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Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 38, n° 3, septembre 2017, pp. 277-294.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Thérapie de couple, Approche systémique, Évaluation, Psychothérapeute, Méthode, Interaction, Relation soignant-soigné
Ce travail de recherche ambitionne d’étudier l’effet de la sculpturation sur les thérapies de couple, selon une démarche exploratoire et qualitative, s’inscrivant dans le paradigme de « l’efficacité réelle ». Deux sources de données de recherche ont été retenues : les entretiens thérapeutiques, réalisés en centre de thérapies familiales, et l’entretien de recherche avec la thérapeute. Les résultats mettent en évidence que les effets de la sculpturation diffèrent selon les thérapies étudiées. Ceux-ci ne sont pas toujours spectaculaires, et un effet manifeste après la sculpture est observé chez un seul couple : il s’agit d’un moment de grande intensité émotionnelle.
Durant leur hospitalisation dans l’unité de soins « Mosaïque » de l’hôpital pédopsychiatrique La Petite Maison, les jeunes patients sont accompagnés par l’équipe de soins dans un travail de déconstruction/reconstruction des représentations qu’ils se font de leur histoire familiale et de leurs différents liens d’appartenance. Ce travail repose sur un certain nombre de postulats et de convictions de l’équipe de soins qui composent ce que l’on peut appeler l’« exposé raisonné » de celle-ci. Il n’est pas sans conséquence pour les fratries des patients et le réseau qui les prend en charge ! L’article présente les éléments principaux qui définissent et constituent cet exposé raisonné, les enjeux du travail sur les fratries des patients et leur(s) réseau(x) ainsi que les conditions à mettre en place pour activer la collaboration et le soutien de celui-ci. Deux exemples cliniques et des interviews des partenaires du réseau présents dans ces situations illustrent le propos.
Nous présentons un modèle de psychothérapie familiale systémique, centrée sur les stratégies de régulation émotionnelle. Notre hypothèse est qu’en axant notre travail sur la régulation des émotions des différents membres de la famille, nous aurons une meilleure compréhension des effets de cette régulation sur l’ensemble de la famille et la place de la régulation émotionnelle dans la chaîne circulaire des interactions intrafamiliales. Une recherche-action menée auprès de trente familles permet de dégager des premiers résultats sur les effets de l’agression verbale, la suppression expressive, le déni, la rumination et la réévaluation cognitive. Des patterns de régulation émotionnelle caractérisent les familles de la même façon que les patterns transactionnels décrits par la première systémique ou les croyances partagées décrites par la deuxième systémique. Nous pensons que la réflexion sur la régulation émotionnelle va dans le sens de l’essor d’une troisième systémique.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 38, n° 2, juin 2017, pp. 163-183.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Petite enfance-Périnatalité, Groupe thérapeutique, Enfant, Protection de l'enfance, CAMSP, Jeune enfant, Approche systémique, Assistant familial, Famille naturelle
Les jeunes enfants (moins de 6 ans) confiés par les juges des enfants aux conseils départementaux au titre de la protection de l’enfance vivent la plupart du temps dans des familles d’accueil et rencontrent leur famille biologique tantôt avec une médiation, tantôt sans. Ils sont donc inclus dans des systèmes à double parentalité. Ils présentent par ailleurs fréquemment des troubles qui les amènent à consulter des établissements médico-sociaux comme les CAMSP. Leur « prise en charge » thérapeutique individuelle se heurte régulièrement à des difficultés importantes et piétine : ils sont en effet rarement en mesure d’élaborer une demande d’aide psychologique individuelle. Les demandeurs sont ailleurs (assistants familiaux, référents des pôles placement familial, école). L’auteur propose et décrit un dispositif thérapeutique groupal systémique, élaboré et mis en œuvre dans un CAMSP. Ce dispositif s’adresse aux enfants, à leurs assistants familiaux, à leurs familles biologiques (indirectement), à leurs référents du conseil départemental. Une vignette clinique illustre le propos.
Troisième prix des jeunes auteurs - Les hommes se déplacent, d’un pays à un autre, ou d’une région à une autre, en quête, pour la majorité, de meilleures conditions de vie. Cela implique déchirement, rupture des liens d’appartenance avec le monde connu. En situation de migration, l’identité propre et l’identité sociale sont questionnées. Le travail thérapeutique en systémique consiste à comprendre l’homme et ses systèmes. Le thérapeute systémicien étant, bien souvent dans cette relation, confronté lui-même à ses propres liens d’appartenance et à ses résonances.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 38, n° 1, mars 2017, pp. 51-69.
Mots clés : Enfance-Famille, Santé mentale-Souffrance psychique, Thérapie familiale, Approche systémique, Métaphore, Langage, Mythe, Groupe d'appartenance, Média, Créativité, Outil
Troisième prix des jeunes auteurs - Les courants systémiques du constructionnisme social et du constructivisme ont considérablement enrichi le questionnement des places des langages en psychothérapie. Il s’avère primordial que thérapeutes et clients aillent au-delà du langage purement digital, par exemple par le truchement des objets flottants comme les sculptures et le conte systémique ou encore par le biais de la métaphore et des outils multiples qui en dérivent. En m’appuyant sur une vignette clinique, j’illustre plus particulièrement, à l’interstice des langages digital et analogique, la métaphore au cœur même du langage dans la psychothérapie familiale systémique vue comme un processus coconstruit de reconnaissance.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 38, n° 1, mars 2017, pp. 35-50.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Jeunesse-Adolescence, Éducation spécialisée, Accompagnement, Approche systémique, Groupe, Individu, Adolescent, MECS, Jeune majeur, Attachement, Identification, Relation enfant-parents, Psychologue, Chef de service éducatif, Travail d'équipe, Projet individualisé, Interaction
Deuxième prix des jeunes auteurs - Psychologue et chef de service dans deux structures éducatives distinctes, tant dans leurs projets que dans leurs localisations, mais accueillant toutes deux des adolescents, nous nous sommes retrouvés sur la nécessité d’interroger la pratique de la référence éducative, méthodologie couramment répandue, qui impacte considérablement la vie relationnelle dans nos services. La façon dont cette référence est désignée peut avoir un impact psychique important en lien avec la manière dont les relations, les interactions, interviennent dans la construction de l’individu. Ce nouveau paradigme que nous avons nommé « référence collective » utilise les relations privilégiées que le jeune pourrait lui-même développer. La mise en œuvre de la référence collective nous paraît pouvoir constituer un véritable outil systémique générateur de changements à différents niveaux.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 37, n° 4, décembre 2016, pp. 327-344.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Anorexie, Adolescent, Thérapie familiale, Modèle, Méthode, Approche systémique, Individu, Fratrie, Père, Fille
Des liens privilégiés se sont tissés dès les années 1970 entre la thérapie familiale et les troubles du comportement alimentaire de l’adolescent. Les formes de thérapie familiale appliquées à ces troubles n’ont cessé d’évoluer, donnant naissance à des modèles très diversifiés, dont certains tendent à rétrécir la place accordée à la patiente (et à sa fratrie), voire à l’exclure du processus thérapeutique. De surcroît, les modalités thérapeutiques perçues comme aidantes par les patients (approches individuelles et thérapie familiale centrée sur les relations familiales) ne concordent pas avec les thérapies reconnues comme étant les plus efficaces (thérapie familiale conjointe et thérapie parentale centrées sur l’amélioration des symptômes), un décalage qui constitue une autre forme d’exclusion pour les patients. De manière synergique, ces deux types d’« exclusion » tendent à affaiblir l’efficacité de modèles de thérapie familiale, certes « probants » mais dont les taux de réussite restent modestes. Dans cet esprit, nous faisons plusieurs recommandations thérapeutiques qui redonnent pleinement sa place à la patiente et mobilisent ses ressources, dans le cadre d’un modèle de thérapie familiale souple, intégratif et modulaire. Des pistes de recherche sont également évoquées.
Cet article décrit les questions posées autour du dispositif de cointerventions psychothérapeutiques utilisé au sein d’une unité de soins pédopsychiatriques pluridisciplinaires tant au niveau du cadrage que de l’intervention et des places occupées lors des entretiens. Un nouveau dispositif est expérimenté et articule l’intervention de trois thérapeutes : « T. psy enfant », « T. éduc enfant/adulte » et « T. médicopsy adulte ». Pour illustrer ce dispositif, nous décrivons une situation clinique qui se déploie en 3 temps et faisons appel à un schéma qui montre le champ d’intervention de ces « 3 Ts » et le « système famille-réseau en thérapie » qui se situe à l’intersection de plusieurs systèmes : réseau primaire, réseau secondaire et unité de soins pédopsychiatriques.