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L’auteur s’appuie sur l’étude de cas d’un suivi en psychothérapie analytique médiatisée auprès d’une jeune adulte handicapée, atteinte d’un syndrome d’alcoolisation fœtale associé à des traumatismes infantiles graves. Qu’en est-il du devenir des traumatismes relationnels précoces qui ne concordent pas nécessairement avec le modèle classique de l’après-coup ? Effectivement, la logique de l’après-coup, celle qui permet, sous l’effet du refoulement, des remodelages d’expériences traumatiques en fantasmes est inopérante. En l’absence d’une mesure défensive tel que le refoulement, le trauma est soumis à la forclusion laissant place à des restes perceptifs hallucinés incompréhensibles. En proposant un dispositif associant création plastique ou graphique et verbalisation, il s’agit de permettre une autre forme de narrativité de l’expérience du sujet, de s’en imprégner du côté du thérapeute pour rendre possible un travail de figurabilité afin d’accéder à une compréhension du vécu traumatique du patient.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LX, n° 2/2017, juin-décembre 2017, pp. 251-269.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfant malade, Développement sensoriel, Nourrisson, Relation enfant-mère, Musicothérapie, Jeu
L’auteure propose une réflexion en lien avec ses pratiques thérapeutiques et/ou de recherches sur la présence du « sonore », de « l’objet sonore » dans les prises en charge de sujets entravés dans leurs processus d’accès à la symbolisation et à la narration, dans le souci de soutenir la mise en récit et sa fonction subjectivante à partir de l’élaboration du trauma. Elle revient ainsi sur le nécessaire retour aux figurations corporelles et aux formes qu’elle nomme, ici, « sensorisonores » dans les psychothérapies afin de favoriser un « espace commun de jeu et de liberté », véritable espace transitionnel et lieu de transformation nécessaire à la relance des processus indispensables à tout devenir et à toute création psychiques. Est évoquée la question de l’apport de la musicothérapie proposée dans certains cas comme « média sonore » mais l’auteure étudie avant tout les conditions nécessaires à la constitution d’un espace transitionnel au sein duquel patient et analyste pourront s’accorder avec leur musicalité « co-construite ».
Après l’évocation d’un cas clinique illustrant le découplage entre la naissance physique et la naissance psychique chez un enfant autiste, l’auteur rappelle ce qu’il en est des mécanismes d’accès à l’intersubjectivité qui permettent de vivre l’objet comme extérieur à soi-même. Ces mécanismes d’accès à l’intersubjectivité se trouvent aujourd’hui centrés par le concept de synchronisation polysensorielle. La dernière partie de ce travail est consacrée à l’hypothèse selon laquelle certains bébés ayant vécu une dépression précoce et donc la douleur de la perte, seraient amenés à effacer l’objet par le biais d’une désynchronisation sensorielle pour éviter le risque d’avoir à le perdre à nouveau (mécanismes post-dépressifs pseudo-autistiques).
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 38, n° 3, septembre 2017, pp. 247-254.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Thérapie, Formation, Supervision, Fin de la prise en charge, Rite, Entretien
L’auteur invite, par cet article, à penser la clôture des thérapies et des formations. À penser le « comment » clôturer. À ritualiser le dernier entretien ou le dernier jour de formation ou de supervision. Elle n’a, pour ambition, que de communiquer la nécessité de cette démarche. Car contrairement au premier entretien, à la première rencontre, il y a là une lacune à combler.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 38, n° 3, septembre 2017, pp. 277-294.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Thérapie de couple, Approche systémique, Évaluation, Psychothérapeute, Méthode, Interaction, Relation soignant-soigné
Ce travail de recherche ambitionne d’étudier l’effet de la sculpturation sur les thérapies de couple, selon une démarche exploratoire et qualitative, s’inscrivant dans le paradigme de « l’efficacité réelle ». Deux sources de données de recherche ont été retenues : les entretiens thérapeutiques, réalisés en centre de thérapies familiales, et l’entretien de recherche avec la thérapeute. Les résultats mettent en évidence que les effets de la sculpturation diffèrent selon les thérapies étudiées. Ceux-ci ne sont pas toujours spectaculaires, et un effet manifeste après la sculpture est observé chez un seul couple : il s’agit d’un moment de grande intensité émotionnelle.
Durant leur hospitalisation dans l’unité de soins « Mosaïque » de l’hôpital pédopsychiatrique La Petite Maison, les jeunes patients sont accompagnés par l’équipe de soins dans un travail de déconstruction/reconstruction des représentations qu’ils se font de leur histoire familiale et de leurs différents liens d’appartenance. Ce travail repose sur un certain nombre de postulats et de convictions de l’équipe de soins qui composent ce que l’on peut appeler l’« exposé raisonné » de celle-ci. Il n’est pas sans conséquence pour les fratries des patients et le réseau qui les prend en charge ! L’article présente les éléments principaux qui définissent et constituent cet exposé raisonné, les enjeux du travail sur les fratries des patients et leur(s) réseau(x) ainsi que les conditions à mettre en place pour activer la collaboration et le soutien de celui-ci. Deux exemples cliniques et des interviews des partenaires du réseau présents dans ces situations illustrent le propos.
Article de Françoise Giromini, Marie Françoise Livoir Petersen, Catherine Potel, et al.
Paru dans la revue Thérapie psychomotrice et recherches, n° 186, avril-juin 2017, pp. 4-331.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Médiation, Pratique professionnelle, Psychomotricien, Art, Conscience de soi, Implication personnelle, Jeu, Symbole, Écriture, Jeu vidéo, Cancer, Soins palliatifs, Corps
Ces 44e journées annuelles de thérapie psychomotrice consacrées aux médiations se sont déroulées en trois temps : le premier jour fut une introduction générale pour nous mettre au travail, puis nous avons consacré une journée portant sur la théorie, la clinique et la pratique psychomotrices et enfin notre dernière journée fut consacrée à la présentation de nouvelles méthodes, à la transculturalité et à l’art. C’est à Bernard Chouvier, enfin, qu’est revenue la tâche de conclure, lui qui nous a tellement appris sur la médiation thérapeutique et nous l’en remercions vivement.
Article de Nathaëlle Bock, Geneviève Serre Pradère, Laurence Robel, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LX, n° 1, janvier-juin 2017, pp. 167-196.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfance-Famille, Dysphasie, Diagnostic, Trouble du langage, Définition, Enfant, Recherche
La dysphasie est un trouble sévère et persistant du développement du langage oral. Classiquement, l’atteinte du développement du langage est dite « spécifique », c’est à dire ne relevant pas d’une cause cliniquement identifiable. Devant la complexité du diagnostic de dysphasie, il nous a paru nécessaire de dresser un état des lieux synthétique de l’état des recherches dans le domaine à partir d’une revue de la littérature. Dans une seconde partie, nous formalisons certains de nos questionnements autour de ce diagnostic et de la notion de spécificité, nés de la confrontation entre notre expérience clinique et les points saillants des recherches actuelles.
Nous présentons un modèle de psychothérapie familiale systémique, centrée sur les stratégies de régulation émotionnelle. Notre hypothèse est qu’en axant notre travail sur la régulation des émotions des différents membres de la famille, nous aurons une meilleure compréhension des effets de cette régulation sur l’ensemble de la famille et la place de la régulation émotionnelle dans la chaîne circulaire des interactions intrafamiliales. Une recherche-action menée auprès de trente familles permet de dégager des premiers résultats sur les effets de l’agression verbale, la suppression expressive, le déni, la rumination et la réévaluation cognitive. Des patterns de régulation émotionnelle caractérisent les familles de la même façon que les patterns transactionnels décrits par la première systémique ou les croyances partagées décrites par la deuxième systémique. Nous pensons que la réflexion sur la régulation émotionnelle va dans le sens de l’essor d’une troisième systémique.