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Paru dans la revue Empan, n° 134, juin 2024, pp. 18-26.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Protection de l'enfance, École, Justice, Psychiatrie infantile, Enfant, Adolescent, Institution, Approche historique, Partenariat
La pédopsychiatrie est née dans un contexte de délimitation des champs disciplinaires avec les autres institutions de l’enfance, l’école, l’éducation spécialisée, la protection de l’enfance et la justice des mineurs, en interface, en tant que partenaires de prises en charge partagées pour les situations complexes. Aujourd’hui, rendre compatibles des positions concrètes dans les projets avec le maintien d’une pensée vivante autour du sujet et de ce qui se joue entre les institutions est possible avec une nouvelle clinique interinstitutionnelle.
Nous proposons dans cet article une réflexion sur la place de la création spontanée dans la prise en charge thérapeutique de l’adolescent présentant un premier épisode de décompensation psychotique. À partir du cas clinique d’Emilio, 13 ans et de l’examen des productions réalisées en entretien, l’acte de création est envisagé comme tentative auto-thérapeutique d’adaptation du monde. L’analyse théoricoclinique de certaines productions ainsi que du positionnement transférentiel du sujet pointent la possibilité d’émergence, à l’initiative de l’adolescent, d’un lieu d’adresse permettant ce passage d’un scénario privé quasi délirant à une authentique création adressée à un autre devenant témoin de la paternité de la création initiée par le sujet. Dès lors, l’acte de création en tant qu’adressé peut-être pensé comme une élaboration compensatoire possible venant masquer les effets délétères du défaut d’inscription symbolique de l’adolescent psychotique. L’acte de création compensatoire, en générant une possible identité, même purement fonctionnelle et stéréotypé, pour le sujet permet ainsi à l’adolescent psychotique de s’inscrire à nouveau dans un lien à l’autre de manière plus apaisée.
Paru dans la revue Devenir, vol. 36, n° 2, 2024-2, pp. 140-163.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Enfance-Famille, Grossesse, Addiction, Psychopathologie, Psychotrope, Fœtus, Soutien à la parentalité
De nombreuses femmes utilisent des produits psychotropes pendant la grossesse. Ces produits qui ont des conséquences sur le développement du fœtus et de l’enfant sont peu recherchés dans l’accompagnement des femmes enceintes. Pourtant, ils posent de nombreux problèmes pour la santé mentale des mères, l’équilibre des interactions mère-enfant et le devenir des enfants. Cette revue de la littérature montre que ces problèmes sont sous-estimés et sous-traités. Après l’étude de l’impact des principaux produits, nous présentons les facteurs de risque pour les addictions maternelles ainsi que des programmes spécifiques validés dans l’accompagnement de la parentalité des femmes addictes.
Cet article analyse le déroulement d’une recherche-action et ses impacts au sein d’une institution médico-sociale. Le contexte est celui du confinement du printemps 2020, de son ressenti par divers acteurs de l’institution. Il met en lumière des conflits et leur résolution par la confrontation apaisée des divers points de vue. L’institution étudiée offre un modèle de résolution des conflits par leur mise en lumière dans un cadre contrôlé.
Paru dans la revue Empan, n° 134, juin 2024, pp. 128-135.
Mots clés : Travail social : Établissements, Réforme, Financement, Travail, Besoin, Jeu, Établissement social et médicosocial, Budget, Personne handicapée, ESAT, Management, Conditions de travail, Estime de soi
Afin d’enrichir le débat suscité par la réforme SERAFIN-PH, il est question ici de la déconstruire pour la scruter sous l’angle du besoin, l’un de ses concepts clés.
Confrontée à la notion de l’épanouissement personnel, la satisfaction des besoins, bien que nécessaire à toute prise en charge, est loin de constituer un espace de management, à l’instar de l’univers du jeu, favorable à l’autoréalisation.
Paru dans la revue Empan, n° 134, juin 2024, pp. 124-127.
Mots clés : Travail social : Métiers, Usure professionnelle, Souffrance psychique, Travailleur social, Approche systémique, Analyse de la pratique, Reconnaissance
L’usure professionnelle et la souffrance au travail sont situationnelles, contextuelles, environnementales, elles sont aussi l’affaire du sujet. Les éducateurs spécialisés que nous accompagnons dans le cadre de GAP témoignent de nombreuses plaintes. Elles peuvent être analysées sous un angle qui révèle leur caractère dynamique, polysémique. Le recours à un cadre d’analyse de type systémique et socio-clinique permet l’identification et la clarification des registres socio-psychiques dans lesquels les sujets souffrants sont pris et agis.
Paru dans la revue Empan, n° 134, juin 2024, pp. 117-123.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Mort, Accompagnement de fin de vie, Handicap mental, Anxiété, Prise en charge, Institution, Émotion, Travail social, Care, Éthique, Établissement social et médicosocial, Corps, Fin de vie, Relation travailleur social-usager, Altérité, Tabou, Vieillissement, Qualité de la vie
L’accompagnement dans la mort des personnes déficientes intellectuelles souffre encore de tabous, qui laissent peu de place à leur parole, à leur volonté. Ils font face à des émotions, des angoisses et ils ont une représentation de la mort. Un accompagnement social teinté de sollicitude et de considération permet le recueil de leurs souhaits formalisés par des directives anticipées. C’est par la mobilisation de l’intuition dans sa globalité que cet accompagnement mobilisera son humanité.
L’hospitalisation d’une patiente avec trouble de l’usage de l’alcool, impulsivité et désinsertion sociale, bien qu’étant une réalité quotidienne, est à l’origine de bien des difficultés dans un service de psychiatrie. À la lumière d’un article du psychanalyste D.W. Winnicott, cet article tente de dégager un sens à cette indication parfois contestée afin d’éviter les mouvements de rejet institutionnels de ces patients et l’épuisement des équipes qui y est souvent associé.
Face à la violence sexuelle faite aux enfants, le recours à la parole viendrait en modérer les effets. Le verrouillage de la parole produit une double peine, après celle de l’abus. Sortir du silence est un enjeu perpétuel. Le témoignage d’une enfance abusée est ici porté à l’appréciation d’une logique réflexive parce qu’il n’existe pas meilleur mouvement pour déconstruire la honte. À partir d’un dénouement singulier, nous accédons à la représentation d’un processus de rétablissement qui a fait appel à la force de vie, malgré l’effet de sidération et ses répétitions.
Paru dans la revue Empan, n° 134, juin 2024, pp. 97-104.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Médiation, Thérapie, Jeu vidéo, Traumatisme, Narcissisme, CMP, Technologie numérique, Psychiatrie infantile, Trouble du comportement, Adolescent, Enfant
Soigner par des jeux vidéo possède ses spécificités dont la vocation dans un cadre clinique est d’aider nos patients à jouer avec leurs représentations inconscientes. Les soignants désirant s’emparer de ce nouvel outil découvriront à quel point il peut avoir des effets soignants pour des pathologies diverses. C’est dans cette clinique spécifique que nous percevons à quel point les enfants et adolescents peuvent redevenir interacteurs de leurs traumatismes psychiques.