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Faisant suite à leur premier article recensant la littérature concernant la théorie de cycle de vie familiale, les auteurs présentent une étude effectuée auprès d'une population clinique d'adolescents anorexiques. L'objectif de celle-ci vise à identifier, chez des familles comprenant un (e) adolescent (e) anorexique (e) (n = 9), les différentes tâches développementales difficilement résolues en les comparant à un échantillon de familles issues d'un groupe comparatif populationnel (n = 11). Les résultats démontrent que les familles d'anorexiques sont davantage exposées à des échecs dans leurs tâches développementales familiales. Egalement, les difficultés développementales s'accroissent en nombre plus la famille évolue dans le temps. Enfin, les échecs développementaux caractérisant les familles d'anorexiques peuvent être regroupés autour de certains thèmes, dont notamment le couple parental, l'autonomisation et la socialisation des enfants...
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 33, n° 1, pp. 51-67.
Mots clés : Prison, Détenu, Maintien du lien, Famille, Identité, Espace, Relation familiale, UNITE DE VISITE FAMILIALE
Cet article est issu d'une recherche consacrée à l'analyse de la mise en oeuvre des Unités de Visites Familiales (UVF) en France. Il montre comment les personnes détenues se positionnent face à un dispositif nouveau qui bouleverse les repères instaurés durant le temps de la détention et se réinscrivent dans une autre symbolique sociale, affective et relationnelle : autant d'éléments majeurs du parcours intime du détenu qui peuvent influer sur son processus identitaire et lui permettre de s'envisager en tant qu'être à soi et aux autres, dans un temps carcéral qui ne suspend pas tout avenir. L'assignation identitaire des UVF est plus variée et valorisante que celle de la détention mais elle est également source de tension et de conflit pour les détenus qui ont vécu plusieurs années de détention et ceux qui sont condamnés à de longues peines.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 30, n° 1, pp. 57-69.
Mots clés : Psychiatrie infantile, Approche systémique, Relation familiale, Thérapie familiale, Équipe soignante, Famille
En brossant un tableau de la psychiatrie infanto-juvénile, les auteurs rapportent que la famille y est de plus en plus marginalisée. L'influence du modèle biomédical conduit à la biologisation et à la surspécialisation de cette pratique, ce qui risque d'évacuer l'importance des facteurs psychosociaux. Elargir la base diagnostique en rencontrant la famille dès l'évaluation de l'enfant et utiliser une approche intégratrice sont suggérés pour réhabiliter la famille. Dans les centres où il existe déjà des cliniques spécialisées, l'ajout d'une clinique de thérapie familiale facilite l'arrimage de la famille aux soins secondaires et tertiaires.
Les auteurs présentent une synthèse des principaux écrits sur la question des stades développementaux des familles, en relatant l'historique de cette approche conceptuelle, sa pertinence, ses avantages, mais également ses limites. Ensuite sont décrits explicitement les différents stades développementaux des familles selon les principaux cliniciens dans le domaine, en relevant les tâches propres à chaque stade. Enfin, les auteurs tentent d'établir un lien entre le cumul des échecs développementaux des familles et l'apparition de comportements symptomatiques chez un membre d'une famille, plus particulièrement l'anorexie mentale chez les adolescentes.
Le présent article tente de mettre en évidence les liens existant entre anorexie et fratrie, qu'il s'agisse de l'influence de la pathologie sur les frères et soeurs du patient, ou à l'inverse, du rôle que ceux-ci peuvent jouer dans l'évolution positive ou négative du processus anorexique. Dans la pratique, pour diverses raisons, la fratrie est souvent laissée à l'écart lors de la prise en charge des problèmes d'anorexie. Pourtant, en tenir compte dans le travail peut s'avérer précieux pour chacun.
Article de Anne Christina BRICE, Nathalie CASIMIR, Anabella PEREIRA, et al.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 29, n° 3, pp. 387-399.
Mots clés : Relation équipe éducative-famille, Psychothérapeute, Famille, Participation, Hôpital de jour, Psychothérapie institutionnelle, Thérapie familiale, Méthodologie, Atelier, COLLABORATION
Dans notre hôpital de jour pédopsychiatrique, comme dans la plupart des institutions qui travaillent avec des enfants, le travail avec la famille est indispensable. Pour ce faire, notre hôpital veille à organiser des entretiens de famille «classiques» ainsi qu'un accueil attentif des parents le matin et le soir. En outre, il arrive régulièrement que nous invitions les parents à travailler en atelier avec leur enfant. Le contenu de ces ateliers peut être très divers : psychomotricité, piscine ou escalade, cuisine, artistique... L'objectif est discuté en réunion d'équipe et proposé au père, à la mère ou aux deux parents. L'article développe la méthodologie de ces ateliers à partir de quelques exemples concrets, et identifie les objectifs visés pour l'enfant et sa famille ainsi que pour l'équipe.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 29, n° 3, pp. 401-428.
Mots clés : Protection de l'enfance, ASE, Orientation éducative, Maltraitance, Famille, Accompagnement, Intérêt de l'enfant, Carence familiale, Responsabilité, Parentalité, Équipe soignante, Intervention sociale, Mandat judiciaire, BELGIQUE
En Communauté française de Belgique, le décret de l'aide à la jeunesse du 4 mars 1991 a donné une nouvelle impulsion à l'ensemble de la politique relative à ce secteur. Une quinzaine d'années plus tard, à partir de sa pratique dans un centre d'orientation éducative travaillant sur mandat du Service de l'Aide à la Jeunesse (SAJ), l'auteur questionne son travail dans les nombreuses situations de maltraitance confiées au service. (...) L'élaboration d'une méthodologie particulière, à partir d'un travail d'équipe en co-intervention, va servir notre objectif : constituer, dans le cadre d'un mandat SAJ, un outil au service de l'intérêt de l'enfant. Car le risque est bien là, celui que les promoteurs du décret souhaitaient prioritairement éviter : la judiciarisation trop rapide de ces situations de maltraitance pourrait laisser croire qu'elles ne doivent être prises en charge que dans le seul cadre judiciaire.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 29, n° 2, pp. 243-260.
Mots clés : Relation soignant-soigné, Communication, Communication paradoxale, Hôpital psychiatrique, Infirmier psychiatrique, Psychopathologie, Famille, Usager, PARADOXE, CONTRADICTION, RESONANCE
L'observation systématique des interactions patients-soignants en institution psychiatrique nous a permis de mettre en exergue un pattern spécifique que nous avons appelé «hypercorrection». Ce concept constitue une nouvelle «carte» qui permet de décrire des interactions qui peuvent apparaître comme étant «paradoxales» mais qui en fait sont d'une autre nature. Cette carte présente l'avantage de rendre intelligibles ces situations difficiles où l'intervenant de première ligne se sent coincé entre des attentes contradictoires. Dans l'hypercorrection, les deux termes de l'injonction se produisent à des moments différents du cycle de la demande alors que dans les doubles liens, les deux termes de l'injonction se produisent à des moments identiques. Plus globalement, cette étude suggère que le travail clinique en institution vise moins à regarder le «patient» qu'à observer comment ce dernier interagit avec les intervenants et comment il négocie sa place dans l'institution. Sur le plan psychopathologique, ces observations nous incitent à nous interroger sur le lien entre le cycle pathologique des syndromes psychiatriques et les formes d'interactions qui se déroulent au sein de la famille.