Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 83, septembre 2019, pp. 30-39.
Mots clés : Enfance-Famille, Justice-Délinquance, Délinquance juvénile, Détention, Prison
L’épreuve de la prison fait découvrir aux adolescents incarcérés un monde complexe et ambigu, où l’ennui côtoie la violence, où les adultes ont pour missions de les aider à sortir de la délinquance, sans en avoir les moyens suffisants. Le choc de la détention a bien souvent pour effet de remobiliser des affects et des réflexions qui étaient neutralisés par l’engrenage de la délinquance. C’est pourquoi les mouvements psychiques consécutifs à l’enfermement sont complexes et imprévisibles, et toujours soumis à l’influence lointaine mais décisive des familles.
Article de Jacques Trémintin, Jean Pierre Rosenczveig
Paru dans la revue Lien social, n° 1249, 16 au 29 avril 2019, pp. 22-29.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Justice des mineurs, Réforme, CER, Bateau, Délinquance juvénile, Ordonnance 1945-174 du 02 février 1945, Saint Nazaire
Déjà révisée une quarantaine de fois, l’ordonnance du 2 février 1945 est soumise à une nouvelle réforme. La ministre de la Justice a décidé d’agir par ordonnances, sans consulter les praticiens qui travaillent au quotidien avec les adolescents concernés. Genèse, actualité et devenir de cet acte historique fondateur de la politique pénale contemporaine.
Paru dans la revue Empan, n° 113, mars 2019, pp. 109-114.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Conduite à risque, Délinquance juvénile, Activité physique, Plein air, PJJ, Sport, Intégration, Morale, Projet éducatif, Protection de l'enfance, AEMO, Éducation spécialisée, Travail social, Reconnaissance
Une étude sur les effets des activités physiques de pleine nature (APPN) sur la modification des prises de risques chez des jeunes en difficultés. Une méthodologie qualitative alliant récits de vie et entretiens semi-directifs auprès de jeunes pris en charge par la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Les participants ayant connu un suivi par les APPN (Trophée sport aventure) affichent un changement positif dans leurs conduites. Elles sont transformées de conduites ordaliques et destructrices en conduites structurantes et maîtrisées.
Luce : « vagabonde » ; Adèle : « voleuse » ; Émilienne : « vicieuse ». Trois mots, qui valent rappel à l'ordre, réquisitoire, sanction. Ou comment le langage, le système éducatif, la psychiatrie et l'institution judiciaire construisent le féminin, en lui opposant des contre-modèles. Dans les années 1950 et 1960, une adolescente a tôt fait de virer « mauvaise fille » : un flirt, une sortie au bal ou au café, voire une simple fugue de quelques heures peuvent suffire à enclencher l'engrenage judiciaire, qui la conduit devant le juge des enfants. Beaucoup seront ensuite placées en internat, hospitalisées, ou emprisonnées. Un mécanisme que Véronique Blanchard dévoile à travers l'analyse de centaines de documents exhumés des archives du tribunal pour enfants de la Seine. Les voix des jeunes filles qui en surgissent racontent autant de trajectoires brisées, de rêves réprimés — et de révoltes indomptées. Elles nous plongent dans les coulisses de la fabrique du genre et des inégalités. Car si les lois ont évolué, si les regards portés sur le genre ont changé, si les adolescentes d'aujourd'hui ne portent plus les mêmes prénoms, certains mécanismes, eux, perdurent : ces voix n'ont aujourd'hui rien perdu de leur force subversive
Livre de Yannis Gansel, Richard Rechtman, édité par ENS, publié en 2019.
Mots clés : Psychopathologie, Jeune en difficulté, Anthropologie, Adolescent, Psychiatrie infantile, Santé mentale, Enquête, Vulnérabilité, Délinquance juvénile, Aichhorn (August)
De l'avènement du handicap psychique aux réformes de la justice des mineurs, une série de mutations institutionnelles dans le champ des déviances juvéniles se précipitent au cours des années 2000. Ces changements multiples et rapides convergent tous vers une souffrance des institutions et le sentiment d’un déclin. Mais elles portent également vers des transformations et des formes de créativité : apparition des Maisons des adolescents, des instituts thérapeutiques éducatifs et pédagogiques ou encore de nouvelles prises en charge éducatives à domicile.
C’est sur cette toile de fond qu’apparait le problème sans cesse renouvelé des « adolescents difficiles », population tout à la fois marginale et interstitielle de jeunes qui, ne rentrant ni dans les cases de l’éducatif ni dans celles du psychiatrique, « se font rejeter de partout ». De programmes politiques en actions institutionnelles spécifiques, ils sont devenus l’objet d’un souci public et d’un savoir clinique.
Dans quelles conditions historiques et sociales l’expertise clinique en est-elle venue à donner forme à ce problème ? Comment les acteurs de terrains qui ont en la charge l’éprouvent-ils ? Quelles pratiques développent-ils pour y répondre?
À partir d’une recherche documentaire dans près de 50 années d’archives institutionnelles et académiques ainsi que d’une enquête ethnographique de longue durée dans un réseau interprofessionnel, cet ouvrage apporte une contribution à l’anthropologie de la santé mentale en France. Il rend compte de l’expérience concrète de ce souci des adolescents et la resitue dans la perspective du trouble professionnel, aux confins de la dangerosité et de la vulnérabilité, des pratiques de soin et de contrainte.
L’ouvrage vise en premier lieu un public large de professionnels en quête d’outils de réflexivité sur leur pratique. Il s’adresse également aux étudiants de ces filières, dont la formation inclue de tels outils dans les modules de sciences humaines et sociales. En second lieu, l’ouvrage se destine à un public académique travaillant spécifiquement sur son champ d’encrage disciplinaire.
Paru dans la revue Direction(s), n° 170, décembre 2018, pp. 14-16.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Interculturel, Jeune, Justice des mineurs, Immigration, Interprétariat, Clandestinité, Délinquance juvénile, Réparation, Équipe, Tradition, Sannois, Val d'Oise
Pour évaluer la situation des jeunes dans le cadre des mesures d'investigation confiées par la justice, l'équipe du service d'investigation et de réparation pénale (Sirp) a intégré la dimension transculturelle dans ses missions. Objectif ? Prendre en compte et comprendre l'impact des différences culturelles et du parcours migratoire.
Paru dans la revue Esprit, n° 448, octobre 2018, pp. 59-73.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Courants de pensée en sciences humaines, Terrorisme, Jeune, Radicalisation, Délinquance juvénile
Le procès de 2017 contre une filière djihadiste permet d’interroger les processus qui poussent de jeunes Français à se radicaliser. Marqué par une grande diversité sociale, culturelle et religieuse (avec une moitié de convertis), de multiples ruptures et la délinquance, le groupe constitue une communauté de frères placée sous l’autorité d’un leader charismatique. La religion y joue un rôle d’apaisement avant de sacraliser la violence.
À partir de leur expérience de psychologues dans le champ de la prévention de la radicalité, les auteurs formulent des hypothèses concernant les fonctions psychiques de la radicalisation pour des adolescentes en grande souffrance psychique ayant subi des traumatismes intra et intergénérationnels. Les auteurs évoquent tout particulièrement les cas de jeunes filles pour qui la radicalisation serait une tentative de résolution identitaire en lien avec des traumatismes touchant les liens mère/fille. Ces hypothèses théorico-cliniques et l’analyse des souffrances psychiques et des troubles manifestés conduisent les auteurs à ouvrir sur des préconisations en matière d’aide à apporter.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3055, 6 avril 2018, pp. 30-31.
Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Mineur, Délinquance juvénile, Groupe, Image de soi, Tarn
Pendant deux ans et demi, le sociologue Laurent Solini a travaillé en immersion au sein de l'établissement pénitentiaire pour mineurs de Lavaur (Tarn). Il en a tiré un livre, "Faire sa peine", dans lequel il montre que les relations entre les jeunes détenus sont fondées sur une mise en scène de soi, inhérente au fonctionnement et à l'architecture d'un lieu où tout le monde se voit et où la réinsertion est établie sur un projet d'hyperactivité.