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Lorsqu'elles consultent dans le cadre de difficultés liées à une séparation, les familles laissent d'abord à voir ce qu'elles ont perdu. Dès lors, se référant aux modèles existants, la clinique systémique s'est beaucoup appuyée sur le rapport au deuil dans de telles situations. Mais les familles séparées nous ont montré qu'elles ne sont pas réductibles ni aux pertes qui les concernent, ni aux modèles cliniques existants. La complexité à laquelle elles renvoient nous amène alors à penser de nouveaux modèles explicatifs et de nouvelles applications cliniques. C'est ce à quoi nous avons voulu contribuer dans le présent article en vue également de penser ces nouvelles familles au travers de nouvelles recherches.
Faisant suite à leur premier article recensant la littérature concernant la théorie de cycle de vie familiale, les auteurs présentent une étude effectuée auprès d'une population clinique d'adolescents anorexiques. L'objectif de celle-ci vise à identifier, chez des familles comprenant un (e) adolescent (e) anorexique (e) (n = 9), les différentes tâches développementales difficilement résolues en les comparant à un échantillon de familles issues d'un groupe comparatif populationnel (n = 11). Les résultats démontrent que les familles d'anorexiques sont davantage exposées à des échecs dans leurs tâches développementales familiales. Egalement, les difficultés développementales s'accroissent en nombre plus la famille évolue dans le temps. Enfin, les échecs développementaux caractérisant les familles d'anorexiques peuvent être regroupés autour de certains thèmes, dont notamment le couple parental, l'autonomisation et la socialisation des enfants...