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Production des connaissances sur les processus participatifs comme finalité de la recherche

Article de Anna Rurka, Patrick Rousseau

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 48, 2018, pp. 61-76.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Recherche-action, Participation, Protection de l'enfance, AEMO, Information, Écrit professionnel, Méthodologie

La recherche présentée dans cet article a été conduite pendant plus de trois années dans le champ de la protection de l’ enfance en France, avec les professionnels exerçant les mesures d’ assistance éducative sous le mandat judiciaire (Action éducative en milieu ouvert – AEMO) et avec les représentants d’ ATD Quart Monde. En se basant sur cet exemple, cet article contribue à la réflexion sur les finalités des recherches participatives qui, en l’ occurrence, constituent la production de connaissances sur les processus de recherche engagés. Les processus de recherche influencent la légitimité et l’ appropriation possible des savoirs produits par tous les participants. Cela implique de mettre en discussion les questions cliniques liées à la pratique professionnelle et la pratique de la recherche, ainsi que les questions éthiques liés à l’ asymétrie des places et au pouvoir de et sur la recherche. La posture du chercheur dans ce contexte est loin d’ être neutre. Le chercheur apparaît comme l’ acteur d’ interface qui à la fois organise le processus et participe pleinement à ce processus, dans une articulation des savoirs qui, ensemble, alimentent la totalité de connaissances produites par la recherche participative.

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Les approches participatives dans la RETS : entre logique de marché et logique citoyenne

Article de Dominique Paturel

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 59-72.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Recherche en sciences sociales, Participation, Implication personnelle, Sujet, Influence sociale, Exclusion sociale, Usager, CERTS (Centre européen de recherche en travail social), RETS (Recherche en travail social)

Depuis Kurt Lewin, les recherches en sciences sociales ont fait évoluer le registre des formes de recherche en théorisant pas seulement sur les pratiques des acteurs mais en les intégrant à la construction des projets de recherche. La recherche participative est particulièrement importante pour le travail social, à la fois parce qu’elle permet de mettre au jour les inégalités sociales et en même temps peut aider les personnes destinataires de l’action sociale à s’approprier les connaissances issues de ces recherches.
Dans un premier temps, nous reviendrons sur trois designs de recherche intégrant la participation. Puis dans un second temps, il s’agira de regarder d’un peu plus près de quelle participation il s’agit, notamment à travers les travaux du CERTS. Enfin, nous terminerons par la question de l’implication du chercheur dans ce type de recherches, élément fondamental à nos yeux, s’appuyant sur des compétences issues du travail social et au cœur de notre pratique de Recherche en travail social (RETS).

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La saisie de la voix des usagers et des survivants de la psychiatrie dans le domaine de la recherche

Article de Anne Laure Donskoy

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 179-196.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Usager, Psychiatrie, Recherche sociale, Expérience, Récit de vie, Témoignage, Participation, Royaume Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord

Contrairement aux voix de la psychiatrie, qui sont bien soutenues et qui bénéficient d’une attention médiatique et politique importante, celles des usagers et survivants de la psychiatrie sont souvent reléguées au rang de l’anecdote, de l’expression de la « maladie » et manipulées à des fins multiples. Leur validité ontologique et épistémologique est sapée, voire niée, dès lors qu’elles se rebellent, qu’elles osent critiquer les traitements ou violations des droits de l’homme dont les usagers et survivants de la psychiatrie font l’objet, ou encore certaines lectures académiques de leur vécu dans lesquelles elles se reconnaissent mal ou pas. Ainsi, si l’exploration de ces vies et de leurs formes est un sujet important, le travail singulier de saisie de ces voix l’est tout autant.
Cet article, écrit par une survivante de la psychiatrie qui est aussi une survivante chercheure, propose une exploration de la participation active des usagers et survivants dans la recherche médico-sociale publique en Angleterre comme exemple de saisie de ces voix, puis introduit le champ d’études appelé « mad studies ».

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S’éduquer à la citoyenneté démocratique, par, pour et avec des personnes en situation de handicap : une recherche-action internationale

Article de Martine Dutoit

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 215-221.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Recherche-action, Pair aidant, Démocratie participative, Participation, Usager, Santé mentale, Handicap, Citoyenneté, PIECD (Programme international d'éducation à la citoyenneté démocratique, par, pour et avec des personnes ayant un handicap), Advocacy France, Québec, Belgique, France

Cet article présente un programme international francophone de recherche-action sur l’éducation à la citoyenneté démocratique, par, pour et avec des personnes en situation de handicap. Le PIECD est une sorte de « living lab » développé par, pour et avec les personnes participantes. Il s’agit d’un lieu de métacommunication, d’action sociale et politique qui s’exerce dans la société civile. Chaque groupe présente les activités et les ressources et les projets menés, alimentant les travaux du séminaire international qui a lieu chaque année. L’association Advocacy Paris en est partie prenante depuis 2006 et cette participation au PIECD est une manière d’amplifier, de stimuler les projets. Ainsi les initiatives locales qui se développent dans chaque pays sont consolidés dans le partage et la présentation faite aux différentes équipes lors des séminaires annuels du PIECD.

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Retours en Emilia : de la recherche-action à la création de communautés vivantes et apprenantes

Article de Tim Greacen, Emmanuelle Jouet

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 165-178.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Santé mentale, Handicap psychique, Empowerment, Insertion sociale, Formation, Emploi, Recherche-action, Participation, Pair aidant, Expérimentation, Rétablissement, Europe

De 2005 à 2010, le programme de recherche Emilia s’est déroulé en Europe. L’hypothèse est établie qu’au travers un programme de formations construites autour des approches fondées sur le rétablissement, l’empowerment et l’inclusion sociale, les personnes vivant avec un trouble psychique accéderont davantage à la formation et à l’emploi. À la fin des cinq années de recherche, il est montré qu’à la faveur de co-construction et de participation à des formations ad hoc ainsi qu’en appui d’un parcours d’accompagnement à l’emploi, des personnes engagées dans Emilia ont amélioré leur qualité de vie et sont davantage intégrées à la société. Mais Emilia a été aussi l’opportunité d’engager avec des personnes vivant avec un trouble psychique, des associations, des soignants, des politiques, des administratifs et des chercheurs un courant d’émergence de nouvelles approches en santé mentale et en psychiatrie. Cet article propose de faire quelques retours en Emilia, pour regarder comment une recherche-action initiée au niveau européen peut avoir des effets majeurs à échelles et espaces-temps multiples.

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Thérapie et métathérapie de couple : histoire à trois voix d’une aventure humaine qui n’en finit pas…

Article de Nicolas Louis Nussbaumer, Fernanda, Jules

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 38, n° 4, décembre 2017, pp. 393-413.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Thérapie de couple, Conte, Médiation, Écriture, PSYCHOSE MANIACODEPRESSIVE, Couple, Participation

Cet article est la narration à trois voix d’une thérapie de couple quelques années après la clôture du traitement. Les deux conjoints et le thérapeute racontent cette histoire dans un exercice en boucles récursives qui enrichissent progressivement les éléments de renarration choisis au départ parmi trois souvenirs du couple ; l’apport de deux équipes réfléchissantes successives, l’irruption d’une maladie, des moments poétiques et des dialogues absurdes sont intégrés à « la couverture » des souvenirs. Il s’agit en somme d’une thérapie de la thérapie, une métathérapie qui transporte chacun des deux conjoints, mais également le thérapeute, sur de nouveaux cheminements identitaires.

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Enquête et images : recueillir le point de vue d’adolescent-e-s vivant en situation de placement

Article de Hélène Join Lambert

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 18, printemps 2017.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Adolescent, Placement, Enquête, Participation, Méthodologie, Entretien, France, Royaume Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord

Les recherches auprès de jeunes en situation vulnérable montrent la difficulté de recueillir leur point de vue tout en respectant leur besoin de maîtriser l’image qu’ils rendent publique. En vue de concilier ces deux objectifs, un projet a été mené auprès de 16 jeunes âgés de 14 à 18 ans vivant en situation de placement en France et en Angleterre. Il avait pour objet, d’une part, d’explorer la vie quotidienne de ces jeunes telle qu’ils la vivent et décrivent eux-mêmes, et d’autre part, de développer des méthodes de recueil de données permettant aux jeunes participant-e-s un maximum de contrôle sur la situation d’enquête et le contenu de leurs témoignages. Dans ce but, trois supports d’entretien ont été utilisés : la cartographie, la visite guidée, et la photographie numérique. Cet article présente les principes et le déroulement de l’enquête, la diversité des données obtenues ainsi que leur apport pour une compréhension qualitative de la vie quotidienne des jeunes placés. Enfin, il s’agira d’interroger les limites et enjeux de ces méthodes aux plans éthique et méthodologique. À travers ces descriptions et analyses, l’article contribue à la réflexion sur des méthodes adaptées aux spécificités de la situation de jeunes vivant en placement, et plus largement sur les modalités d’implication des jeunes dans des recherches.

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Faire de la recherche avec des adolescents pour résister au discours des « jeunes à risque » : un exemple québécois

Article de Marguerite Soulière, Caroline Caron

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 18, printemps 2017.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Adolescent, Garçon, Participation, Méthodologie, Analyse critique, Jeune en difficulté, Reconnaissance, Éthique, Québec

Cet article suggère qu’une pratique de recherche critique et réflexive avec les adolescents peut contribuer à la transformation des représentations dominantes de la jeunesse dite « à risque ». Un exemple concret de recherche menée avec des adolescents masculins québécois d’origine canadienne française dans un contexte de préoccupation importante au sujet des « garçons qui vont mal » montre les effets transformateurs qu’induit une vigilance éthique et méthodologique sur la production des connaissances. Le dispositif méthodologique de recherche avec les jeunes reconnaît ces derniers comme des sujets de connaissance pouvant pleinement participer à la compréhension de leurs réalités. En favorisant le déplacement du chercheur dans le monde des adolescents, l’approche crée un espace sécurisant pour écouter vraiment et comprendre de l’intérieur.

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Chercher avec des enfants : la nécessité du désapprentissage

Article de Claire de Saint Martin, Daisy Queiroz

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 18, printemps 2017.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant handicapé, Enfant en difficulté, Analyse institutionnelle, Participation, Méthodologie, Recherche, Éthique, Différence, Brésil, France

Les deux recherches présentent la caractéristique de se faire avec des « acteurs faibles » (Payet, Giuliani, Laforgue, 2008) : enfants brésiliens d’une favela, enfants français en situation de handicap, qui ont intégré les représentations de ces catégorisations socialement produites, de même que la normativité scolaire, représentations entravant leur participation active à la recherche. L’article dégage « la nécessité du désaprentissage » pour que les enfants deviennent acteurs des recherches. C’est par la méthodologie entendue comme un processus dynamique se construisant au fil du mouvement de la recherche (Passos, Kastrup, Tedesco, 2014) que ce désapprentissage peut se faire. La question éthique est importante dans ce processus. La rencontre du différent est essentielle pour déstabiliser et créer collectivement quelque chose de nouveau. Cette question éthique constitue aussi une vision politique (Freire, 2013), par la création de formes d’existence, d’agir et, simultanément, d’autres formes d’organisation du monde. Différents effets de ce type de recherche avec les enfants peuvent alors être pointés : du point de vue individuel, du point de vue collectif, du point de vue scientifique.

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Des adolescents et jeunes allemands et français confiés à la protection de l’enfance font des recherches sur leur monde

Article de Pierrine Robin, Marie Pierre Mackiewicz, Timo Ackermann

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 18, printemps 2017.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Adolescent, Recherche, Participation, Enquête, Allemagne, France

Cet article présente et compare deux dispositifs d’enquêtes participatifs « avec les pairs », mis en œuvre en Allemagne et en France avec des adolescents et des jeunes issus de la protection de l’enfance. L’un portait sur la participation des adolescents à leur prise en charge en foyer, l’autre sur le temps de la transition à l’âge adulte après une mesure de protection de l’enfance. Cet article vise à comprendre les effets des contextes nationaux et locaux sur la construction de ces dispositifs d’enquête. Mais surtout l’approche comparative peut permettre de mieux saisir les tensions et dilemmes à travailler dans les recherches collaboratives et les intérêts et les limites de ces approches dans le renouvellement des connaissances.

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