Documentation sociale

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Transformer l’héritage du passé traumatique après un génocide : l’étayage sur la photographie dans le processus de symbolisation et d’historicisation

Article de Muriel Katz Gilbert, Manon Bourguignon, Giuseppe Lo Piccolo

Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 91-111.

Mots clés : Enfance-Famille, Transmission, Inconscient, Filiation, Deuil, Médiation, Photographie, Génocide, Séparation, Traumatisme, Histoire familiale, Transfert, Généalogie, Famille

La déshumanisation à l’œuvre dans le projet génocidaire et l’héritage d’un tel événement traumatique entraîne une catastrophe de la transmission et de la filiation. S’ensuit une impasse des processus d’identification et de différenciation sur plusieurs générations. Dans cette contribution, on interroge la nature des obstacles entravant le processus de deuil, de séparation et l’investissement de la vie après une catastrophe sociale. Il s’agit pour cela de rendre compte du travail de subjectivation nécessaire à l’appropriation de sa propre histoire et de celle de sa propre famille de manière à pouvoir engager un processus de séparation/différenciation. À travers une étude de cas, l’article montre la pertinence d’une rencontre clinique « médiatisée » pour la compréhension et la perlaboration du vécu traumatique d’une famille survivante qui vit entre-soi. Nous discuterons, en particulier, l’apport de la photographie comme une première tentative de figuration des affects et de mise au travail des processus intermédiaires garants de leur symbolisation.

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La mise à l’épreuve des trajectoires et normes parentales : le cas des enfants sans vie

Article de Philippe Charrier, Gaëlle Clavandier

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2019, pp. 191-213.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Périnatalité, Mort-né, Accouchement, Deuil, Fœtus, Interruption médicale de grossesse, Mère, Identification, Intégration, Famille

L’évolution de la prise en charge des décès périnataux en milieu hospitalier depuis les années 1990 a eu pour effet de redéfinir les dispositifs d’accompagnement à l’égard des parturientes confrontées à une fausse couche tardive, une IMG ou une mort fœtale à partir de 15 SA. Ces femmes ont en commun d’avoir accouché, de pouvoir déclarer un « enfant sans vie » à l’état civil, le prénommer et organiser ses obsèques. Ces dispositifs médicaux et administratifs sont fréquemment présentés comme des supports au deuil périnatal. Or, il s’avère qu’ils génèrent de nouvelles normes pouvant amener la femme qui accouche et son éventuel partenaire à se présenter comme « parent » d’un « enfant décédé ». Cet article, fondé sur une étude par entretiens, montre qu’outre la nécessité de se positionner face à une série de choix qui préexistent à la situation en question, une partie de ces femmes s’inscrivent dans une démarche parentale. Dès lors, ce n’est plus simplement en termes de deuil que s’élaborent ces trajectoires, mais en termes d’entrée en parentalité. L’étude de la manière de se nommer et de nommer le fœtus (né vivant mais non viable) ou le mort-né est significative des déplacements actuels, d’où des ajustements et incompréhensions, notamment quand il s’agit d’intégrer cet « enfant » à la famille élargie.

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Devenir parent en sortant de l’Aide sociale à l’enfance. L’enchaînement des étapes du passage à l’âge adulte

Article de Claire Ganne, Pascale Dietrich Ragon, Isabelle Frechon

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2019, pp. 147-168.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, ASE, Intégration, Insertion professionnelle, Famille, Parentalité précoce, Précarité, Accompagnement social, Classe sociale

À partir de l’enquête ELAP (Étude longitudinale sur l’accès à l’autonomie après le placement) et d’entretiens qualitatifs menés avec des jeunes adultes, cet article analyse les trajectoires menant à la parentalité chez les jeunes sortants de l’Aide sociale à l’enfance. Comment cette transition s’inscrit-elle dans l’enchaînement des étapes du passage à l’âge adulte ? L’analyse du discours des jeunes montre que l’insertion sur le marché du travail et la construction d’une famille peuvent être considérées comme deux normes d’intégration différemment accessibles et hiérarchisées. Certain·e·s considèrent que l’intégration professionnelle doit être première alors que d’autres construisent une famille rapidement, cette dernière étant parfois perçue comme un point de départ dans la vie adulte. Ces différentes trajectoires sont à relier aux histoires personnelles mais aussi aux propriétés sociales et démographiques des enquêté·e·s. Ainsi, les filles sont plus nombreuses à connaître des transitions précoces à la parentalité. Cela a des effets déterminants sur les parcours : les jeunes suivant des formations pour s’insérer rapidement professionnellement sont davantage épaulé·e·s par les institutions, alors que celles et ceux qui deviennent parents perdent plus vite cet appui. L’entrée précoce en parentalité peut alors constituer un facteur de précarité quand l’insertion professionnelle n’est pas réalisée et qu’aucune solution de logement autonome n’a été trouvée.

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La passion de la famille ? Nouvelles perspectives dans les institutions

Article de Gérard Neyrand, Patricia Bessaoud Alonso, Gilles Monceau, et al.et al.

Paru dans la revue Connexions, vol. 2, n° 112, juillet-décembre 2019, pp. 11-169.

Mots clés : Enfance-Famille, Soutien à la parentalité, Parentalité, Relation famille-institution, Famille, Relation équipe éducative-famille, Homoparentalité, Gestation pour autrui, Relation enfant-parents, Interculturel, Approche clinique, Psychanalyse

Dans un environnement multiculturel, les questions et les enjeux relatifs aux nouvelles formes de parentalités sont au cœur des débats politiques depuis un demi-siècle et ont été encore accentuées par les récentes lois régissant l’union civile, la procréation médicalement assistée, les droits de l’enfant et l’action sociale et médico-sociale. Ainsi, les dispositifs de « soutien à la parentalité » font florès et sont considérés comme une priorité nationale.
Dans ce contexte, il apparaît légitime et nécessaire d’interroger ce que recouvrent les pratiques en direction de la « parentalité » et des familles. Comment les parents existent-ils dans les espaces institutionnels ? Qui sont précisément les enfants dont les parents ont besoin d’être soutenus et accompagnés ? De quelles normes sociales relève cet accompagnement ? De quelle nature sont les rapports que parents et professionnels entretiennent à l’égard des dispositifs à destination des familles ? Que nous apprennent-ils des liens de chacun aux ensembles institutionnels dans lesquels ils sont engagés et de leurs modalités d’investissement réciproques ?

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Le dessin de famille chez les enfants mauritaniens

Article de Gwenola Le Blanc Ghanes

Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 371, octobre 2019, pp. 64-68.

Mots clés : Enfance-Famille, Dessin, Enfant, Culture, Origine, Famille

Comment un enfant se représente-t-il sa famille ? Et peut-on observer des différences notoires dans le dessin de l’enfant, en fonction de son origine ethnique, culturelle ? Dans le cadre d’un mémoire de fin d’études, l’auteure s’est intéressée à l’empreinte laissée par l’appartenance culturelle sur les représentations graphiques de l’enfant. En comparant les dessins de famille réalisés par des enfants d’ethnie soninkés, âgés de 6 à 12 ans, vivant en France et en Mauritanie, elle dresse une comparaison afin de voir comment la culture laisse sa trace, en contexte traditionnel ou migratoire.

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Pour introduire une fonction parentalité. Présentification, discrétisation et marge

Article de Julio C. Guillen, Dominique Reniers

Paru dans la revue Dialogue, n° 225, septembre 2019, pp. 119-136.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Fonction, Psychanalyse, Famille, Mythe, Complexe d'Œdipe

Dans cet article, les auteurs proposent d’étudier la possible définition d’une « fonction de parentalité » du point de vue de la nécessité logique. La notion de parentalité est, avant tout, liée à la conception de la famille dans une perspective structurelle et dynamique. Aujourd’hui, les changements au niveau social et les avancées scientifiques ont donné lieu à une diffraction de la configuration familiale classique qui présente des multiples formes nouvelles. Or, les fonctions Mère et Père possèdent, dans la théorie psychanalytique, un statut particulier, au-delà des figures capables de les incarner. Par une argumentation basée sur les concepts psychanalytiques, l’article introduit une caractéristique fondamentale de la parentalité, la « coupure » en termes de discrétisation et de marge.

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Une naissance conforme. Le père transsexuel et sa femme confirment la norme

Article de Ouriel Rosenblum

Paru dans la revue Dialogue, n° 225, septembre 2019, pp. 77-95.

Mots clés : Enfance-Famille, TRANSSEXUALISME, Paternité, Parentalité, Norme sociale, Couple, Masculinité, Famille, Statut juridique, Amour, Genre

L’article s’appuie sur la situation de l’accès à la paternité d’un homme transgenre en couple avec sa compagne pour interroger les normes en cours dans notre société telles que la virilité, la rencontre amoureuse, les rôles parentaux, les présupposés des cliniciens et l’affiliation à la culture. De telles familles sont surtout désireuses d’accéder à une normativité et de s’affilier en tant que parents, figures identificatoires pour leurs futurs enfants. La marginalité de cette parentalité ouvre opportunément de nouveaux champs de recherche et interroge le faire famille aujourd’hui sous bien des aspects : psychanalytique, développemental, médical, biologique, juridique, sociétal, anthropologique.

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La maternité lesbienne, un analyseur social

Article de Patricia Mercader

Paru dans la revue Dialogue, n° 225, septembre 2019, pp. 55-76.

Mots clés : Enfance-Famille, Homoparentalité, Stigmatisation, Mère, Homosexualité, Père, Maternité, Norme sociale, Famille, Coparentalité

À partir de sept interviews non directives de mères et coparentes lesbiennes, l’article montre, d’un point de vue psychosociologique, comment ces familles doivent s’arranger du cadre hétéronormatif, qui reste central dans leur vie et leur parentalité. Cet article croise, en les prolongeant, les approches sociologique de Descoutures et clinique de Ducousso-Lacaze. L’auteur envisage cette problématique à travers trois thèmes : 1/ le traitement de la stigmatisation sociale de l’homosexualité, qui les conduit à vivre leurs enfants comme exposés à un risque de discrimination et de violence, 2/ la place construite pour et par la compagne de la mère biologique, en appui sur les transformations contemporaines de la famille, 3/ la place donnée au masculin ou à la fonction paternelle par ces femmes qui, contrairement à la représentation populaire, en soutiennent clairement la nécessité pour leurs enfants.

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Que devient la famille ?

Article de Hélène Frouard, Sébastien Dupont, Yann Raison du Cleuziou, et al.

Paru dans la revue Sciences humaines, n° 316, juillet 2019, pp. 34-57.

Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Filiation, Mère, Homosexualité, Inégalité, Origine, Parentalité, Couple, Enfant, Procréation

Peut-on parler de la famille en France aujourd’hui ? En la matière, les débats sont souvent explosifs. Car toucher à la famille, c’est toucher à ce que nous avons de plus intime, qu’on batte le pavé pour réclamer « un papa, une maman, pour tous les enfants » ou qu’on revendique « la PMA pour tout(e)s ». Sortons donc quelques instants des polémiques et prenons le temps de découvrir les visages de la famille française du 21e siècle. Moins qu’un renversement total des pratiques, on découvrira des modèles variés et des dynamiques contradictoires. D’un côté l’augmentation des divorces, de l’autre une grande majorité des enfants qui continuent de vivre avec leurs deux parents. D’un côté de nouvelles formes de parentalité, de l’autre des mères qui continuent à consacrer deux fois plus de temps que les pères à leurs enfants. D’un côté des familles qui aiment et protègent, de l’autre des familles qui transmettent mal-être ou pathologies. Pour autant, peut-on se passer de la famille ? Il faut certainement en avoir une pour pouvoir, comme Jules Renard, regretter de n’avoir pas la chance d’être orphelin.