Documentation sociale

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Évaluation, participation et émancipation en travail social : enjeux méthodologiques et d’accompagnement pour des enfants et des jeunes bénéficiant de mesures de protection

Article de Sylvia Garcia Delahaye, Joëlle Libois

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 53, 2021, pp. 100-122.

Mots clés : Travail social : Établissements, Évaluation, Travail social, Participation, Émancipation, Enfant, Jeune, Outil, Ma Voix en images (méthode), Suisse

Cet article part d’un questionnement sur les articulations et les tensions existantes au sein du triptyque Évaluation – Participation – Émancipation dans le domaine du travail social. À travers la définition d’un cadre conceptuel sur l’évaluation et la présentation de résultats de recherches interventions récentes menées avec des publics jeunes soutenus par l’action sociale, cette contribution met en lumière les enjeux méthodologiques et d’accompagnement lors de processus d’évaluation participative. La réflexion menée permet non seulement de souligner les effets observables de la participation des publics à ces processus (pour eux-mêmes et pour l’intervention sociale), mais encore de retravailler le triptyque de départ de manière interactive et de considérer l’évaluation participative comme un puissant levier favorisant l’émancipation des publics du travail social et l’intervention des professionnel.les.

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Ecrans, numérique et parentalités

Article de Lise Haddouk, Serge Tisseron, Barbara Fontar, et al.

Paru dans la revue Informations sociales, n° 202, janvier 2021, pp. 3-105.

Mots clés : Technologie numérique, Adolescent, Enfant, Téléphone, Internet, Réseau social, Parentalité, Informatique, Accompagnement, Parents, Risque, Travail social

L’omniprésence des écrans dans nos sociétés constitue une rupture anthropologique majeure, tant elle bouleverse le rapport à l’écrit, la transmission de la connaissance et au-delà, le rapport des individus aux institutions chargées de la transmission du savoir, notamment l’École ou les familles. En effet, avec la digitalisation des relations sociales comme de l’action publique, des phénomènes puissants concourent à un usage quasi permanent des écrans. Opportunité pour la société de la connaissance, les écrans peuvent également présenter des risques, en particulier pour le développement cognitif des jeunes enfants. Si la maîtrise des outils numériques est un atout et une compétence, qui peuvent se développer dès le plus jeune âge, elle est aussi un indicateur des inégalités numériques. Les transformations sociales liées à l’introduction des écrans au sein des familles ont des conséquences notables du point de vue de la responsabilité éducative des parents et de parentalité. Ces enjeux varient en fonction des tranches d’âge (petite enfance, adolescence, jeunesse...), de l’origine sociale et des compétences numériques (première partie). Pour les professionnels du secteur social et de l’Éducation populaire, l’accompagnement à la parentalité numérique représente un défi majeur qui les interroge dans leurs pratiques quotidiennes et leurs compétences (deuxième partie). Face à ces bouleversements sociaux, des projets innovants se développent afin d’améliorer l’accompagnement à la parentalité numérique (troisième partie).

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Numérique et travail social : entre normes et médiation

Article de Pascal Plantard

Paru dans la revue Informations sociales, n° 202, janvier 2021, pp. 46-53.

Mots clés : Technologie numérique, Travail social, Travailleur social, Pratique professionnelle, Formation, Formation de formateur

Le numérique offre aux individus un large faisceau d’opportunités du point de vue des connaissances et de l’action. Mais des conditions sociales et psychologiques sont requises pour que ces potentialités soient converties en capacité de d’agir (« empowerment »). Il est essentiel que les travailleurs sociaux aient une bonne connaissance de ces prérequis et des limites de la société de la connaissance promue par les grands acteurs de la révolution numérique, afin de favoriser une plus grande autonomie des individus en renforçant leurs capacités d’agir.

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Écrits professionnels, professionnels de l’écrit, entre subjectivité et institution

Article de Christine Aubrée, Elisabeth Maboungou, Patricia Vandevelde, et al.et al.

Paru dans la revue Connexions, vol. 2, n° 114, juillet-décembre 2020, pp. 15-154.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Écrit professionnel, Récit de vie, Atelier d'écriture, Approche clinique, Maladie, Éducation spécialisée, Protection de l'enfance, Évaluation, Pratique professionnelle, Institution, Subjectivité, Travail social, Mémoire de formation professionnelle, Formation, Médiation

Dans tous les domaines d’activité (entreprises, fonction publique, monde associatif) les professionnels de tous statuts hiérarchiques sont appelés à écrire leurs pratiques, et de plus en plus fréquemment à écrire sur leurs pratiques. Bien souvent exigées par les instances prescriptrices, évaluatrices, ces productions sont autant de traces susceptibles de repérer, de valider, d’invalider… les bonnes et les mauvaises pratiques des professionnels. Procédures, transmissions, reportings, projets d’établissement, rapports d’activité, dossiers patients… les écrits servent alors le contrôle normatif des pratiques. Comment les professionnels concernés en comprennent-ils le sens ? Comment y résistent-ils ? Pourtant, écrire, c’est aussi un processus capable d’accompagner la pensée. Ateliers d’écriture, médiation autour de l’écrit, écrits collectifs ou intimes sont autant de ressources pour soutenir les processus de symbolisation et de réflexion.
Comment de tels dispositifs sont-ils conçus ? À qui s’adressent-ils ? Quels sont leurs effets sur les sujets et sur les groupes ?
Enfin, écrire est un métier en soi, celui des écrivains, des journalistes, mais également des chercheurs et des universitaires tenus de publier les résultats de leurs travaux. Or, ces métiers se transforment, au gré des évolutions et des involutions techniques et technologiques, politiques, économiques. Comment ces professionnels éprouvent-ils ces mutations ?
Écrivant, écrivain, artisan de l’écrit, comment ces pratiques d’écritures sont-elles appréhendées par ceux qui les produisent, par ceux qui les exigent, par ceux dont elles « parlent », par ceux qui lisent ? Qu’est-ce que nos écrits disent de nous, sujets scripteurs ? Ce numéro de Connexions interrogera la nature et la fonction des écrits professionnels, la force réflexive des pratiques d’écriture, mais encore la singularité des professions de l’écrit.

Sommaire :
- Tribulations d’un groupe d’intervision… ou comment se sortir de l’épreuve de la Covid-19 par l’épreuve de l’écriture. Christine Aubrée, Élisabeth Maboungou, Patricia Vandevelde. Page 15 à 26
- Écrire ou disparaître ? Tentatives d’inscription Delphine Rousseau. Page 27 à 39
- Quelle écriture et quelles lectures de récits relatifs au traumatisme… de l’atteinte somatique grave ? De la clinique à la littérature : regards croisés. Delphine Peyrat-Apicella, Rozenn Le Berre. Page 41 à 54
- Institution de l’écriture ; écriture de l’institution. Joseph Rouzel. Page 55 à 68
Écrits des professionnels en protection de l’enfance : outil clinique du suivi des enfants confiés à l’Aide sociale à l’enfance. Feryal Arabaci-Colak. Page 69 à 80
- L’écriture comme génétique et politique du quotidien : l’exemple du cahier de bord en éducation spécialisée. Jean-Christophe Contini. Page 81 à 91
- L’écriture partagée avec les usagers, un projet aux enjeux pluriels. Marie-Christine Talbot, Raphaël Daufresne, Vincent Devoucoux, Catherine Jagu, Bernard Legras, Magali Malandain. Page 93 à 102
- Impact de l’écriture comme tiers dans l’accompagnement et sur l’évolution… des jeunes en parcours d’insertion en EPIDE. Stéphane Janszen. Page 103 à 116
- L’alternant et son mémoire. Présentation d’un dispositif psychosociologique d’accompagnement à la rédaction du mémoire. Fabio Marcodoppido. Page 117 à 129
- Étudiant(e)s-écrivain(e)s : l’expérience du master de création littéraire de Paris 8. Sylvain Pattieu. Page 131 à 140
- Flagrant délit d’écriture. Martine Lani-Bayle. Page 141 à 154

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Développer l’offre sociale et médico-sociale : l’utopie de la régulation concurrentielle

Article de Roland Janvier

Paru dans la revue Vie sociale, n° 31-32, 2020, pp. 85-96.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Compétition, Définition, Travail social, Solidarité, Développement durable, Établissement social et médicosocial

Doit-on réguler l’accès aux droits fondamentaux ? C’est la question que posent aux interventions sociales les pratiques concurrentielles. L’analyse de quelques caractéristiques du travail avec et pour autrui nous enseigne que l’inclusion n’est pas une compétition car l’exercice de la solidarité suppose la fraternité. La transformation sociale n’est pas un marché et le pouvoir d’agir, que l’on cherche à développer pour les personnes accompagnées, implique des pratiques de développement durable, non de concurrence.
C’est pour ces raisons que cet article réfute la mise en concurrence comme mode de régulation de l’offre sociale et médico-sociale, pour des motifs éthiques et déontologiques qui s’appuient sur la confrontation des savoirs telle que la pose la définition légale du travail social.
Les conséquences de cette mise en concurrence des établissements et services sociaux et médico-sociaux portent atteinte à la nécessaire socio-diversité des acteurs et, surtout, aux principes de solidarité qui requièrent de « faire ensemble »

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Vers une redéfinition anthropologique du sujet de l'aide dans les pratiques d'accompagnement social ?

Article de Frédéric Blondel

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 223-236.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Accompagnement social, Approche historique, Décentralisation, Définition, Empowerment, Évolution, Insertion sociale, Institution, Intégration, Intervention sociale, Neurosciences, Organisation, Politique sociale, Posture professionnelle, Pratique professionnelle, Protection sociale, Psychosociologie, Psychologie cognitive, Relation d'aide, Travail social, Vie institutionnelle, Vulnérabilité

L’article se propose d’examiner, à partir de l’étude comparée de deux périodes (1945-2000 ; 2000 à nos jours), les inflexions que subit la relation d’aide sociale dans le champ de l’accompagnement des personnes vulnérables. Ces inflexions sont liées à des transformations rapides dans les champs politico-économiques, socio-organisationnels et enfin dans le champ des disciplines mobilisées pour penser les capacités d’autonomisation des demandeurs d’aide sociale. Deux conceptions de la relation d’aide sont étudiées. La première, d’inspiration psychosociologique, conçoit l’autonomie comme un projet à accompagner ; la seconde, d’inspiration comportementaliste et cognitiviste, conçoit l’autonomie comme réalisée et c’est à la levée de ce qui l’entrave que s’attache alors l’accompagnement.

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Paradoxes (inter)institutionnels et clinique de l'action : le cas du service social scolaire d'une collectivité territoriale

Article de Gilles Garcia, Corinne Rougerie, Pascal Fugier, Philippe Lyet

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 141-153.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Analyse comparative, Approche clinique, CCAS, Collectivité territoriale, École, Équipe éducative, Institution, Intervention sociale, Méthodologie, Observation, Pratique professionnelle, Recherche, Scolarité, Service social, Sociologie, Terrain, Travail social, Vie institutionnelle

Une recherche-intervention conduite par une équipe de quatre chercheurs au sein du service social scolaire d’une ville française permet d’interroger les paradoxes institutionnels de l’intervention de ce service qui ne peut se déployer que par une forme d’invisibilisation de ses activités et modes opératoires tout en en pâtissant. La posture professionnelle que les travailleurs sociaux scolaires (tss) adoptent auprès de leurs partenaires institutionnels s’inscrit dans une logique d’action clinique, relevant d’une posture du « prendre soin », à travers laquelle le tss est à l’écoute de leurs expériences vécues et éprouvées. Certains mouvements défensifs ou offensifs ont été repérés dans des instances du dispositif de recherche à mesure que celui-ci s’est déployé. Cette démarche vient déranger l’organisation de travail et les vécus des acteurs de terrain et produit du changement par des jeux de pouvoirs qui échappent aux chercheurs.

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Le travail social à l’épreuve des recompositions institutionnelles de l’action sociale

Article de Robert Lafore

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2020, pp. 29-49.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Modèle, Action sociale, Identité professionnelle, Approche historique, Insertion sociale, Travailleur social

Ce n’est un secret pour personne : le travail social connaît depuis deux ou trois décennies une forme de malaise qui se manifeste régulièrement dans les congrès ou colloques et qui est porté par les organisations du secteur ou directement par les professionnels eux-mêmes (Brandeho, 2017). Les logiques financières et managériales, les contraintes d’efficience et les logiques de résultats composeraient un contexte nouveau qui attenterait à la nature profonde de ces professions.

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Limiter l’accès aux services de droit commun pour mieux insérer ? Le « non-recours par interdiction temporaire » dans les politiques locales des bidonvilles

Article de Louis Bourgois

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2020, pp. 245-266.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Action sociale, Bidonville, Non-recours, Accès aux droits, Gens du voyage, Insertion sociale, Citoyenneté, Hébergement temporaire, Migration

Cet article met en lumière et déconstruit des pratiques locales de ciblage et de traitement particulier de populations vues comme des publics spécifiques de l’action sociale. À partir d’une enquête portant sur la politique de résorption des bidonvilles dans une grande agglomération française, nous démontrerons la mise en œuvre par les pouvoirs publics de parcours différenciés marqués par des pratiques institutionnalisées de non-recours aux droits. Nous proposons ainsi un enrichissement de la grille d’analyse du non-recours (Warin, 2016) en introduisant la notion de « non-recours par interdiction », consistant, dans une temporalité limitée, à interdire l’accès à un ensemble de services dits de droit commun pour des raisons d’ordre à la fois politique et opérationnel. Nous analyserons par ailleurs les réactions et stratégies mises en place par les intervenants sociaux et les personnes concernées par les dispositifs – entre acceptation, contestation, contournement ou neutralisation (Le Bourhis et Lascoumes, 2014). Au-delà des populations ici concernées (familles migrantes reconnues comme Roms européens), nous posons l’hypothèse que ces logiques de ciblage et de non-recours institutionnalisés sont présentes dans un large nombre de secteurs de l’action sociale, posant ainsi la question de l’universalité des droits et de la citoyenneté des destinataires de l’action publique.

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Une allocation au conditionnel. Distribution et perception du revenu de solidarité active à l’intersection des rapports sociaux

Article de Lilian Lahieyte

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2020, pp. 227-244.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Aide sociale, RSA, Relation d'aide, Relation travailleur social-usager, Mère célibataire, Département, Sanction, Négociation, Assistant de service social, Pouvoir

Fondé sur une enquête de terrain au long cours, cet article étudie la distribution et la perception de l’aide sociale, et plus particulièrement du revenu de solidarité active, en partant à la fois du point de vue de travailleuses sociales et d’allocataires élevant seules leur(s) enfant(s). Les travailleuses sont amenées à poser des conditions à l’aide sociale de manière différente suivant le département au sein duquel elles exercent et suivant leur poste de travail particulier. Ces conditions leur servent cependant à négocier une même difficulté, à savoir celle d’impliquer les allocataires dans les relations d’aide. Les allocataires, quant à elles, peuvent très mal vivre ces conditions, qui contredisent parfois leurs stratégies quotidiennes et leurs aspirations sociales. L’article propose d’envisager cette situation à l’aune de l’intersectionnalité, une notion qui invite à rendre compte des conséquences inattendues de la combinaison des rapports sociaux.

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