Documentation sociale

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Réponses 61 à 70 sur un total de 362

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Quand Palo Alto vient en aide aux enfants en situation de harcèlement scolaire !

Article de Raphaël Hoch, Emmanuelle Piquet

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 44, n° 1, janvier 2023, pp. 73-95.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Harcèlement moral, Établissement scolaire, Modèle, Thérapie, Enfant, Stratégie, Approche systémique, Interaction, Palo Alto

Le harcèlement scolaire est un sujet de préoccupation grandissant depuis une dizaine d’années, aux conséquences parfois désastreuses pour la santé physique et psychologique des enfants qui en sont victimes. Il existe de nombreuses approches qui tentent de remédier à ce phénomène, toutefois, elles partent toutes du même postulat : il faut intervenir à la place de l’enfant en souffrance. La grande majorité des stratégies de lutte contre le harcèlement cherchent à intervenir en toute logique entre le harceleur et sa victime pour défendre cette dernière et demander au premier de cesser l’agression. Nous montrerons dans cet article que cette manière d’agir présente des faiblesses et peut se montrer contre-productive, en toute logique interactionnelle. Nous proposerons une lecture systémique du problème qui permettra de développer une autre stratégie d’action, celle de travailler avec l’enfant ou l’adolescent harcelé afin qu’il trouve en lui les ressources nécessaires pour faire cesser l’agression. Afin de montrer l’efficacité de cette approche, nous analyserons les 79 cas qui ont été suivis dans le cadre d’une thérapie brève et stratégique selon le modèle de Palo Alto.

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En quoi l’amour est-il nécessaire au fait de se rétablir d’une psychose ?

Article de Larry Davidson

Paru dans la revue Vie sociale, n° 39, janvier 2023, pp. 115-128.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Rétablissement, Amour, Individu, Soi, Psychose, Identité, Relation soignant-soigné

Parmi les différentes façons dont la clinique orientée rétablissement a été caractérisée en écart aux soins psychiatriques traditionnels, la question des soins « centrés sur la personne » est essentielle. Cet article en explore les implications profondes concernant la transformation de la pratique psychiatrique. Pour être considérés comme « centrés sur la personne », les soins doivent s’intéresser d’abord à la personne plutôt qu’à ses symptômes ou à son diagnostic. En plus du respect de l’autonomie de la personne, nous suggérons que les soins « centrés sur la personne » exigent également de repenser la position thérapeutique traditionnelle de neutralité en faveur d’une position plus engagée et compatissante qui relève de la vaste rubrique de l’« amour ». Nous affirmons que plusieurs formes d’amour sont requises pour faire face à la nature de la menace que représente la psychose pour le sentiment d’identité de la personne. En accord avec les traditions philosophiques et spirituelles occidentales et orientales, nous suggérons que la reconnaissance et la restauration de la « personnalité » d’une personne sont fondamentalement un acte d’amour. Nous distinguons ensuite quatre formes différentes d’amour non romantique – Karuna, Agape, Philia et Thelema. Chacune est décrite dans ses capacités réparatrices permettant à la personne de reconstruire un sens de soi et une vie autodéterminée et significative dans la communauté de ses pairs.

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"Soleil noir, nuits blanches". Destructivité-créativité : le besoin d'inventer le monde

Article de Aimé Agnel, Roseline Bonnellier, Claude Brodeur, et al.

Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 251, décembre 2022, pp. 9-84.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychanalyse, Psychisme, Créativité, Art, Sublimation, Traumatisme, Inconscient, Psychose, Refoulement

La psychanalyse est née à la veille des grandes convulsions qui ont secoué le XXe siècle. Le fondateur n’a pas été économe en textes mettant en lumière la destruction qui annonçait son omniprésence, en posant la question « pourquoi la guerre ? » et l’hypothèse d’une pulsion silencieuse à l’œuvre à l’intérieur de la vie pour annihiler la vie elle-même.
Freud et le groupe des premiers psychanalystes, par exemple Rank, ont essayé de retracer la dynamique inconsciente afin d’expliquer le pourquoi de la créativité. Le rôle des expériences négatives, notamment des pertes, a émergé comme une partie de la réponse ; le mode de fonctionnement ludique, l’« association libre », l’intégration de l’irrationnel dans la pensée consciente en sont une autre partie. En regardant plus attentivement ce territoire si vaste, on aperçoit un point virtuel, le noyau mytho-poïétique – point de départ de la folie, du mythe, de la magie, de l’art. Créativité et destructivité semblent être des jumeaux siamois indissociables, coessentiels.

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Développement historique des hôpitaux de jour de santé mentale pour enfants et adolescents : le cas de l’Espagne

Article de Federico Cardelle Pérez, Maria Dolores Dominguez Santos

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXV, n° 2, juillet-décembre 2022, pp. 97-112.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie infantile, Hôpital de jour, Hospitalisation, Approche historique, Psychiatrie, Psychopathologie, Espagne, France, Amérique du Nord

Le développement de la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent se produit chronologiquement plus tard que celui de la psychiatrie de l’adulte, tout comme le développement de dispositifs spécifiques pour ces âges. C’est le cas des Hôpitaux de jour, dispositifs intermédiaires dont la France et l’Amérique du Nord ont été les pionniers, et dont l’émergence et l’expansion en Espagne a été hétérogène, inégale et avec un retard par rapport aux pays environnants. Nous avons envisagé de faire un exposé historique à ce sujet, qui fait partie d’un travail plus vaste. Il existe suffisamment de preuves pour recommander la mise en œuvre de programmes spécifiques de santé mentale pour les enfants et les adolescents, tels que l’hôpital de jour, qui ont un impact favorable sur la santé mentale des patients accueillis, garantissant des prestations efficaces, de qualité et équitables au sein du système national de santé, avec une attention particulière aux patients atteints de troubles mentaux graves. De toute façon, les hôpitaux de jour pour enfants et adolescents sont une réalité de plus en plus étendue grâce à la décision, l’effort et la ténacité des professionnels de la santé mentale des enfants et des adolescents, qui ont compris et se sont adaptés aux besoins de leurs patients.

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Symbolisation primaire et hallucinose anorexique : perspectives conceptuelles et thérapeutiques à partir du cas d’une adolescente prépubère

Article de Thomas Rabeyron, Lise Bastien, Bernard Kabuth

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXV, n° 2, juillet-décembre 2022, pp. 35-56.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Anorexie, Psychisme, Hallucination, Objet, Symbole, Psychiatrie infantile, Adolescent, Fonction contenante

Nous proposons dans ce travail une analyse des processus psychiques de l’anorexie à partir des notions de symbolisation primaire et d’hallucinose. Dans cette perspective, un bref propos introductif présente les grandes caractéristiques de l’anorexie et ses processus, notamment du point de vue du modèle des transformations psychiques de Bion et la notion d’hallucinose. Le cas clinique d’une adolescente hospitalisée dans une unité de pédopsychiatrie offre une illustration des processus psychiques caractéristiques de l’anorexie dont l’analyse théorico-clinique est déclinée selon trois axes. Un premier axe concerne la compréhension de l’anorexie du point de vue d’un défaut de la fonction alpha et de la fonction contenante. Un deuxième axe porte ensuite sur la thématique de l’hyper-contrôle et l’expression de l’agressivité, tandis qu’un troisième axe développe plus avant la compréhension de l’anorexie à partir des notions d’hyperbole, d’hallucinose et de corps supérieur. La dernière partie de ce travail aborde les perspectives thérapeutiques fondées sur la notion d’hallucinose et le modèle des médiations thérapeutiques. Notre objectif est ainsi de souligner la valeur heuristique de la notion d’hallucinose aussi bien sur le plan de la compréhension des processus que de la mise en place du suivi thérapeutique auprès des patients anorexiques.

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Temporalité psychique et traitement de l’affect dans un cas de schizophrénie

Article de Valentine Feugas, Catherine Azoulay

Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 61, n° 4, octobre-décembre 2022, pp. 361-370.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychose, Schizophrénie, Temps, Durée, Mélancolie, Rorschach (Test de)

En France, les politiques de santé publique en psychiatrie visent à l’inclusion sociale et à la mise en place de projet pour les patients souffrant de troubles psychotiques. La possibilité de s’inscrire dans des projets dépend de la capacité à investir de la temporalité psychique. Elle suppose d’investir le temps chronométrique qui doit pouvoir se lier à une représentation subjective et affectée du temps. Néanmoins, chez les patients psychotiques, les capacités de liaison apparaissent particulièrement mises à mal par les processus de déliaison. Ainsi, nous nous interrogeons sur la nature de l’investissement du temps chez ces patients. Nous proposons en premier lieu un aperçu de la littérature psychanalytique et psychiatrique sur le concept de temporalité psychique. La littérature montre que si certains patients inhibés ont une représentation figée du temps, d’autres patients investissent une représentation confuse ou désorganisée de la temporalité. Afin d’illustrer nos propos nous avons souhaité étudier l’investissement de la temporalité dans le protocole de Rorschach et de TAT d’Élise, une patiente schizophrène. Chez cette patiente, l’utilisation des processus primaires semble lui permettre d’investir une temporalité dynamique et vivante. D’une part, ils organisent une rythmicité entre l’organisation et la désorganisation de la pensée. D’autre part, ils lui permettent une alternance entre un passé lié à des affects mélancoliques et un futur marqué par les mouvements maniaques. Enfin les processus primaires semblent avoir permis l’inscription en souvenir d’une idée délirante.

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Les Équipes Mobiles en Psychiatrie (2e partie) : crise, mobilité et processus de changement

Article de Sylvie Tordjman, Alain Mercuel, Laure Zeltner, et al.

Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 61, n° 4, octobre-décembre 2022, pp. 303-352.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Équipe de secteur, Sectorisation, Environnement, Souffrance psychique, Expérience, Urgence, Crise

Dossier composé de 6 articles :
- Les Équipes Mobiles en Psychiatrie (2e partie) : Crise, mobilité et processus de changement
- Les équipes mobiles d’urgence et de crise : un paradoxe pour une rencontre à point nommé
- L’équipe mobile d’urgence pédopsychiatrique : un passeur d’espace-temps
- Équipe mobile pour troubles des conduites alimentaires
- Équipe mobile de crise intrafamiliale : un dispositif d’évaluation et d’accès aux soins pour les enfants exposés aux violences conjugales en partenariat avec la Gendarmerie nationale
- Équipes Mobiles Psychiatrie-Précarité : entre antenne avancée et voiture-balai du Secteur psychiatrique ?

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Santé mentale au travail des soignants de psychiatrie : un détour réflexif sur les enjeux épistémologiques et institutionnels de la recherche RPSY

Article de Isabelle Maillard, Marie Costa, Jean Luc Roelandt, et al.

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2022, pp. 193-211.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Réduction des risques, Équipe soignante, Souffrance psychique, Hôpital psychiatrique, Contrainte, Usure professionnelle, Qualité de la vie

La recherche RPSY vise à explorer les liens entre pratiques de soins, notamment l’usage de la contrainte (isolement, contention), risques psychosociaux (RPS) et santé mentale au travail des soignant·e·s de psychiatrie adulte dans huit établissements publics de santé mentale (EPSM). Les critiques dont la démarche participative et le protocole de recherche proposés ont été l’objet sont révélatrices des débats et controverses entourant la production de connaissances sur la santé mentale au travail, entre approches compréhensives versus objectivistes. Une manière d’en tenir compte a été d’engager une étude préliminaire afin de questionner le sens de l’engagement des établissements dans cette recherche, leurs motivations et les attentes. C’est l’objet de cet article qui se propose d’analyser les enjeux institutionnels soulevés par cette recherche. L’analyse des entretiens réalisés permet de mettre en lumière les difficultés, les limites et les enjeux d’une politique de prévention des RPS, particulièrement sensible au sein des établissements, source de tensions et divisions entre les partenaires sociaux et les directions, témoignant d’une difficile coopération susceptible d’en affaiblir la portée.

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Derrière le masque du consensus… Analyse des divergences syndicales autour des enjeux de santé mentale au travail

Article de Fabien Brugière, Sabine Fortino, Lucie Goussard, et al.

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2022, pp. 167-191.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Syndicat, Santé mentale, Organisation du travail, CHSCT, Management, Souffrance psychique, Enquête, Réduction des risques

Cet article questionne le positionnement revendicatif des organisations syndicales de salariés sur les enjeux de santé mentale au travail en mobilisant les principaux résultats d’une enquête sociologique menée, au niveau confédéral, auprès des responsables de la santé au travail et de la formation d’une dizaine de syndicats, ainsi que sur une étude documentaire (documents de congrès, presse syndicale, sites internet). Il montre qu’aussi structurantes que puissent être les lignes de fracture « traditionnelles » instituées sur les enjeux économiques comme l’emploi ou les salaires, ces oppositions s’avèrent peu opérantes pour comprendre les divergences et convergences en matière de santé mentale, aussi bien dans la manière de désigner les facteurs explicatifs de ces risques de santé – notamment le rôle joué par l’organisation du travail et le management – que de nommer les risques eux-mêmes. Ces clivages ressurgissent toutefois nettement concernant la définition des modalités d’action et, surtout, des finalités poursuivies à travers elles. Les positions syndicales s’ordonnent alors selon un continuum allant du projet de convergence avec les employeurs à la nécessité de construire des rapports de force pour obtenir des avancées sur le sujet.

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Le management, un déterminant des liens entre organisation du travail et santé mentale en jurisprudence

Article de Franck Héas

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2022, pp. 149-166.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Management, Organisation du travail, Santé mentale, Jurisprudence, Droit, Sanction pénale, Contentieux, Salarié

L’objectif de l’étude est d’analyser comment la jurisprudence contribue au contrôle du management et des organisations du travail, délétères pour la santé mentale des salariés. Cette question est appréhendée à travers les principes juridiques mobilisés par les juges du droit (jurisprudence de la Cour de cassation), mais aussi les solutions proposées par les juges du second degré (jurisprudence des cours d’appel). À partir de la jurisprudence « Snecma » de 2008, l’analyse examine certains contentieux civils dans lesquels les juges contrôlent les pratiques de management au regard de leur impact sur la santé mentale des travailleurs. Deux cas de contentieux sont retenus pour exemples : celui relatif à l’obligation de sécurité de l’employeur et celui concernant les prérogatives des représentants du personnel. Ils permettent d’illustrer comment la jurisprudence contribue à réguler la protection de la santé mentale des travailleurs. Ainsi, en droit, le management apparaît comme un déterminant des liens entre organisation du travail et santé mentale.

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