Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 51 à 60 sur un total de 228

Votre recherche : *

"Santé communautaire" et "santé publique" en territoires populaires : "participation" des habitant∙e∙s ou gouvernement des conduites ? Des catégories, des pratiques et des agents en circulation entre la France, le Québec et la Belgique

Article de Audrey Mariette

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2021, pp. 319-332.

Mots clés : Santé-Santé publique, Santé, Santé publique, Quartier prioritaire, Territoire, Participation, Enquête, Inégalité, Classe sociale, Précarité, Québec, Belgique, France

Depuis plusieurs décennies, la récurrence des discours publics sur les "crises" des systèmes de santé en Europe et en Amérique du Nord va de pair avec la montée des discours sur le rôle central de la "santé publique" et de la "démocratie en santé" dans l’action publique et la lutte contre les inégalités sociales de santé . Les discours qui ont accompagné la crise sanitaire et sociale liée à l’épidémie de Covid-19 en sont un exemple particulièrement saillant.

Accès à la version en ligne

Le renouveau d’une utopie ? Lutter contre les inégalités sociales de santé en médecine générale : les métamorphoses de la médecine sociale dans les quartiers populaires en France, des années 1970 à aujourd’hui

Article de Laure Pitti

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2021, pp. 305-317.

Mots clés : Santé-Santé publique, Santé, Inégalité, Médecine, Quartier prioritaire, Approche historique, Banlieue, Centre de santé, Accès aux soins, Politique sanitaire

L’objet de ce « point de vue » est d’analyser le renouveau de la médecine sociale en France aujourd’hui en partant d’une énigme : en France, comme la pandémie de Covid-19 l’a révélé, beaucoup de quartiers populaires en banlieue des grandes villes sont devenus des déserts médicaux urbains, à l’image de ceux de la Seine-Saint-Denis sur lesquels j’ai particulièrement enquêté, notamment dans une recherche menée conjointement avec Audrey Mariette sur les politiques, professions et pratiques de santé en territoires populaires (Mariette et Pitti, 2020). Or, depuis une dizaine d’années, c’est précisément dans ces quartiers que se créent des centres de santé, portés par des équipes de soins primaires, qui ont en commun de développer une médecine sociale et une approche dite communautaire des soins et de la santé – six existent à ce jour (ouverts en 2006 à Toulouse, en 2011 à Saint-Denis, en 2012 à Échirolles, en 2018 à Vaulx-en-Velin et à Marseille, en 2020 à Cherbourg), plusieurs autres sont en projet et un réseau des centres de santé communautaire est en voie de constitution, à l’échelle nationale.

Accès à la version en ligne

Les maisons et centres de santé comme "contre-conduites" pour corriger les inégalités sociales de santé : solution ou déplacement du problème ?

Article de Nadège Vezinat

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2021, pp. 293-304.

Mots clés : Santé-Santé publique, Santé, Inégalité, Centre de santé, Service public, Solidarité

Raisonner en termes d’inégalités plutôt que de différences ou de vulnérabilités n’est pas neutre (Gelly et al., 2021). Selon plusieurs sociologues "il s’agit de considérer que c’est la société qui produit les disparités que nous observons, que l’on n’assiste pas à la dérive d’une catégorie précaire ou vulnérable, mais à des évolutions dont tous les groupes sociaux sont, qu’ils le reconnaissent ou non, solidaires" (Fassin et al., 2000, 15-16). Cette idée est également celle qui ressort des travaux de R. Wilkinson (1996 et 2000) quand il montre, en tant qu’épidémiologiste, que la santé dépend de facteurs sociaux structurels et que travailler à réduire ces inégalités, qui ne relèvent pas au départ de la santé mais plutôt du logement, de la sécurité, de la pauvreté, etc., participeraient à améliorer la santé de la population dans son ensemble.

Accès à la version en ligne

Santé, vieillissement et foyers de travailleurs migrants à Nanterre : la fabrique de territoires

Article de Christine Pedrero

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2021, pp. 275-292.

Mots clés : Santé-Santé publique, Santé, Immigré, Foyer de vie, Vieillissement, Travailleur immigré, Personne âgée, Espace, Société, Exclusion sociale, Précarité, Lieu de vie, Non-recours

Cet article explore les inégalités de santé au sein de la population immigrée vieillissante résidant en foyer de travailleurs migrants. Le propos se focalise sur cette population afin de saisir les spécificités du foyer comme lieu de vie, ses effets sur l’état de santé et le recours aux soins des travailleurs immigrés âgés. On observe des indicateurs plus défavorables dans la population vivant en foyer au regard de celle résidant en habitat classique : couverture de santé moins étendue, recours moindre aux médecins spécialistes, plus forte proportion de personnes précaires, etc. Cet état des lieux relevant de constructions sociales et territoriales ne donne pas les mêmes chances de vieillir en bonne santé aux immigrés résidant en foyer. On note particulièrement l’influence de facteurs comme le cadre social et spatial du lieu d’habitation, le réseau social, le rapport à la ville, les politiques communales, etc. La santé est un révélateur du quotidien vécu par cette population, mais également de leur intégration par les pouvoirs publics dans la société française. L’analyse géographique proposée, par l’étude des interactions respectives entre espace, société et santé, présente ainsi l’intérêt de révéler des mécanismes d’exclusion sociale.

Accès à la version en ligne

Devenir médiateur·rice dans un centre de santé communautaire. Portraits de parcours des médiateur·rice·s pair·e·s de la Case de Santé de Toulouse

Article de Nadine Haschar Noé, Jean Charles Basson

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2021, pp. 253-273.

Mots clés : Santé-Santé publique, Médiation, Santé, Médiateur, Inégalité, Expérience, Biographie, Vulnérabilité, Accès aux soins, Pouvoir

Menée au sein d’un centre de santé communautaire érigeant la médiation en santé en levier de lutte contre la fabrique des inégalités sociales de santé, notre recherche vise à comprendre en quoi les parcours de vie des médiateur·rice·s pair·e·s mobilisé·e·s, leurs socialisations incorporées et leurs expériences passées leur permettent de se construire un ethos d’agents socialisateurs en santé des publics vulnérables qu’ils·elles accompagnent. À partir de portraits configurationnels prenant appui sur les récits de leurs parcours biographiques, nous montrons que leur engagement dans ce nouveau métier nécessite, d’une part, qu’ils·elles se (re)construisent après les ruptures biographiques subies au cours de leurs trajectoires de vie et, d’autre part, qu’ils·elles parviennent à combiner dispositions antérieures, expériences vécues de la domination et construction de nouvelles ressources de proximité pour parvenir à agir et s’investir dans les situations présentes au sein de la Case de Santé de Toulouse.

Accès à la version en ligne

Une fabrique programmée des inégalités sociales en santé périnatale. Les limites actuelles de la prise en charge des femmes enceintes mises en situation de précarité

Article de Clélia Gasquet Blanchard, Raphaël Moine

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2021, pp. 225-240.

Mots clés : Santé-Santé publique, Santé, Périnatalité, Inégalité, Grossesse, Précarité, Errance, Femme, Prise en charge, Réseau, Accès aux soins, Immigration

Si l’errance des femmes enceintes a pu un temps être endiguée en raison de valeurs morales prônant la protection de ce public (Planche, 2014), ce n’est plus le cas à l’heure actuelle, notamment en Île-de-France. Les acteurs de terrain et les rapports de recherches produits sur cette thématique (Médecins du Monde, 2019 ; DSAFHIR  [Droits, santé et accès aux soins des femmes hébergées, isolées, réfugiées], 2020) établissent ce constat, tout particulièrement pour les femmes primo-arrivantes et en situation de grande précarité (Davoudian, 2020).

Accès à la version en ligne

Catégorisation juridique des étrangers et inégalités sociales de santé : quelles sont les règles du jeu ?

Article de Claire Bories

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2021, pp. 205-224.

Mots clés : Santé-Santé publique, Santé, Accès aux soins, Étranger, Inégalité, Prise en charge, Jeu de société, Aide médicale

En matière d’accès aux soins, tous les étrangers ne sont pas égaux : certains malades étrangers rencontrent des difficultés faisant de l’accès aux soins un véritable "parcours du combattant" quand d’autres se voient accorder d’importantes facilités. Triste réalité. Cette différenciation est liée, principalement, à l’attribution de prérogatives de santé aux étrangers à travers le prisme des catégories juridiques, lesquelles deviennent le socle d’un traitement volontairement différencié entre les étrangers. Si chères aux juristes, ces catégories représentent, dans le domaine de l’accès aux soins, un matériel de jeu privilégié dont l’édification répond à une rationalité certaine. À travers l’amusante métaphore du jeu de société, il s’agira de mettre en lumière la manière dont le travail de catégorisation, appliqué aux étrangers, participe à la fabrique des inégalités sociales de santé entre les éléments catégorisés. Les étrangers seront les joueurs du jeu de l’accès aux soins, les catégories juridiques leurs équipes de jeu et les autorités nationales les "maîtresses du jeu".

Accès à la version en ligne

Le renoncement aux soins : un phénomène aux ressorts économiques mais aussi sociaux

Article de Blandine Legendre

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2021, pp. 179-204.

Mots clés : Santé-Santé publique, Santé, Non-recours, Soin, Inégalité, Lien social, Enquête, Conditions de vie, Revenu, Sociabilité, Pauvreté, Isolement, Exclusion sociale

Le renoncement aux soins participe des inégalités sociales de santé. Il a été beaucoup étudié sous l’angle du coût des soins. Or des études qualitatives pointent aussi l’impact des liens sociaux sur les comportements de santé. L’objet de cet article est de mesurer les différents déterminants du renoncement à partir de l’enquête statistique sur les ressources et les conditions de vie des ménages (SRCV) de 2013, comportant un module spécifique sur les contacts sociaux. Nous modélisons d’abord la probabilité de renoncer à des soins quel qu’en soit le motif, en fonction de différents types de ressources, économiques et sociales, puis nous estimons ce même modèle sur trois types de renoncement : pour raisons financières, logistiques ou pour d’autres raisons. Toutes choses égales par ailleurs, être pauvre en conditions de vie multiplie par six le risque de renoncer à des soins pour raisons financières, mais joue également positivement sur les deux autres types de renoncement. Plus la personne cumule des difficultés de sociabilité, plus elle est susceptible de renoncer à des soins, quel que soit le motif de renoncement, révélant l’importance des ressources sociales au-delà des ressources économiques.

Accès à la version en ligne

Comprendre la mécanique des inégalités sociales de santé dans les trajectoires vers un diagnostic de cancer du foie : l’entrée par le non-recours

Article de Grégory Beltran, Héléna Revil, Charlotte Costentin

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2021, pp. 159-178.

Mots clés : Santé-Santé publique, Santé, Cancer, Diagnostic, Non-recours, Inégalité, Classe sociale, Alcool, Conduite à risque, Relation soignant-soigné

Cet article présente les premiers résultats d’une étude qualitative en sciences sociales qui analyse les trajectoires de patients atteints de carcinome hépatocellulaire – le plus fréquent des cancers primitifs du foie – au prisme du (non-) recours aux soins. Trois types de non-recours apparaissent dans ces trajectoires : la non-demande, la non-proposition et la non-réception. L’analyse de ces non-recours et de leurs mises en place permet d’aborder la question des inégalités sociales de santé, en prenant en compte la position sociale mais aussi l’origine sociale des personnes. Ces deux dimensions influencent à la fois l’adoption de comportements à risque et le rapport aux soins et au monde médical, et sont agissantes dans le (non-) recours aux soins, notamment dans les interactions avec les soignants. L’article souligne également l’intérêt d’approcher les trajectoires vers un diagnostic de cancer sur un temps long et l’importance des recherches qualitatives pour éclairer les données épidémiologiques mais aussi orienter les enquêtes quantitatives.

Accès à la version en ligne

Médecine de précision et inégalités sociales d’accès aux essais précoces en cancérologie

Article de Sylvain Besle, Estelle Vallier, Daniela Boaventura Bomfim, et al.

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2021, pp. 139-158.

Mots clés : Santé-Santé publique, Santé, Inégalité, Cancer, Traitement médical, Recherche médicale, Genre, Suivi médical, Prise en charge, Accès aux soins, Discrimination, Médecine, Participation

Depuis dix ans, le développement de la médecine de précision bouscule la prise en charge du cancer. Pour autant, ces nouveaux traitements restent essentiellement disponibles via la participation à des essais cliniques. Cet article s’intéresse donc aux inégalités sociales d’accès aux essais précoces en cancérologie, question jusque-là peu investiguée. Ce travail s’appuie sur une méthodologie mixte associant données qualitatives (entretiens semi-directifs et observations) et quantitatives (enquête nationale auprès de 1 355 patients inclus). L’analyse croisée de ces données met au jour l’existence d’inégalités d’ordre social (genre), organisationnel (parcours de soin) et géographique. Ces inégalités s’illustrent dès les premières étapes de la prise en charge autour de trois mécanismes : l’organisation des filières d’accès aux essais, le tri des patients en amont de l’inclusion et les contraintes liées à la participation à un protocole de recherche.

Accès à la version en ligne