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Article de Eric Ghozlan, Nathalie Mathieu, Patrick Ayoun, et al.
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 61, n° 3, juillet-septembre 2022, pp. 240-252.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Inceste, Déni, Haine, Silence, Tabou, Emprise, Famille, Maladie psychosomatique, Traumatisme, Prise en charge
Dossier composé de 5 articles :
- L’inceste (partie 2)
- Pourquoi tant de silence ?
- La clinique d’un certain réel
- L’invisible de l’inceste
- La clinique de l’invisible
Article de Sylvie Tordjman, Vincent Garcin, Dominique Brengard, et al.
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 61, n° 3, juillet-septembre 2022, pp. 200-239.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Non-recours, Invisibilité sociale, Sectorisation psychiatrique, Équipe de secteur, Santé mentale, Mobilité géographique, Accès aux soins, Prise en charge, Souffrance psychique
Dossier composé de 6 articles :
- Les équipes mobiles en psychiatrie : du bébé au sujet âgé
- Les équipes mobiles en psychiatrie : un besoin de définition
- Équipes mobiles en psychiatrie périnatale : l’art des ponts
- Équipes mobiles autisme : vers la définition d’une nouvelle pratique ?
- Les équipes mobiles en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent : similitudes, différences, et perspectives
- Équipes mobiles de psychiatrie du sujet âgé : la mobilité au service de la fragilité
Article de Maud Delahaye, Marie Caroline Saglio Yatzimirsky, Héloïse Marichez, et al.
Paru dans la revue L'Autre, vol. 23, n° 2, juillet-septembre 2022, pp. 185-194.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Traumatisme, Atelier, Thérapie, Care, Empowerment, Création
L'atelier thérapeutique de couture FILAO est un espace hybride, de soins et de socialisation, destiné aux patients de la consultation de psycho traumatisme de l'hôpital Avicenne. Inspiré par l'antipsychiatrie et la psychothérapie institutionnelle, l'une de ses visées thérapeutiques est la réactivation des capacités de penser et d'agir lorsque celles-ci sont entravées par une immobilité mortifère propre au trauma.
Paru dans la revue Empan, n° 127, septembre 2022, pp. 134-142.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Suicide, Poésie, Silence, Mémoire, Communication, Mort
Il faut penser l’acte du suicide pour qu’il ne soit pas réduit au court-circuit qu’il représente. Nous le devons pour les morts qui habitent en nous. Pour continuer le dialogue, afin que cet acte ne rompe pas nos existences qui tiennent à l’entre-nous, au vivre ensemble. Il est important de dire quelque chose du suicide, de la mort et du mort. De trouver les mots à partir du silence requis par l’acte réalisé. La poésie nous propose de poursuivre le dialogue avec l’être dont la flamme s’est éteinte, afin de ne pas rester glacé dans le temps de l’impossible oubli.
La catégorie diagnostique « Troubles du neuro-développement » va prochainement entrer dans la CIM-11. D’où vient-elle, que signifie-t-elle, quelle est son intention et quels effets directs et collatéraux son existence provoque-t-elle ?
Les réflexions partent de la définition du développement neural et ses liens avec la psychopathologie. La justification sémantique de cette catégorie est questionnée et la justification scientifique est discutée en lien avec le niveau acquis des connaissances. L’accent mis sur le substrat neuronal des phénomènes psychiques et psychopathologiques a son histoire, avec une compréhension plus ou moins complexe des liens réciproques et des chemins plus ou moins « indépendants » des recherches dans ces deux domaines épistémiques.
Le contexte grâce auquel les « troubles du neuro-développement » sont devenus une catégorie diagnostique est questionné, la réponse passant par la réflexion sur les conséquences des luttes des « chapelles » scientifiques, mais aussi par les problématiques économiques, politiques et de marketing. Cela permet de formuler le contexte noétique et sociotechnique de la gestation d’une vision appauvrissante de l’homme et de l’enfant.
Le Relais de Sceaux (clinique Dupré, Fondation santé des étudiants de France), qui reçoit des adolescents et jeunes adultes et leurs familles, est une porte d’entrée aux soins médico-psychologiques. À partir de 2013, l’ouverture de l’accueil aux 11-15 ans a bouleversé le fonctionnement de départ du Relais. À côté du dispositif d’accueil sans rendez-vous des 16-25 ans, un protocole spécifique adapté aux collégiens a été mis en place. Il s’appuie sur un contact téléphonique avec les parents préparant la première rencontre. Via une situation clinique, les auteurs, psychologues et psychiatres exerçant au Relais de Sceaux, exposent les spécificités cliniques de collégiens pour lesquels la rencontre familiale est un préalable indispensable à l’instauration d’un soin psychique individualisé.
Article de Adrien Icher, Valérie Houot, Jordan Sibéoni, et al.
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 61, n° 2, avril-juin 2022, pp. 162-173.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Trouble de la personnalité, Psychopathologie, Psychothérapie institutionnelle, Méthode qualitative
La COP 13 est une méthode d’évaluation des psychoses conçue pour objectiver des évolutions cliniques fines. Cette étude qualitative inspirée de l’IPA vise à explorer son déploiement au sein d’une institution spécialisée dans la prise en charge des troubles psychotiques sévères et persistants. Des entretiens semi-dirigés ont été réalisés auprès des soignants puis analysés. Les résultats montrent que la COP 13 s’est implantée progressivement dans la pratique clinique de l’équipe. Son utilisation s’est révélée cohérente avec les pratiques de soin institutionnel déjà en place. Certains participants ont identifié la COP 13 comme un repère dans le temps pour aider à objectiver l’évolution clinique des patients pris en charge. D’autres y ont vu un instrument de dialogue et de mise en débat. D’autres enfin, s’en sont saisi comme d’une nouvelle grille de lecture pour penser le quotidien. En enrichissant le travail de narrativité indirecte et en suggérant la possibilité d’une évolution clinique, la COP 13 s’inscrit dans une perspective de rétablissement.
La création du secteur a d’emblée pour objectif la lutte contre l’enfermement asilaire, l’insertion des patients dans la cité. Il s’agit aussi de faire front contre l’illettrisme, les inégalités sociales et toute ségrégation. La psychiatrie publique se met ainsi à la portée du malade, dans un mouvement liant indissociablement traitement et prévention.
L’application de la psychanalyse à l’enfant modifie radicalement les conceptions psychopathologiques de ses troubles et l’action thérapeutique entreprise. Dans cette perspective, le symptôme ne prend sens qu’en tenant compte, tant de l’environnement que de la personnalité et des modalités relationnelles de l’enfant, autrement dit de la réalité psychique de l’enfant en interaction avec les réalités psychiques de ceux qui l’entourent.
Pour les fondateurs du secteur, il s’agit de permettre à la fois de sensibiliser ceux qui s’occupent d’enfants à leurs besoins et à leurs difficultés, de connaître et de traiter précocement les enfants dont l’état constitue un risque pour leur avenir. L’idée est que les relations engagées avec le professionnel de terrain permettront des identifications réciproques, un plaisir partagé, autour de situations parfois inextricables. Le psychiatre qui voit des enfants en difficulté se trouve confronté à des problèmes sociaux, politiques et économiques qu’il ne maîtrise pas, mais avec lesquels il doit travailler. Il s’agit d’aller sur place, sur le lieu de l’école, d’observer, en collaboration avec les maîtres, les élèves, nos patients, dans une perspective préventive.
Le travail avec les familles ayant une histoire en lien avec la migration nécessite une réflexion et une écoute adaptées. Dans ce contexte a été pensé un dispositif thérapeutique au sein d’un centre médico-psychopédagogique pour accueillir et prendre en compte l’origine culturelle ainsi que la situation transculturelle de ces familles. Cet article relate l’expérience clinique d’une mère et de son enfant autour de contes issus de la tradition orale du Maghreb dans le cadre d’un atelier rassemblant des dyades mères-enfants. Le dispositif a pu restaurer le lien symbolique et dyadique, activer une autorisation à apprendre. La remobilisation des représentations culturelles au travers du conte a joué un rôle essentiel dans la renarcissisation à un niveau individuel pour une (re)construction identitaire.
Article de Giuseppe Lo Piccolo, Saskia von Overbeck Ottino, Pierre Bastin, et al.
Paru dans la revue Dialogue, n° 236, juin 2022, pp. 65-84.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Traumatisme, Migration, Ethnopsychanalyse, Groupe, Médiation, Jeune, Réfugié, Mineur non accompagné, Image, Photolangage
Dans ce texte les auteurs explorent les potentialités du recours au dispositif groupal et à l’introduction de la médiation par les images dans la prise en charge de jeunes requérants d’asile. La clinique liée aux migrations contemporaines nous confronte à un véritable défi concernant la prise en soin de sujets qui appartiennent à des cultures différentes, parlent des langues diverses et sont porteurs de traumatismes qui se révèlent à la fois singuliers et pluriels. À travers l’exemple d’un groupe à médiation Photolangage® avec des ex-mineurs non accompagnés, l’article décrit comment le modèle psychanalytique de groupe peut être un dispositif original pour la compréhension et le traitement d’une telle clinique.