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Dans un contexte politico-médiatique craintif à l'encontre des jeunesses de rue et des jeunesses populaires mais aussi de suspicion d'inefficacité des institutions et des acteurs sociaux vis-à-vis des pratiques juvéniles exprimées dans l'espace public, notamment les regroupements de jeunes, cet ouvrage confronte ces représentations à la réalité des pratiques culturelles, sociales et politiques des jeunes, des acteurs et des institutions chargés de développer leurs pratiques, de les accompagner, de les encadrer, voire de les réprimer au sein de différents espaces de socialisation.A partir de travaux de recherche en sciences sociales, d'une part, sur les socialisations et sociabilités juvéniles dans la rue associées à des pratiques spécifiques (artistiques, musicales, sportives, sexuelles, addictives, délinquantes, politiques, religieuses, etc.) et d'autre part, sur les interventions (sociales, humaines, techniques) mises en oeuvre par les acteurs de la socialisation du risque avec les jeunes présents dans la rue (éducateurs, animateurs, médiateurs, policiers, militants, agents de sécurité...), cet ouvrage interroge la coproduction des logiques d'action à l'oeuvre du côté des jeunesses de rue et des acteurs de la complexification du contrôle social (assistance, éducation, ethnicisation, intégration, répression, surveillance, médiation, etc.).Cet ouvrage comporte trois parties articulées entre elles. La première partie s'intéresse aux représentations dont les jeunesses de rue sont l'objet ; la seconde partie décrit des actions et pratiques concrètes de ces jeunes tandis que la troisième partie interroge les réactions sociales que ces pratiques suscitent. Sommaire : REPRESENTATIONS Histoire d'un changement de regard sur les mineurs vagabonds en France (fin XIXe siècle - 1935) La jeunesse de rue : quelles représentations littéraires contemporaines ? Vers un autre regard sur le positionnement urbain de jeunes de quartiers défavorisés PRATIQUES "Se poser" en ville : pratiques, usages et ancrages de jeunes errants à Lille Le rap des "detentos de rua", une ethnographie d'une jeunesse de rue à Fortaleza (Brésil) Culture de rue et culture de la drogue, vers une "communauté du nous" : l'exemple du rap REACTIONS Jeunes dans la rue, jeunes de la rue Le pouvoir d'agir des jeunes stigmatisés à l'épreuve des politiques publiques Accompagner la désistance des mineurs délinquants : représentations et pratiques des éducateurs de la Protection Judiciaire de la Jeunesse
Paru dans la revue Journal du droit des jeunes, n° 350, décembre 2015, pp. 18-24.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Éducation, Droit, Parents, École, Justice des mineurs, Justice de proximité, Délinquance juvénile, Prévention de la délinquance
La prévention de la délinquance juvénile renvoie généralement à la prééminence du rôle des parents sur l’effectivité ou, au contraire, sur les défaillances de cette prévention. Relevant de la sphère privée et intime de la famille , l’éducation parentale constitue en effet un enjeu majeur dans la prévention de la délinquance potentielle des enfants qu’elle entend protéger de « la séduction d’un monde dangereux »
Elle s’avère être une tâche d’une ampleur considérable mise à la charge des parents assignés à donner au quotidien à leur enfant, le « mode d’emploi de la vie », des relations sociales par une adaptation et un apprentissage primaires commençant dans et avec la famille, dont on a dit qu’elle « sera toujours la base de la société »
Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 8, novembre 2015, pp. 121-131.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Accompagnement, Délinquance juvénile, Travailleur social, Récit de vie, Relation éducative, Interaction
De nombreuses institutions spécialisées relevant du pénal des mineurs et censées accueillir des jeunes adolescents délinquants sont aujourd’hui mises à mal dans leurs principes de fonctionnement et sont contraintes d’opérer des mutations dans l’accompagnement éducatif. En effet, travailleurs sociaux comme soignants sont de plus en plus confrontés à des adolescents aux besoins complexes et fluctuants.
Ce constat, issu de mon expérience d’éducateur spécialisé auprès d’adolescents délinquants puis de formateur auprès de personnels éducatifs en CER, m’a amené à m’interroger sur la réalité de ces adolescents à travers leurs dires, leurs postures et leurs passages à l’acte. Après avoir fait brièvement une mise en perspective historique du traitement des mineurs délinquants, mon travail réflexif m’a amené à envisager de nouvelles perspectives en terme d’accompagnement éducatif au regard des mutations de ces publics aujourd’hui.
Article de Jean Ramde, Edouard Roberson, Issa Traore
Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 8, novembre 2015, pp. 105-119.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Délinquance juvénile, Prise en charge, Réinsertion sociale, Éducation, Justice des mineurs, Burkina Faso
Cet article propose une réflexion sur les dispositifs de prise en charge des jeunes « qui délinquent » au Burkina Faso. L’histoire de ces dispositifs révèle l’urgence de sortir les délinquants mineurs du système de justice ordinaire destiné aux adultes et de mettre en place des services et un personnel adaptés à leurs besoins spécifiques. Le cas du Centre de Laye permet d’illustrer ce désir politique d’amender et de réinsérer socialement les délinquants. Il montre cependant que les progrès accomplis sont encore perfectibles. L’implantation du modèle intégré d’intervention différentielle pourrait aider le Centre à être plus efficace et à diminuer les coûts sociaux associés à la délinquance.
Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 8, novembre 2015, pp. 85-103.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Autorité, Contrainte, Délinquance juvénile, Empathie, Frustration, Lien social
La compréhension de l’altération du lien social et sa restauration par une éducation à l’altérité ne peut se concevoir en dehors de la contrainte et de la frustration pour des mineurs délinquants. Frustrer sans renoncement aux pulsions individuelles est aussi un moyen de générer un hédonisme à long terme. L’ajustement du curseur entre ces deux éléments aide à se construire et se socialiser. Comment faire passer l’adolescent de l’irraisonnable à la dimension raisonnée du principe de plaisir, tel est l’enjeu d’une démarche éducative qui vise à fonder un acteur rationnel légal.
Article de Laurent Mucchielli, Ahmed Nordine Touil
Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 8, novembre 2015, pp. 71-82.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Jeune, Enfance en danger, Délinquance juvénile, Prise en charge, Environnement social, Évolution, Justice des mineurs
N’y-a-t-il pas une confusion sur les processus de désignation et d’analyse des publics qui « délinquent » ? Les paradigmes opératoires mobilisés depuis une trentaine d’années pour appréhender les processus délinquants, ne supposent-ils pas d’être ré-interrogés ? Cet entretien se propose de revenir sur des éléments de contextualisation et d’analyse de cette jeunesse qui « délinquent » ainsi que sur les modalités de « traitement » de ces publics et des questions qu’ils nous posent.
Saura-t-on créer avec des jeunes inscrits dans un parcours délinquant la relation humaine nécessaire ? Saura-t-on se doter des moyens de les accompagner dans et pour leur devenir, considérant qu’ils sont nombreux à ne pas avoir rencontré dans leur parcours des adultes suffisamment étayants et fiables ? C’est à l’aune d’une expertise d’un Juge pour enfants, et de son combat pour la cause des adolescents que cet article se construit. Ce témoignage, au sens épistémologique du terme, vient saisir les notions de limites et d’intérêt d’une démarche de contrainte éducative référée à des structures d’alternative à l’incarcération, tout en s’érigeant contre cette fausse opposition entre pédagogie et contrainte.
Paru dans la revue Journal du droit des jeunes, n° 349, novembre 2015, pp. 11-14.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Juge des enfants, Incivilité, Anomie, Délinquance juvénile, Justice des mineurs, Réforme, Responsabilité, Ordonnance du 2 février 1945
On ne peut que se réjouir de la pause intervenue depuis l’élection présidentielle dans la démolition déjà fort avancée de l’ordonnance de 1945. Cependant, la promesse d’un retour aux fondamentaux du texte initial tarde indéfiniment à se concrétiser, ce qui révèle, indépendamment des fluctuations de l’équilibre politique, un manque de conviction concernant l’opportunité et l’urgence d’une réforme.
On peut se demander si le gouvernement mesure l’impact symbolique de son désintérêt pour une institution dont l’importance fonctionnelle n’est probablement plus perçue avec une suffisante clarté.
Article de Perrine Cheval, Dominique Youf, Catherine Sultan, et al.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 64, septembre 2015, pp. 4-141.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Justice des mineurs, HISTORIQUE, Éducateur de justice, Tribunal, PJJ, Délinquance juvénile, Sanction, Protection de l'enfance
70 ans vraiment ? Certes, il y a l’ordonnance de 1945, son florilège d’amendements et son aspect emblématique. Mais pour autant, la justice des mineurs n’existait-elle pas avant ? Et aujourd’hui, où en sommes-nous de la refonte de cette ordonnance ? Ce numéro fait le point sur la justice des mineurs en France, sans pour autant oublier de prendre quelques points de comparaison avec les autres pays.