Documentation sociale

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Le numérique : une illusion pédagogique ?

Article de Emmanuelle Betton, Jacques Pondaven, Franck Amadieu, et al.

Paru dans la revue Education permanente, vol. 2019-2, n° 219, juin 2019, pp. 1-148.

Mots clés : Travail-Emploi, Technologie numérique, Formation professionnelle, Représentation sociale, Objet de recherche, Outil, Innovation, Enseignement à distance, Entreprise, Approche historique, Équipement informatique, Enseignement supérieur, Projet pédagogique, Acquisition des connaissances, Attention, Émancipation, Utopie, Anthropologie, Formation professionnelle continue, Formateur

Convaincus ou méfiants, les formateurs ont intégré l’usage du numérique dans leurs pratiques. Le marché s’est emparé de ce nouveau créneau et de nombreux organismes se spécialisent dans l’accompagnement à la « transformation digitale », en confondant souvent investissement numérique et innovation pédagogique. En réalité, l’engouement pour les technologies numériques engendre autant d’illusions que de désillusions, et les représentations positives dont elles bénéficient reposent en partie sur des mythes, aucune recherche n’ayant démontré leur efficacité particulière en termes d’apprentissages. Ce dossier d’Éducation Permanente ne se positionne ni pour ni contre l’usage des technologies, il montre comment l’« utopie numérique » et l’injonction à opérer la transformation digitale témoignent d’un certain rapport à la formation et à la pédagogie, qu’il convient d’interroger pour essayer de comprendre ce qui est en jeu.

L'addictologie : d'une néo-discipline et de son homogénéité. Conditions historiques de son émergence en France

Article de Jean Dugarin

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 25, n° 2-3, 2019, pp. 171-184.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Médecine, Approche historique

À la toute fin du XXe siècle est apparue en France une nouvelle discipline, l’addictologie. L’Université s’en est emparée et nombre d’enseignements ont été proposés, d’inspirations diverses, s’adressant à des publics variés. Ainsi est né un praticien d’un style nouveau, l’addictologue. En miroir, un patient nouveau s’est dessiné « l’addict », avatar récent tout à la fois de l’alcoolique, du toxicomane, du pharmacodépendant et du dépendant comportemental. Son homogénéité conceptuelle tant sur le plan clinique que social continue à être discutée. Les professionnels s’interrogent sur ses définitions et sur les diagnostics différentiels à partir de grilles de lecture d’horizons divers. Les patients eux-mêmes peinent, parfois, tant les stéréotypes sont figés en la matière et les contextes différents, à voir ce qu’il peut y avoir de commun entre un usager de crack, un fumeur de tabac et un « cyberaddict ». Dans le champ de l’addictologie plus qu’ailleurs se pose le problème des statuts alloués à l’« addict », les statuts ontologiques, cliniques, éthiques, juridiques pouvant venir s’interpénétrer. Pour tenter d’y voir un peu plus clair, ce texte va proposer une remise en perspective historique, où nous verrons d’abord comment le XIXe siècle va réunir les conditions d’une problématisation débouchant sur l’apparition progressive de l’image de l’alcoolique et du toxicomane. Puis, au XXe siècle, viendront les textes de loi, et notamment la loi du 31 décembre 1970 qui va logiquement poser la question d’un système de soins spécifique (sa nature, ses acteurs, ses références théoriques).

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Pourquoi tant de sérendipité dans l'autisme ? Un aperçu de la littérature

Article de Christophe Gauld

Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 57, n° 4, octobre-décembre 2018, pp. 307-315.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche historique, Épistémologie, Autisme

La sérendipité est l'art de savoir utiliser un heureux accident. Cette notion s'applique tout particulièrement à l'histoire de l'autisme qui a été ponctuée de diverses découvertes par sérendipité au fil du temps. Cependant, le concept va plus loin : il témoigne en réalité d'un champ de sciences dit "immature", duquel émane des coïncidences susceptibles d’être utilisées à bon escient. C'est ce glissement progressif de la science, permis par la curiosité et la sagacité des chercheurs, que nous allons mettre en lumière dans ce texte.

La formation des psychiatres 50 ans après mai 68

Article de Bertrand Welniarz, Jacques Fortineau, Camille Monduit de Caussade

Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 57, n° 4, octobre-décembre 2018, pp. 249-306.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie, Sectorisation psychiatrique, Neurologie, Réforme, Savoir, Formation, Expérience, Psychiatrie infantile, Approche historique, Belgique

En 1968, le mouvement de contestation gagne les étudiants en psychiatrie du Comité de l'Internat des hôpitaux psychiatriques de la Seine et le comité des jeunes psychiatres qui, dans la continuité des idées du livre blanc de la psychiatrie, demandent une autre formation pour les psychiatres et surtout une augmentation considérable des psychiatres formés pour faire face aux besoins de la population et développer la psychiatrie de secteur.

Le défi du grand âge dans la société

Article de Philippe Thomas, Cyril Hazif Thomas, Jean François Nys, et al.

Paru dans la revue Soins gérontologie, n° 134, novembre-décembre 2018, pp. 11-30.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Adaptation, Accueil familial, Aidant familial, Aide à domicile, Approche historique, Autonomie, Bientraitance, Culture, Éthique, Financement, Loi, Maintien à domicile, Personne âgée, Prise en charge, Représentation sociale, Société, Technologie numérique, Vieillissement

Système pénal et patrimonialisation : entre lieux de mémoire et tourisme carcéral

Article de Gwenola Ricordeau, Fanny Bugnon, Marc Renneville, et al.

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 42, n° 4, décembre 2018, pp. 605-685.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Patrimoine culturel, Musée, Tourisme, Enfermement, Approche historique, Mémoire collective, Société, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Sanction pénale, Droit pénal, Police, Justice

Ce dossier propose d’explorer un champ de recherche à la fois neuf et dynamique (en particulier en Amérique du Nord) qui entend saisir, à travers la question de la patrimonialisation, les mutations contemporaines du système pénal. Même si les établissements pénitentiaires constituent une entrée privilégiée dans le champ de recherche convoqué dans ce numéro et concentrent une bonne partie de l’attention des chercheur·e·s, les formes de patrimonialisation mobilisées par ce champ de recherche sont très variées.

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Les effets d'un exil institué : à propos des enfants réunionnais transplantés en métropole

Article de Marion Feldman

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, tome LXI, n° 2, juin-décembre 2018, pp. 281-299.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Enfant, Exil, Séparation, Famille naturelle, DDASS, Approche historique, Traumatisme, Souffrance, Ile de la Réunion

Cette étude montre les traces des traumatismes chez des adultes nés sur l’Île de la Réunion entre 1957 et 1970, âgés aujourd’hui entre 45 et 60 ans, qui ont vécu un exil institué par la politique de Michel Debré entre 1963 et 1984 : la transplantation de 2 015 enfants de l’Île de la Réunion vers la Métropole. Cet exil s’est appuyé sur les institutions dont celle de la protection de l’enfance de l’époque : la DDASS (Direction départementale des affaires sociales et sanitaires). À partir d’entretiens de recherche, cet article montre que ces enfants réunionnais ont vécu un abus de filiation, via des « traumatismes cumulatifs », abus toujours actif aujourd’hui dans la mesure où l’État français n’a pas encore reconnu la souffrance de ces enfants, souffrance induite par une opération politique. Ces Réunionnais présentent un certain nombre de troubles psychiques liés à la désaffiliation brutale et à leur vécu abandonnique, souvent aggravés par des faits de maltraitance. Leur identité encore suspendue est difficile voire impossible à assumer, et ces difficultés se répercutent sur leur descendance.

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Qui pleure mes morts avec moi ? Les reliques et les affres de l’histoire coloniale

Article de Malika Mansouri

Paru dans la revue Dialogue, n° 221, septembre 2018, pp. 27-36.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Radicalisation, Violence, Vulnérabilité, Adolescent, Approche historique, Intégrisme, Guerre, Identification, Exclusion sociale, Banlieue, Traumatisme, Algérie

Une clinique des radicalités dans le champ de la prévention et du traitement des extrémismes violents amène l’auteur de cet article à rencontrer de nombreux adolescents et jeunes adultes vulnérables. Ils établissent des liens entre violences et souffrances, historiques et actuelles, non prises en compte par le collectif. Les violences subies par les générations précédentes, notamment lors de la guerre d’Algérie, à défaut d’être clairement reconnues, subsistent de nos jours dans un sentiment d’abandon, voire une détresse psychique, qui amène les adolescents à s’identifier aux jeunes de leur quartier de banlieue victimes de violences contemporaines, notamment lors d’affrontements avec la police. Au risque de la mort, la rupture radicale semble émerger, pour ces adolescents, comme seul remède au sentiment de désubjectivation contemporaine, en miroir avec les expériences passées de domination et d’exclusion.

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L’inclination identitaire de la laïcité française. Retour sur une controverse (1988-2018)

Article de Philippe Portier

Paru dans la revue Vie sociale, 21, août 2018, 35-44.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Approche historique, Laïcité, État, Communauté, Religion, Identité culturelle, France, 1988-2018

En ajout et pour compléter, Philippe Portier montre que les trente dernières années ont été confrontées à un changement décisif dans la pratique de la laïcité. En raison de la multiplication des revendications identitaires et de la transformation du religieux, le législateur a redéfini les espaces d’application de la règle de la neutralité. L’expression publique du religieux se trouve en quelque sorte placée sous le contrôle accentué de l’État.