La médiation artistique a toute sa place dans l’accompagnement social. Dans le cadre de l’intervention sociale d’intérêt collectif (ISIC), elle est une alternative aux injonctions administratives et procédurales qui ne tiennent compte que de la singularité des personnes accompagnées et de leur demande véritable. La médiation artistique répond pleinement aux aspirations qui ont amené le travailleur social à embrasser ce métier. Elle implique en effet toute l’humanitude qui recouvre les fondamentaux de la relation d’aide.

Les assistantes sociales sont par définition motivées par le fait d’assister les personnes en difficulté, en situation de handicap, qui ont besoin d’elles pour résoudre des problèmes dans l’organisation de leur vie. Cependant, elles sont prises dans les mailles d’un filet qui les entraîne vers d’autres objectifs. Les modalités de modernisation visent à arracher le travail à la société. Ce dernier devient dès lors une affaire d’entreprise et de défi personnel bien plus que de société. Les assistantes sociales subissent au même titre que les autres salariés et agents des modes de domination et d’emprise managériale destinés à leur faire accepter une telle évolution.

La problématique de cet article réside dans la tension entre la commande passée aux cadres hiérarchiques de garantir la performance de l’organisation et la nécessité de pérenniser le sens des actions. Encadrer, c’est gérer des paradoxes. Il revient aux cadres d’ouvrir des voies qui se nomment citoyenneté, art du bricolage, pensée complexe, et qui supposent d’accepter les contradictions inhérentes au travail social, d’assumer l’aléa et de refuser les simplifications. Encadrer reposerait finalement sur la possibilité de prendre position dans ce champ de tensions, de cultiver la conflictualité, de travailler à partir des désaccords pour libérer les initiatives des acteurs de terrain.

Le rôle du cadre en travail social st indispensable pour soutenir les équipes et rappeler aux décideurs les valeurs éthiques et déontologiques souvent mises à mal par les logiques gestionnaires. Ce faisant, ils peuvent aider les travailleurs sociaux à lutter contre la perte de sens de plus en plus évoquée.

Les cadres de l’action sociale sont confrontés à diverses évolutions qui posent ensemble des questions de motivation et de parcours, de qualification et de professionnalisation. Dans un environnement incertain renforcé par la crise sanitaire, le cadre reste un acteur central. Ces enjeux sont illustrés à travers l’expérience d’une collectivité territoriale (conseil départemental du Val-de-Marne) à partir d’une question simple : comment devient-on cadre en responsabilité d’établissement ?

Ce témoignage, rédigé en 2018 et à destination de la fondation Abbé-Pierre, a pour objectif d’analyser les dispositions évoquées dans le plan quinquennal pour le logement d’abord 2018-2022 du point de vue d’un travailleur social de terrain afin d’en tirer des conclusions et éventuellement d’ajuster la mise en œuvre de ces directives. Ce texte se veut critique, et montre l’éloignement entre les décisionnaires et le public ciblé.

Le présent article rend compte d’une intervention en travail social menée auprès de femmes ayant des douleurs vulvo-vaginales persistantes. L’intervention individuelle en travail social fut expérimentée auprès de cinq femmes vivant ce type de douleurs grâce à des méthodes d’intervention et des activités issues de l’approche systémique et cognitivo-comportementale. Les résultats d’évaluation de l’atteinte des objectifs indiquent que le programme d’intervention a permis une amélioration moyenne à élevée de la qualité de vie des femmes qui y ont participé. Nous suggérons l’importance et la pertinence de l’intervention individuelle en travail social chez les femmes souffrant de douleurs vulvo-vaginales persistantes. Des pistes d’intervention et de recherche sont proposées.

Assistante de service social dans un commissariat de police, je propose un entretien aux femmes victimes de violences conjugales. Lorsqu’elles acceptent la rencontre, elles ont souvent tendance à banaliser les actes commis, par peur, parce qu’il s’agit de leur première expérience amoureuse ou parce qu’elles jugent « normaux » au fil de la « carrière » de violence de leur compagnon. Il s’agit alors de valoriser les petits gestes accomplis et de respecter le chemin possible à parcourir.

L’article se compose de :
- la présentation générale de SOS Femmes 93, de ses services, de ses missions auprès des femmes victimes de violences conjugales, en période de confinement également ;
- une proposition unique, innovante : l’accueil collectif sans rendez-vous, ouvert à toutes les femmes victimes de violences conjugales, de façon inconditionnelle ;
- notre position face à la levée du secret médical rendue possible par la loi du 30 juillet 2020 visant à protéger les victimes de violences, qui modifie les dispositions de l’article 226-14 3° du Code pénal, à travers l’article de Gilles Lazimi, médecin généraliste, membre du conseil d’administration de SOS Femmes.

Cet article est la description d’un cheminement, plus ou moins long, pour sortir de la prison des violences conjugales. C’est un parcours semé d’obstacles psychologiques, matériels, et dans lequel le rôle des travailleurs sociaux de la Maison des femmes est primordial. Le point de départ est le premier appel, souvent hésitant, car la culpabilité et la honte sont prédominantes. C’est la rupture de la loi du silence. Il permet d’entrevoir le début d’une nouvelle vie possible. S’ensuit la rencontre en rendez-vous, le début d’une projection concrète vers l’avenir.