie, Tanzanie

Les arrêtés municipaux pris durant l’été 2016 afin de réglementer les tenues vestimentaires sur les plages de certaines communes du sud de la France ont rappelé que les plages, espaces touristiques par excellence, sont au centre de rivalités et de luttes pour contrôler qui y a accès, selon quelles normes et à quel prix. Au cours du XXe siècle, la démocratisation du tourisme balnéaire, l’urbanisation rapide des littoraux et la fragilisation des espaces côtiers ont conféré à l’espace « plage » une valeur croissante, aussi bien économique que symbolique.
L’ambition de ce dossier est de se démarquer des approches de la plage en sciences sociales qui se sont contentées d’en faire un espace à part autorisant la suspension des rapports sociaux. À rebours d’une telle vision, il s’agit ici de politiser la plage, c’est-à-dire de comprendre la manière dont cet espace particulier peut être approprié par certaines fractions de l’espace social au détriment d’autres. Logiques politiques, économiques, environnementales et sociales s’articulent pour faire de cet espace littoral un enjeu de luttes entre groupes sociaux au croisement des rapports sociaux de classe, de sexe et de « race ». Depuis le début du XXe siècle, le relâchement progressif des codes vestimentaires sur cet espace a fait de la plage un territoire propice aux interactions sexualisées, venant révéler et rejouer les rapports sociaux de sexe – ceux-ci concernant aussi bien les relations entre femmes et hommes que la stigmatisation de sexualités jugées déviantes. L’appropriation privée de portions du littoral et leur utilisation comme critères de valorisation d’opérations immobilières soulignent à quel point ces espaces sont un enjeu de luttes entre groupes sociaux aux ressources économiques inégales. Par ailleurs, destination aujourd’hui privilégiée de séjours touristiques générant des circulations internationales de vacanciers, cet espace porte en lui la capacité à faire se rencontrer des groupes sociaux appartenant à différentes hiérarchies sociales nationales, mais aussi des groupes construits comme antagonistes dans les rapports sociaux de « race » c’est-à-dire construits sur une différence supposée d’origine rapportée à des critères indistinctement culturels et phénotypiques.
Cette ambition est portée par un dossier pluridisciplinaire dont le propos est ancré dans des terrains nationaux contrastés. Analyse historique de la mise en place d’une législation spécifique sur les plages californiennes ou de l’éviction des populations africaines américaines du littoral de la côte Est des États-Unis, étude des luttes de pouvoir politique et économique dans l’appropriation du littoral de Saint-Tropez ou du Nordeste au Brésil, analyse des interactions à la plage comme révélateur de formes de mobilité sociale articulées à des processus de racialisation des différences sociales à Zanzibar ou en Algérie, tels sont les différents modes d’entrée pour penser la plage comme territoire contesté.

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