Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.
Paru dans la revue Empan, n° 105, mars 2017, pp. 139-142.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Perversion, Narcissisme, Perversion sexuelle, Passage à l'acte, Trouble de la sexualité
Dans la clinique de l’agir, nous sommes confrontés à des thématiques semblables : passage à l’acte, trouble du narcissisme, jouissance. Malgré le polymorphisme clinique des conduites déviantes et l’infinie diversité des configurations psychopathologiques au sein desquelles des conduites « hors limites » peuvent apparaître, un point semble faire l’accord : nombre des troubles correspondent moins à des troubles de la sexualité proprement dits qu’à des tentatives de « solutions défensives » par rapport à des angoisses majeures concernant le sentiment identitaire qui ne tient plus. À partir de ces observations, la perversion sexuelle s’écarte massivement de la problématique qui se cristallise dans la perversion narcissique.
La dépression altère gravement la qualité de vie des patients et prédispose à un risque fréquent de récurrence et de chronicité. Les prises en charge doivent associer traitement médicamenteux et psychothérapies, notamment comportementales et cognitives, et si besoin stimulation cérébrale. La recherche se concentre aujourd'hui sur la prévention et le traitement des récidives et de leurs conséquences cognitives. Tour d'horizon des pratiques et perspectives.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 215, février 2017, pp. 14-19.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Marionnette, Trouble du comportement alimentaire, Art-thérapie, Approche clinique, Imaginaire
Une activité marionnettes déclinée en ateliers de groupe et en individuel propose à des personnes souffrant de troubles du comportement alimentaire de réaliser une marionnette puis de la mettre en scène. Ce média favorise l'éclosion d'un imaginaire souvent muselé.
Le rapport à la mort de la personne psychotique est en lien avec la psychose elle-même, maladie grave mettant la personne dans un état de mort psychique. L’angoisse de la personne est relative à la notion d’intégrité personnelle. Elle n’est pas sans conséquences possibles sur le vécu de l’accompagnateur : relation de type fusionnel, solitude professionnelle, paralysie de la pensée, disparition des limites, vécu d’impuissance, difficulté de séparation, violence psychique. Ces éléments nous amènent à conclure à l’importance de faire circuler la parole en équipe et d’élaborer les situations.
Article de Emmanuelle Jouet, Virginia Gratien, Aude Caria, et al.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 212, septembre 2016, pp. 23-79.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Relation soignant-soigné, Usager, Autonomie, Participation, Santé mentale, Concept, Folie, Projet thérapeutique, Projet de vie, Évaluation, Qualité de la vie, Équipe soignante, Estime de soi, Pouvoir, Empowerment
L'empowerment est un processus par lequel l'individu acquiert du "pouvoir d'agir". Pour l'usager en santé mentale, il reste particulièrement difficile de s'engager dans cette démarche de citoyenneté et d'autonomie. Du côté des soignants, il s'agit de repenser leur modèle de soin. Portées par cette dynamique, des équipes pionnières élaborent des outils pour soutenir concrètement l'empowerment.
La négociation des soins fait écho à l'idée que le patient doit avoir une place et un rôle accrus dans le champ de la santé. Traditionnellement, dans la relation soignant-soigné, le savoir appartenait au premier qui imposait ses décisions au second. Aujourd'hui, dans un contexte qui prône le malade comme acteur du soin, il faut s'assurer que la négociation ne soit pas un alibi humaniste. En psychiatrie, les soins sous contrainte et le déni de la pathologie rendent le soin négocié encore plus complexe. Pourtant, faute de négociation, la prise en charge est vouée à l'échec.
"L'isolement et la contention sont des pratiques de dernier recours." Cette injonction du législateur reste une notion floue pour des soignants qui parfois "n'ont pas le choix". Le dernier recours, c'est n'utiliser ces mesures que quand une relation d'apaisement empathique a échoué, quand un traitement médicamenteux adapté n'a pas été accepté ou n'a pas apaisé le patient, quand les techniques de désescalade n'ont pas eu de résultat et quand une analyse clinique laisse penser que ces pratiques sont proportionnées à la gravité des troubles et aux risques encourus.
Paru dans la revue Dialogue, n° 212, juin 2016, pp. 25-38.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Sadisme, Couple, Interaction, Rapport sexuel, Violence, Souffrance psychique, Névrose, Sexualité, Agressivité
La chambre à coucher des couples ordinaires ne relevant aucunement de la justice est souvent le théâtre d’une cruauté qui peut se manifester de manière subtile ou brutale. Mieux appréhender la violence sexuelle implique d’en approfondir les origines et la fonction. Les exemples cliniques montrent jusqu’où peut aller ce type de violence. Celle-ci demeure souvent cachée mais est source de grande souffrance. L’auteur souligne l’interaction des partenaires dans ces passages à l’acte. Il envisage une typologie des sadismes sexuels névrotiques.
Article de Agnès Brion, Thierry Faivre, Roger Godbout, et al.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 205, février 2016, pp. 22-83.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Trouble du sommeil, Psychopathologie, Psychiatrie, Sommeil, Schizophrénie, Rêve, Psychose, État dépressif, Médicament, Prise en charge, Psychologie clinique, Suicide, Risque, Relation soignant-soigné, THERAPIE COMPORTEMENTALE
En psychiatrie, les troubles du sommeil s'accompagnent souvent d'une aggravation des symptômes de la maladie mentale. Compte tenu des enjeux pronostiques, ces troubles sont à rechercher systématiquement. Aujourd'hui, des prises en charge adaptées, en particulier non médicamenteuses, peuvent avoir des effets positifs sur le cours de la maladie. État des lieux des connaissances.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 204, janvier 2016, pp. 15-75.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Crise, Psychiatrie, Approche clinique, Approche systémique, Urgence, Psychothérapie, Équipe soignante, Formation, THERAPIE COMPORTEMENTALE, Acculturation, Prise en charge, Accueil, Fin de vie, Suicide, Histoire familiale, Entretien, Écoute, Soins à domicile, Québec
La crise fait tout éclater : les liens avec autrui et la manière d'être avec soi-même. Pourtant, elle est aussi un moment extrêmement fécond où un changement profond peut avoir lieu, à condition que les soignants acceptent de la travailler en la situant du côté de la psychothérapie plutôt que de recourir d'emblée à une médication ou une hospitalisation. L'intervention de crise est peut-être une invitation à réinventer la clinique psychiatrique.