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Article de P. Desaunay, F. Guénolé, G. Andro, et al.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 64, n° 7, novembre 2016, pp. 455-463.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Enfance-Famille, Déni, Grossesse, Adolescent, Accouchement sous X, Dépression post-partum
Les adolescentes représentent une proportion importante des femmes accouchant sous X en France, et ces accouchements font suite, le plus souvent, à des grossesses déniées. Nous présentons trois situations d’adolescentes ayant accouché sous X, suivies en psychiatrie périnatale pendant leur grossesse dès la levée d’un déni partiel pour deux d’entre elles, et en post-partum immédiat d’un déni quasi-total pour la troisième. Des mécanismes de défense persistent après la découverte de la grossesse chez ces trois adolescentes, parfois au-delà de l’accouchement. Ces grossesses sont vécues comme une difficulté pour ces adolescentes et également pour leurs parents, dans des contextes familiaux de souffrances psychologiques anciennes ou de relations troublées. Nous discutons les conséquences du déni sur les processus psychiques de la grossesse, et supposons que la durée longue du déni pourrait modifier la relation d’objet de la femme enceinte au fœtus. Après la levée du déni, de nouvelles pensées de l’adolescente, en lien avec la réalité de l’enfant ou les réactions parentales, favoriseraient la mise en œuvre de nouveaux mécanismes de défense. Nous discutons la place de ces mécanismes de défenses et de l’agir dans le choix de l’accouchement sous X à l’adolescence, en regard du libre arbitre et de l’autonomie de décision. Dans la perspective du processus de séparation–individuation de l’adolescence, ces grossesses fortuites pourraient être perçues comme risquant d’entraîner une rupture brutale des liens entre l’adolescente et sa famille. L’accouchement sous X permettrait alors de maintenir intactes les relations et le statut de chacun au sein de la famille. Au cours des suivis que nous proposons après la découverte d’un déni de grossesse, le souhait exprimé par certaines femmes d’accoucher sous X introduit une réflexion éthique dans l’espace de la consultation.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 70, 2016, pp. 142-153.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Enfance-Famille, Immigration-Interculturalité, Polyhandicap, TED, Violence, Conte, Groupe thérapeutique, Interculturel, Enfant, Adolescent, Nouvelle Calédonie
Cet article est le fruit d’un travail collectif, celui d’un atelier « Contes » auprès de quatre enfants en situation de polyhandicap, âgés de 6 à 10 ans, présentant des troubles du comportement et des traits autistiques.
Nous abordons ce dispositif expérimental initié par des collègues océaniens désireux de montrer l’importance d’un contage plurilinguistique en langues kanak, ainsi qu’en wallisien et en français. L’usage de la langue maternelle en alternance avec d’autres a un effet de transmission familiale et générationnelle ainsi que des effets de contenance des comportements violents.
Ce bain plurilinguistique et le « holding » interculturel des professionnels permettent à ces enfants turbulents, étranges et parfois dérangeants de vivre une expérience bénéfique dans cet espace d’enveloppement psychique et physique.
Article de Marie Rajablat, Vésiane de Truchis Ramière
Paru dans la revue Empan, n° 102, juin 2016, pp. 85-91.
Mots clés : Enfance-Famille, Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Hospitalisation, Parentalité, Psychiatrie infantile, Relation enfant-parents, Maintien du lien, Adolescent
L’unité Esquirol est une unité d’hospitalisation à temps complet pour enfants et adolescents. Notre travail inclut une juste et nécessaire proximité avec les familles. Pour ces jeunes patients, famille rime avec famille d’origine, famille recomposée, décomposée, adoption, famille d’accueil, services sociaux, etc. Alors comment transformer l’accueil de ces jeunes et leurs parents en une rencontre nouvelle et créatrice où chacun a une place et où la proximité des êtres devient moins insoutenable ?
La parentalité est envisagée comme une fonction psychique à l'oeuvre chez les parents, mais aussi chez les professionnels du soin, de l'éducation, de l'accompagnement, dans les institutions, voire dans le social. Il s'agit d'une "parentalité soignante", censée soutenir un processus de croissance chez un sujet ou un groupe de sujets, mais dont les effets de soin peuvent être empêchés et qui peut ainsi produire de la violence en lieu et place du soin.
Les différentes contributions de ce livre envisagent ainsi les violences dans la "parentalité familiale", mais aussi dans la "parentalité professionnelle", la "parentalité institutionnelle", voire la "parentalité sociale". Les auteurs rendent compte des diverses formes de violence dont ces figures de parentalité peuvent être le théâtre, et en saisissent les logiques. Les situations de violence sont toujours complexes et les protagonistes de ces scènes sont souvent liés par des liens qui sont en souffrance, et dans lesquels l'agent de la violence est parfois lui-même victime de cette même violence ou d'une violence du même ordre.
Aussi, l'étude des violences dans la parentalité contient-elle l'exploration des violences de la parentalité et des violences à la parentalité. [présentation de l'éditeur]
Livre de Robert Neuburger, édité par O. Jacob, publié en 2016.
Mots clés : Enfance-Famille, Intimité, Adolescent, Couple, Famille, Norme, Relation familiale, Mort, Enfant, Étude de cas, Individu, Transmission
Une grande partie de notre existence est consacrée à acquérir une intimité, puis à la défendre ou au contraire à la partager. Mais qu'est-ce que l'intimité ? Comment l'adolescent conquiert-il son espace propre ? Comment, plus tard, tisse-t-on une intimité au sein du couple, puis de la famille, tout en préservant son territoire personnel ? Voilà qui devrait permettre à chacun de mieux comprendre les bases mêmes de l'identité, mais aussi des liens conjugaux et familiaux.
Article de A. Condat, F. Bekhaled, N. Mendes, et al.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 64, n° 1, janvier 2016, pp. 7-15.
Mots clés : Enfance-Famille, Jeunesse-Adolescence, Identité sexuelle, Psychopathologie, Enfant, Adolescent, Prise en charge, Genre
La dysphorie de genre est un trouble rare et en l’absence de centre dédié, chaque pédopsychiatre français aura rencontré environ 2 à 4 cas au cours de sa carrière. Aussi, en l’absence d’expérience clinique partagée ni de réflexion intégrée, chacun est-il tenté de se faire son idée à partir de quelques observations, dans un contexte où ces questions cliniques sont traversées par les débats sociétaux autour du genre, du sexe, de la procréation et des droits humains. Alors que des consultations spécialisées dans l’évaluation clinique et la prise en charge des troubles de l’identité sexuée chez l’enfant et l’adolescent se sont développées depuis les années 1970 à l’étranger, l’accès à une information et à des soins spécialisés n’est pas encore bien établi en France. C’est dans ce contexte qu’une consultation spécialisée identité sexuée a été créée au sein d’un service hospitalo-universitaire parisien.
C'est dans l'optique de soutenir la psychologie où qu'elle s'élabore et les psychologues où qu'ils soient que nous avons pris la décision de publier ce dossier qui rend visibles ces recherches et ces expériences réalisées hors de nos frontières...Ces recherches sont menées sur le terrain et pour la plupart basées sur la méthodologie chère à la clinique, à savoir l'étude de cas...
Article de Isabelle Néault, Louise Cossette, Kim Houle, et al.
Paru dans la revue Enfance, n° 2, avril-juin 2015, pp. 179-198.
Mots clés : Enfance-Famille, Petite enfance-Périnatalité, Psychologie du développement, Émotion, Nourrisson, Adolescent, Relation enfant-mère, Maternité
Les interactions de l'enfant avec ses proches et les pratiques parentales jouent un rôle crucial dans le développement de la régulation des émotions. De faibles compétences parentales, comme on en observe parfois chez les mères adolescentes, pourraient donc constituer un important facteur de risque.