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Paru dans la revue Les Politiques sociales, 79ème année, n° 1 & 2, juin 2019, pp. 19-33.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travail social : Formation, Travail social, Action sociale, Histoire sociale, Professionnalisation, Formation professionnelle, Pratique professionnelle, Savoir, Suisse
Cette contribution propose un tour d’horizon de l’histoire du travail social en Suisse sous l’angle de la professionnalisation. Elle s’ouvre sur une présentation de l’organisation de l’action sociale suisse, éclatée et complexe en raison des principes du fédéralisme et de la subsidiarité. L’auteure démontre ensuite dans quelle mesure l’important développement du travail social en Suisse au cours des 100 dernières années est, ou n’est pas, synonyme de professionnalisation. Elle retient trois dimensions de la professionnalisation identifiées par Bourdoncle (2000) : la professionnalisation des activités, celle des savoirs et de la formation, et celle du groupe professionnel. Dans ces trois dimensions, selon l’auteure, la professionnalisation est réelle et partielle.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 79ème année, n° 1 & 2, juin 2019, pp. 7-18.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travail social : Formation, Travail social, Professionnalisation, Évolution, Intervention sociale, Corps, Vulnérabilité, Pratique professionnelle, Formation professionnelle
En France, depuis sa création à la fin du XX e siècle, le travail social n’a cessé de s’adapter aux changements politiques et sociaux, en s’élargissant au secteur de l’intervention sociale afin de répondre à la question sociale. Cette évolution a permis de prendre en charge les plus fragiles au cours du temps, mettant en exergue un corps qu’il faut assister, éduquer, gérer, soulager. Deux variables apparaissant essentielles comme support à ce processus d’évolution et d’adaptation du travail social français : les pratiques et les formations professionnelles.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 40, n° 1, mars 2019, pp. 89-123.
Mots clés : Travail social : Formation, Approche systémique, Formation, Travail social, Travailleur social, Méthode pédagogique
L’auteur témoigne de son expérience d’enseignement de la systémique. Dans le cadre d’un cours de vingt-quatre heures, il tente de sensibiliser de futurs professionnels psychosociaux à la « pensée systémique ». La pédagogie est résolument centrée sur la « formation » (mobilisation du « vécu » des apprenants) plutôt que sur l’« apprentissage » (mémorisation de concepts). L’auteur explique comment il fait « sentir » le paradigme systémique au départ de quatre principes : 1) Nous n’agissons pas toujours en notre nom propre mais au nom d’un réseau d’appartenance ; 2) Ce que nous appelons un « problème » peut être vu comme une « solution » ; 3) Avant d’engager une aide psychosociale, il y a lieu de questionner le contexte et 4) La collaboration avec la famille ne se décrète pas, elle se construit. Des exemples concrets et des analyses de situation viennent illustrer le propos.
Paru dans la revue Empan, n° 113, mars 2019, pp. 109-114.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Conduite à risque, Délinquance juvénile, Activité physique, Plein air, PJJ, Sport, Intégration, Morale, Projet éducatif, Protection de l'enfance, AEMO, Éducation spécialisée, Travail social, Reconnaissance
Une étude sur les effets des activités physiques de pleine nature (APPN) sur la modification des prises de risques chez des jeunes en difficultés. Une méthodologie qualitative alliant récits de vie et entretiens semi-directifs auprès de jeunes pris en charge par la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Les participants ayant connu un suivi par les APPN (Trophée sport aventure) affichent un changement positif dans leurs conduites. Elles sont transformées de conduites ordaliques et destructrices en conduites structurantes et maîtrisées.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 50, 2019, pp. 59-73.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Mineur non accompagné, Mineur isolé étranger, Protection de l'enfance, Inégalité, Violence institutionnelle, Posture professionnelle, Travail social, Accès aux droits
Le présent article rend compte des résultats d’une recherche menée auprès de professionnels chargés de l’accompagnement de mineurs isolés étrangers. La démarche entreprise permet de vérifier l’hypothèse d’entraves systémiques à l’accès aux droits de ces jeunes étrangers, pourtant accueillis au sein d’établissements ayant vocation à leur protection et à leur inclusion. La littérature sociologique convoquée offre l’occasion d’expliquer les logiques sociales au fondement des pratiques professionnelles observées. Relues sous l’angle des violences institutionnelles, on constate que ces dernières s’imposent tant aux jeunes accueillis qu’aux professionnels qui les accompagnent.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 50, 2019, pp. 49-58.
Mots clés : Lien social-Précarité, Femme, SDF, Corps, Violence, Travail social, Relation travailleur social-usager, Identité, Soins esthétiques
Parmi les personnes les plus violentées dans la société française contemporaine, on peut citer les femmes sans-abri. Ces conditions d’existences génèrent une exposition permanente aux risques et à la violence sous toutes ses formes : climatique, physique, symbolique, sexuelle. Dès lors, on peut élaborer, dans ces contextes, une violence holistique. Rapidement et inexorablement, la personne est atteinte et violentée dans son intégrité globale donnant lieu à des interventions professionnelles. Si la prise en charge médicale reste possible et rapide, notamment en cas d’urgence vitale, la prise en charge sociale apparaît difficile, voire impossible, particulièrement tant que ces femmes résideront dans l’espace public. Comment imaginer des interventions sociales plus adaptées évitant le découragement professionnel ? Imaginer, dès la première rencontre, un parcours d’espaces différenciés et des pratiques complémentaires permet d’envisager une prise en charge globale de ces corps de femmes violentées. Ainsi, on peut conceptualiser un parcours de « soins sociaux » pour aller vers… la reconstruction identitaire.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 49, 2019, pp. 133-145.
Mots clés : Enfance-Famille, Accueil, Usager, Parents, Travail social, Soutien à la parentalité, Inclusion, Ecole des parents et des éducateurs
Nous proposons d’interroger la fonction inclusive de l’accueil dans le champ du travail social en l’illustrant d’une pratique issue du secteur du soutien à la parentalité. L’accueil nous paraît être un analyseur de l’évolution des liens relationnels entre le public et les professionnels de la relation (Rougerie, 2015). L’évolution de la prise en compte des problèmes sociétaux s’inscrit de plus en plus dans le territoire de vie des personnes, en s’appuyant sur une pluralité d’acteurs. Mais la fonction d’accueil favorise-t-elle vraiment un accompagnement inclusif des personnes ? En croisant nos regards en sciences de l’éducation et en sociologie, nous interrogeons l’accueil comme territoire de rencontre, au-delà de sa matérialité. Le contexte de l’accueil des familles pour un soutien à la parentalité proposé par L’École des Parents et des Éducateurs de Moselle (EPE) vient illustrer la matérialité d’un accueil inconditionnel.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 21, août 2018, pp. 83-96.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Laïcité, Travail social, Relation travailleur social-usager, Égalité, Pratique religieuse, Discrimination, Croyance, Royaume Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Etats Unis d'Amérique
Cet article fait l’inventaire des caractéristiques principales de la laïcité au Royaume-Uni et aux États-Unis du point de vue de leur organisation sociale et politique en tentant de lever quelques malentendus sur les positions supposées du « monde anglo-saxon ». Il souligne l’importance de la neutralité et de l’impartialité dans le discours professionnel, ainsi que la diversité des pratiques concernant des sujets ayant trait à la relation entre religion et travail social.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 22, avril-juin 2018, pp. 113-131.
Mots clés : Territoire-Logement, Intervention sociale, Milieu rural, Assistant de service social, Travail social, Territoire, Jeune en difficulté, Non-recours
Les chercheurs, les acteurs locaux, les intervenants sociaux disent que le monde rural, s’il présente de graves difficultés : pauvreté, santé, mobilité, repli sur soi; comporte également des espaces intermédiaires ou des campagnes péri-urbaines à dynamisme démographique fort, dans un contexte de réorganisation du territoire et de regroupement des communes. Ce monde rural, s’il connaît des difficultés et s’interroge sur son avenir, est aussi un espace d’innovation et d’expérimentation.rnrnQuatre axes dans ce numéro : rn- Des travailleurs sociaux en milieu rural confrontés à des situations spécifiques? rn- Des recompositions démographiques, socio-spatiales, transforment les espaces de vie : enjeux et impacts sur l’intervention sociale, les pratiques des intervenants sociaux? rn- Des réformes territoriales qui modifient le paysage institutionnel : enjeux et impacts sur l’intervention sociale, les pratiques des travailleurs sociaux. rn- Des dynamiques et pratiques innovantes dans les espaces de vie ruraux : quels rôles et places pour les travailleurs sociaux?
Article de Béatrice Gabet, Jalal Jerrar Oulidi, Marie Thomas
Paru dans la revue Dialogue, n° 220, juin 2018, pp. 25-35.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Parentalité, Famille, Groupe, Médiation, Jeu, Protection de l'enfance, Parole, Accompagnement social, Soutien à la parentalité, MECS, Contrainte, Souffrance psychique, Travail social, Relation équipe éducative-famille, Émotion
Dans le cadre de leur travail en protection de l’enfance, les auteurs de ce texte proposent une réflexion sur une expérience particulière de groupes de parents. L’utilisation d’objets médiateurs est pensée comme support aux processus individuels et familiaux. L’expérience de près de cinq ans d’un dispositif (« Chemins de parents ») a montré que le jeu peut devenir un espace tiers lorsque la pensée est en panne, lorsque le dire n’est pas possible. Cet article reprend les supports théoriques qui furent une base du travail mené avec les familles pendant plusieurs mois et présente concrètement le dispositif tel qu’il a pu être mis en place. Il montre comment un objet de médiation ludique a permis d’ouvrir les champs du possible en matière d’accompagnement, poussant les professionnels à sortir du conventionnel et apportant une légèreté facilitant de la part des parents l’expression de souffrances difficiles à évoquer.