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« Ces patients qui ne font pas ce qu’il faut ». Étude des impacts de la moralité sanitaire dans la prise en charge des corps malades en cancérologie

Article de Aurore Loretti

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2020, pp. 33-49.

Mots clés : Santé-Santé publique, Santé publique, Corps, Cancer, Morale, Comportement, Norme, Prise en charge, Prévention sanitaire, Responsabilité, Classe sociale, Éducation à la santé, Stigmatisation, Individualisation, Conditions de vie, Représentation sociale, Conduite à risque, Relation soignant-soigné

La santé publique s’intéresse de manière croissante aux comportements individuels. De plus en plus d’interventions visent à favoriser des « conduites vertueuses » et à transformer les comportements. Si ces politiques sont considérées comme éthiquement justifiées parce qu’elles agissent pour le « mieux-être » de la population, elles font aussi l’objet de critiques liées à leur normativité et certains chercheurs ont pu décrire la santé publique comme une entreprise de moralisation des comportements de santé. À partir d’une enquête par observations et entretiens portant sur la prise en charge de patients atteints de cancers, cet article propose de traiter des conséquences pratiques de la moralité sanitaire en cancérologie. Plus précisément, nous nous intéresserons à la réception des normes de « bonne gestion » de son corps par les patients et les soignants, puis nous nous pencherons sur leur traduction dans la prise en charge des corps malades.

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L’intervention sociale à l’épreuve d’une préoccupation pour la santé mentale. Mobilisation du rétablissement et politique de logement d’abord

Article de Nicolas Chambon, Elodie Gilliot, Mathilde Sorba

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2020, pp. 97-116.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Intervention sociale, Santé mentale, Accompagnement social, Logement, Empowerment, Rétablissement, Souffrance psychique, Prise en charge, Accès aux soins, Care, Expérimentation, Vulnérabilité, Posture professionnelle

Cet article problématise les effets d’une perspective de « rétablissement » sur les pratiques d’accompagnement social, notamment dans le cadre de la politique de « logement d’abord ». La préoccupation pour la santé mentale (négative comme positive) des personnes bénéficiaires de l’accompagnement est alors centrale. L’approche du rétablissement induit de s’intéresser aux capacités, savoirs, choix, désirs, volontés, droits et environnement des personnes confrontées à des difficultés. Elle nécessite un décloisonnement entre les champs du sanitaire, du médico-social et du social et conduit les intervenants de ce dernier champ à devoir être en mesure d’évaluer les effets de leurs interventions sur les personnes. Sur notre terrain d’enquête, l’accompagnement en multiréférence, l’attention aux forces et aux compétences et l’adoption de dispositions professionnelles particulières sont alors autant de principes qui visent à redonner du pouvoir d’agir aux personnes, qu’elles soient intervenantes ou bénéficiaires.

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Psychomotricité et kinésithérapie : deux approches corporelles médicalisées

Article de Anaïs de Laubier, Simon Mauvezin

Paru dans la revue Empan, n° 118, juin 2020, pp. 95-100.

Mots clés : Santé-Santé publique, Psychomotricité, Kinésithérapie, Corps, Profession paramédicale, Médiation, Jeu, Toucher, Prise en charge, Prévention

Kinésithérapie et psychomotricité : quand le corps entre en jeu. Ces deux professions paramédicales sont aujourd’hui présentes dans de nombreuses institutions et divers cabinets libéraux. Avec une vision et une lecture du corps spécifiques, elles proposent des médiations et accompagnements propres à chacune ; ces approches complémentaires sont parfois sollicitées pour entourer et élaborer des projets de soins répondant au mieux aux besoins des patients.
Quelques réflexions, sans prétention, et retours sur nos quelques années en tant que jeunes professionnels.

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Les pratiques de réhabilitation personnalisée pour améliorer l’état de santé des personnes déficientes intellectuelles à travers le projet HAPAS

Article de Muriel Argence, Christophe Tourrel, Damien Vilamanya, et al.

Paru dans la revue Empan, n° 118, juin 2020, pp. 62-67.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Activité physique, Handicap mental, Autisme, Santé, Sport adapté, Prise en charge, Maladie de longue durée, Qualité de la vie, Réadaptation, Bientraitance

Quatre enseignants en activités physiques adaptées et santé (EAPAS) travaillant auprès de personnes en situation de handicap mental et/ou atteintes de troubles du spectre de l’autisme ont observé que certaines problématiques de santé, souvent méconnues ou banalisées, n’étaient pas suffisamment prises en charge, aussi bien par les acteurs de santé que par les professionnels du secteur social et médico-social. Ces enseignants proposent, sur le département des Pyrénées-Orientales, une prise en charge « santé » basée sur l’activité physique.

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L'emprise en psychiatrie : permanence et métamorphose

Article de Frédéric Mougeot

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 185-194.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Changement, Conditions de travail, Éthique, Évolution, Hôpital psychiatrique, Infirmier, Méthodologie, Organisation du travail, Pouvoir, Pratique professionnelle, Prise en charge, Psychiatrie, Recherche, Relation soignant-soigné, Service public, Travail, Violence institutionnelle, Emprise

La violence gestionnaire pénètre aujourd’hui l’espace de l’hôpital psychiatrique. Les professionnels de santé sont en première ligne des transformations gestionnaires de l’hôpital et les usagers sont tout autant concernés. À partir d’une enquête de terrain d’une année au sein de deux établissements psychiatriques ainsi que d’une centaine d’entretiens avec des professionnels de santé et des usagers de la psychiatrie publique hospitalière, cet article décrit, dans une perspective clinique de l’activité, le processus de renouvellement de l’emprise psychiatrique. Il témoigne de la manière dont se construit une frontière entre soignants et usagers et ouvre des perspectives en matière de sortie de ce processus mortifère.

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Les dilemmes des réponses organisationnelles aux situations de harcèlement sexuel : protection de l'institution versus recours à la justice

Article de Benjamin Cartron, Mourad Sassi

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 129-142.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche clinique, Conditions de travail, Définition, Éthique, Enquête, Harcèlement sexuel, Justice, Organisation du travail, Pouvoir, Prévention, Prise en charge, Recherche, Relation, Risque, Système, Travail, Emprise

L’emprise par la relation ou comme système apparaît lorsque la maîtrise ou l’organisation font défaut. Alors que les mouvements dits de « libération de la parole » soulèvent de nouvelles prises de conscience des violences faites aux femmes, une partie de la société se refuse à les traiter. Les entreprises, elles, sont poussées par la législation à mettre en place des dispositifs de prévention et de traitement des situations de harcèlement. En quoi consistent ces dispositifs ? Que produisent-ils sur les personnes impliquées ? En s’inscrivant dans le champ de la psychosociologie et de la clinique des organisations, l’article aborde ces questions à partir d’une intervention réalisée dans une entreprise hypermoderne, TXY. L’analyse montre comment la promesse de justice se heurte aux enjeux de l’organisation : préserver son image, ses risques juridiques, la loyauté de ses membres. Le dispositif traitant les situations de harcèlement sexuel sur le lieu de travail donne corps à une situation d’emprise, occultant les contradictions dans lesquelles sont pris les individus et aboutissant à la préservation des intérêts de l’entreprise plutôt qu’à une réparation de l’injustice.

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L'emprise idéologique en contexte gériatrique au Québec. Accroissement des normes de qualité et culpabilisation des préposés

Article de François Aubry

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 89-100.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Autonomie, Conditions de travail, Culpabilité, Établissement pour personnes âgées, Établissement public, Gériatrie, Gestion, Individualisation, Organisation du travail, Pouvoir, Qualité, Recherche, Soin, Travail, Personne âgée, Prise en charge, Emprise, Québec

Les centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD), organisations accueillant des personnes en forte perte d’autonomie, peuvent être analysés comme des organisations paradoxantes. Le personnel préposé y subit une emprise idéologique qui se déploie autour de deux axes : d’une part, on observe un accroissement des contradictions entre les normes de qualité et la charge de travail ; d’autre part, on assiste à une individualisation du rapport à l’activité et aux normes qui produit chez les préposés un fort sentiment de culpabilité, compte tenu de leur incapacité à respecter les prescriptions. Les préposés peuvent créer et utiliser des stratégies pour jouer avec les prescriptions, mais ce jeu tend davantage à profiter à l’organisation, accentuant le sentiment de culpabilité des préposés.

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Accueil et accompagnements socio-éducatifs des mineurs non accompagnés au foyer de l’enfance : bouleversements des prises en charge, adaptation des pratiques et complexité des mesures de protection

Article de Gisèle Dambuyant

Paru dans la revue Empan, n° 116, décembre 2019, pp. 66-73.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Protection de l'enfance, Travail social, ASE, Mineur non accompagné, Vulnérabilité, Enfance en danger, Prise en charge, Pratique professionnelle, Accueil

Depuis peu, les réalités des structures chargées de l’accueil et de la prise en charge de l’enfance en danger, placée en foyer de l’Aide sociale à l’enfance (ASE), ont été « bouleversées » par l’arrivée parfois massive des mna. En effet, deux types de publics coexistent dans ces structures. Les premiers, classiquement accueillis par ces services, sont des enfants victimes de carences éducatives ou de mauvais traitements obligeant à une rupture familiale. Les seconds, relativement récents dans ces dispositifs, sont des mineurs isolés non accompagnés sur le territoire français (MNA). Si tous ont besoin de protection, leurs accueils puis leurs accompagnements socio-éducatifs doivent prendre en compte leurs réalités quotidiennes et leurs trajectoires antérieures, ce qui s’avère complexe, voire paradoxal, pour les mineurs étrangers.
Dans la société contemporaine, et au-delà des nécessaires adaptations de pratiques professionnelles, c’est aussi un élargissement et un changement de conceptualisation de la prise en charge de l’enfance en danger qui se réalise : de la protection rapprochée à la protection distanciée.

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Territoires d’intervention, parcours de prise en charge, mobilités

Article de Christophe Trombert

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, hors-série n° 2019, novembre 2019, pp. 129-151.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Prise en charge, Transversalité, Partenariat, Territoire, Politique sociale, Service social, Rivalité, Action sociale

L’idéal d’une prise en charge globale, transversale, de proximité, reposant sur des interventions partenariales et ajustées aux difficultés des territoires et de leurs habitants caractérise les politiques sociales territorialisées issues de la décentralisation et de la politique de la ville. Pour autant, les publics de ces territoires sont aussi inscrits dans des « parcours » (d’insertion, de soins, de peine, etc.) qui supposent que des structures d’aide orientent des usagers sur d’autres structures pour la poursuite d’une prise en charge. D’autres publics sont dépourvus de rattachement administratif à un territoire leur permettant d’engager un parcours d’insertion. D’autres encore hésitent à s’engager dans une mobilité territoriale faute de savoir s’ils conserveront sans rupture leurs droits sociaux et les prises en charge de proximité dont ils bénéficient. Entrer dans un parcours de prise en charge ou poursuivre un parcours de prise en charge peut être source de tension entre services sociaux et d’insertion locaux et théoriquement partenaires, lorsque les moyens d’aide et d’intervention sont rares et lorsque les services sociaux ou d’insertion sont évalués séparément sur leur performance propre (ce qui est contradictoire avec l’idée d’une prise en charge globale, qui suppose une efficacité globale et indissociable des acteurs professionnels et des services). Nous montrerons dans cet article qu’il existe entre certains services d’aide des situations de « concurrence inversée », des pratiques de délestage d’usagers, de rétention d’information et, plus généralement, des tentatives de contrôle des entrées en suivi et des réorientations sur d’autres services, afin de préserver à la fois des ressources d’aide, une charge de travail tolérable, une crédibilité professionnelle envers certains partenaires et la réalisation des objectifs d’activité et de « sorties positives » de prise en charge attendus par les financeurs des politiques sociales territorialisées. En somme, accorder de l’attention aux parcours de prise en charge et aux trajectoires de mobilité est une façon d’interroger les politiques sociales territorialisées, et plus précisément les limites du partenariat entre services sociaux ou d’insertion locaux en vue d’une prise en charge globale et de proximité des usagers.

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L’émergence de « politiques de l’autonomie » à l’échelle locale : entre innovations et prégnance des filières d’action sociale

Article de Philippe Martin, Marie Laure Pouchadon

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, hors-série n° 2019, novembre 2019, pp. 63-86.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Politique sociale, Autonomie, Personne âgée, Handicap, Action sociale et médicosociale, Territoire, Prise en charge, Innovation sociale, Coordination des services sociaux, Équipe pluridisciplinaire, Évaluation, Individualisation, Insertion sociale, Décentralisation, Landes, Gironde

Un nouveau vocable est apparu pour désigner l’action sociale et médico-sociale en direction des personnes âgées et des personnes handicapées : on parle aujourd’hui de « politiques de l’autonomie ». Il s’agit non seulement d’embrasser de manière plus large les traditionnelles filières, mais aussi de situer l’action dans sa dimension locale, territoriale et, par-là, de la référer au paradigme de la société inclusive. Assiste-on pour autant à une véritable transformation cognitive du côté des acteurs de terrain ? Sur la base d’une étude empirique des politiques, des dispositifs et des pratiques d’accompagnement des personnes âgées et des personnes handicapées dans deux départements français, le présent article propose une réponse nuancée : les politiques locales envers ces publics semblent bien mues par des volontés d’innovation et de transformation des modes traditionnels de prise en charge. Les organisations et les services se décloisonnent, se rapprochent des usagers ; les territoires se mobilisent. Ces dynamiques se heurtent toutefois aux logiques de filières spécialisées, toujours prégnantes, et il s’avère difficile en pratique de construire une action en partant de l’individu, de ses besoins propres et de son projet de vie.

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