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Cet article rend compte d'un ensemble de travaux de sociologie récemment parus en France, qui se revendiquent de la démarche pragmatiste (celle de Charles Sanders Peirce, William James, John Dewey ou George Herbert Mead) ; ou mettent en évidence la proximité de ses principes analytiques avec ceux de la sociologie (primauté de la pratique, caractère déterminant du contexte, place de l'incertitude, temporalité de l'action, socialité de la normativité). L'examen de ces publications montre également comment certaines notions propres au pragmatisme (habitude, enquête, expérimentation, valuation, démocratie, vérité) sont aujourd'hui assimilées, de façons différentes, par des approches sociologiques distinctes.
Paru dans la revue Pensée plurielle (parole pratiques et réflexions du social), n° 36, pp. 121-132.
Mots clés : Surendettement, Aide financière, Argent, Assistant de service social, Relation d'aide, Relation travailleur social-usager, Classe sociale, GENRE, SUISSE
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 55, n° 2, avril-juin 2014, pp. 285-318.
Mots clés : Université, Changement, Enseignement supérieur, Organisation, Institution
Cet article porte sur la fusion des trois universités de Strasbourg et s'intéresse aux acteurs qui l'ont conduite, ainsi qu'aux argumentaires qui l'ont justifiée. Cette fusion et le mouvement généralisé qu'elle a suscité au sein du système d'enseignement supérieur français représentent un changement institutionnel visant à mettre les universités françaises en conformité avec des normes organisationnelles présentées comme des normes mondiales. Il s'agit de comprendre par quels processus concrets cette évolution s'est produite et quel a été le rôle des entrepreneurs institutionnels qui l'ont portée. Cet article s'inscrit donc dans la lignée des travaux qui étudient les phénomènes de changement et renouvellent l'analyse néo-institutionnaliste des organisations, en réintroduisant notamment les notions d'agency, d'intérêts et de rapports de pouvoir.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 55, n° 2, avril-juin 2014, pp. 319-357.
Mots clés : Agriculture, Environnement, Changement, Pratique professionnelle, Réseau, Coopération
Cet article s'intéresse à la dynamique de changements de pratiques des viticulteurs de deux communes viticoles bourguignonnes. Il montre que ces changements sont conditionnés par la structure du réseau de dialogues professionnels communal dans lequel ces viticulteurs sont insérés. Les deux réseaux étudiés sont du type « noyau-périphérie » et obtiennent des scores équivalents de changements de pratiques, bien que certains types de pratiques soient préférentiellement mis en ouvre dans l'une ou l'autre commune. L'article s'attache à montrer, pas à pas, comment jouent, dans le processus d'adoption de nouvelles pratiques agricoles, l'environnement socio-économique dans lequel les réseaux sont intégrés, les formes de capital (économique, social et culturel) dont les viticulteurs sont dotés et la position que ces derniers occupent au sein de leur réseau. Si les différents registres explicatifs des changements relevés dessinent un portrait assez complet des éléments qui interviennent dans le processus de changement, la dimension relationnelle apparaît prépondérante. Le noyau des réseaux, en particulier, se révèle être un lieu de défense identitaire et de connexion de connaissances et de ressources socialement distribuées.
Article de Jean Louis PAN KE SHONG, Grégory VERDUGO
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 55, n° 2, avril-juin 2014, pp. 245-283.
Mots clés : Immigré, Intégration, Pays d'origine, Quartier, Représentation sociale, Habitat, Évolution, Ghetto
En multipliant les approches méthodologiques, cet article brosse le paysage ségrégatif des immigrés en France de 1968 à 2007, grâce à l'utilisation inédite des données de six recensements. De 1968 à 2007, l'intensité de la ségrégation française a baissé au niveau de chaque origine nationale de migrants, mais a progressé pour les immigrés pris ensemble. La baisse par origine nationale vient des effets conjoints de la rétraction des quartiers très ségrégués et des quartiers d'entre-soi de natifs. Quant à la hausse de la ségrégation des immigrés pris ensemble, elle trouve sa source dans la recomposition de l'immigration - d'européenne à non européenne - au cours de ces quarante ans. L'étude montre aussi l'absence de quartiers peuplés d'une unique origine nationale. Enfin, la focalisation sur les « quartiers dont on parle » masque l'incorporation résidentielle de la très grande majorité des migrants, même non européens, contrariant ainsi les fréquentes représentations d'une immigration ghettoïsée.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 55, n° 2, avril-juin 2014, pp. 201-244.
Mots clés : Religion, Islam, Immigration, Enquête, Âge, Pays d'origine, Analyse comparative, Union européenne, Précarité, Quartier, Socialisation, Identité culturelle
Dans les groupes originaires du Maghreb, du Sahel, et à un moindre degré de Turquie, les pratiques religieuses et la religiosité vont à rebours de la tendance qui prévaut en Europe : elles sont plus masculines et augmentent chez les plus jeunes. En s'appuyant sur les données des enquêtes MGIS 1992, TEO 2008, et secondairement sur les résultats des enquêtes Valeurs européennes EVS et ESS, des enquêtes ISSP et WVS, il s'agit ici de mettre en perspective les pratiques et l'importance accordée à la religion en fonction du contexte et des conditions de vie des immigrés en France, avec en arrière-plan l'évolution de la religiosité dans les pays d'origine. On est amené ainsi à se demander si la religiosité des jeunes issus de l'immigration du Maghreb et du Sahel, qui varie selon les caractéristiques des individus, les legs familiaux et le cadre de vie, n'est pas marquée dans sa poussée récente par des enjeux d'affirmation identitaire.