Documentation sociale

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Réponses 61 à 70 sur un total de 237

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Objectivité, régularité, accessibilité : quel rôle pour un observatoire public dans le champ des drogues et des conduites addictives ?

Article de Julien Morel d'Arleux

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 27, n° 3, 2021, pp. 11-33.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Observatoire, Drogue, Addiction, Approche historique, Recherche, Rôle, Politique, Évaluation, GIP, OFDT

Depuis 1996, l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) a développé un dispositif d’enquêtes et de collecte d’information permettant de documenter de la manière la plus transversale possible le champ des drogues et des conduites addictives. L’OFDT est un opérateur public spécifique constitué sous la forme d’un groupement d’intérêt public (GIP) associant l’État (12 départements ministériels et la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives) et la Fédération nationale des observatoires régionaux de santé (FNORS). Cet article permet de revenir sur l’histoire de l’OFDT, après vingt-cinq ans d’exercice, afin de tirer un bilan de la mise en œuvre d’un dispositif d’observation original, en France comme en Europe, mais également de réfléchir aux missions d’un observatoire public dans le cadre des politiques publiques de mobilisation contre les conduites addictives.

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Usages de drogues et réduction des risques et des dommages en contextes festifs techno : quelques enseignements de 20 ans d’observation in situ

Article de Clément Gérôme, Fabrice Guilbaud

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 27, n° 3, 2021, pp. 87-112.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Observation, Drogue, Fête, Répression, Association, Réduction des risques, TREND (dispositif)

Cet article propose une synthèse de 20 années d’observation réalisées au sein d’événements festifs par le dispositif Tendances récentes et nouvelles drogues (Trend). La première partie est consacrée aux free-parties et aux effets de la politique de répression de ce type de fêtes sur leur forme, leur organisation, les évolutions des usages de drogues qui y ont cours ainsi que la présence d’acteurs de la politique de réduction des risques et des dommages. Si le caractère permissif des usages de drogues en free-parties est observé, il s’accompagne de limites sociales exprimées par les fêtards à l’égard de certains usages ou substances. La seconde partie rend compte d’observations dans des lieux festifs commerciaux (festivals, boîtes de nuits, bars et clubs, etc.) en pointant une contradiction contemporaine : en dépit des limites consécutives à la répression d’événements comme les free-parties, la politique de réduction des risques a pu s’y déployer ; paradoxalement, et malgré leur cadre légal, cela a moins été le cas dans les établissements et événements légaux.

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Retour sur 20 ans de quantification des usages de drogues chez les adolescents

Article de Stanislas Spilka, François Beck

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 27, n° 3, 2021, pp. 65-86.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Enquête, Drogue, Adolescent, Conduite à risque, Tabagisme, Méthode quantitative, ESCAPAD

Il faut attendre la fin des années 1990 pour que la France se dote d’un dispositif d’observation statistique des comportements d’usages de drogues en population générale. Ces enquêtes vont, dès le départ, viser l’ensemble de la population française et notamment les plus jeunes eu égard à l’enjeu de santé publique que constitue l’initiation précoce aux substances psychoactives aux premiers rangs desquelles on trouve les boissons alcoolisées, les cigarettes et le cannabis. Initier une enquête auprès des adolescents sur des comportements illicites n’allait pas de soi mais, en innovant tout en s’inspirant des enquêtes réalisées aux États-Unis, comme l’enquête Monitoring the future (MTF) ou l’European School Survey Project on Alcohol and Other Drugs (ESPAD) menée dans d’autres pays européens, l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) va concevoir en 2000 la première enquête ESCAPAD auprès des adolescents âgés de 17 ans, enquête dont le 9e exercice se déroulera en 2022. À partir de quelques exemples de résultats emblématiques de l’enquête, cet article revient sur les apports spécifiques d’un dispositif d’observation quantitatif et s’interroge sur son adaptation aux nouveaux enjeux méthodologiques comme à l’évolution du champ de l’addictologie.

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Drogues et addictions : 20 ans d’évolutions en France (2000-2020)

Article de Ivana Obradovic

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 27, n° 3, 2021, pp. 35-64.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Évolution, Consommation, Drogue, Addiction, Tabac, Alcool, Cannabis, Réduction des risques

Cet article retrace les principales évolutions observées en 20 ans en matière de pratiques d’usage de drogues et d’addictions en France (2000-2020), à l’aune du dispositif d’information mis en place depuis les années 1990. Il souligne la tendance à la baisse pour les deux produits les plus répandus : l’alcool, dont l’usage diminue de façon régulière depuis les années 1950, et, plus récemment, le tabac, qui fait l’objet d’une « dénormalisation ». Par contraste, la proportion d’usagers de cannabis progresse parmi les adultes, traduisant le vieillissement des générations ayant expérimenté ce produit au pic de sa diffusion, à partir des années 1990. Cependant, l’usage de cannabis recule parmi les plus jeunes, à l’image de la tendance européenne. Dans un contexte d’expansion de l’offre de drogues, cette synthèse revient sur les évolutions incitant à la vigilance (essor des stimulants, recours accru aux opioïdes légaux) et pointe quelques problématiques émergentes (irruption des nouveaux produits de synthèse, détournement de médicaments à des fins psychoactives, montée en charge des addictions sans substance).

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Petit samedi

Film de Paloma Sermon-Daï, 2021.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Drogue, Addiction, Toxicomanie, Relation enfant-mère, Amour, Thérapie, Belgique

Damien Samedi a 43 ans. Quand il était enfant, dans son village wallon en bord de Meuse, on l’appelait le "Petit Samedi". Pour sa mère Ysma, Damien est toujours son gamin, celui qu’elle n’a jamais abandonné lorsqu’il est tombé dans la drogue. Un fils qui a, malgré tout, cherché à protéger sa mère. Un homme qui tente de se libérer de ses addictions et qui fait face à son histoire pour s’en sortir. [Présentation de l’éditeur, © ADAV]

L'addiction est une pratique sociale soluble dans la coopération

Article de Alain Morel

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 27, n° 1-2, 2021, pp. 11-35.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Définition, Modèle, Usager, Relation d'aide, Coopération, Soin, Pair aidant

Comprendre les addictions, et donc les prévenir et les soigner, nécessite de s’entendre collectivement sur une définition qui intègre à la fois une délibération transdisciplinaire pour réunir les données scientifiques et la prise en compte des expériences vécues dans leur diversité. Partager une définition commune est la meilleure façon de restituer à toutes les composantes de la société et à chacun son pouvoir d’agir et d’éviter la captation de l’expertise par telle ou telle corporation. Dans le monde d’aujourd’hui, l’usage de drogues et l’addiction ne peuvent plus être considérés comme une faute, une faiblesse de la volonté ou une maladie de quelques-uns. C’est un fait social massif, une pratique quasi universelle directement en interaction avec le monde social dans lequel elle s’origine et prend sens. L’addictologie ne peut donc se réduire à une discipline, neuro-médicale ou autre. Elle doit se concevoir à travers un prisme fondamentalement intégratif. Un modèle « bio-psycho-social » qui prenne en compte le caractère humain, fondamentalement culturel et social, donc politique des consommations de drogues et des addictions. [...]

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L'attention portée aux femmes toxicomanes en situation de maternité : un point sur leur prise en charge. Revue de littérature

Article de Angela Laera, Robert Lamborelle, Sylvain Missonnier

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 27, n° 1-2, 2021, pp. 199-227.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Femme, Toxicomanie, Addiction, Maternité, Grossesse, Représentation sociale, Prise en charge, Traitement médical, Traitement de substitution, Estime de soi

L’intrication entre toxicomanie et maternité est complexe et touche à de nombreux domaines : pénal, social, médical, sociétal, politique et moral. Cet affrontement entre toxicomanie et maternité vient bouleverser l’image idéalisée de la maternité. Les femmes toxicomanes font souvent l’objet de représentations négatives et stigmatisantes qui viennent déteindre sur leur prise en charge, mettant à mal l’accès à leur parentalité. La clinique de la toxicomanie féminine a permis d’ouvrir un nouveau champ de réflexion pour comprendre la spécificité des conduites toxicomaniaques dans cette population. La grossesse, à travers les intenses bouleversements psychiques qu’elle induit, représente une période favorable pour débuter ou renforcer une prise en charge déjà existante. Cet article se veut être un point sur l’évolution de l’accompagnement proposé aux femmes toxicomanes en situation de maternité, ainsi que le rôle fondamental des professionnels auprès d’elles.

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Le parcours de rétablissement des usagers de drogues illicites : ce que révèlent les journaux de santé des personnes concernées

Article de Tim Greacen, Antoine Simon, Emmanuelle Jouet

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 27, n° 1-2, 2021, pp. 149-173.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Drogue, Addiction, Environnement social, Réduction des risques, Rétablissement, Journal intime

Au-delà de leur problème par rapport à l’addiction elle-même, les usagers de drogues illicites se trouvent souvent confrontés à des problèmes multiples d’abord d’ordre médical et psychologique, mais aussi relatifs à leur inscription dans la vie sociale en général. Si un nombre important d’études se sont focalisées sur la gestion des produits et des enjeux psychologiques qui les entourent, il existe peu de recherches s’adressant spécifiquement à la question de l’environnement social et de son impact sur le parcours de rétablissement des personnes. Dans le cadre de l’étude DURESS (Drug Use Recovery, Environment and Social Subjectivity), 25 usagers de drogues illicites suivis dans un centre parisien ont tenu des journaux de santé sur leur vie de tous les jours et les obstacles et facilitateurs rencontrés au cours de leurs parcours de rétablissement. Les questions de la vie familiale, de la vie sociale, du logement, de l’emploi et des contraintes administratives et juridiques y jouent un rôle majeur.

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