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Parentalité et addiction : une proposition thérapeutique inspirée des métaphores relationnelles – Chez les personnes addictes, le produit est souvent utilisé comme un moyen de soulagement de la souffrance. Chez les parents addicts, le bébé risque à son tour de devenir un moyen de soulagement. Dès lors se pose la question de comment aider le parent à repérer les différentes représentations qu’il a de son enfant et du produit ? Et l’aider à désenchevêtrer ces représentations afin de réduire le risque qu’il fasse tenir à son enfant le rôle d’objet de soulagement. Dans cet article, je vais aborder le travail thérapeutique qu’il est possible de faire pour aider les parents à voir et à s’ajuster aux besoins de leur enfant, à construire un lien avec celui-ci. Pour ce faire, nous nous sommes inspirés des métaphores relationnelles conceptualisées par Edith Tilmans-Ostyn. Ouvrir le champ des représentations permet aux parents d’avoir une vision plus large des implications de leurs consommations. Ceci permet aussi de mieux cerner leurs domaines de compétences et leurs limites. Et surtout d’imaginer de s’impliquer plus dans l’éducation de leur enfant et ceci de manière plus adéquate.
Dossier composé de 4 articles :
- Addictions : un accompagnement sous tension
- Addictologie : un suivi pluridisciplinaire s’impose
- Réinsertion professionnelle : un numéro d’équilibriste
- Logement : un manque de structures adaptées
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3196, 12 février 2021, pp. 26-29.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Insertion professionnelle, Insertion sociale, Projet éducatif, Usager, Addiction, Éducateur spécialisé, Travail social, Chantier de jeunes
Importé du Québec, le programme Tapaj renoue le contact avec des jeunes en errance souffrant de problèmes d’addiction, par le prisme de chantiers d’insertion. Intégré au plan national de lutte contre la pauvreté, il vise à l’horizon 2022 une présence sur une centaine de territoires. A Nantes, l’association Oppelia l’expérimente depuis 2019.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3192, 15 janvier 2021, pp. 38-39.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Psychothérapie, Addiction, Alcool, Drogue, Déni, Souffrance psychique, Prise en charge, CSAPA
Au lieu de faciliter l’expression de soi, les conduites addictives l’occultent. Au point que l’ennemi n’est pas le produit psychotoxique, mais la partie de soi qu’il faut faire taire. Et si l’acceptation d’un travail psychothérapeutique était un antidote à l’addiction ?
Paru dans la revue Psychotropes, vol. 27, n° 4, 2021, pp. 27-39.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Alcool, Alcoolisme, Sujet, Atelier d'écriture
Les patients aux prises avec l’alcool évoquent parfois les ivresses et la façon dont ils se mettent en scène dans ces moments-là. Il est notable que certaines de ces scènes soient rejouées très régulièrement. De cette répétition, nous avons pu repérer des éléments connus de la problématique alcoolique qui font écho à certains écrits que les patients ont réalisés lors de l’atelier d’écriture que nous proposons. Éléments concernant leur rapport au temps, aux autres et au monde. En suivant ce cheminement, nous en sommes venus à repérer dans ces « lieux communs », ce qu’il pouvait en être de chaque patient, de sa position de sujet et de sa problématique. C’est ce que nous allons présenter au travers de cet article.
Le trouble lié au jeu d’argent (TJA) a d’importantes répercussions dans la vie de l’individu qui en souffre, mais aussi dans celle des membres de son entourage, dont spécifiquement au niveau conjugal. En raison de leur nature complexe, les impacts vécus par les conjoints ont été le plus souvent explorés à partir d’observations cliniques tenant compte uniquement du point de vue du joueur pathologique (JP) ou uniquement du point de vue du conjoint. Des études tentant de dresser des parallèles entre les perceptions du JP et celles de son conjoint font toutefois souvent état de divergences importantes entre les perceptions des deux membres du couple. L’objectif de la présente étude était de documenter, sur le plan qualitatif, les divergences et les convergences de perceptions entre des JP et leurs conjoints quant aux impacts relationnels/conjugaux subis par ces dernières en raison du TJA. Le discours de JP (n = 22) et de leurs conjoints.es (n = 22) a été analysé. Les résultats ont révélé de nombreuses divergences entre les perceptions des deux groupes, notamment sur la nature des impacts identifiés, l’importance qui leur a été accordée, et la manière de décrire ces impacts. Les limites de l’étude et de nouvelles avenues de recherche sont aussi discutées.
Paru dans la revue Psychotropes, vol. 27, n° 4, 2021, pp. 69-90.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Souffrance psychique, Psychothérapie, Langage, Non-dit
L’indicible correspond à un creux dans la trame des représentations psychiques. Il est ce qui ne peut se dire parce qu’il est irreprésentable. Il contribue à la constitution de la trouvaille de l’addiction. Parce que la personne ne peut saisir ce qui la fait souffrir, elle va tenter de trouver dans les produits psychoactifs une solution. Le processus même de l’addiction renforce ensuite cet effacement de la vie psychique. Considérant l’addiction comme un langage potentiel, la psychothérapie ouvre un espace où une pensée propre pourra se déployer. Cette approche utilise la dynamique transféro-contre-transférentielle pour rechercher les traces d’une vie psychique ensevelie et leur donner un droit de cité. Elle implique la parole du thérapeute pour ouvrir la voie à celle du patient. Le parcours de soin, qui ne manque pas d’embûches, vise une distanciation d’avec ce fonctionnement addictif prothétique afin, avant tout, de permettre au sujet de se « trouver-créer », si l’on peut dire, en tant que sujet.
Paru dans la revue Psychotropes, vol. 27, n° 4, 2021, pp. 41-68.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Alcool, Alcoolisme, Femme, Grossesse, Identification, Périnatalité, Parentalité, Relation enfant-mère, SAF (Syndrome d'alcoolisation foetale)
Il s’agit de souligner dans un premier temps l’importance des enjeux psychiques mis en œuvre dans la dépendance alcoolique chez la femme et notamment le rapport au féminin et à la féminité qui vient convoquer chacune dans sa relation à l’objet maternel. Nous soulignerons ensuite les remaniements psychiques pendant la grossesse de la femme enceinte en difficulté avec l’alcool afin d’appréhender la dimension de la parentalité dans cette période sensible de la périnatalité chez la femme alcoolodépendante. Le passé chaotique et douloureux de ces femmes alcooliques invite à développer le travail en réseau pour soutenir ces mères et réduire les risques menaçant leur enfant.
Depuis 1996, l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) a développé un dispositif d’enquêtes et de collecte d’information permettant de documenter de la manière la plus transversale possible le champ des drogues et des conduites addictives. L’OFDT est un opérateur public spécifique constitué sous la forme d’un groupement d’intérêt public (GIP) associant l’État (12 départements ministériels et la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives) et la Fédération nationale des observatoires régionaux de santé (FNORS). Cet article permet de revenir sur l’histoire de l’OFDT, après vingt-cinq ans d’exercice, afin de tirer un bilan de la mise en œuvre d’un dispositif d’observation original, en France comme en Europe, mais également de réfléchir aux missions d’un observatoire public dans le cadre des politiques publiques de mobilisation contre les conduites addictives.
Paru dans la revue Psychotropes, vol. 27, n° 3, 2021, pp. 87-112.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Observation, Drogue, Fête, Répression, Association, Réduction des risques, TREND (dispositif)
Cet article propose une synthèse de 20 années d’observation réalisées au sein d’événements festifs par le dispositif Tendances récentes et nouvelles drogues (Trend). La première partie est consacrée aux free-parties et aux effets de la politique de répression de ce type de fêtes sur leur forme, leur organisation, les évolutions des usages de drogues qui y ont cours ainsi que la présence d’acteurs de la politique de réduction des risques et des dommages. Si le caractère permissif des usages de drogues en free-parties est observé, il s’accompagne de limites sociales exprimées par les fêtards à l’égard de certains usages ou substances. La seconde partie rend compte d’observations dans des lieux festifs commerciaux (festivals, boîtes de nuits, bars et clubs, etc.) en pointant une contradiction contemporaine : en dépit des limites consécutives à la répression d’événements comme les free-parties, la politique de réduction des risques a pu s’y déployer ; paradoxalement, et malgré leur cadre légal, cela a moins été le cas dans les établissements et événements légaux.