Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.
Cet article porte sur les carrières d'usagers de cocaïne inconnus des institutions socio-sanitaires et répressives. Il présente les résultats d'une enquête conduite par entretiens semi-directifs auprès de 50 usagers appartenant à cette population cachée. Les auteurs retracent les différentes étapes des carrières en portant une attention particulière aux fréquences d'usage mais aussi aux contextes de consommation, aux significations de l'usage ainsi qu'aux dynamiques de groupe façonnant les parcours individuels.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 51, n° 1, pp. 39-60.
Mots clés : Relation d'aide, Concept, Travail social, Émotion, Soin, Altérité, Empathie, Distance, Subjectivité, Sociologie, Enquête, Entretien, Théorie, Recherche en sciences sociales, Différence, Attitude, Chercheur, Relation travailleur social-usager, Assistant de service social, Service social, CARE
Dans le contexte actuel de restrictions budgétaires qui affectent le travail social, la mise en visibilité des compétences émotionnelles et relationnelles des assistantes et assistants sociaux (AS) à fin de reconnaissance sociale constitue un enjeu central aux plans politique, économique et, ce qui est l'objet de cet article, méthodologique. Notre méthode pour mettre au jour leurs compétences invisibles, sous le terme de care, repose sur la mise en confrontation de deux types de cadrage dans la gestion des émotions que suscitent les bénéficiaires du social. En utilisant comme boussole la charge émotionnelle à laquelle nous étions exposées lors de l'observation d'interactions entre professionnel(le)s et bénéficiaires, nous avons fait apparaître, lors d'entretiens de co-interprétation, des pratiques invisibles du travail social. Nous montrerons que c'est l'écart entre les émotions de profanes et l'action des professionnel(le)s qui permet d'explorer le care institutionnel et, ainsi, de construire une sociologie du care.
Livre de Marie Dominique Popelard, Capucine Bremond, Isabelle Olry Louis, et al., édité par Presses Sorbonne nouvelle, publié en 2010.
Mots clés : Intimité, Secret, Communication, Parole, Relation interpersonnelle, Entretien, Analyse de contenu, Orientation éducative, Orientation professionnelle, Initiation, Rite, Symbolique, Risque, Pudeur, Stratégie, Esthétique, Art, Soi, Récit de vie, Oralité, Occident, Afrique, Japon
Souvent considérée comme un déversement du soi dans l'oreille plus ou moins attentive d'un dénommé confident, la confidence entre aujourd'hui dans le champ médiatique en exhibant devant un public ce que, jadis, on disait à un seul. Cela dissimule sans doute ce qui fait d'elle une pratique dialogique du discours où, dans l'espace d'une relation entre deux personnes, peuvent circuler des paroles privilégiées. Un tel constat a rassemblé les auteurs du volume. Depuis des champs disciplinaires différents, dans des aires géographiques et des pratiques diverses, tous approchent la confidence d'un point de vue pragmatique pour en comprendre les possibilités, les processus et les risques.
Face à un nombre important de demandes d'hébergement en C.H.R.S, les travailleurs sociaux se voient dans l'obligation de sélectionner le public. Cette recherche se fonde sur la théorie fonctionnelle de la cognition initiée par Anderson (1981, 1996). Elle a été menée dans la région Rhône-Alpes auprès de quarante travailleurs sociaux qui réalisent des entretiens en vue d'une admission en C.H.R.S. Les résultats montrent qu'une alcoolisation apparente le jour de l'entretien réduit considérablement les chances d'être admis en C.H.R.S. d'insertion. De fait, ils suggèrent que, face à une mise en concurrence des demandeurs, les travailleurs sociaux tendent à réaliser leurs jugements sur la base des stéréotypes du « bon pauvre » et du « mauvais pauvre » comme l'avait mis en relief Geremek (1987).