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Article de Jennifer Vasile, Amira Karray, Daniel Derivois
Paru dans la revue Dialogue, n° 222, décembre 2018, pp. 107-120.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Radicalisation, Adolescent, Crise, Autorité, Filiation, Identification, Transmission, Réinsertion sociale, Famille, Société, Vulnérabilité, Prise en charge
Cet article a pour but d'étudier la trajectoire identificatoire des jeunes concernés par le phénomène de radicalisation en France. A travers le discours de trois adolescents et de leurs parents, il interroge les contextes familial et sociétal dans lesquels la question de la "radicalisation" s'invite. L'analyse d'entretiens de recherche semi-directifs met en évidence une crise de l'autorité qui fragilise la transmission et amène une difficulté pour les adolescents à prendre place dans leurs filiations. En attente de normativité, le processus de radicalisation s'inscrit dans leur trajectoire comme une fonction palliative d'une autorité défaillante dans les familles et les structures formelles et informelles de notre société hypermoderne. Une démarche pluridisciplinaire et coordonnée est aujourd'hui indispensable pour proposer des prises en charge qui permettront le désengagement idéologique extrémiste violent, tout en garantissant leur bonne réinsertion sociale.
Article de A. Yahyaoui, N. Ouerhani, D. Yahyaoui Dhoua, et al.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 66, n° 7-8, novembre-décembre 2018, pp. 407-420.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Décrochage scolaire, Violence, Prise en charge, Adolescent, Parents, Enseignant, Élève
La violence à l’école et le décrochage scolaire constituent une grande préoccupation aussi bien pour les pédagogues, pour les parents que pour les cliniciens. Plusieurs facteurs explicatifs sont proposés. Qu’ils soient d’ordre individuel, familial, scolaire ou en lien avec le groupe des pairs, ces facteurs impactent la santé psychique, scolaire et sociale de l’enfant. Des prises en charge sont proposées à l’échelle nationale et internationale et semblent donner des résultats probants. Chacune de ces initiatives a impliqué de manière différenciée parents, élèves et enseignants. Aucune n’a mis au travail un projet intégrant le triangle pédagogique c’est-à-dire à la fois les parents, les enfants et les enseignants au sein de l’établissement scolaire.
"Dans un contexte marqué en France par le clivage entre le sanitaire et le médico-social, la loi « Handicap » du 11 février 2005 a introduit dans les faits le handicap psychique, déjà porté depuis longtemps par les associations familiales et par certains acteurs de la psychiatrie. En encourageant la prise en compte de la vie quotidienne des personnes souffrant de troubles psychiques sévères, cette reconnaissance symbolique a trouvé un écho certain dans les pratiques médico-sociales et a renouvelé la recherche en sciences sociales du handicap et de la santé. Mais dix ans après, quen est-il des pratiques professionnelles dans un champ qui bouscule les cloisonnements traditionnels entre les univers du handicap et celui de la maladie mentale ?
L'abord du handicap psychique implique des remaniements en profondeur des pratiques de santé, dont lenjeu est le dépassement du modèle médical de la maladie au profit dun véritable changement de la culture des soins et de laccompagnement : construire un devenir favorable avec la perspective du rétablissement, penser les patients comme des citoyens aux prises avec des institutions , développer des méthodes dévaluation intégrant le point de vue des sujets, élaborer des outils danalyse économique prenant en compte les valeurs des individus ou des collectifs de proches.
Ce travail collectif met en évidence cette dynamique qui, adossée à une éthique humaniste, pousse acteurs de terrain et chercheurs à sortir de leurs cultures respectives pour se rejoindre autour d'un véritable projet social et politique."
Cet ouvrage se situe dans l'actualité des problématiques autour de la radicalisation. Il propose une analyse complexe de ce qui conduit une population jeune à une expression radicale. Tenant compte des travaux actuels, il recentre, à partir du concept de malêtre les processus latents en œuvre dans les passages à l'acte. Il ouvre des perspectives dans l'analyse et la prise en charge des situations de violence extrême, en se dégageant d'une approche strictement individuelle - ce qui laisse envisager d'autres dispositifs d'accompagnement.
Les observations cliniques présentes montrent la nécessaire prise en compte des postures psychiques des intervenants et les modalités de construction de dispositifs. Cet ouvrage collectif s'inspire largement des grands concepts développés par René Kaës pour une meilleure compréhension d'un phénomène contemporain de première importance.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3048, 16 février 2018, pp. 14-15.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Délinquance juvénile, Justice des mineurs, Prison, Adolescent, Besoin, Prise en charge, Protection de l'enfance
Un colloque a mis en lumière que les principes de l’ordonnance de 1945 sur la protection des mineurs privilégiant l’éducation à l’enfermement sont battus en brèche. Faute de moyens, de temps et de capacités d’adaptation des structures judiciaires, l’envoi en détention d’un jeune délinquant redevient la règle et les stratégies éducatives l’exception. Explication d’une dérive.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3041-3042, 12 janvier 2018, pp. 10-13.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Jeune majeur, Souffrance psychique, Rupture, Marginalité, Prise en charge, Partenariat, Relais Resados, Aix en Provence
À Aix-en-Provence, le relais Resados, une structure expérimentale, accueille des jeunes en grande souffrance psychique dont le parcours est jalonné de multiples ruptures. Associant soin et accompagnement éducatif et établissant un lien entre toutes les structures de prise en charge, ce réseau assure une continuité dans le suivi de ces adolescents désocialisés dans l’objectif de les aider à trouver leur place dans la société. Mais, faute de financement, cette expérience devrait s’arrêter en février 2018.
Livre de Martial Chenut, Laurent Vialleix, Jacques Tremintin, Martial Chenut, et al., édité par Erès, publié en 2018.
Mots clés : MECS, Protection de l'enfance, Enfance en danger, Enfant, Adolescent, Jeune, Prise en charge, Approche historique, Politique sociale, Institution, Établissement social et médicosocial, Travail éducatif, Pratique professionnelle, Management, Organisation, Bientraitance, Formation, Usager, Témoignage
Les auteurs parlent des réalités auxquelles sont confrontés quotidiennement les professionnels travaillant dans les MECS, maisons d’enfants à caractère social, pour en tirer enseignement et perspectives de travail. Ici, on visite les ateliers plutôt que la vitrine, dans un parti pris d’humilité et d’humanité qui n’empêche pas l’énoncé de convictions fortes.
Délaissant les discours parfois lénifiants sur « les établissements tels qu’ils devraient être », des usagers, chercheurs et professionnels engagés questionnent leur exercice professionnel à partir « des établissements tels qu’ils sont » et témoignent qu’en dépit de nombreux écueils, structurels et conjoncturels, les MECS arrivent encore à innover et à aider, familles, enfants, adolescents et jeunes adultes, à trouver leur chemin au milieu des broussailles. On retrouve en filigrane le changement de paradigme intervenu tout au long de l’évolution des MECS, notamment dans le rapport à l’usager et à sa famille où l’on est passé du « faire sans » au « faire avec », et tout récemment au « faire ensemble ».