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Paru dans la revue Rhizome, n° 72, juillet 2019, pp. 1-19.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Soin, Zoothérapie, Psychiatrie, SDF, Thérapie, Établissement de santé, Établissement social et médicosocial, MEDIATION ANIMALE
La réflexion sur les liens entre l’humain et l’animal, nourrie par les considérations sur la bientraitance animale, trouve un écho dans les champs de la précarité et de la santé mentale. Si les hôpitaux psychiatriques, construits traditionnellement à la campagne, étaient lotis de fermes et d’animaux, l’évolution de ces structures a éloigné un temps les animaux des services de soins. Aujourd’hui, chats, chiens, chevaux reviennent en force à l’aune de projets thérapeutiques relevant de l’aide ou du soin.Dans l’article introductif de ce numéro, Jérôme Michalon – dont le titre de l’ouvrage a inspiré celui de ce numéro Rhizome – explique comment les « pratiques de soins par contact animalier » se développent de façon concomitante à une individualisation de notre rapport aux animaux.
Article de Xanthie Vlachopoulou, Sylvain Missonnier
Paru dans la revue Dialogue, n° 222, décembre 2018, pp. 41-52.
Mots clés : Enfance-Famille, Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Médiation, Technologie numérique, Jeu vidéo, Identité, Soin, Outil, Thérapie, Famille, Psychiatrie, Hospitalisation, Conflit, Relation enfant-parents, Expérience
Aujourd'hui, l'immersion des adolescents dans la réalité virtuelle est devenue une composante essentielle de leur propre construction identitaire et de son déploiement au sein de l'univers familial et scolaire. Dans le meilleur des cas, l'avatar s'inscrit dans une zone ludique source de rêverie désirante et de tâtonnement créatif subjectivant. Dans les maisons de soin qui accueillent des adolescents, les médiations numériques gagnent du terrain, que ce soit sur un mode éducatif ou soignant. Sur ce terrain, des serious games spécialisés ont récemment fait leur apparition. Dans cet article, l'usage de l'un d'entre eux, Clash Back, est examiné, notamment à partir d'une expérience clinique sur plusieurs mois, et sa valeur thérapeutique est questionnée. En effet, un outil thérapeutique en soi n'existe pas mais dépend du cadre théorico-clinique qui sous-tend son utilisation et en permet le développement processuel. De plus, la mise à l'épreuve de ce serious game par les adolescents vient confirmer que les techniques ne suivent pas toujours la logique de leur créateur mais bien plutôt celle de la logique de son usage, parfois étonnante et éloignée de l'intention initiale.
Dans une perspective de rétablissement, la remédiation cognitive vise à améliorer durablement les processus cognitifs (attention, mémoire, fonctions exécutives, cognition sociale et métacognition), parfois lourdement impactés dans certaines pathologies psychiatriques. Son efficacité repose sur un cadre thérapeutique précis, adapté à chaque patient en fonction de ses capacités et de ses objectifs. Malgré son intérêt incontestable en termes de qualité de vie pour l'usager, elle reste insuffisamment développée sur le territoire. Repères théoriques et pratiques.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires (ASH), n° 3076, pp. 20-23.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Maladie d'Alzheimer, Thérapie, Qualité de la vie, Participation
Depuis le 4 juin, date du premier coup de pelle, un village Alzheimer est en construction à Dax (Landes), sur le modèle néerlandais de la ville de Weesp. Cette structure, qui ouvrira ses portes fin 2019, hébergera 120 malades et permettra d’expérimenter des thérapies alternatives contre cette pathologie incurable du vieillissement. Particularité du lieu : il intégrera un pôle de recherche.
Développée par le psychologue américain Garry Prouty dans les années 1960, la pré-thérapie reste un outil encore peu connu en France. Mais en Belgique certains établissements psychiatriques ont fait le choix de s'inspirer de cette approche relationnelle singulière.
Paru dans la revue Empan, n° 110, juin 2018, pp. 86-91.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Écriture, CMPP, Groupe, Médiation, Atelier d'écriture, Créativité, Thérapie, Image de soi
L’atelier d’écriture pour adolescents en CMPP offre un ailleurs, un temps décalé qui échappe à l’ici et maintenant souvent coincé dans le symptôme. Il relance la capacité de rêver, d’imaginer, et le travail de la pensée qui s’y déroule permet de « réintroduire de la nuance » dans les affects parfois trop bruts de l’éprouvé adolescent. Un exposé des intérêts cliniques de cette pratique et deux parcours de jeunes montrent comment cette expérience créative et groupale ouvre la voie à une restauration narcissique, à l’affirmation de soi et à un réaménagement éventuel au cœur du tumulte adolescent.
De tout temps et dans tous les pays du monde, les sociétés ont eu à faire face à des événements potentiellement traumatiques : des guerres, des catastrophes naturelles et climatiques, des crises humanitaires, des actes de violences physiques et-ou sexuelles, etc. À cela s’ajoute l’émergence de phénomènes sociétaux contemporains, tels que la montée des actes terroristes et des mouvements migratoires forcés. Aujourd’hui, nous entendons beaucoup parler du « trauma » ; ce thème devenu d’actualité concentre nombre d’intérêts variés et d’enjeux divers (tant d’ordres psychologiques, sociologiques, médiatiques, politiques que juridiques).
Fruit de la créativité et de l'inventivité des soignants, les activités occupent une grande place dans les soins en psychiatrie, mais elles paraissent parfois relever du "bricolage clinique". Comment les envisager au quotidien et sur quelles bases théoriques ? Comment en définir le cadre ? Comment évaluer leur impact thérapeutique sur le plan individuel et collectif ? Qu'elles soient thérapeutiques ou occupationnelles, ces activités grâce à une relation médiatisée, ouvrent des espaces de rencontres et de transformations.
Paru dans la revue Dialogue, n° 218, décembre 2017, pp. 99-110.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Échec, Groupe thérapeutique, Thérapie, Psychiatre, Témoignage, Relation soignant-soigné
Ce texte reprend l’histoire contée par l’écrivain et psychothérapeute Irvin Yalom dans La méthode Shopenhauer (2005). Alors qu’il est atteint d’un cancer incurable, un célèbre psychiatre américain compulse ses dossiers, trente ans de carrière – a-t-il vraiment aidé ses patients ? –, et tombe sur un « échec de toute première catégorie » vécu il y a vingt-cinq ans avec un type froid, manipulateur, asocial, prédateur sexuel, beau mais antipathique, avec lequel il s’était investi à fond pendant trois ans sans pouvoir constater la moindre avancée. Ce patient avait brutalement interrompu la thérapie en expliquant qu’il n’en avait rien tiré. Il décide de le retrouver. Leur deuxième rencontre donne lieu à un véritable thriller. Le thérapeute est cette fois demandeur et le cynique patient compte bien en profiter : il veut devenir thérapeute sans autre motivation que de gagner sa vie...
Cet article tente d’approcher l’échec et le sentiment d’échec qui peuvent étreindre un praticien lorsqu’un processus thérapeutique bien engagé vient à s’interrompre brutalement et définitivement. À partir d’une métaphore permettant de souligner divers enjeux métapsychologiques à l’œuvre, l’auteur centre sa réflexion théorico-clinique sur la notion psychanalytique de tache aveugle illustrée à travers deux situations familiales. Elle conclut au risque réel d’échec et de sentiment avéré de ratage, à travers la motion organisatrice de la tache aveugle d’un cadre préformé, mais non contenant.