Documentation sociale

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Réponses 51 à 60 sur un total de 133

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Quand le soin se fait violence

Article de Stéphanie Crousaud

Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 392, novembre 2021, pp. 69-72.

Mots clés : Santé-Santé publique, Soin, Médecine, Care, Relation soignant-soigné, Winnicott (Donald Woods)

En 1970, invité à s’exprimer devant des médecins et des infirmières, Donald W. Winnicott propose alors de repenser le soin et la pratique médicale à l’aune de ce qu’il va nommer le « care-cure » inspiré de son exercice de la cure analytique. Le soin n’est pas seulement guérison, il est aussi attention à l’autre. En temps d’épidémie, où la technique et le pharmaceutique peuvent parfois être mis au premier plan, n’est-ce pas le moment de réinterroger les fondements d’un soin qui soit aussi un humanisme ?

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Professionnalisation empêchée et bénévolisation du travail des tuteurs de service civique

Article de Florence Ihaddadene

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 147-161.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Association, Bénévolat, Care, Dévalorisation, Enquête, Éthique, Genre, Implication personnelle, Professionnalisation, Recherche, Reconnaissance, Responsabilité, Service civique volontaire, Travail, Tutorat

L’accompagnement des volontaires en service civique est présenté comme une plus-value du dispositif, véritable contrepartie à leur engagement quasi gratuit. Or, ce « tutorat » est confié à de jeunes femmes salariées, souvent recrutées parmi les anciennes volontaires. La mission, faiblement prescrite, repose alors sur leur implication personnelle. À partir d’une enquête ethnographique de quatre ans et de l’analyse de 20 entretiens avec des tuteurs et tutrices, l’article propose d’analyser la bénévolisation du travail des tuteurs et tutrices, à l’aune de ses effets sur leur professionnalisation. L’« éthique du proche », qui sous-tend la politique de l’accompagnement, encourage une relation individualisée et bénévole. Ce travail assigné aux femmes est prétexte à une négation de leur qualification professionnelle.

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La mission du bénévole en hôpital : un paradoxe au niveau de l'identité, du rôle et de l'activité

Article de Sandrine Cortessis, Amélie Deschenaux

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 85-96.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Bénévolat, Care, Conditions de travail, Compétence, Coopération, Coût, Économie, Hôpital, Identité, Identité professionnelle, Implication personnelle, Lien social, Observation participante, Organisation du travail, Politique, Posture professionnelle, Recherche, Relation soignant-soigné, Soin, Travail

Cette recherche porte sur le dispositif d’encadrement et de formation destiné à des bénévoles intervenant dans un hôpital universitaire. Les données empiriques ont été collectées au moyen d’une observation participante à la formation initiale des bénévoles ainsi que via des entretiens et focus-groups menés avec une douzaine de bénévoles. Une analyse des données en termes d’activité prescrite et réelle met en évidence la complexité de leur engagement. Les résultats mettent en effet en évidence des paradoxes au niveau aussi bien de l’identité et de la fonction des bénévoles intervenant en hôpital que du cadre spatio-temporel qui leur est réservé au sein de l’institution, de la définition et de la prescription de leur mission, ainsi que de l’identité personnelle même des bénévoles.

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L'usage du terme "bénévole" au sein d'un groupe d'entraide mutuelle

Article de Kéren Moreira de Alcântara

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 45-56.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Bénévolat, Care, Éthique, Étude de cas, Groupe, Groupe de travail, Psychosociologie, Psychothérapie, Recherche, Recherche-action, Reconnaissance, Rémunération, Statut, Travail, Jean Oury

Les groupes d’entraide mutuelle (gem) sont des structures associatives de personnes souffrant d’un trouble psychique dont l’objectif premier est de lutter contre leur isolement et de favoriser la création d’un lien social. La division des responsabilités et les différents types de travail dans cet espace ne sont pas toujours prescrits, mais expérimentés et retravaillés au jour le jour dans le collectif. À partir de l’approche méthodologique de la recherche-action, cette étude vise à comprendre les enjeux autour du travail non salarié, plus précisément l’usage du terme « bénévole » par les adhérents comme marqueur de prestige. Compte tenu des réflexions sur l’éthique du care et le travail inestimable (proposé par Jean Oury), être bénévole implique une articulation entre deux registres : l’action et le désir – quelque chose de l’ordre d’une certaine position de chacun.

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L'accompagnement en foyer de jeunes travailleurs : jeunes et professionnels sous injonction paradoxale

Article de Tinhinane Boukhtouche Bakou

Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 282, septembre 2021, pp. 72-78.

Mots clés : Travail social : Métiers, FJT, Jeune, Jeune en difficulté, Vulnérabilité, Care, Travailleur social, Accompagnement social

Les foyers de jeunes travailleurs (FJT) sont entrés dans l’ère du new management et des logiques gestionnaires, comme l’ensemble du secteur social. Pourtant, leur accueil est essentiel pour les jeunes dont l’insertion socioprofessionnelle est difficile en raison de leur isolement (lié notamment à leur rupture familiale) et/ou de la dégradation du contexte économique. À quels enjeux les FJT doivent-ils faire face pour mener à bien leur accompagnement vers l’autonomie ? C’est ce que cet article propose d’aborder à travers le prisme du vécu de jeunes résidents et des pratiques de professionnels. Ces derniers, comme les jeunes et l’institution, sont sous tension. Ils doivent répondre à des injonctions paradoxales, composer avec des décalages de temporalités, et mettre en œuvre des stratégies d’ajustement pour répondre au mieux à leurs missions.

Ethique et fragilité

Article de Didier Dubasque

Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 282, septembre 2021, pp. 28-36.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Vulnérabilité, Définition, Care, Éthique, Consentement, Responsabilité

Après avoir tenté de définir ce qu’est la fragilité, condition humaine propre à chacun, il est rappelé que la vulnérabilité qui s’y réfère est devenue une notion opérationnelle de l’action sociale. Fragilité et vulnérabilité sont des concepts qui nous invitent à penser une pratique de prendre soin de l’autre dans une vision plus large que la simple protection. Il nous faut pour cela penser nos pratiques professionnelles en nous appuyant sur les principes éthiques de responsabilité, de réalité et de précaution. Cependant, cela peut ne pas suffire, et les écueils sont bien présents. Un simple exemple de perte d’autonomie d’un sujet nous rappelle combien la pratique du recueil du consentement éclairé n’est pas exempte de risques. Il nous faut être en capacité de « se mettre à la place de l’autre ». C’est pourquoi la pratique du service social nous invite à la prudence avisée, à l’écoute et à la compréhension fine de ce que vivent celles et ceux qui voient leur fragilité les déposséder de leur propre vie.

De la prévention à la prévenance

Article de Delphine Bodin

Paru dans la revue Métiers de la petite enfance, n° 296-297, août-septembre 2021, pp. 26-27.

Mots clés : Enfance-Famille, Prévention, Care, Jeune enfant, Professionnel de l'enfance

Alors qu'aujourd'hui chacun tente d'anticiper les différents événements sui pourraient survenir, il est possible de l'interroger sur la nature des risques ayant une réelle incidence sur nos vies. De la même manière, l'accueil des jeunes enfants devenant toujours plus sécuritaire, le professionnel ne peut plus prendre de risque, tout doit être cadré, maîtrisé… quitte à limiter la liberté d'exploration des tout-petits. Peut-être est-il temps de repense la prévention.

La place des hommes : une question de compétences

Article de Alexandra Marquet, Philippe Giafferi, Laurence Hardy, et al.

Paru dans la revue ASH Domicile, hors-série 6, juin 2021, pp. 3-41.

Mots clés : Travail social : Métiers, Aide à domicile, Maintien à domicile, SAAD, Homme, Rôle, Profession, Compétence, Genre, Mixité, Recrutement, Représentation sociale, Accompagnement, Accompagnement social, Formation, Femme, Évolution de carrière, Soin, Care, Discrimination positive, Épidémie, Crise, Législation, Reconnaissance

DIFFICILE DE SE DEBARRASSER DES PREJUGES "GENRES" et impossible d’inverser la tendance. Le secteur des services à la personne en est la preuve. Passer un coup de balai, préparer à manger ou encore réaliser une toilette. Une majorité de Français croit encore que ce n’est pas vraiment un métier. La crise sanitaire n’aura malheureusement pas changé cette vision négative et tellement éloignée de la réalité des auxiliaires de vie et autres aides à domicile. Les professionnels du domicile sont restés les grands oubliés de cet hommage collectif. Et pourtant, sans masque au début et avec peu de considération, ces femmes ont continué leurs missions auprès des personnes vulnérables. Ces femmes ? Oui, car sur le terrain, les hommes sont les grands absents du domicile. Les rares représentants de la gent masculine gèrent plutôt la livraison des repas ou des missions de bricolage et de jardinage.
CHOISIR ET NE PLUS SUBIR UN METIER. Comment le secteur du domicile qui peine tant à recruter peut-il encore se passer de la moitié de la population active sur des postes impliquant du travail tardif ou des ports de charges ? Image réductrice et négative du métier, salaire bas, horaires décalés et étalés… Il va falloir trouver de (solides) arguments pour attirer des hommes et rendre concurrentiels les métiers de l’accompagnement à domicile. L’évolution des mentalités de la société n’est pas seulement en cause ; la mixité ne se décrète pas. Il faut s’intéresser aux éventuels candidats et les séduire. Quelques hommes engagés sont devenus auxiliaires de vie, par conviction, en suivant une formation initiale ou optant pour une reconversion. Ils sont là pour aider, accompagner et ils en sont fiers… quand de nombreuses femmes subissent cette profession, faute d’autres solutions. Bien souvent, ils évoluent plus vite, en se positionnant sur des postes de chefs de secteur ou en devenant formateurs, contrairement aux femmes qui déclinent encore les propositions de progression de carrière…
A QUAND LA RECONNAISSANCE DES COMPETENCES ? Pendant longtemps, la société s’interrogeait sur le rôle et la place des hommes dans les soins du care (surtout à domicile). Les mentalités évoluent : il n’est plus rare qu’un service à domicile compte parmi ses effectifs un (seul) homme. Pour éviter toute difficulté dans leur intervention, l’enjeu n’est pas de mettre en avant le sexe du professionnel mais plutôt ses compétences. Certains l’ont compris et l’ont expérimenté avec succès. Des associations ont franchi le pas en choisissant comme ambassadeur un homme dans leur campagne de communication nationale ou en leur donnant la parole lors de formations plus locales. Clef d’un cercle vertueux ? Valoriser les auxiliaires de vie, hommes ou femmes, les mettre dans la lumière pour qu’ils ressentent la fierté d’exercer et se sentent enfin reconnus comme des professionnels essentiels au maintien à domicile des Français, qui refusent dans leur immense majorité toute institutionnalisation

L’État, les vieux, les professionnels : la crise sanitaire, un puissant révélateur du mode de gestion de la vieillesse

Article de Dominique Argoud, Marion Villez

Paru dans la revue Vie sociale, n° 33, 2021, pp. 127-140.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, État, Vulnérabilité, Autonomie, Liberté, Care, Épidémie

Le secteur gérontologique est soumis, comme tout le secteur social et médico-social, à un fragile équilibre entre un souci de protection du public aidé et une préservation de son autonomie et de sa liberté. La crise sanitaire liée à la Covid-19 a drastiquement renforcé la logique de protection, mimant en cela les mesures en vigueur dans le secteur sanitaire. Si les personnes âgées ont échappé à des mesures de confinement les visant spécifiquement, les établissements et services gérontologiques ont été destinataires de multiples injonctions et protocoles de la part des autorités publiques. Cette situation a mis en évidence les fragilités structurelles d’un secteur qui ne dispose guère des moyens de faire valoir ses spécificités, tant le care est jugé secondaire par rapport au cure. Ceci ne doit cependant pas occulter le potentiel d’innovation et de solidarité existant localement.

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