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De nombreux enfants sont confrontés à des violences intrafamiliales de forme, nature et origine différentes. Elles peuvent susciter des vécus émotionnels susceptibles de constituer des expériences traumatiques et avoir des effets délétères à long terme sur leur développement et leur vie psychique, particulièrement lorsqu’elles sont répétées et subies à un âge précoce. Inscrit principalement dans le référentiel de la métapsychologie psychanalytique, cet article propose une présentation de la clinique des troubles relationnels qui peuvent mettre en danger ou en échec l’offre de soins psychiques. À partir de cas cliniques issus de la pratique en hôpital de jour puis en réseau libéral de l’auteure, psychologue clinicienne et psychothérapeute, cet article propose des pistes d’aménagement du dispositif et du projet thérapeutique afin de soutenir la relance des processus et des fonctions psychiques demeurés en latence et le traitement élaboratif des expériences traumatiques.
Article de Béatrice Kammerer, Boris Cyrulnik, Marie Aimée Hays, Anne Lamyet al.
Paru dans la revue L'Ecole des parents, n° 639, avril-juin 2021, pp. 26-64.
Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Relation enfant-parents, Éducation, Épanouissement, Famille, Soutien psychologique, Professionnel de l'enfance, Père, Psychologie du développement, Résilience, Carence affective, Soutien à la parentalité, Dépression post-partum, Relation enfant-mère, Prématurité, Nourrisson, Enfant handicapé, Fratrie, Accueil enfant-parents, Sage-femme, Épidémie, Anxiété, Politique familiale, Immigré, Culturalisme
Devenir parent est devenu un défi. Plus isolés qu’autrefois, plus désireux de concilier leurs vies familiale et professionnelle, les parents d’aujourd’hui sont soumis à de multiples injonctions, entre autres « réussir » l’éducation de leurs enfants, qui doivent être épanouis, compétents et en bonne santé, si possible avant leurs 3 ans, âge au-delà duquel tout serait joué ! Une pression que beaucoup peinent à supporter.
Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 1, n° 89-90, Février 2021, pp. 5-166.
Mots clés : Enfance-Famille, Éducation familiale, Bilinguisme, Apprentissage, Lecture, Famille, Langue des signes, Surdité, École maternelle, Coopération, Participation, Jeune enfant, Migration, Mineur non accompagné, Autorité parentale, Intégration, Parentalité, Technologie numérique, Orphelin, Enseignant, Adolescent, Orientation professionnelle, Animateur, Autisme
L’objectif de ce dossier est d’examiner la contribution des recherches scientifiques au développement des systèmes éducatifs inclusifs. A partir des axes définis par la Déclaration de Salamanque (Unesco, 1994), des politiques éducatives prenant en compte les besoins particuliers de tous les enfants ont été développées. Si les droits des personnes touchées par la maladie ou le handicap ont connu des évolutions depuis la Convention relative aux droits des personnes handicapées (ONU, 2015), c’est, plus globalement, le droit à l’éducation sans discrimination qui encadre aujourd’hui les systèmes éducatifs de nombreux pays. Les lieux de garde et d’éducation, l’école et les institutions de formation, tout comme les structures de loisirs et de culture sont engagés à se positionner dans la dynamique d’inclusion définie par l’Unesco (2009, 2014). Si L’école se trouve placée en première ligne dans un contexte qui s’attache non seulement à reconnaître le droit effectif à l’éducation pour tous les enfants, mais tente aussi de redéfinir l’organisation des structures éducatives pour réduire les phénomènes d’exclusion, les conditions d’un système éducatif inclusif reposent sur la protection des plus vulnérables et sur le soutien de tous et toutes pour une accessibilité de qualité aux structures éducatives et aux savoirs, sans se limiter aux espaces scolaires.
Il s'agira donc d’examiner la place faite au développement des systèmes éducatifs inclusifs et aux formes de soutien et d'accompagnement, d'accueil... dans les structures éducatives ordinaires, des enfants et des familles qui risquent de connaître des situations de marginalisation et d'exclusion : maladie, limitation et handicap, grande difficulté scolaire, rupture dans la famille, précarité, grande pauvreté, exclusions linguistique, culturelle ou ethnoraciale...
Paru dans la revue Recherches familiales, n° 18, 2021, pp. 57-67.
Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Mythe, Norme sociale, Séparation, Père
Cet article, à l’articulation de la clinique d’orientation psychanalytique et de l’anthropologie, interroge ce que l’auteure appelle le « mythe familial », c’est-à-dire la croyance, nécessaire à toute tentative éducative, de pouvoir offrir un milieu protecteur aux enfants qui soutient la construction familiale. En effet, face à l’inquiétude que provoque la fragilité des enfants, il est nécessaire de pouvoir la refouler pour parvenir à prendre en charge les plus jeunes et ainsi perpétuer la société. Mais ce refoulement s’opère sur la base de normes (ce qu’est une « bonne » famille) qui s’avèrent parfois ne plus être opérantes lorsque la famille se sépare. Une attention particulière sera portée sur la difficulté des pères à trouver leur place (et de la société à la leur faire) dans ce contexte.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 148, 4e trimestre 2020, pp. 15-84.
Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Famille monoparentale, Homoparentalité, Parentalité, Soutien à la parentalité, Socialisation, Éducation, Management, Éthique, Périnatalité, Prévention, Réseau, Psychiatrie, Réforme, Accompagnement, Adolescent, Polyhandicap, Séparation, Psychiatrie infantile, Enfant, Symptôme, Aidant familial, Interculturel, Prévention spécialisée, Intégration, Psychopathologie, Handicap, Témoignage, Fratrie
Les représentations de la famille évoluent, tout comme les formes que prend celle-ci aujourd’hui : à côté de la configuration classique (couple de parents avec un ou deux enfants), la famille est aussi recomposée, décomposée, homoparentale, monoparentale… Les modalités du lien à l’enfant se diversifient avec la procréation médicalement assistée, de plus en plus courante, l’adoption, mais également la GPA. Comment se joue alors la parentalité ? Comment se développent les enfants dans ces configurations atypiques ? Quels liens entre parentalité, filiation, engendrement ?
Comment parler de la famille aujourd’hui, ou plutôt des familles ? Comment est-elle appréhendée par les professionnels qui vont travailler « avec » les familles : parents en situation de handicap, familles en difficulté, parentalités à soutenir, parents à associer aux projets et au soin, prise en compte des fratries ou des aidants, dans le respect de leurs droits ?
Article de Clarisse Bender Tinguely, Pascale de Montigny Gauthier, Francine de Montigny, et al.
Paru dans la revue Dialogue, n° 230, décembre 2020, pp. 19-41.
Mots clés : Enfance-Famille, Grands-parents, Parentalité, Périnatalité, Famille, Identité, Naissance
La naissance constitue pour toute famille un bouleversement identitaire. Dans ce contexte, le « devenir grand-parent » est encore peu étudié. Les auteurs ont mené plusieurs entretiens conjointement chez des parents et grands-parents dans une population tout-venant au Québec. Les résultats illustrent les enjeux identitaires qui surgissent autour de la naissance entre les parents et leurs propres parents. Les parents s’expriment sur l’attente quant au soutien que pourraient apporter ces derniers. Les grands-parents, qui semblent plutôt en attente de relations avec le bébé, passeraient par ce soutien pour trouver leur propre place dans l’économie familiale. Avec des différences selon les sexes, les grands-parents concourent ainsi à construire grâce à cet étayage un berceau psychique familial qui réunit dans un premier cercle les parents avec leur bébé. En périnatalité, cette « fonction » grand-parentale permettrait d’envisager la spécificité d’un second cercle autour du bébé, propre également aux interventions des professionnels.
Paru dans la revue Dialogue, n° 230, décembre 2020, pp. 141-157.
Mots clés : Enfance-Famille, Grands-parents, Famille, Maltraitance, Enfant maltraité, Abus sexuel, Réseau, Responsabilité, Prise en charge, Thérapie
La prévalence des situations de maltraitance sur enfants demeure importante, celles-ci intervenant habituellement dans le cadre familier de la jeune victime. Si de nombreux aspects théoriques et cliniques des formes de maltraitance sont aujourd’hui étudiés, peu de travaux se centrent sur les questions spécifiques des transgressions commises par les grands-parents. À partir d’une vignette clinique, l’auteur montre l’utilité d’une prise en charge s’appuyant sur les temps successifs que constituent l’évaluation et le traitement. Tenir un cadre et évaluer, c’est-à-dire faire émerger d’un côté les ressources, de l’autre les défaillances, représente par essence un temps constructif. Quatre catégories principales de fonctionnement psychique des grands-parents maltraitants sont retrouvées. Comme la plupart de ceux-ci relèvent de soins individuels et familiaux, on gagne en efficacité par une diffraction des tâches via un travail en réseau.
Dans une approche psycho-développementale et systémique, cet article examine l’expérience grand-parentale en contexte de troubles du spectre autistique (TSA) de l’enfant en considérant la pluralité des relations familiales (conjugale, co-grand-parentale, parents/enfant(s), grand(s)-parent(s)/petit(s)-enfant(s), etc.) dans lesquelles les grands-parents sont inscrits. L’analyse des entretiens menés auprès de six grands-parents (quatre familles) montre notamment l’important engagement et le soutien instrumental et émotionnel des grands-parents auprès des parents et de leur petit-enfant porteur de TSA. Ces résultats sont discutés en lien avec l’accompagnement des enfants présentant un TSA et leurs familles, dans une perspective systémique.
Peu de travaux explorent les liens grands-parents/petits-enfants en contexte homoparental. Ces travaux montrent une attitude différenciée des grands-parents selon l’acceptation ou non de l’homosexualité de leur enfant devenu parent et un engagement spécifique selon la lignée et/ou le statut légal de parent. La recherche sur laquelle s’appuie cet article porte sur une vingtaine de couples lesboparentaux français (questionnaires et entretiens) avec des enfants nés en 2011 ou 2012, mariés ou non depuis, qui se différencient selon le type de maternité mis en œuvre et le statut du donneur. Les résultats mettent en évidence que plus le couple lesbien se rapproche du modèle bioconjugal, ou plus exactement du modèle conjugo-parental, plus les relations entre petits-enfants et grands-parents sont facilitées des deux côtés des branches maternelles et ceci selon les enjeux intergénérationnels et relationnels de la transmission.